Simenon, Georges - La tête d'un homme

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    La tête d'un homme
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Simenon, Georges - La tête d'un homme краткое содержание

La tête d'un homme - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru
Quand une cloche, quelque part, sonna deux coups, le prisonnier était assis sur son lit et deux grandes mains noueuses étreignaient ses genoux repliés. L'espace d'une minute peut-être il resta immobile, comme en suspens, puis soudain, avec un soupir, il étendit ses membres, se dressa dans la cellule, énorme, dégingandé, la tête trop grosse, les bras trop longs, la poitrine creuse. Son visage n'exprimait rien, sinon l'hébétude, ou encore une indifférence inhumaine. Et pourtant, avant de se diriger vers la porte au judas fermé, il tendit le poing dans la direction d'un des murs.

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A minuit cinq, un taxi s’avançait le long du chemin, stoppait en face de la devanture, et une silhouette féminine, après une courte hésitation, pénétrait vivement dans le bistrot.

Les yeux sarcastiques de Radek cherchaient Maigret plus que jamais. La femme était éclairée par la lampe sans abat-jour. Elle portait un manteau noir et un large col de fourrure sombre. Il était néanmoins impossible de ne pas reconnaître Ellen Crosby.

Elle parlait bas au patron, en se penchant sur le comptoir de zinc. Les Arabes avaient cessé de jouer pour l’observer.

Du dehors, on n’entendait pas les voix. Mais on devinait l’ahurissement du patron, la gêne de l’Américaine.

Quelques instants plus tard, l’homme se dirigeait vers l’escalier débouchant derrière son comptoir. Elle le suivit. Puis une fenêtre s’alluma, au premier, la fenêtre de la chambre que Joseph Heurtin avait occupée lors de son évasion.

Quand le patron redescendit, il était seul. Les Arabes l’interpellèrent et, tout en leur répondant, il eut un mouvement d’épaules qui devait se traduire par : « Je n’y comprends rien non plus ! Bah !… Cela ne nous regarde pas… »

Au premier, il n’y avait pas de volets. Les rideaux étaient minces. On pouvait suivre presque sans lacunes les allées et venues de l’Américaine dans la chambre.

— Une cigarette, commissaire ?

Maigret ne répondit pas. La jeune femme, là-haut, s’était approchée du lit, dont elle retirait les couvertures et les draps.

On la vit soulever quelque chose d’informe et de lourd. Puis elle se livra à un travail étrange, s’agita, s’approcha soudain de la fenêtre, comme prise d’inquiétude.

— On dirait qu’elle en veut au matelas, n’est-ce pas ? Ou je me trompe fort, ou elle est en train de le découdre… Drôle d’occupation pour une personne qui a toujours eu une femme de chambre…

Les deux hommes étaient à moins de cinq mètres l’un de l’autre. Un quart d’heure s’écoula.

— De plus en plus compliqué, quoi !…

La voix du Tchèque trahissait son impatience. Et Maigret se gardait bien de répondre, de broncher.

Il était un peu plus de minuit et demi quand Ellen Crosby se montra à nouveau dans la salle du café, jeta un billet sur le comptoir, sortit en relevant son col de fourrure et se précipita vers le taxi qui l’avait attendue.

— Nous la suivons, commissaire ?

Les trois taxis se mirent en marche l’un derrière l’autre… Mais Mme Crosby ne se dirigeait pas vers Paris. Une demi-heure plus tard on était à Saint-Cloud et elle laissait l’auto à proximité de la villa.

Elle était toute menue tandis qu’elle arpentait le trottoir, de l’autre côté de la rue, comme quelqu’un qui hésite.

Soudain elle traversa la chaussée, chercha une clé dans son sac, et l’instant d’après elle était à l’intérieur, tandis que la grille se refermait avec un bruit mat.

Les lampes ne s’allumèrent pas. La seule trace de vie fut une petite lueur intermittente, dans les chambres du premier étage, comme si quelqu’un, de temps en temps, eût frotté une allumette.

La nuit était fraîche. Les lampes électriques de la route se feutraient d’un halo d’humidité.

Les taxis de Maigret et de Radek étaient arrêtés à deux cents mètres de la villa, tandis que celui de Mme Crosby stationnait, tout seul, presque à la grille.

Le commissaire était sorti de sa voiture, faisait les cent pas, enfonçant ses mains dans les poches, fumant sa pipe à bouffées nerveuses.

