Жюль Верн - Путешествие к центру Земли / Voyage au centre de la Terre

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  • Название:
    Путешествие к центру Земли / Voyage au centre de la Terre
  • Автор:
  • Жанр:
  • Издательство:
    неизвестно
  • Год:
    2019
  • Город:
    Москва
  • ISBN:
    978-5-17-115792-0
  • Рейтинг:
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Жюль Верн - Путешествие к центру Земли / Voyage au centre de la Terre краткое содержание

Путешествие к центру Земли / Voyage au centre de la Terre - описание и краткое содержание, автор Жюль Верн, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru
«Путешествие к центру Земли» – увлекательный роман классика приключенской литературы и одного из основоположников жанра научной фантастики Жюля Верна. Герои – ученый Отто Лиденброк, его племянник Аксель и их верный проводник Ганс – спускаются в жерло потухшего вулкана, чтобы отыскать путь к центру нашей планеты. Им приходится преодолеть не один опасный спуск, проплыть подземным морем, стать свидетелями жестокой схватки настоящих динозавров и чудом спастись, после того как проснувшийся вулкан выбросит их на земную поверхность. Текст сопровождается комментариями, поясняющими некоторые лексико-грамматические сложности. В книге помещены также упражнения и небольшой словарь, облегчающий чтение. Для всех, кто изучает французский язык и хочет усовершенствовать свои знания.

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« Arne Saknussemm ! s’écria-t-il d’un ton triomphant, mais c’est un nom cela, et un nom islandais encore, celui d’un savant du seizième siècle, d’un alchimiste célèbre ! »

Je regardai mon oncle avec une certaine admiration.

« Ces alchimistes, reprit-il, Avicenne [17] Avicenne – Авиценна , Paracelse [18] Paracelse – Парацельс , étaient les véritables, les seuls savants de leur époque. Ils ont fait des découvertes dont nous avons le droit d’être étonnés. Pourquoi, ce Saknussemm n’aurait-il pas enfoui sous cet incompréhensible cryptogramme quelque surprenante invention ? Cela doit être ainsi. Cela est. »

« Sans doute, osai-je répondre, mais quel intérêt pouvait avoir ce savant à cacher ainsi quelque merveilleuse découverte ?

– Pourquoi ? pourquoi ? Eh ! le sais-je ? Galilée n’en a-t-il pas agi ainsi pour Saturne ? [19] Galilée n’en a-t-il pas agi ainsi pour Saturne ? – Не поступил ли так же Галилей с Сатурном? ( Имеется в виду зашифрованная запись, анаграмма, с помощью которой Галилей сообщил об открытии этой планеты. ) D’ailleurs, nous verrons bien : j’aurai le secret de ce document, et je ne prendrai ni nourriture ni sommeil avant de l’avoir deviné.

– Oh ! pensai-je.

– Et d’abord, fit mon oncle, il faut trouver la langue de ce « chiffre. » Cela ne doit pas être difficile. »

À ces mots, je relevai vivement la tête. Mon oncle reprit son soliloque :

« Rien n’est plus aisé. Il y a dans ce document cent trente-deux lettres qui donnent soixante-dix neuf consonnes contre cinquante-trois voyelles. Or, c’est à peu près suivant cette proportion que sont formés les mots des langues méridionales. Il s’agit donc d’une langue du Midi. »

Ces conclusions étaient fort justes.

« Mais quelle est cette langue ? »

« Ce Saknussemm, reprit-il, était un homme instruit ; or, dès qu’il n’écrivait pas dans sa langue maternelle, il devait choisir de préférence la langue courante entre les esprits cultivés du seizième siècle, je veux dire le latin. J’ai donc le droit de dire à priori : Ceci est du latin. »

Je sautai sur ma chaise. Mes souvenirs de latiniste se révoltaient contre la prétention que cette suite de mots baroques pût appartenir à la douce langue de Virgile [20] Virgile – Вергилий ( древнеримский поэт ) .

« Oui ! du latin, reprit mon oncle, mais du latin brouillé.

– À la bonne heure ! [21] À la bonne heure ! – В добрый час! pensai-je.

