Simenon, Georges - L'ombre chinoise

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    L'ombre chinoise
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Simenon, Georges - L'ombre chinoise краткое содержание

L'ombre chinoise - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru
Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumière. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. - C'est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.
[http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514](http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514)

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« J’ai été d’autant plus affecté par ce drame qu’il s’est déroulé à un moment très émouvant pour moi…

— Je suis au courant… »

Il y eut une petite flamme d’orgueil dans les yeux de l’ancien ambassadeur. Il était fier, à son âge, d’avoir un enfant.

« Je vous demanderai de parler bas, car je préfère cacher cette histoire à Mme de Saint-Marc… Dans son état, il serait regrettable… Mais, au fait, que vouliez-vous me demander ? Je ne connais guère ce Couchet… Je l’ai aperçu deux ou trois fois en passant dans la cour… Il appartenait à un des cercles où je vais de temps à autre, le Haussmann… Mais il ne devait guère y mettre les pieds… J’ai seulement relevé son nom sur l’annuaire paru récemment… Je crois qu’il était assez vulgaire, n’est-ce pas ?…

— C’est-à-dire qu’il sortait du peuple… Il a eu quelque peine à devenir ce qu’il est devenu…

— Ma femme m’a dit qu’il avait épousé une personne de très bonne famille, une ancienne amie de pension à elle… C’est une des raisons pour lesquelles il vaut mieux ne pas la mettre au courant… Vous désiriez donc ? »

Par les grandes fenêtres, on dominait la place des Vosges qu’égayait un léger rayon de soleil. Dans le square, des jardiniers arrosaient les pelouses et les massifs de fleurs. Des camions passaient au pas lourd des chevaux.

« Un simple renseignement… Je sais qu’à plusieurs reprises, énervé par l’attente des événements, ce qui est naturel, vous avez fait les cent pas dans la cour… Est-ce que vous y avez rencontré quelqu’un ?… N’avez-vous vu personne se diriger vers les bureaux du fond ?…

M. de Saint-Marc réfléchit, tout en jouant avec un coupe-papier.

« Attendez… Non ! Je ne pense pas… Il faut dire que j’avais d’autres préoccupations… La concierge serait mieux à même…

— La concierge ne sait rien…

— Et moi… Non !… Ou plutôt… Mais cela ne doit avoir aucun rapport…

— Dites quand même.

— À certain moment, j’ai entendu du bruit du côté des poubelles… J’étais désœuvré… Je me suis approché et j’ai vu une locataire du second…

— Mme Martin ?

— Je crois que c’est son nom… J’avoue que je connais mal mes voisins… Elle fouillait dans un des bacs de zinc… Je me souviens qu’elle m’a dit :

« — Une cuiller en argent est tombée par mégarde dans les ordures. »

« J’ai questionné :

« — Vous l’avez retrouvée ? »

« Et elle a dit assez vivement :

« — Oui !… Oui !… »

— Qu’a-t-elle fait alors ? demanda Maigret.

— Elle est remontée chez elle, à pas pressés… C’est une petite personne nerveuse qui a toujours l’air de courir… Si je m’en souviens, c’est qu’il nous est arrivé de perdre de la sorte une bague de valeur… Et le plus beau, c’est qu’elle a été rapportée à la concierge par un chiffonnier qui l’a découverte en maniant son crochet…

— Vous ne pouvez me dire vers quelle heure se place cet incident ?

— Ce me serait difficile… Attendez… Je ne voulais pas dîner… Pourtant, vers huit heures et demie, Albert, mon valet de chambre, m’a supplié de prendre quelque chose… Et, comme je refusais de m’attabler, il m’a apporté dans le salon des bouchées aux anchois… C’était avant…

— Avant huit heures et demie ?

— Oui… Mettons que l’incident, comme vous dites, se situe un peu après huit heures… Mais je ne crois pas qu’il présente le moindre intérêt. Quelle est votre opinion sur cette affaire ?… Pour ma part, je me refuse à croire, comme le bruit, dit-on, commence à en courir, que le crime ait été commis par quelqu’un de la maison… Pensez que n’importe qui peut entrer dans la cour… Je vais d’ailleurs adresser une réclamation au propriétaire afin que la porte de la voûte soit fermée dès le crépuscule… »

Maigret s’était levé.