— Eh bien ?… Vous n’allez pas voir ce qui se passe ?…

Il ne répondit pas, continua sa promenade monotone.

— Vous avez peut-être tort, commissaire ! Supposez que tout à l’heure, ou demain, on trouve là-bas un nouveau cadavre…

Maigret ne sourcilla pas et Radek lança sur le sol sa cigarette qui n’était qu’à demi consumée, après en avoir déchiré le papier du bout des ongles.

— Je vous ai répété cent fois que vous n’y comprendriez rien… Je vous répète maintenant que…

Le commissaire lui tourna le dos. Et près d’une heure s’écoula. Tout était silencieux. On ne voyait même plus, derrière les fenêtres de la villa, la flamme tremblante de l’allumette.

Le chauffeur de Mme Crosby, inquiet, était descendu de son siège et s’était avancé jusqu’à la grille.

— Supposez, commissaire, qu’il y ait une autre personne dans la maison…

Alors Maigret regarda Radek dans les yeux de telle sorte qu’il se décida au silence.

Quand, quelques instants plus tard, Ellen Crosby sortit en courant et pénétra dans la voiture, elle portait quelque chose à la main, un objet d’une trentaine de centimètres de long, enveloppé d’un papier blanc ou d’un linge.

— Vous n’avez pas la curiosité de savoir ce que…

— Dites donc, Radek…

— Quoi ?…

Le taxi de l’Américaine s’éloignait vers Paris. Maigret ne fit même pas mine de le suivre.

Le Tchèque se montrait nerveux. Ses lèvres étaient agitées d’un léger tremblement.

— Voulez-vous que nous entrions à notre tour ?…

— Mais…

Il hésita, avec l’air d’un homme qui a échafaudé un programme et qui se trouve soudain devant un incident imprévu.

Maigret lui posa lourdement la main sur l’épaule.

— A nous deux, nous allons tout comprendre, n’est-ce pas ?

Radek rit, mais il rit mal.

— Vous hésitez ?… Vous craignez, comme vous le disiez tout à l’heure, de vous trouver devant un nouveau cadavre ?… Bah ! qui cela pourrait-il être ?… Mme Henderson est morte et enterrée… Crosby est mort et enterré… Sa femme vient de sortir, bien vivante… Et Joseph Heurtin est en sûreté à l’infirmerie spéciale de la Santé… Qui reste-t-il ?… Edna ?… Mais que serait-elle venue faire ici ?…

— Je vous suis ! gronda Radek entre ses dents.

— Alors, nous allons commencer par le commencement. Pour entrer dans la maison, il faut une clé…

Mais ce ne fut pas une clé que le commissaire tira de sa poche. Ce fut une petite boîte de carton, ficelée, qu’il mit longtemps à ouvrir et d’où il sortit enfin la clé de la grille.

— Voilà… Il ne nous reste qu’à entrer comme chez nous, puisqu’il n’y a personne… Car il n’y a personne dans la maison, pas vrai ?…

Comment ce retournement s’était-il produit ? Et pourquoi ? Radek ne regardait plus son compagnon avec ironie, mais avec une inquiétude qu’il était incapable de cacher.

— Voulez-vous mettre cette petite boîte dans votre poche ? Elle pourra nous servir tout à l’heure…

Maigret tourna le commutateur électrique, frappa sa pipe contre son talon pour en faire tomber le tabac consumé et en bourra une nouvelle.

— Montons… Remarquez que l’assassin de Mme Henderson a eu la tâche aussi facile que nous… Deux femmes endormies !… Pas de chien !… Pas de concierge !… En outre, il y a des tapis partout… Allons !…

Le commissaire ne se donnait pas la peine d’observer le Tchèque.

— Vous aviez raison, tout à l’heure, Radek… Ce serait une vilaine surprise pour moi si nous allions trouver un cadavre… Vous connaissez de réputation le juge Coméliau… Il m’en veut déjà de ne pas avoir empêché le suicide de Crosby, qui a eu lieu en quelque sorte en ma présence… Il m’en veut d’être incapable d’expliquer ce drame…

Imaginez maintenant un nouveau meurtre !… Que dire ?… Que faire ?… J’ai laissé filer Mme Crosby… Quant à vous, impossible de vous accuser, puisque vous ne m’avez pas quitté d’une semelle…

Au fait, il serait difficile, depuis trois jours, de dire qui de nous deux s’attache aux pas de l’autre… Est-ce vous qui me suivez ?… Est-ce moi qui vous suis ?…

Il avait l’air de parler pour lui-même. Ils étaient arrivés au premier étage et Maigret traversait le boudoir, pénétrait dans la chambre où Mme Henderson avait été assassinée.

