Евгений Тарле - Сочинения — Том II
- Название:Сочинения — Том II
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- Жанр:
- Издательство:ИЗДАТЕЛЬСТВО АКАДЕМИИ НАУК СССР
- Год:1957
- Город:Москва
- ISBN:нет данных
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Евгений Тарле - Сочинения — Том II краткое содержание
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Les manufacturiers d’une manufacture ou il n’y a point d’ouvriers vous ont trompés, et le malheur en est retombé sur nous; nous avions dans nos mains le decret du vingt trois dexembre nous avions repris notre activité, et nous vous bénissions; quand une fois on a donné la vie il n’est plus permis de l’oter puisque des réclamations cachés et plienes de mensonges, cependant ont trouvé accès de vous; nous reclamons aussi, mais à découvert, nous deffions les clinquailler anglais marchand de boutons d’uniforme de prouver ce qu’ils ont avancé, nous reclamons nous demandons à travailler voila ce qui nous appartient, c’est la toute notre fortune que nous recommadons aussi à votre équité rendez nous la force et le sang que nous avons voué au maintient de la constitution et au salut de la liberté.
Les supliants aux nombres du 6000 ouvriers de Paris suplie dont l’assemblée nationalle, d’ordonnée que le bouton nouvellement manufacturer, dans l’étendue du Royaume soit à la légende, de la nation la loi, et le Roy, monté sur os, et sur bois, garnie de corde a Boyau, tel qu’il fut décrété le 23 X-bre, ce qui donnera donc lieu à ces ouvriers de Paris, ainsi que ceux qui sont dans l’étendu du Royaume, à reprendre leurs activité dans les travaux.
Ghaumont, Fremont, Destrées, Verdenat, Angard, Dubos, Gambin Inbert, Valtié, Nau, Antoine, Paradis,
Paturelle.
XXV
Архив префектуры полиции.
Section Butte des Moulins, 11 fevrier 1791.
Département des travaux publics. Municipalité de Paris.
Paris le 11 fevrier 1791.
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous renvoyer ci-joint, Monsieur, les deux feuilles d’enregistrement des ouvriers de votre Section à admettre dans les atte-tiers de secours, attendu que ces feuilles ne sont pas remplis comme elles doivent l’être, c’est-à-dire les signalements ne sont pas remplies, et les demeures sont en partie mal indiquées.
Vous sentez, Monsieur, que ces formalités sont essen’ielles pour prévenir les abus qui pourroient se glisser lors de l’enregistrement des ouvriers qui n’étant pas domiciliés donnent de fausses demeures. Vous voudrez bien arrêter et signer l’une de ces feuilles que vous avez sûrement oubliée.
J’ai l’honneur d’être bien sincèrement votre très humble et très obéissant serviteur
Montauban .
Cl 11 fev. 1791.
(M. Couleau, secretaire de la section du Palais-Royal)
XXVI
Нац. арх.
С. 70, — 686.
Monsieur le président,
Les ouvriers de la Nouvelle Eglise de S-te Geneviève ont l’honneur de faire part à l’assemblée qu’ils feront célébrer samedy prochain 14 May dans la nef d’Entrée de cette Basilique un service en mémoire de feu Honoré Ricquetty Mirabeau, notre digne législateur; et que conformément à son decrêt ils ont fait placer dans le fronton l’inscription décrettée par Elle. Ils supplient l’assemblé national de leur faire l’honneur d’assister a dix heures du matin.
Ils ont l’honneur d’être avec un plus profond Respect.
Monsieur le Président.
Ce 12 May 1791.
Votre très humble et très obéissant serviteur
Guibert Sculpteur, Chevalier commis, Dutet commis, Lejoindre commis,
Allut appereilleur, le Pouge commis.
XXVII
Нац. библ.
Mss. franc, nouv. acq. № 2811.
(Апрель, 1791 г.)
Введение к отчету Palloy — муниципальным властям.
