Лев Толстой - Полное собрание сочинений. Том 13. Война и мир. Черновые редакции и варианты. Часть первая
- Название:Полное собрание сочинений. Том 13. Война и мир. Черновые редакции и варианты. Часть первая
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- Издательство:Художественная литература
- Год:1949
- Город:Москва
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«Enfin le V. Б[езухов] n’est plus. Il est mort comme je voudrai mourir. J’ai mis les scellés sur tout et compte quitter Moscou le sept. Le jeune homme a été très bien, je compte l’emmener avec moi pour le distraire». [1149]
* № 4(рук. № 49. T. I, ч. I, гл. XXII).
Екатерининский генерал аншеф князь Николай Андреич Волхонской, по прозванию в обществе le roi de Prusse, [1150]отец князя Андрея, в осень 1805 года не поднимался из деревни в Москву по обыкновению, а ожидая к себе сына, который должен был заехать примириться и проститься перед отъездом в армию, и невестку, [1151]намерен был прожить всю зиму в деревне. Князь был вдовец и в отставке со времени Павла, немилость которого он заслужил, как рассказывали, дерзким ответом. Павел предложил князю жениться на г-же Д. «Сыщите кого другого, чтоб жениться на вашей б…», будто бы отвечал князь. И за этот ответ, достоверность которого никто не знал, но который был совершенно сообразен с чрезмерной гордостью и раздражительностью князя, он был сослан. При воцарении Александра князю разрешен был въезд в столицы, но молодые люди не любившие [?] князя за его надменность и он был забыт. Князь жил зиму в Москве в своем доме, видая только ближайших родных, и лето в Лысых горах, которые он, с свойственной его возрасту (свежей старости) страстью обстроивал, обсаживал и украшал. С ним жила его единственная, некрасивая дочь (княжна Марья), та самая, которую сватала m-lle Annette Анатолю, и [1152]молоденькая, хорошенькая француженка m-lle [1153]Bourienne, компаньонка княжны, одна из бывших у княжны восемнадцати гувернанток, которая умела удержаться в доме более двух лет.
Roi de Prusse князь был прозван за то что, говорили, он не только подражал, но и воображал себя столь же великим человеком, как великой Фридрих. Жизнь князя проходила в городе, как и в деревне, так же правильно и акуратно для себя, как и для окружающих, от которых, начиная с дочери, он строго требовал той же методичности во всем. В 5 он вставал, до 7 гулял, в 7 кушал чай, в 12-ть завтракал, отдыхал, в 3 обедал, час сидел с дочерью, кушал чай, занимался делами и в 10 ложился. В 1805 осень была теплая. В сентябре в конце еще ходили без шуб. Был заморозок.
* № 5(рук. № 49. T. I, ч. I, гл. XXII).
Между семейством Марьи Дмитриевны Ахрасимовой и семейством князя Николая Андр[еевича] Волхонского, отца князя Андрея, существовала старинная связь. Говорили в обществе: qui se ressemble s’assemble, le roi de Prusse et le terrible dragon, [1154]так прозывали князя Волхонского и Марью Дмитриевну. Говорили про того и другую, что, хотя они и люди, достойные уважения, никто не желал бы быть на месте их сыновей или дочерей. Близость сношений родителей и, может быть, одинаковая участь неволи и строгости сблизила дочерей князя Волхонского и Марьи Дмитриевны. Между старшей дочерью Марьи Дмитриевны, Julie, и единственной дочерью князя завелась дружба и переписка, продолжавшаяся без перерыва [1155]25 лет. В осень 1805 года она только что начиналась, так как князь не ездил в Москву.
Вскоре после обеда у графа Ростова и смерти графа Безухова вот что писала Julie Ахрасимова.
«La grande nouvelle du jour et qui occupe tout Moscou est la mort du vieux comte Б[езухов] et son héritage. On prétend que le prince Basile a été dégoutant et que malgré tous les efforts tant permis qu’impermis pour accaparer l’immense fortune du défunt ont été infructueux; mais que néanmoins il s’est complètement compromis vis-à-vis des gens de cour. Je vous avoue que je comprends très peu toutes ces affaires de legs et de testament; ce que je sais c’est que depuis que le jeune homme, que nous connaissions tous sous le nom de m-r Pierre tout court est devenu comte Б[езухов] et possesseur de l’une des plus grandes fortunes de la Russie, je m’amuse fort à observer le changement de ton des mamans, accablées de filles à marier et des demoiselles elles même à l’égard de ce jeune homme qui, par parenthèse, m’a toujours paru être un pauvre sire. Il n’y a que maman, qui continue à le traiter avec sa rudesse habituelle, qui ne décourage pas le jeune homme à venir chez nous, ce qui parle fort en sa faveur. [1156]
Comme on s’amuse depuis deux ans à me donner des promis que je ne connais pas le plus souvent, la chronique matrimoniale de Moscou me fait comtesse B[ésouhoff]. Mais vous sentez bien que je ne me soucie nullement de le devenir.
Vous plaisantez sur mes relations avec le petit comte Nicolas Rostoff. Eh bien je vous avouerai que malgré l’extrême jeunesse de ce prétendant, c’est celui que j’aurais choisi le plus volontiers. (Je n’ai pas besoin de vous recommender la discrétion.) [1157]
[ Далее со слов: Il a tant de noblesse… кончая словами: mais j’ai cru de mon devoir de vous en avertir. — близко к печатному тексту . T. I, ч. I, гл. XXII.]