– Examinons bien, dit-il, en reprenant la feuille sur laquelle j’avais écrit. Voilà une série de cent trente-deux lettres qui se présentent sous un désordre apparent. Il y a des mots où les consonnes se rencontrent seules comme le premier « nrnlls, » d’autres où les voyelles, au contraire, abondent. Or, cette disposition n’a évidemment pas été combinée : elle est donnée mathématiquement . Il me parait certain que la phrase primitive a été écrite régulièrement, puis retournée suivant une loi qu’il faut découvrir. Celui qui posséderait la clef de ce « chiffre » le lirait couramment. Mais quelle est cette clef ? Axel, as-tu cette clef ? »

À cette question je ne répondis rien, et pour cause. Mes regards s’étaient arrêtés sur un charmant portrait suspendu au mur, le portrait de Graüben. Nous nous aimions, et nous étions fiancés à l’insu de mon oncle, trop géologue pour comprendre de pareils sentiments. Graüben était une charmante jeune fille blonde aux yeux bleus ; je l’adorais. Elle m’aidait à ranger chaque jour les précieuses pierres de mon oncle ; elle les étiquetait avec moi. C’était une très forte minéralogiste que mademoiselle Graüben ! Que de douces heures nous avions passées à étudier ensemble ! et combien j’enviai souvent le sort de ces pierres insensibles qu’elle maniait de ses charmantes mains !

Or, j’en étais là de mon rêve, quand mon oncle, frappant la table du poing, me ramena violemment à la réalité.

« Ce n’est pas cela ! s’écria mon oncle, cela n’a pas le sens commun ! »

Puis, traversant le cabinet comme un boulet, descendant l’escalier comme une avalanche, il se précipita dans Königstrasse, et s’enfuit.

IV

« Il est parti ? s’écria Marthe en accourant au bruit de la porte de la rue.

– Oui ! répondis-je, complètement parti !

– Eh bien ? et son dîner ? fit la vieille servante.

– Il ne dînera pas !

– Et son souper ?

– Il ne soupera pas !

– Comment ? dit Marthe en joignant les mains.

– Non, bonne Marthe, il ne mangera plus, ni personne dans la maison ! Mon oncle Lidenbrock nous met tous à la diète jusqu’au moment où il aura déchiffré un vieux grimoire qui est absolument indéchiffrable !

– Jésus ! nous n’avons donc plus qu’à mourir de faim ! »

Je n’osai pas avouer qu’avec un homme aussi absolu que mon oncle, c’était un sort inévitable.

La vieille servante, sérieusement alarmée, retourna dans sa cuisine en gémissant.

Je me mis au travail. Je triai, j’étiquetai, je disposai dans leur vitrine toutes ces pierres creuses au dedans desquelles s’agitaient de petits cristaux.

Mais cette occupation ne m’absorbait pas. L’affaire du vieux document ne laissait point de me préoccuper étrangement. Ma tête bouillonnait, et je me sentais pris d’une vague inquiétude. J’avais le pressentiment d’une catastrophe prochaine.

Au bout d’une heure, mes géodes étaient étagées avec ordre. Je me laissai aller alors dans le grand fauteuil, les bras ballants et la tête renversée.

Où pouvait être mon oncle en ce moment ? Rentrerait-il triomphant ou découragé ? Qui aurait raison l’un de l’autre, du secret ou de lui ? Je m’interrogeais ainsi, et, machinalement, je pris entre mes doigts la feuille de papier sur laquelle s’allongeait l’incompréhensible série des lettres tracées par moi. Je me répétais :

« Qu’est-ce que cela signifie ? »

J’étais en proie à une sorte d’hallucination ; j’étouffais ; il me fallait de l’air. Machinalement, je m’éventai avec la feuille de papier [22] Machinalement, je m’éventai avec la feuille de papier… – Я обмахнулся машинально листком бумаги… , dont le verso et le recto se présentèrent successivement à mes regards.

Quelle fut ma surprise, quand dans l’une de ces voltes rapides, au moment où le verso se tournait vers moi, je crus voir apparaître des mots parfaitement lisibles, des mots latins, entre autres « craterem » et « terrestre » !

Soudain une lueur se fit dans mon esprit ; ces seuls indices me firent entrevoir la vérité ; j’avais découvert la loi du chiffre.

Je me penchai sur la table ; je posai mon doigt successivement sur chaque lettre, et, sans m’arrêter, sans hésiter un instant, je prononçai à haute voix la phrase tout entière.

Mais quelle stupéfaction, quelle terreur m’envahit ! Je restai d’abord comme frappé d’un coup subit. Quoi ! ce que je venais d’apprendre s’était accompli ! un homme avait eu assez d’audace pour pénétrer !…

« Ah ! m’écriai-je en bondissant, mais non ! mais non ! mon oncle ne le saura pas ! Il ne manquerait plus qu’il vint à connaître un semblable voyage ! [23] Il ne manquerait plus qu’il vint à connaître un semblable voyage ! – Он непременно захочет совершить такое путешествие! Il voudrait en goûter aussi ! Rien ne pourrait l’arrêter ! Un géologue si déterminé ! il partirait quand même, malgré tout, en dépit de tout ! et il m’emmènerait avec lui, et nous n’en reviendrions pas ! Jamais ! jamais ! »

Mon excitation était difficile à peindre.

« Non ! non ! ce ne sera pas, dis-je avec énergie, et, puisque je peux empêcher qu’une pareille idée vienne à l’esprit de mon tyran, je le ferai. À tourner et retourner ce document, il pourrait par hasard en découvrir la clef ! Détruisons-le. »

Il y avait un reste de feu dans la cheminée. Je saisis non seulement la feuille de papier, mais le parchemin de Saknussemm ; j’allais précipiter le tout sur les charbons et anéantir ce dangereux secret, quand la porte du cabinet s’ouvrit. Mon oncle parut.

V

Je n’eus que le temps de replacer sur la table le malencontreux document.

Le professeur Lidenbrock paraissait profondément absorbé par sa pensée dominante. Il semblait vouloir appliquer quelque combinaison nouvelle. En effet, il s’assit dans son fauteuil, et, la plume à la main, il commença à établir des formules qui ressemblaient à un calcul algébrique.

Pendant trois longues heures, mon oncle travailla sans parler, sans lever la tête, effaçant, reprenant, recommençant mille fois.

Le temps s’écoulait ; la nuit se fit ; les bruits de la rue s’apaisèrent ; mon oncle, toujours courbé sur sa tâche, ne vit rien, pas même la bonne Marthe qui entrouvrit la porte et dit :

« Monsieur soupera-t-il ce soir ? »

Aussi Marthe dut-elle s’en aller sans réponse. Pour moi, après avoir résisté pendant quelque temps, je fus pris d’un invincible sommeil, et je m’endormis.

Quand je me réveillai, le lendemain, l’infatigable professeur était encore au travail. Ses yeux rouges, son teint blafard indiquaient assez sa lutte terrible avec l’impossible.

Vraiment, il me fit pitié. Malgré les reproches que je croyais être en droit de lui faire, une certaine émotion me gagnait. Toutes ses forces vives se concentraient sur un seul point, et, comme elles ne s’échappaient pas par leur exutoire ordinaire, on pouvait craindre que leur tension ne le fît éclater d’un instant à l’autre [24] comme elles ne s’échappaient pas par leur exutoire ordinaire, on pouvait craindre que leur tension ne le fît éclater d’un instant à l’autre – поскольку они не находили обычного выхода, возникало опасение, что умственное напряжение того и гляди разорвёт голову дядюшки .

Je pouvais d’un geste desserrer cet étau de fer qui lui serrait le crâne, d’un mot seulement ! et je n’en fis rien.

« Non, non, répétai-je, non, je ne parlerai pas ! Il voudrait y aller, je le connais ; rien ne saurait l’arrêter. C’est une imagination volcanique, et, pour faire ce que d’autres géologues n’ont point fait, il risquerait sa vie. Je me tairai. Découvrir le secret, ce serait tuer le professeur Lidenbrock ! Qu’il le devine, s’il le peut. »

Ceci résolu, je me croisai les bras, et j’attendis. Mais j’avais compté sans un incident qui se produisit à quelques heures de là.

Deux heures sonnèrent. Cela devenait ridicule, intolérable même. Je trouvai même parfaitement absurde d’avoir attendu si longtemps, et mon parti fut pris de tout dire [25] et mon parti fut pris de tout dire – и я принял решение обо всём рассказать .

Je cherchais donc une entrée en matière, pas trop brusque, quand le professeur se leva, mit son chapeau et se prépara à sortir.

« Mon oncle ! » dis-je.

Il ne parut pas m’entendre.

« Mon oncle Lidenbrock ! répétai-je en élevant la voix.

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