Discours préliminaire (Palloy).
Vous trouverez, Messieurs, dans le cours du mémoire que je soumets a votre vérification, et à celle de la nation entière, un état fidel, un état sincère en recette et dépense de l’emploi des fonds destinés tant à la Bastille que dans les ateliers particuliers, d’après les ordres qui ont été donnés dont les copies sont jointes.
Après la prise de la Bastille, il lut établi un ordre qui a été rigoureusement observé, les ouvriers qui ont été employés à la démolition de cette forteresse, furent placés par classe d’atelliers en nombre égal d’hommes sous l’inspection de leurs sous-chefs, lesquels atelliers étoient inspectés par des chefs qui avoient une certaine quantité de sous-chefs. Sous leurs surveillances les rôles se faisoient strictement et tous les jours l’appel nominal étoit fait par mon commis qui verifioit les feuilles de chaque atellier et communiquoit la feuille générale aux inspecteurs nommés par les architectes, qui certifioient par des nouveaux appels ces feuilles de Rôles qui ensuite étoient remises au Bureau de la Bastille tous les soirs, ces mêmes feuilles étoient visées par les inspecteurs et de la portée au bureau du comité permanent des électeurs depuis le 16 Juillet 1789 jusqu’au [3]… Ensuite au bureau des subsistances de la première commune dopais le… jusqu’au… après au bureau de la ville de la commune provisoire depuis le… jusqu’au… enfin, au bureau des travaux publics de la Municipalité depuis le 1-er Novembre 1790 jusqu’au 21 May 1791, jour auquel je donnai ma démission définitive,
Voici la marche qui a été observée pour les payements qui ont été fait. Chaque Rôle de semaine étoit joint à un Rôle général de paye signé des architectes d’après le certificat des inspecteurs. Ces feuilles de Rôle étoient enregistrées dans les bureaux cy-dessus nommés et par une ordonnance qui m’etoit remise, j’y apposois l’acquit et ma signature. Mon commis se présentoit à la caisse pour en recevoir le montant. La délivrance des deniers s’en est faite par monsieur de Villeneuve, tresorier de la ville. Souvent M. Pitra électeur de 1789, membre du département de la comptabilité du domaine qui a été de l’administration provisoire et définitive jusqu’à la fin de 1791 est souvent resté les samedis jusqu’à minuit pour signer les ordonnances payemens des ouvriers de mon atelier par la crainte qu’avoit le patriarche de la Révolution; que mes ouvriers ne se portassent le lendemain à de excès d’insubordination qui m’auroient fait perdre la vie.
La paye des ouvriers c’est faite tous les dimanches en présence des architectes et inspecteurs, par leurs Sous-chefs quand il n’y avoit pas de retard à éprouver. Il est arrivé plusieurs fois que dans des momens detroubles que la Révolution suscitoit il y avoit un retard dans les payemens faute de ne pouvoir obtenir les ordonnances ainsi que les signatures ou par des contestations qui s’élevoient qu’il faloit débatre et mettoient ces opérations nécessiteuses en instance ce qui m’a plus d’une fois forcé défaire les avances de mes propres fonds plustôt que de faire languir les ouvriers après leurs dus.
Messieurs Devilleneuve trésorier de la ville, Trudon administrateur et Hunoult brave et riche citoyen de cette capitale m’ont plusieurs fois avancé des payes entières dans des momens de crises causées par des ouvriers étrangers pour commettre une insurrection. Personne n’a été plus que moy exposé dans ces momens de troubles, et sans des hommes de confiance j’aurai perdu la vie menacée de toutes parts. Je puis attester que beaucoup de scélérats se sont introduits dans les ateliers sous le titre d’ouvriers, que des particuliers connus qui n’avoient point besoin y sont venus travailler.
