Полное собрание сочинений. Том 59
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Je ne vous parle pas encore de différents petits désagréments, qui sont venus se joindre à celui la, pour ne pas donner à cette lettre une teinte trop sombre .
Voilà un manque de délicatesse et de l’égoisme de ma part — de vous écrire tout cela. — En confiant mes petits malheurs à une personne dont je me sais tendrement aimé je sens diminuer mon chagrin; mais je ne pense pas à l’inquiétude que cela vous causera. — Pardonnez moi ce manque de délicatesse et ne vous inquiétez pas trop de moi. — Je m’en tirerai autant bien que possible. — Demain arrive encore une poste, je suis décidé à l’attendre. S’il me m’arrive rien, je tâcherai de trouver de l’argent et partir; si je n’en trouve pas, je tâcherai d’attendre patiemment. — Adieu, chère tante, je baise vos mains.
Ma santé est bonne; mais mon humeur est chagrine. — Voilà deux mois, que je suis séparé de N[icol]as; et il me parait qu’il y a déjà deux ans; tant j’ai envie de le revoir. Adressez vos lettres à Кизляръ.
Cette lettre n’a pas été reçue à la poste aujourd’hui — il était trop tard. Tant mieux; puisque je puis vous donner la nouvelle, de l’arrivée de mes papiers; mais le papier principal n’y est pas. — Il est déjà tard, je ne sortirai donc pas aujourd’hui — утро вечера мудренѣе; mais demain je compte faire tout ce qu’il est possible, pour pouvoir être reçu et partir; je vous informerai dans cette même lettre du succès de mes démarches.
Hier, le 29, le tems a été si mauvais, que je n’ai pu faire toutes les courses, que je m’étais proposées. Celles que j’ai faites ont été sans succès. Aujourd’hui, on m’a formellement refusé; mais je ne perds pas courage et je vais tout de suite chez Brimer, duquel enfin malgré sa maladie, j’ai obtenu une audience.
30. Le Général Brimer est très malade et ne m’a pas reçu. De chez lui, désespérant de voir jamais cette affaire terminée et fâché contre tout le monde je suis allé chez le prince Bagration 8et je lui ai conté ma peine. — Comme c’est un très brave homme il a voulu m’aider et m’a engagé d’aller avec lui chez le Gen. Wolff 9chef de l’état major et par conséquent aussi le chef de Brimer. — Celui-là après que je lui ai exposé mon affaire m’a tout de suite promis, que tout serait fait dans quelques jours. — Me voilà donc de nouveau obligé à attendre, mais pour cette fois, au moins ce ne sera pas pour rien. —
31. Ce matin je suis allé à l’état major. — On m’a dit que probablemsnt le General Wolff s’était trompé puisque cette affaire ne le concerne pas. — De nouveau j’ai désesperé et de nouveau je suis allé chez Wolff pour lui demander l’explication de ce mésentendu. — Il m’a dit, qu’il ne s’était pas trompé et que je n’avais qu’à présenter ma supplique; 10mais comme la chancellerie a été fermée, je n’ai pas eu le temps de la présenter aujourd’ hui et comme demain c’est le jour de I’аn et qu’on ne s’occupe pas d’affaires, voilà de nouveau l’affaire en suspens et, ce qui plus, est incertaine. Je n’ai jamais cru avoir assez de patience pour pouvoir supporter tous ces désagréments. Depuis 5 mois, malgré toutes mes démarches non seulement je n’ai rien obtenu; mais je ne sais rien de positif. — Le petit démon, chargé de me chicaner ne cesse de s’amuser à mes dépens. — Patience et longueur de tems ... voila en quoi j’espère. — J’aime mieux retarder l’envoi de cette lettre jusqu’à vendredi; mais au moins pouvoir vous dire, quelque chose de positif au sujet de mon affaire. — Demain c’est le jour de l’an et je vous en félicite; quoique malheureusement je ne puisse le faire de vive voix comme I’anéee dernière. — Ce fut un moment bien agréable pour moi, quand je vins la nuit du nouvel an et le jour de la naissance de Nicolas, 11vous surprendre;
2 Janvier . Encore deux jours passés dans l’incertitude, l’attente et l’ennui. Je ne puis m’occuper de rien; ni penser à autre chose qu’à mon affaire. Mes affaires financières sont aussi dans un malheureux état. Ayez la bonté de dire à André qu’il m’envoie, le plus tôt possible 80 r. arg. ici à Tiffliss. Si je parviens à partir sans cet argent, j’ai donné mon adresse à la poste et on me l’enverra. — Pour cette fois il ne peut pas dire, que je lui demande de l’argent d’une manière finprévue. — Эти 80 p. пусть онъ мнѣ пришлетъ, изъ числа тѣхъ 200 р. которые я ему приказывалъ выслать на имя Николиньки. —
