Александр Пушкин - Стихотворения 1834
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En entrant dans ma chambre, il me donna la lettre du voivode et s'assit sans cérémonie. Quand j'eus fini de lire: vous parlez donc l'illyrique, me dit-il d'un air de doute assez méprisant. Je lui répondis sur-le-champ dans cette langue que je l'entendais assez bien pour pouvoir apprécier ses chansons, qui m'avaient été extrêmement vantées. Bien, bien dit-il; mais j'ai faim et soif: je chanterai quand je serai rassasié. Nous dinâmes ensemble. Il me semblait qu'il avait jeûné quatre jours au moins, tant il mangeait avec avidité. Suivant l'avis du voivode, j'eus soin de le faire boire, et mes amis, qui étaient venus nous tenir compagnie sur le bruit de son arrivée, remplissaient son verre à chaque instant. Nous espérions que quand cette faim et cette soif si extraordinaires seraient apaisées, notre homme voudrait bien nous faire entendre quelques uns de ses chants. Mais notre attente fut bien trompée. Tout d'un coup il se leva de table et se laissant tomber sur un tapis près du feu (nous étions en décembre), il s'endormit en moins de cinq minutes, sans qu'il y eût moyen de le réveiller.
Je fus plus heureux, une autre fois: j'eus soin de le faire boire seulement assez pour l'animer, et alors il nous chanta plusieurs des ballades que l'on trouvera dans ce recueil.
Sa voix a dû être fort belle; mais alors elle était un peu cassée. Quand il chantait sur sa guzla, ses yeux s'animaient et sa figure prenait une expression de beauté sauvage, qu'un peintre aimerait à exprimer sur la toile.
Il me quitta d'une façon étrange: il demeurait depuis cinq jours chez moi, quand un matin il sortit, et je l'attendis inutilement jusqu'au soir. J'appris qu'il avait qutté Zara pour retourner chez lui; mais en même temps je m'aperçus qu'il me manquait une paire de pistolets anglais qui, avant son départ précipité, étaient pendus dans ma chambre. Je dois dire à sa louange qu'il aurait pu emporter également ma bourse et une montre d'or qui valaient dix fois plus que les pistolets, qu'il m'avait pris.
En 1817 je passai deux jours dans sa maison, où il me reçut avec toutes les marques de la joie la plus vive. Sa femme et tous ses enfants et petits-enfants me sautèrent au cou et quand je le quittai, son fils aîné me servit de guide dans les montagnes pendant plusieurs jours, sans qu'il me fût possible de lui faire accepter quelque récompense.
(1) Tous ces détails m'ont été donnés en 1817 par Maglanovich lui-même.
(2) J'ai fait de vains éfforts pour me la procurer. Maglanovich lai-même l'avait oubliée, ou peut-être eut-il honte de mе réciter son premier essai dans la poésie.
(3) Espèce de bandits.
(4) Soldats de la police.
19
Вурдалаки, вудкодлаки, упыри, — мертвецы, выходящие из своих могил и сосущие кровь живых людей.
20
Лекарством от укушения упыря служит земля, взятая из его могилы.
21
По другому преданию, Георгий сказал товарищам: «Старик мой умер; возьмите его с дороги».
22
Прекрасная эта поэма взята мною из Собрания сербских песен Вука Стефановича.
23
Песня о Яныше королевиче в подлиннике очень длинна и разделяется на несколько частей. Я перевел только первую, и то не всю.
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