Je n’ai été remboursé qu’au bout de six mois des avances et payes que j’avois fait aux ouvriers pour la première quinzaine qui a suivie la prise. Pour l’intelligence de mon compte et pour que la nation entière n’ignore pas quelle a été mon opération je l’ai fait imprimer afin que tous citoyens qui composent cet empire qui ont des droits de savoir et de s’instruire— [4]comment on a administré l’argent qu’ils ont donné juge les comptables sur leurs administrations.
Vous trouverez dans la masse de ce mémoire les titres qui m’ont autorisé à placer, les ouvriers en les envoyant dans différens atelliers pour cet objet, j’ay par un tableau classé les résultats de toutes les opérations dont j’ai été chargé dans le cours de deux années entières, vous trouverez aussi les autres nottes de dépenses qui ne sont pas de mon ressort, au du moins ce qui no m’a pas été confie j’en ai pris un état le plus exact, je desire que les entrepréneurs soient qui sincères que moy, si fai suivi leurs travaux, pris connoissance de leurs acquisitions c’étoit pour donner une idée des dépenses immenses, que necessitoient les circonstances et pour faire savoir au juste ce qu’a pu coûter l’attaque de la Bastille, prise démolition, gratifications, recompenses et autres objets analogues à la defuncte Bastille. J’y ai aussi joint toute la correspondance que ces travaux m’ont fait avoir avec la Municipalité, les entraves que j’ay essuyé, les epoques nécessaires à la Révolution, le tout par ordre de datte, les demandes, les sollicitations, les interruptions, les pièges, qui m’ont été tendus enfin tout se qui est venu jusqu’a moy, et dont j’ai été témoin pendant le cours de cette démolition, en un mot j’ay pris avec le plus grand soin les nottes qui peuvent un jour être d’une grande utilité.
Je ne crois obligé de rendre un compte détaillé de toutes les opérations qui ont été faites pour la démolition de la Bastille. Je desire en mettant ma conduite à découvert satisfaire la juste curiosité de mes concitoyens qui verront ma franchise et les circonstances bien marquées qui leur étoient inconnues jusqu’alors.
Il est bon d’observer qu’après la prise de la Bastille, la démolition de cette forteresse fut ordonnée par le Peuple qui m’en confia l’exécution qui me fut confirmée par les électeurs.
Après la retraite de M-rs les Electeurs l’assemblée des représentans de la commune ordonna le vente des bois, fers, tuiles, ardoises et généralement tous les matériaux provenants de cette démolition. Il fut [no]mmé des commissaires qui procédèrent á cette vente.
Il fut proposé au mois de septembre de mettre cette démolition par entreprise. En conséquence il fut pris l’arêté ci-apres.
1. Que la démolition et les entrisages de la Bastille se feroient dorénavant par entreprise conformément aux devis dressés par les architectes chargés de cette démolition et conformément, aux clauses et conditions portés par les cahiers des charges.
2. Que l’adjudication de cette entreprise sera fait au rabais.
3. Qu’il sera nommé des commissaires pris dans l’assemblée qui seront chargés de faire procéder à cette adjudication et en outre de traites tant avec les Dames S-te Marie qu’avec le locataire occupant la maison qui appartient à la Ville pour l’ouverture des passages nécessaires à l’exploitation de manière qu’en s’occupant de l’intérêt public — ceux particuliers ne fussent point lézés. Cette arrêté rendu avec sagesse, dicté par l’esprit d’économie occasionna un mécontentement général qui se manifesta dans l’atelier. Ce fut avec beaucoup de peines que je parvins à rappeler les ouvriers à l’ordre.
Peu de tems après l’on fit des efforts pour essayer de mettre l’economie à la place du gaspillage qui faisoit des progrès rapides malgré toute la surveillance possible, cependant je réussis à ramener le calme qui ne fut pas long.
Le prix des journées de trente six sous fut réduit à trente sous a cause des jours courts. Cette diminution fut cause d’un trouble qui dura quelques jours. Mais comme les ouvriers de Bâtiments y sont accoutumés annuellement ils engagèrent les autres à la paix et travaillèrent.
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