Петр Стегний - Хроники времен Екатерины II. 1729-1796 гг.
- Название:Хроники времен Екатерины II. 1729-1796 гг.
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- Жанр:
- Издательство:Олма-Пресс
- Год:2001
- ISBN:5-224-03156-7
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Петр Стегний - Хроники времен Екатерины II. 1729-1796 гг. краткое содержание
Это издание представляет собой историко-документальное исследование, результат пятнадцатилетнего изучения екатерининской эпохи, включая работу в архивах России, Франции, Англии, в меньшей степени — Германии. Цель автора — высказать свою точку зрения на ряд ключевых проблем царствования Екатерины II, остающихся предметом дискуссий, и тем самым попытаться реконструировать внутреннюю логику одного из самых значительных периодов в русской истории.
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à Varsovie ce 7 (15) février 1785
Petit à petit je me rapproche de vous mon cher Chévalier; et quoique je compte sur le désir que vous avés de me voir, il ne peut etre plus vif que le mien. Le Prince Henri m’a traité avec tant de bonté, de grace, et j’ose même dire d’amitié, qu’il m’a eté impossible de lui réfuser de rester à Berlin quelques jours de plus; depuis j’ai éprouvé tant de contrarieté dans ma route; j’ai trouvé tant de neiges, de degel, et de trous, que je n’ai pû arriver içi qu’avanthier: mes voitures ont été brisées, et peu s’en est fallû, que je ne le fusse moi-même. Je compte partir lundi prochain pour S t. Petersbourg: j’éspere trouver de vos nouvelles à Riga, et que vous aurés pris la peine de parler à qui il sera nécéssaire pour qu’on m’épargne un peu les Excés d’inquisition de douane que plusieurs Ministres m’ont dit avoir éprouvés à cette frontière, par la faute des subalternes, et certainement contre l’intenton du gouvernement. Comme j’ai trouvé içi plusieurs personnes avec qui j’avois été lié à Paris, j’y mene une vie fort agréable; d’ailleurs c’est un usage établi d’y réçevoir parfaitement les Etrangers. La ville est cependant un peut attristée par une affaire aussi extraordinaire — dans son principe que dans sa marche; je ne vous en ferai aucun detail, parceque certainement vous la savés à Petersbourg, comme içi: une femme de mauvaise vie, lasse d’employer des moyens vulgairement malhonnetes pour gagner de l’argent, en a essayé de plus infames; par de doubles relations probablement fausses toutes deux, et des discours à double entente, elle a excitée beaucoup de trouble, d’inquietudes, a compromis plusieurs personnes, et a donné lieu à un procès, qui n’est pas encore jugé. Voilà, ce qu’il me paroit le fond de cette histoire, sur laquelle je ne me permettrai pour le moment aucune réfléxion
Vous ne m’avés pas mandé à Berlin que vous aviés été malade; j’ai seû par M r. d’Aranza, que vous aviés eû un mal au jambe, qui vous avoit réténû au lit, assès long tems, j’aurois bien voulû apprendre que vous etes rétabli, et j’éspère à Riga en avoir la certitude; je compte y être le 27 ou le 28.
Toutes les nouvelles que j’ai réçues de Paris m’apprennent, que toutes les personnes qui nous interessent tous deux, se portent à merveille, et ne souffrent que de notre absence.
M. de Stackelberg soit me donner quelques rensegnements sur ma route; j’ai eté charmé de le trouver içi; il jouit parfaitement de la réputation qu’il mérite.
Je compte toujours trouver à Riga le domestique Russe, que je vous ai prié de m’y envoyer.
Adieu mon cher Chévalier vous connaissés mon tendre attachement.
De Ségur
Варшава, 4 (15) февраля 1785 г.
Мой дорогой шевалье, мало-помалу я приближаюсь к Вам. Хотя я и рассчитываю на Ваше желание увидеть меня, оно не может быть сильнее моего собственного увидеть Вас. Принц Генрих [358]принял меня с такой добротой, любезностью и, отважусь даже сказать, дружбой, что отказать ему остаться в Берлине еще на несколько дней было для меня невозможно. С тех пор я встретил столько препятствий на своем пути, пережил столько снегопадов, распутиц и ям, что смог добраться сюда только позавчера. Мои повозки были поломаны, и я сам едва не покалечился. В следующий понедельник я рассчитываю отбыть в Санкт-Петербург. Надеюсь получить от Вас новости в Риге, а также надеюсь, что Вы потрудитесь переговорить с кем надо, чтобы меня хоть как-то избавили от тех грубостей, которым, по словам нескольких посланников, они подверглись во время таможенного досмотра на границе по ошибке младших офицеров и, безусловно, против намерений правительства. Поскольку я встретил здесь нескольких людей, с которыми меня познакомили в Париже, моя жизнь здесь очень приятна. Впрочем, прекрасно принимать иностранцев уже вошло здесь в обычай. Город, правда, немного удручен одним делом, которое столь необычно по своему началу, как и по своему развитию. Не стану описывать Вам подробности, потому что Вы знаете о них в Петербурге не хуже нас: женщина с плохой биографией, которой наскучило зарабатывать деньги обычными непорядочными средствами, попыталась это сделать еще более постыдными. С помощью двусмысленных рассказов, оба из которых, вероятно, являются вымышленными, и двусмысленных разговоров она вызвала много беспокойства, опасений, скомпрометировала нескольких людей и дала основание для судебного процесса, который до сих пор не разрешен. Вот, что, как мне кажется, является сутью данной истории, о которой в настоящий момент я не позволю себе задумываться [359].