3 Janvier. Enfin aujourd’hui j’ai reçu l’ordre de partir pour rejoindre ma batterie et je ne suis plus колеж-регистр.; mais ферверкеръ 4-го класса. 12Vous ne sauriez [croire] combien cela me fait plaisir. — Combien de gens dans la même position que moi, auraient envisagé pour le [plus] grand des malheurs, ce que je regarde comme la chose au monde la plus agréable. — Ce n’est pas par enfantillage que je trouve tant de plaisir à endosser l’uniforme de soldat; mais je suis content parceque enfin je réussis dans une chose à laquelle je travaillais et que je desirais depuis bien longtems, parceque rien ne me retient plus à Tiffliss où je m’ennuie à mourir, parceque je sais que cela vous fera plaisir et aussi parceque je suis content de n’être plus libre. — Il vous paraîtra peut- être étrange, que je désire ne pas être libre. — Il y a trop longtems que je suis libre en tout; et il me paraît, que cet excès de liberté est la cause principale de mes fautes et que c’est même un mal. — Rien de trop. — Voilà une maxime que je voudrais bien suivre en tout. — Je vous écris rien ne me retient à Tiffliss. — Ce n’est pas vrai: l’impossibilité de partir m’y retient. Je n’ai, littéralement, pas le sou. — Ne vous alarmez pas, j’espère trouver assez d’argent pour vivre et peut-être même pour partir. — Dans tous les cas je compte beaucoup, sur les 80-r., que je demande à André. — Je viens de relire toute cette lettre et je la trouve très-stupide, mais elle est longue, et c’est pour cela que je me décide à vous l’envoyer. — Comme c’est un grand plaisir d’avoir une personne à laquelle on peut écrire tout ce qui vous passe par la tête, sans fausse honte, sans arrière pensées, comme je le fais pour vous. —
Vous connaissez trop bien tous mes défauts pour que je tâche de cacher ceux de ma lettre et vous avez trop d’affection pour moi et vous êtes trop bonne, pour ne pas me les pardonner. Adieu, chère et bonne tante, je vous baise mille fois les mains et vous félicite encore une fois sur le nouvel an en vous désirant pas le bonheur (le bonheur cela ne veut rien dire), mais je désire que cette année ne vous apporte point de nouveaux chagrins, mais [qu’]au contraire qu’elle vous apporte de plus douces consolations que celles que vous avez éprouvées, et surtout une bonne santé et que rien ne vienne vous troubler et vous agiter. — Dieu sait, si cette année j’aurai le bonheur de vous voir? Le service et les finances peuvent m’en empêcher. C’est une affaire qui se décidera vers le mois de Juillet; mais dans tous le cas j’y tâcherai, — Vous dites toujours «что не надо загадывать» et vous avez raison. Зачѣмъ загадывать, когда все 20 разъ можетъ перемѣниться и къ лучшему и къ худшему.
28 декабря.
Тифлис.
Дорогая тетенька!
Надо сознаться, что мне не везет во всем, что я предпринимаю. — Не то, чтобы несчастие ; благодаря богу я его еще не испытал, но меня преследует удивительная неудача всюду и всегда. — Стоит припомнить разочарования мои в *хозяйствѣ *, начатые экзамены, которых я не мог зaкончить, постоянное несчастие в игре и все неудавшиеся планы. — Положим, что в большинстве этих неудач я должен винить не одну судьбу, а и себя, но тем не менее существует какой-то бесенок, который непрерывно досаждает мне и разрушает всё, что я предпринимаю. — Вслед за вашим чудесным письмом (на которое я в тот же день ответил) 1я получил ожидаемые мною деньги от Андрея. — Расплатившись с мелкими долгами, взяв *подорожную*, четыре дня спустя я был готов к отъезду, но так как в этот день (19 декабря) приходит почта из Кизляра, то я решил лучше подождать письма от Николеньки, которое должно было притти с этой почтой. — И точно, 19-го я получил от него 2длинное послание, в котором он пишет, между прочим, что «*съ этой же почтой Алексѣевъ 3(батар. командиръ) посылаетъ тебѣ твои бумаги: метр. свид. о происх. и аттестатъ»*. Я тотчас же послал на почту, чтобы узнать, прибыли ли бумаги, но ничего не оказалось. — В тот же день я пошел узнать в канцелярии генерала Бримера, 4достаточно ли тех бумаг, о которых мне пишет Николенька; ответили, что без *указа объ отставкѣ 5 * я не смогу быть принятым, но что вероятно он находится при бумагах. Зная беспечность Николеньки в делах, я подумал, что он забыл упомянуть об указе, и решил дождаться следующей почты, которая должна была притти через два дня. Тем более, что за это время я выправил все остальные бумаги, выдержал экзамен, получил свидетельство врача, и прочие формальности были тоже исполнены, таким образом, ежели бы пришли все требуемые бумаги, я мог быть принят в тот же день на службу. — Вы можете себе представить, с каким нетерпением я ждал почты. Но хотя мы с *Ванюшкой* 6измучились, бегая в течение 8 дней ежедневно на почту — прибыли четыре почты, а бумаг, обещанных одновременно с письмом, всё нет. Между тем, я уехать не мог, не зная, выслан ли *Указъ*; в противном случае я надеялся с протекцией Барятинского 7или Бримера уладить дело и без этой бумаги, но я не мог обращаться к ним, не зная, послана ли бумага или нет, да и не получив остальных бумаг. — Теперь и эта надежда рушится; Барятинский уехал, Бример заболел и никого не принимает. Денег мне хватало только на отъезд; за 8 дней пришлось тратиться на необходимое, и теперь уехать я не могу до получения денег, которые обещал мне выслать Николенька. — Вы не можете себе представить, дорогая тетенька, до чего мне это неприятно, тем более, что я решил поступить на военную службу, и ваше письмо поддерживает меня в этом намерении. —
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