Паскаль Коши - Франция с 1789 года до наших дней. Сборник документов (составитель Паскаль Коши). La France contemporaine, de 1789 a nos jours. Recueil de documents (par Pascal Cauchy)
- Название:Франция с 1789 года до наших дней. Сборник документов (составитель Паскаль Коши). La France contemporaine, de 1789 a nos jours. Recueil de documents (par Pascal Cauchy)
- Автор:
- Жанр:
- Издательство:неизвестно
- Год:неизвестен
- ISBN:978-5-00165-162-8
- Рейтинг:
- Избранное:Добавить в избранное
-
Отзывы:
-
Ваша оценка:
Паскаль Коши - Франция с 1789 года до наших дней. Сборник документов (составитель Паскаль Коши). La France contemporaine, de 1789 a nos jours. Recueil de documents (par Pascal Cauchy) краткое содержание
Франция с 1789 года до наших дней. Сборник документов (составитель Паскаль Коши). La France contemporaine, de 1789 a nos jours. Recueil de documents (par Pascal Cauchy) - читать онлайн бесплатно ознакомительный отрывок
Интервал:
Закладка:
Dagobert – Дагоберт I (602/605–638/639), король династии меровингов (mérovingiens), сын Хлотаря II (Clotaire II), прапраправнук Хлодвига (Clovis), основатель аббатства Сен-Дени.
Faubourg m Saint-Germain – предместье Сен-Жермен ведет свою историю с XVII в., когда началась застройка и благоустройство квартала. В 1622 г. здесь находился участок земли, принадлежавший королеве Марго (Маргарите Французской, или Маргарите Валуа (1553–1615). В XVIII в. предместье входит в моду и становится «благородным предместьем» («le noble faubourg»), где финансисты и аристократы строят по проектам лучших архитекторов особняки, окруженные прекрасными садами. До наших дней среди прочих сохранились такие здания, как Матиньонский дворец (Hôtel m Matignon), ныне канцелярия премьер-министра Французской республики, Бурбонский дворец (Palais m Bourbon), где заседает нижняя палата парламента – Национальное собрание Франции.
connétable m de Montmorency – Анн де Монморанси (1493–1567), герцог и пэр Франции, маршал, коннетабль. Был смертельно ранен в битве при Сен-Дени (10 ноября 1567 г.) между католиками и протестантами
9
1830 et « les Trois glorieuses ». Lafayette et Louis-Philippe d’Orléans, héritiers de 1789
En trois jours, le roi Charles X est chassé de Paris par une émeute sanglante. Le trône est vide. C’est l’occasion pour le duc d’Orléans de pousser son avantage et d’établir cette monarchie parlementaire qui avait échoué en 1791–1792. Les symboles sont à l’œuvre; Lafayette, le « héros des Amériques », l’homme de la Révolution de 1789, reprend du service. Il s’appuie sur la garde nationale, milice civique, qui fut un des grands acteurs des journées révolutionnaires. Le drapeau tricolore refait son apparition. Mais il faut assurer le nouveau pouvoir, Louis-Philippe n’est pas encore roi et il faut prévenir toute insurrection républicaine.
« Aux citoyens de Paris.
Paris, le 31 juillet 1830
La réunion des députés actuellement à Paris vient de communiquer au général en chef la résolution qui, dans l’urgence des circonstances, a nommé M. le duc d’Orléans lieutenant général du royaume. Dans trois jours, la chambre sera en séance régulière, conformément au mandat de ses commettants, pour s’occuper de ses devoirs patriotiques, rendus plus importants et plus étendus encore par le glorieux événement qui vient de faire rentrer le peuple français dans la plénitude de ses imprescriptibles droits. Honneur à la population parisienne !
C’est alors que les représentants des collèges électoraux, honorés de l’assentiment de la France entière, sauront assurer à la patrie, préalablement aux considérations et aux formes secondaires de gouvernement, toutes les garanties de liberté, d’égalité et d’ordre public que réclame la nature souveraine de nos droits et la ferme volonté du peuple français.
Déjà sous le gouvernement d’origine et d’inf l uence étrangères qui vient de cesser, grâce à l’héroïque résistance à l’agression contre-révolutionnaire, il était reconnu que, dans la session actuelle, les demandes du rétablissement d’administrations électives, communales et départementales, la forme des gardes nationales de France sur les bases de la loi de 91, l’extension relative à la loi électorale, la liberté de l’enseignement, la responsabilité des agents du pouvoir, et le mode nécessaire pour réaliser cette responsabilité, devaient être des objets de discussions législatives antérieures à tout vote de subsides; à combien de plus forte raison ces garanties de toutes celles que la liberté et l’égalité peuvent réclamer, doivent-elles précéder la concession des pouvoirs définitifs que la France jugerait à propos de conférer ? En attendant elle sait que le lieutenant général du royaume, appelé par la chambre, fut un des jeunes patriotes de 89, un des premiers généraux qui firent triompher le drapeau tricolore. Liberté , égalité et ordre public , fut toujours ma devise: je lui serai fidèle.
Lafayette »
Lafayette – Жильбер де Мотье, маркиз де Лафайет (1757–1854), французский политический деятель, участник войны за независимость США, депутат от дворянства в Генеральных штатах, командующий Национальной гвардией. После падения монархии находился в эмиграции, затем в австрийском и прусском плену. При Наполеоне вернулся к частной жизни. После Реставрации стал членом палаты депутатов. Во время революции 1830 г. поддержал Луи-Филиппа, вновь назначен командующим Национальной гвардией. После упразднения этого поста в конце 1830 г. в отставке, затем вновь член палаты депутатов.