В Берлине Вы не уведомили меня, что были больны. Я узнал от г-на Аранза [360], что у Вас болела нога, которая достаточно долгое время продержала Вас в постели. Я очень хотел бы узнать, что Вы выздоровели, и надеюсь в Риге иметь в этом уверенность. Я рассчитываю быть там 27 или 28 числа.
Все новости, которые я получил из Парижа, говорят мне, что все люди, которые интересуют нас обоих, чувствуют себя прекрасно и страдают только от нашего отсутствия.
Г-н де Штакельберг [361]обещал сообщить мне некоторые сведения о моем дальнейшем пути. Я был рад встретить его здесь. Он, безусловно, заслуживает той репутации, которую имеет.
В любом случае я рассчитываю встретить в Риге русского слугу, которого я просил Вас мне выслать.
Прощайте, мой дорогой шевалье, Вы знаете о моей нежной привязанности.
Де Сегюр
АВПРИ, ф. Секретнейшие дела (перлюстрация), оп.6/2, д.23, лл.54–55.
2. Copie de la lettre du comte Vergennes au comte de Ségur
от 6 июня 1785 г.
J’ai reçû, Monsieur, les cinq lettres que vous m’avés fait l’honneur de m’écrire les 26 et 28 Mai, 3 et 4 Juin, dont les Nos ne sont pas exacts. Celle du 26 Mai est № 16 — doit étre № 15; du 28 Mai est № 15 doit étre № 16. Les deux du 3 juin, sont № 17 doivent étre 17 et 18, celle du 4 Juin est № 18, mais doit étre № 19.
Je vous prie de faire rectifier vos minutes en conséquence de ce Tableau.
Le Roi a appris avec beaucoup de plaisir, Monsieur, que Sa Majesté Impériale en vous permettant de l’accompagner dans son voyage, vous avoit procuré une occasion de lui faire une cour plus particulière, et de voir une partie des grandes choses, qu’Elle a entreprises pour le bonheur de ses sujets.
L’Ukase qui règle les rangs et les prérogatives de la Noblesse, ne peut manquer de faire Epoque dans l’histoire de Russie, et d’assurer à l’Impératrice la réconnaissance de la posterité.
Je ne connois point, Monsieur, de Chevalier de l’ordre de St. Lazare, qui se nomme le Comte de Bussy. Peut-étre la personne qui se montre sous ce nom à Petersbourg est celle du nombre des Elêves de l’Ecole militaire auxquels on donnoit autrefois la petite croix de cet ordre, mais ce qu’elle dit de ses avantures en Pologne, me paroit fort suspect. Il seroit possible que ce voyageur qui prétend avoir une lettre de récommandation du Ministre du Roi à Copenhague fut un M. de la Motte, Chev. de St. Louis, dont le vrai nom ést, Fredefond de Marsillac, qui après avoir vécû d’éscroqueries en Pologne, et en Suéde vient de s’évader de Copenhague, ou il a fait beaucoup de dûpes. Il avoit trouvé de l’appui à la cour de Danemarc, et en imposoit par son effronterie, quoique le Chargé des affaires du Roi l’eût bien fait connoitre au Ministère Danois. On a voulû étre trompé, et on l’a été. La manière dont M. le Cte. d’Ostermann vous a prévénû, Monsieur, sur le françois inconnû, qui se présente à Petersbourg comme un homme décoré dans sa patrie, exige, que vous cherchiés les moyens de lui faire connoitre quel il peut être. Si ce que je me suis rapellé vous mèt sur la voye, vous pouvés assurer que M. de Marsillac est un homme fort dangereux, dont on pourra avoir des informations précises à Varsovie, puisqu’il paroit certain qu’on avoit envoyé de cette ville quelqu’un pour le faire arrêter à Stokholm. Je vous prie d’ailleurs, Monsieur, de témoigner à M. le comte d’Ostermann toute la sensibilité, que mérite son procedé dans cette circonstance. Les Cours s’épargneroient beaucoup d’embarras, et rendroient le métier d’éseroc bien difficiles, si elles s’entendoient toujours pour ne donner accès à aucun étranger qui ne fut bien connû, et nous serons toujours prêts à donner au Ministère Russe les informations, qu’il demandera sur les sujets suspects, qui se présenteront dans les Etats de l’Impératriçe.
Je viens, Monsieur, à la lettre, où vous rendés compte de ce que Sa Majesté Impériale a bien voulû vous dire par raport à M. de la Perouze, qui heureusement ne doit mettre en mer que Lundi prochain. Le Roi qui s’intéresse personnellement au succès de l’expédition confiée à cet officier, a été très touché de l’attention de l’Impératriçe, et Sa Majesté a ajouté aux ordres qu’Elle lui avoit donnés, pour le cas où il aborderoit sur les côtes dépendantes de l’Empire Russe, celui de chercher toutes les occasions de se rendre utile au Capitaine Commandant le Batiment Russe, employé dans les mers de Tschusky, et du Kamczatka. M. de la Perouze émmêne avec lui le fils de M. Lesseps, Consul à St. Petersbourg, auquel le Roi a assigné le traitement de Vice-consul, et qui par la connoissance qu’il a de la langue Russe évitera à nos Navigateurs les embarras que le Capitaine Cook a éprouvés, faute d’avoir un interprête pour cette langue.
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