« Je n’ai pas encore d’opinion ! » dit-il.

La concierge apportait le courrier et, comme la porte de l’antichambre était restée ouverte, elle aperçut soudain le commissaire en tête à tête avec M. de Saint-Marc.

Brave Mme Bourcier ! Elle en était toute retournée ! Son regard trahissait des mondes d’inquiétude !

Est-ce que Maigret allait se permettre de soupçonner les Saint-Marc ? Ou même seulement les ennuyer avec ses questions ?

« Je vous remercie, monsieur… Et je vous demande d’excuser cette visite…

— Un cigare ? »

M. de Saint-Marc était très grand seigneur, avec un petit rien de familiarité condescendante qui rappelait l’homme politique plus encore que le diplomate.

« Je suis à votre entière disposition. »

Le valet de chambre referma la porte. Maigret descendit lentement l’escalier, se retrouva dans la cour où le livreur d’un grand magasin cherchait en vain la concierge.

Dans la loge, il n’y avait qu’un chien, un chat et les deux enfants occupés à se barbouiller de soupe au lait.

« Maman n’est pas ici ?

— Elle va revenir, m’sieu ! Elle est montée porter le courrier… »

Dans le coin honteux de la cour, près de la loge, il y avait quatre caisses de zinc où, dès la nuit, les locataires venaient les uns après les autres jeter les ordures ménagères.

À six heures du matin, la concierge ouvrait la porte d’entrée et les hommes du service de la voirie renversaient les poubelles dans leur camion.

Ce coin-là, le soir, n’était pas éclairé. La seule lampe de la cour se trouvait de l’autre côté, au bas de l’escalier.

Qu’est-ce que Mme Martin était venue chercher, à l’heure, à peu près, où Couchet était tué ?

S’était-elle mis en tête, elle aussi, de retrouver le gant de son mari ?

« Non ! grogna Maigret frappé par un souvenir. Martin n’a descendu les ordures que beaucoup plus tard. »

Alors, quelle était cette histoire ? Il ne pouvait y avoir de cuiller perdue ! Pendant la journée, les locataires n’ont pas le droit de déposer quoi que ce soit dans les poubelles vides !

Qu’est-ce qu’ils cherchaient donc, tous les deux, l’un après l’autre ?

Mme Martin fouillait dans la poubelle même !

Martin, lui, tournait autour en frottant des allumettes !

Et le gant, le lendemain matin, était retrouvé !

« Vous avez vu l’enfant ? » fit une voix derrière Maigret.

C’était la concierge, qui parlait du gosse des Saint-Marc avec plus d’émotion que des siens.

« Vous n’avez rien dit à madame, au moins ? Il ne faut pas qu’elle sache…

— Je sais ! Je sais !

— Pour la couronne… je veux dire la couronne des locataires… Je me demande si on doit la faire porter aujourd’hui à la maison mortuaire ou si c’est l’usage de ne la déposer qu’au moment des obsèques… Les employés ont été très chic aussi… Ils ont récolté trois cents et des francs… »

Et, se tournant vers un livreur :

« Qu’est-ce que c’est ?

— Saint-Marc !

— Escalier de droite. Premier étage en face… Sonnez doucement, surtout ! »

Puis, à Maigret :

« Si vous saviez ce qu’elle peut recevoir de fleurs ! Au point qu’ils ne savent où les mettre… On a dû en monter la plus grande partie dans les chambres de domestiques… Vous ne voulez pas entrer ?… Jojo, vas-tu laisser ta sœur tranquille ?… »

Le commissaire regardait toujours les poubelles.

Que diable les Martin pouvaient-ils chercher là-dedans ?

« Est-ce que, le matin, vous les déposez sur le trottoir, comme c’est la règle ?