10
La Monarchie de Juillet: attentats
Dès son accession au trône, Louis-Philippe 1er doit faire face à de nombreux attentats contre sa personne. Républicains, bonapartistes, légitimistes multiplient les complots auxquels s’ajoutent des émeutes, parfois violemment réprimées comme rue Transnonain à Paris en 1834, massacre immortalisé par l’artiste Honoré Daumier. A Lyon, des ouvriers de l’industrie textile (les canuts) se révoltent. Victor Hugo, dans les Misérables , revient sur ces manifestations qui donnent lieu à l’édif i cation de barricades.
Le 28 juillet 1835, jour anniversaire de la révolution dite des « Trois glorieuses », le Roi passe en revue les troupes sur les boulevards de Paris. A la hauteur du 50, boulevard du Temple, Fieschi actionne une « machine infernale » qui tue 18 personnes du cortège et en blesse 40. Le Roi et ses f i ls sont sains et saufs. Fieschi et ses complices sont immédiatement arrêtés. Après instruction, le procès est conf i é à la Chambre des Pairs. La personnalité de l’accusé Fieschi, qui semble avoir agi sans conviction politique, a fait de ce procès un classique des études criminologiques. Fieschi et deux de ses complices sont condamnés à mort et guillotinés.
« Interrogatoire de Fieschi par le magistrat instructeur, Fieschi est encore identifié sous le nom de Gérard.
3e interrogatoire subi par Fieschi, sous le nom de Joseph-François Gérard, le 29 juillet 1835, huit heures du matin, devant le même magistrat.
A huit heures du matin:
Le prévenu est mieux, il parle librement.
D.: Voulez-vous me dire aujourd’hui vos nom et prénoms?
R.: Je vous les ai dits hier.
D.: Comment vous appelez-vous?
R.: Joseph-François Gérard, âgé de 39 ans, né à Lodève, mécanicien, demeurant à Paris, boulevart (sic) du Temple, n°50.
D.: Travailliez-vous pour un maître ?
R.: Non, Monsieur; depuis quelques jours je m’étais mis chez moi.
D.: Comment s’appelle votre maître?
R.: Ici (?)
Cette réponse est une question adressée par Fieschi au magistrat interrogateur et la demande suivante contient la réponse à cette question.
D.: Oui.
R.: Je n’ai pas travaillé ici.
D.: Ne dites-vous pas que vous êtes ici depuis le mois d’avril?
R.: Oui.
Nous adressons quelques représentations au prévenu; il dit, entre autres choses:
« Je suis un malheureux ! Je suis un misérable
« Je ne puis rien espérer !
« Je puis rendre service
Nous verrons.
« J’ai du regret de l’avoir fait … »
Le prévenu a sur le côté gauche de la poitrine une croix à cinq branches en pointe, surmontée d’un aigle, au-dessus duquel est une couronne. Le prévenu dit que c’est une décoration du prince Murat.
M. le Garde des sceaux est présent; il joint ses exhortations et ses efforts aux nôtres pour engager le prévenu à dire toute la vérité.
Le prévenu dit encore entre autres choses, d’après diverses interpellations qui lui sont adressées:
« J’arrêterai peut-être quelque chose … Je ne nommerai personne;
« Je ne vendrai personne. Mon crime a été plus fort que ma raison. »
Il lui est demandé s’il n’a pas été excité par les journaux; après avoir répondu: « Pas trop… , il ajoute: Oui.
D.: Nous ne vous demandons pas de noms.
Pas de réponse.
D.: Est-ce vous qui êtes l’inventeur de la machine ?
R.: Oui, Monsieur.
D.: Où avez-vous eu les canons de fusil?
La réponse du prévenu indique qu’il les a achetés en plusieurs endroits.
D.: Où avez-vous acheté la poudre?
R.: Chez les marchands de tabac.
D.: Avez-vous acheté aussi les balles toutes faites?
R.: Oui
D.: Avez-vous été plusieurs jours à faire la machine?
R.: Oui.
Il dit encore en répondant à d’autres questions, qu’il y avait « longtemps qu’elle était faite.»
Il ajoute:
« J’en ai même travaillé plusieurs. Mais je les ai brûlées.
« Sa Majesté peut être tranquille.»
Dans diverses autres explications, « Il dit avoir été fanatisé »; il parle « des événements de la rue Transnonain et de ceux de Lyon.»
Lecture faite, le prévenu a persisté dans ses déclarations; il a dit ne pouvoir signer. Nous avons signé avec le greffier.
(Dossier Fieschi, interrogatoires, pièce 5e.) »
Honoré Daumier – Оноре Домье (1808–1879), признанный мастер политической карикатуры XIX в., живописец, скульптор, художник-график. За карикатуру на короля был посажен в тюрьму (1832). Особенно известен карикатурами на политические события, жизнь известных людей своего времени.
événements m pl de la rue Transnonain – cобытия на улице Транснонен 14 апреля 1834 г. Трагедия, разразившаяся в Париже, случайным свидетелем последствий которой (вынос тел) стал Домье. Через несколько дней после жестоко подавленного восстания ткачей в Лионе восстания вспыхнули и в других городах Франции. Париж также готовился к неминуемым событиям. На улице Транснонен находилась одна из самых больших построенных повстанцами баррикад. После выстрела из окна в офицера из дома рядом с баррикадой солдаты ворвались в дом и убили часть его жителей.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка: