Павел Щёголев - Дуэль и смерть Пушкина [Исследование и материалы]
- Название:Дуэль и смерть Пушкина [Исследование и материалы]
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- Жанр:
- Издательство:Книга
- Год:1987
- Город:Москва
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Павел Щёголев - Дуэль и смерть Пушкина [Исследование и материалы] краткое содержание
Вступительная статья и примечания Янины Леоновны Левкович.
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В понедельник приезд Геккерна и ссора на лестнице {297} .
Получил деньги из Государств. казначейства 1-го февр. 10,000. Отдал графу Григорию Александровичу Строганову.
Третья страница не заполнена, на четвёртой набросан рукою Жуковского план: «Спасение. О жене и брате. Арендт. Просит прощения уехал фельдъегерь прибытие Арендта Записка Исповедь и причащение. Страдание ночью. Возвращение Арендта».
II. Письмо барона Геккерена Жуковскому
9/21 Novembre 1836.
Monsieur,
Ayant été invité, par Mademoiselle de Zagriajsky, à passer chez elle, j’ai appris d’elle-même qu’elle était instruite de l’affaire au sujet de laquelle je vous écris aujourd’hui. Elle-même aussi m’a dit que les détails vous en étaient également connus, je ne puis done croire commetre une indiscrétion en m’adressant à vous en ce moment. Vous savez, Monsieur, qu’une provocation de Monsieur de Pouchkine a été adressée à mon fils par mon entremise, que je l’ai acceptée en son nom, qu’il a ratifié cette acceptation et que tout cela a été déterminé entre Monsieur de Pouchkine et moi. Vous comprendrez facilement combien il importe à mon fils, et à moi, que ces faits soient admis d’une maniere irrécusable; un homme d’honneur, lors même qu’il est injustement provoqué par un autre homme honorable, doit avant tout veiller à ce qu’il ne puisse être permis à personne au monde d’élever le moindre doute sur sa conduite en semblables circonstances. —
Ce devoir rempli, ma qualité de père m’impose une autre obligation que je crois ne pas être moins sacrée.
Ainsi que vous savez, Monsieur, tout jusqu’à tout ce jour s’est passé par l’entremise de tierces personnes. Mon fils à reçu une provocation, son premier devoir était de l’accepter, mais au moins doit-on lui dire, à lui-même, pour quel motif on l’a provoqué. Une entrevue me semble done convenable, obligatoire, même entre les deux partis, en présence d’une personne qui comme vous, Monsieur, saurait intervenir entre elles par toute l’autorité d’une impartialité complète, et saurait apprécier le fondement réel
de susceptibilités qui ont pu occasionner cette affaire. Au point où on est arrivé, après que chaque partie a su remplir ces devoirs d’homme d’honneur, j’aime à croire que votre médiation saura facilement désabuser de Pouchkine et pourra rapprocher deux hommes qui viennent de prouver qu’ils se doivent une estime mutuelle. Vous aurez ainsi accompli, Monsieur, une tâche bien honorable, et si je me suis adressé à vous en cette circonstance, c’est parce que vous êtes un des hommes pour lesquels je professe plus particulièrement les sentiments d’estime et de haute considération avec lesquels je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Baron de Heeckeren [682].
III. Письмо барона Геккерена к Е. И. Загряжской [683]
Depuis huit jours d’angoisses j’ai été si heureux et si tranquille hier au soir que j’ai oublié, Mademoiselle, de vous bien recommender de dire dans la conversation que Vous aurez aujourd’hui que le projet qui Vous occupe pour C. et mon fils existe depuis longtemps, que je m’y étais opposé pour les motifs à vous connus, mais que lorsque vous m’avez invité de passer chez vous pour m’entretenir de la dispute survenue, je vous avais declaré ne plus vouloir refuser mon consentement à condition toutefois de garder la chose secrète jusqu’après le Duel, puisque des la provocation de P. l’honneur de mon fils compromis me faisait une loi de me taire. Voilà ce qui est essentiel car personne ne peut vouloir le deshonneur de mon Georges, d’ailleurs on le voudrait en vain on ne réussira jamais à l’obtenir. De grace, Mademoiselle, envoyez-moi de suite un mot après votre conversation, mes terreurs m’ont repris et je suis dans un état difficile à decrire.
Vous savez aussi qu’avec P. je ne vous ai pas autorisé à parler, que c’est de vous même que vous le faites pour sauver les vôtres.
Mes respectueux hommages
Vendredi matin.
B. de Heeckeren.
Копия, сделанная рукою Жуковского на зеленоватом листке почтовой бумаги на 2 страницах, находится в собрании А. Ф. Онегина и зарегистрирована в описании Б. Л. Модзалевского под № 12 в серии «Документы из бумаг Жуковского». Пятница приходилась в ноябре 1836 года на 6, 13 и 20: это письмо надо, следовательно, датировать 13 ноября.
IV. Письмо барона Жоржа Геккерена Пушкину [684]
Monsieur,
Le В-on de Н. vient de me dire qu’il a été autorisé par M. [685]de me faire savoir que toutes les raisons, pour lesquelles vous m’avez provoqué, avaient cessé, et que par conséquent je pouvais considérer cet acte de votre part comme non avenu. —
Lorsque vous m’avez provoqué, sans me dire pourquoi, j’ai accepté sans hésiter, car l’honneur m’en faisait un devoir; aujourd’hui que vous assurez
n’avoir plus de motifs à désirer une rencontre, avant de pouvoir vous rendre votre parole, je désire savoir pourquoi vous avez changé d’idées n’ayant chargé personne de vous donner des explications que je me réservais de vous donner moi-même. — Vous serez le premier à convenir qu’avant de nous retirer, il faut que les explications de part et d’autre soient données de manière à pouvoir par la suite nous estimer mutuellement.
Georges de Heeckeren.
V. Заметки барона Жоржа Геккерена [686]
Monsieur le Baron Georges de Heeckeren ayant accepté la provocation en duel que je lui ai fait parvenir par l’entremise du Baron de Heeckeren, je prie Mr. G. de H. de vouloir bien regarder cette provocation comme non avenue, m’étant persuadé, par hazard, par le bruit public que les motifs qui dirigeaient la conduite de Monsieur G. de H. n’étaient pas de nature à porter atteinte à mon honneur, seul motif pour lequel je m’étais cru forcé de le provoquer. —
Note de M-r G. de H.
Je ne puis et ne dois consentir à ce que la phrase concernant M-lle de G. se trouve dans la lettre: mes raisons les voici, et je pense que M-r de Pouchkine les comprendra; à la manière dont la question est posée dans la lettre on pourrait en conclure ceci.
«Épouser ou se battre». Comme mon honneur me défend de recevoir des conditions, cette phrase me mettrait dans la triste obligation d’accepter la dernière proposition. J’insisterais encore pour prouver que cette raison de mariage ne peut se trouver dans la lettre, car moi je me suis toujours réservé de faire cette proposition après le duel, si toutefois les chances en avaient été favorables pour moi. Il faut done qu’il soit bien constaté que ce n’est ni comme satisfaction ni comme arrangement que je demandrais M-lle Catherine, mais bien parce qu’elle me plait, que c’est mon désir et que cela a été decidé par ma seule volonté!
Эти две заметки писаны рукою барона Жоржа Геккерена, одна под другою, на одном и том же листке бумаги, сохраняющемся в архиве барона Геккерен-Дантес.
VI. Письмо Е. И. Загряжской В. А. Жуковскому
Слава богу кажется всё кончено. Жених и почтенной его Батюшка были у меня с предложением. К большому щастию за четверть часа пред ними приехал из Москвы старшой Гончаров и он объявил им Родительское согласие, и так все концы в воду. Сегодня жених подаёт просбу по форме о позволении женидьбы и завтра от невесте поступаить к императрице. Теперь позвольте мне от всего моего сердца принести вам мою благодарность и простите все мучении, которые вы претерпели во всё сие бурное время, я бы сама пришла к вам, чтоб от благодарить но право сил нету.
Честь имею быть с истинным почтением и с чувствительною благодарностию по гроб мой
К. Загряжская.
Письмо на почтовой бумаге малого формата («J. Whatman Turkey Mill 1835» — водяные знаки). На 4-й стр. адрес: Его Превосходительству Милостивому Государю Василию Андреевичу Жуковскому. Находится в собрании А. Ф. Онегина, куда поступило уже после составления описания Б. Л. Модзалевского.
VII. Условия дуэли Пушкина и барона Геккерена-Дантеса [687]
Печатаемый ниже документ составлен на французском языке в 2 1/2 часа дня 27 января 1837 года секундантами виконтом Даршиаком и инженерным подполковником К. К. Данзасом, в двух экземплярах. Один находился в руках Даршиака, другой — Данзаса. В архиве барона Геккерен-Дантес сохранился первый экземпляр; копия со второго была приложена князем П. А. Вяземским к письму к великому князю Михаилу Павловичу. Подлинник оказался в бумагах П. И. Бартенева и воспроизведён факсимиле только в 1924 году в книге «Новые материалы о дуэли и смерти Пушкина». «Атеней». 1924. Текст, конечно, одинаков. Разница только в том, что в первом экземпляре на первом месте в заголовке стоит фамилия Геккерена, а первая подпись сделана Даршиаком, а во втором документе первой помянута фамилия Пушкина, а первым подписался Данзас.
Воспроизводим документ по тексту архива барона Геккерен-Дантес.
Conditions du duel entre Monsieur le Baron Georges de Heeckeren et Monsieur de Pouchkine.
1. Les deux adversaires seront placés à vingt pas de distance, à cinq pas chacun des deux barrières qui seront distantes de dix pas entre elles.
2. Armés chacun d’un pistolet, à un signal donné, ils pourront en s’avançant l’un sur l’autre, sans cependant dans aucun cas dépasser la barrière, faire usage de leurs armes.
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