— Entrez, Radek… Je suppose que cela ne vous impressionne pas de penser que deux femmes ont été tuées ici ?… Un détail que vous ignorez peut-être, c’est qu’on n’a jamais retrouvé le couteau… On a supposé que Heurtin, en s’enfuyant, l’avait lancé dans la Seine…

Maigret s’assit au bord du lit, à la place même où on avait retrouvé le corps de l’Américaine.

— Voulez-vous mon idée ?… Eh bien ! ce couteau, l’assassin l’a tout bonnement caché ici… Mais il l’a bien caché, si bien que nous ne l’avons pas vu… Tiens ! Tiens !… Avez-vous remarqué la forme du paquet que Mme Crosby a emporté ?… Trente centimètres de long… Quelques centimètres de large… En somme, les dimensions d’un solide poignard… Vous aviez raison, Radek, c’est une histoire affreusement compliquée… Mais… Holà !…

Il se penchait sur le parquet ciré où l’on distinguait assez nettement des traces de pas. On reconnaissait un talon minuscule, le talon d’une chaussure de femme.

— Vous avez de bons yeux ?… Alors, aidez-moi et essayez de suivre ces empreintes… Qui sait, nous allons peut-être apprendre de la sorte ce que Mme Crosby est venue faire cette nuit…

Radek hésita, regarda Maigret avec attention, en homme qui se demande quel rôle on lui fait jouer. Mais on ne pouvait rien lire sur le visage du commissaire.

— Les traces nous conduisent dans la chambre de la dame de compagnie, n’est-ce pas ?… Ensuite ?… Penchez-vous, mon vieux… Vous ne pesez pas encore cent kilos, vous… Hein ?… Les pas s’arrêtent devant ce placard ?… C’est une penderie ?… Est-ce qu’elle est fermée à clé ?… Non ! attendez avant d’ouvrir… Vous parliez de cadavre… Vous dites ? S’il y en avait un, là-derrière !…

Radek alluma une cigarette. Ses doigts tremblaient.

— Allons ! il faut quand même nous décider à ouvrir… Allez-y, mon vieux…

Et, tout en parlant, Maigret rajustait sa cravate devant un miroir, sans perdre pourtant son compagnon des yeux.

— Alors ?…

La porte du placard fut ouverte.

— Un cadavre ?… Quoi ?…

Radek avait reculé de trois pas. Et il fixait avec ahurissement une jeune femme aux cheveux blonds qui sortait de sa cachette, un peu gauche, mais nullement effrayée.

C’était Edna Reichberg. Elle regardait tour à tour Maigret et le Tchèque, comme si elle eût attendu une explication. Elle ne se montrait pas troublée.

Simplement la gêne de quelqu’un qui joue un rôle auquel il n’est pas habitué.

Maigret, lui, sans même s’occuper d’elle, s’était tourné vers Radek, qui s’efforçait de reprendre son assurance.

— Qu’est-ce que vous en dites ? Nous nous attendons à un cadavre – ou plutôt vous m’avez préparé à cette idée que j’allais trouver un cadavre – et voilà que nous trouvons une charmante jeune fille, bien vivante…

Edna s’était tournée, elle aussi, vers le Tchèque.

— Eh bien ! Radek… reprit Maigret avec bonne humeur.

Silence.

— Est-ce que tu crois toujours que je n’y comprendrai rien ? Tu dis ?…

La jeune Suédoise, qui ne quittait pas l’homme des yeux, ouvrit la bouche pour un cri d’effroi qui mourut dans sa gorge.

Le commissaire s’était à nouveau tourné vers le miroir, lissait ses cheveux du plat de la main. Or le Tchèque avait tiré un revolver de sa poche et, rapidement, il visait le policier, pressait la gâchette au moment précis où la jeune fille essayait en vain de crier.

Ce fut quelque chose de merveilleux et de saugrenu tout ensemble. On entendit un tout petit bruit métallique, comme en eût produit un jouet d’enfant. Aucune balle ne partit. Radek, une seconde fois, pressa la gâchette.

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