Le jeune homme a soupé chez nous avant hier. II vient d’arriver de Pétersbourg et compte accompagner son père dans sa tournée et pousser jusqu’à chez vous comme si c’était en passant. Il est très beau, c’est tout ce que je puis dire, car j’ai été si occupée ce soir que je n’ai pas eu le temps de lui adresser la parole après sa présentation.
Karamsine a soupé chez nous le même soir. Quel homme! Chère amie, je n’ai jamais cru pouvoir rencontrer tant de perfection dans un être masculin. Maman me fait chercher pour aller dîner chez les Apraksines, je vous quitte. N’oubliez pas de lire le livre de… que je vous ai envoyé. Voilà la religion que je comprends.
La mort de votre bonne, comme je m’en aperçois d’après votre dernière [lettre], a dû vous donner des idées bien noires. Lisez ce livre et vous sentirez que la mort n’est que le passage au bonheur de l’éternité. [1158]
Княжна отвечала:
1805 год 12 Août. Lissi Gori.
Nous voilà parvenus à la fète de mon père, jour de réjouissance chez nous, comme vous le savez, chère bonne amie. Nous l’avons passé assez tristement, car la veille même du 11, une heure après la messe, j’ai vu finir ma pauvre bonne. Elle a terminé sa longue et pénible agonie d’une manière digne d’envie pour tout bon chrétien, pas moins; comme je lui ai été fort attachée, sa mort quelque préparée que j’y aie été, n’a pas laissé que de me déranger sensiblement. Accoutumé à elle depuis ma naissance je la pleure amèrement. Vous avez tort, chère amie, d’attribuer à des idées noires produites par la maladie le sens où j’avais conçu la lettre qui vous l’avait apprise. Je vous assure qu’elle n’y était pour rien; mais depuis que je suis à la campagne, une réunion de plusieurs circonstances, telle, par exemple, que le spectacle continuel d’une femme mourante. (Quoique logée dans l’aile pendant sa maladie et malgré la défense de mon père, je ne pouvais m’abstenir de ne pas aller la voir deux fois par jour et elle [est] morte sur mes bras.) Ce spectacle, dis-je, a dû donner à mon esprit une teinte moins frivole, moins éloignée de ce que l’on regarde communément dans le monde comme un sujet effrayant dont il faut détourner sans cesse sa pensée, tandis que c’est le seul peut être qui mériterait toute notre attention. Je desirerais conserver cette disposition autant que je viverai et dans quelque position que je me trouve. Malheureusement je ne puis pas répondre de moi mème. Un genre de vie plus dissipée, des distractions souvent répétées, que sais-je moi, mille choses différentes pourront m’enlever à moi même et me rendre à cet étourdissement dans lequel nous vivons tous du plus au moins. [1159]
Mille grâces, chère amie, pour la proposition de me procurer l’ouvrage qui fait si grande fureur chez vous. [1160]
[ Далее со слов: Cependant puisque vous me dites. . . кончая словами: . . .et plutôt il nous en accordera la découverte parson divin esprit. — близко к печатному тексту . T. I, ч. I, гл. XXII.]
Il y a cependant des livres excellents, dont la lecture nous est profitable; mais ceux-là sont clairs, ne traitant que de ce que nous devons chercher à connaitre parce [que] Jesus-Christ lui même nous a dit qu’il jugerait tout le monde d’après ce qu’on a fait, sans demander ce qu’[on] aura su.
Du nombre de ces livres est un ouvrage parfait du Averendissime Père Innocent le Masson, général des [1161]… Il y a pour livre «Introduction à la vie intérieure et parfaite, tirée de l’Ecriture Sainte, de l’Introduction à la vie dévote de St. François de Sales et de l’Imitation de Jésus Christ». Je vous prierais méme, chère amie, ainsi que M. Louskoy, de le chercher dans les librairies de Pétersbourg et si vous l’у trouverez, d’en faire aussitôt l’emplette. Vous le garderez chez vous.
Mon père ne m’a pas parlé du prétendant, mais il m’a dit seulement qu’il attendait une visite du prince Basile. [1162]
J’ai reçu une lettre de mon frère qui m’annonce son arrivée chez nous pour le 15 avec sa femme. Ce sera une joie de courte durée puisque il nous quitte pour prendre part à cette malheureuse guerre. Je [meurs] d’envie de faire connaissance avec ma belle soeur, on la dit charmante.
Si elle pouvait plaire à mon père, c’est le seul voeu que j’adresse au bon dieu.
M-lle Bourienne se rappelle à votre souvenir. [1163]
* № 6(рук. № 49. T. I, ч. I, гл. XXII).
Княжна ничего не сказала, вздохнула, как будто этим вздохом выражая свою преданность воле божьей и привычку незаслуженного страдания, и сошла вниз своей тяжелой ступней. Пройдя через официантскую, в которой вскочило два сидевших в кафтанах, чулках и башмаках слуги, княжна остановилась перед массивной, в два роста княжны, затворенной, коричневой дверью кабинета и, пригнув руку к груди, как будто она оправляла платье, она незаметно перекрестилась два раза и, остановив глаза, прошептала молитву. Ручка двери слегка визгнула под рукой княжны и тотчас кто то изнутри отворил ее. Дверь эта не вела еще прямо в кабинет, а в маленькую прихожую, в которой сидел всегда камердинер князя. Тихон, камердинер, с проседью, тоненькой человечек с тихими движеньями и всегда испуганным лицом, отворил дверь.
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