— Non ! Depuis que je suis veuve, c’est impossible ! Ou alors, il faudrait que je prenne quelqu’un, car c’est beaucoup trop lourd pour moi… Les hommes de la voirie sont bien gentils… Je leur offre de temps en temps un coup de blanc et ils viennent prendre les boîtes dans la cour…

— Si bien que les chiffonniers ne peuvent les fouiller !

— Vous croyez ça ? Ils entrent dans la cour, eux aussi… Ils sont quelquefois trois ou quatre à faire une saleté de tous les diables…

— Je vous remercie. »

Et Maigret s’en alla, rêveur, oubliant ou dédaignant de faire une nouvelle visite aux bureaux comme il en avait l’intention le matin.

Quand il arriva au Quai des Orfèvres, on lui annonça :

« Quelqu’un vous a demandé au téléphone. Un colonel… »

Mais il suivait son idée. Ouvrant la porte du bureau des inspecteurs, il appela :

« Lucas ! Tu vas te mettre en route immédiatement… Tu interrogeras tous les chiffonniers qui ont l’habitude d’opérer aux environs de la place des Vosges… Au besoin, tu iras jusqu’à l’usine de Saint-Denis, où les ordures sont brûlées…

— Mais…

— Il faut savoir si on n’a rien remarqué d’anormal dans les poubelles du 61, place des Vosges, avant-hier matin… »

Il s’était laissé tomber dans son fauteuil et un mot lui revint à l’esprit : colonel…

Quel colonel ? Il ne connaissait pas de colonel…

Ah ! oui ! Il y en avait pourtant un dans l’histoire ! L’oncle de Mme Couchet ! Que lui voulait-il ?

« Allô !… Élysée 17-62 ?… Ici, le commissaire Maigret, de la Police judiciaire… Vous dites ? C’est le colonel Dormoy, qui veut me parler ?… Je reste à l’appareil, oui… Allô !… C’est vous, mon colonel ?… Comment ?… Un testament ?… Je n’entends pas très bien… Non, au contraire, parlez moins fort !… Éloignez-vous un peu de l’appareil… C’est mieux… Alors ?… Vous avez trouvé un testament inouï ?… Et pas même cacheté ?… Entendu ! Je serai là-bas dans une demi-heure… Mais non ! Il est inutile que je prenne un taxi… »

Et il alluma sa pipe en repoussant son fauteuil, croisa les jambes.

VII

LES TROIS FEMMES

« Le colonel vous attend dans la chambre, monsieur. Si vous voulez me suivre… »

La chapelle ardente était close. On remuait dans la pièce voisine, qui devait être la chambre de Mme Couchet. La servante poussa une porte et Maigret aperçut le colonel debout près de la table, la main légèrement posée sur celle-ci, le menton haut, digne et calme comme s’il eût posé pour un sculpteur.

« Veuillez vous asseoir ! »

Seulement, cela ne prenait pas avec Maigret, qui ne s’assit pas, se contenta de déboutonner son lourd pardessus, de poser son chapeau melon sur une chaise et de bourrer une pipe.

« C’est vous qui avez trouvé le testament en question ? dit-il alors en regardant autour de lui avec intérêt.

— C’est moi, ce matin même. Ma nièce n’est pas encore au courant. Je dois dire que c’est tellement révoltant… »

Une drôle de chambre, à l’image de Couchet ! Certes, les meubles étaient de style comme dans le reste de l’appartement. Il y avait quelques objets de valeur. Mais, tout à côté, on trouvait des choses qui révélaient les goûts frustes du bonhomme.

Devant la fenêtre, une table lui servait plus ou moins de bureau. On y voyait des cigarettes turques, mais aussi toute une série de ces pipes en merisier qui coûtent six sous et que Couchet devait culotter avec amour.

Une robe de chambre pourpre ! Ce qu’il avait trouvé de plus éclatant ! Puis, au pied du lit, des savates aux semelles trouées.

La table avait un tiroir.

« Vous remarquerez qu’il n’était pas fermé à clef ! dit le colonel. Je ne sais même pas si la clef existe. Ce matin, ma nièce avait besoin d’argent pour payer un fournisseur et j’ai voulu lui éviter de signer un chèque. J’ai fouillé dans cette chambre. Voici ce que j’ai trouvé… »

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