Simenon, Georges - Le chien jaune

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Simenon, Georges - Le chien jaune
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    Le chien jaune
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Simenon, Georges - Le chien jaune краткое содержание

Le chien jaune - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

En ce vendredi 7 novembre, à Concarneau, quand l'horloge lumineuse indique onze heures, toutes les routes sont désertes. Mais à l'hôtel l'Amiral, il y a encore des hommes en train de jouer aux cartes. Cinq minutes plus tard, l'un des joueurs, M. Mostaguen sort ivre de l'hôtel, avance d'environ 200 mètres, s'arrête sur le seuil d'une maison, allume son cigare puis tombe en arrière, blessé par une balle. Malgré l'arrivée de Maigret, les crimes se succèdent et, à chaque meurtre, on constate la présence d'un étrange chien jaune sur les lieux...


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— Non… Ma mère est à Paris… La servante est en congé…

— Vous couchez ici, alors ?…

Il pleuvait. Les rues étaient pleines d’une boue noire. Le vent agitait les persiennes du premier étage. Maigret avait dîné dans la salle à manger, non loin de la table où le docteur s’était installé, funèbre.

A travers les petits carreaux verts, on devinait dehors des têtes curieuses qui, parfois, se collaient aux vitres. La fille de salle fut une demi-heure absente, le temps de dîner à son tour. Puis elle reprit sa place habituelle à droite de la caisse, un coude sur celle-ci, une serviette à la main.

— Vous me donnerez une bouteille de bière, dit Maigret.

Il sentit très bien que le docteur l’observait tandis qu’il buvait, puis après, comme pour deviner les symptômes de l’empoisonnement.

Jean Servières ne revint pas, ainsi qu’il l’avait annoncé. Le Pommeret non plus. Si bien que le café resta désert, car les gens préféraient ne pas entrer et surtout ne pas boire. Dehors, on affirmait que toutes les bouteilles étaient empoisonnées.

— De quoi tuer la ville entière !…

Le maire, de sa villa des Sables-Blancs, téléphona pour savoir au juste ce qui se passait. Puis ce fut le morne silence. Le docteur Michoux, dans un coin, feuilletait des journaux sans les lire. La fille de salle ne bougeait pas. Maigret fumait, placide, et de temps en temps le patron venait s’assurer d’un coup d’œil qu’il n’y avait pas de nouveau drame.

On entendait l’horloge de la vieille ville sonner les heures et les demies. Les piétinements et les conciliabules cessèrent sur le trottoir, et il n’y eut plus que la plainte monotone du vent, la pluie qui battait les vitres.

— Vous dormez ici ? demanda Maigret au docteur.

Le silence était tel que le seul fait de parler à haute voix jeta un trouble.

— Oui… Cela m’arrive quelquefois… Je vis avec ma mère, à trois kilomètres de la ville… Une villa énorme… Ma mère est allée passer quelques jours à Paris et la domestique m’a demandé congé pour assister au mariage de son frère…

Il se leva, hésita, dit assez vite :

— Bonsoir…

Et il disparut dans l’escalier. On l’entendit qui enlevait ses chaussures, au premier, juste au-dessus de la tête de Maigret. Il ne resta plus dans le café que la fille de salle et le commissaire.

— Viens ici ! lui dit-il en se renversant sur sa chaise.

Et il ajouta, comme elle restait debout dans une attitude compassée :

— Assieds-toi !… Quel âge as-tu ?…

— Vingt-quatre ans…

Il y avait en elle une humilité exagérée. Ses yeux battus, sa façon de se glisser sans bruit, sans rien heurter, de frémir avec inquiétude au moindre mot, cadraient assez bien avec l’idée qu’on se fait du souillon habitué à toutes les duretés. Et pourtant on sentait sous ces apparences comme des pointes d’orgueil qu’elle s’efforçait de ne pas laisser percer.

Elle était anémique. Sa poitrine plate n’était pas faite pour éveiller la sensualité. Néanmoins elle attirait, par ce qu’il y avait de trouble en elle, de découragé, de maladif.

— Que faisais-tu avant de travailler ici ?…

— Je suis orpheline. Mon père et mon frère ont péri en mer, sur le dundee Trois-Mages… Ma mère est déjà morte depuis longtemps… J’ai été d’abord vendeuse à la papeterie, place de la Poste…

Que cherchait son regard inquiet ?

— Tu as un amant ?

Elle détourna la tête sans rien dire, et Maigret, les yeux rivés à son visage, fuma plus lentement, but une gorgée de bière.

— Il y a des clients qui doivent te faire la cour !… Ceux qui étaient tout à l’heure ici sont des habitués… Ils viennent chaque soir… Ils aiment les belles filles… Allons ! Lequel d’entre eux ?…

Plus pâle, elle articula avec une moue de lassitude :

— Surtout le docteur…

— Tu es sa maîtresse ?

Elle le regarda avec des velléités de confiance.

— Il en a d’autres… Quelquefois moi, quand ça lui prend… Il couche ici… Il me dit de le rejoindre dans sa chambre…

Rarement Maigret avait recueilli confession aussi plate.

— Il te donne quelque chose ?…

— Oui… Pas toujours… Deux ou trois fois, quand c’est mon jour de sortie, il m’a fait aller chez lui… Encore avant-hier… Il profite de ce que sa mère est en voyage… Mais il a d’autres filles…

— Et M. Le Pommeret ?…

— C’est la même chose… Sauf que je ne suis allée qu’une fois chez lui, il y a longtemps… Il y avait là une ouvrière de la sardinerie et… et je n’ai pas voulu ! Ils en ont de nouvelles toutes les semaines…

— M. Servières aussi ?…

— Ce n’est pas la même chose… Il est marié… Il paraît qu’il va faire la noce à Brest… Ici, il se contente de plaisanter, de me pincer au passage…

Il pleuvait toujours. Très loin hululait la corne de brume d’un bateau qui devait chercher l’entrée du port.

— Et c’est toute l’année ainsi ?…

— Pas toute l’année… L’hiver, ils sont seuls… Quelquefois ils boivent une bouteille avec un voyageur de commerce… Mais l’été il y a du monde… L’hôtel est plein… Le soir, ils sont toujours dix ou quinze à boire le champagne ou à faire la bombe dans les villas… Il y a des autos, des jolies femmes… Nous, on a du travail… L’été, ce n’est pas moi qui sers, mais des garçons… Alors je suis en bas, à la plonge…

Que cherchait-elle donc autour d’elle ? Elle était mal d’aplomb sur le bord de sa chaise et elle semblait prête à se dresser d’une détente.

Une sonnerie grêle retentit. Elle regarda Maigret, puis le tableau électrique placé derrière la caisse.

— Vous permettez ?…

Elle monta. Le commissaire entendit des pas, un murmure confus de voix au premier, dans la chambre du docteur.

Le pharmacien entra, un peu ivre.

— C’est fait, commissaire ! Quarante-huit bouteilles analysées ! Et sérieusement, je vous jure ! Aucune trace de poison ailleurs que dans le pernod et le calvados… Le patron n’aura qu’à faire reprendre son matériel… Dites donc, votre avis, entre nous ? Des anarchistes, pas vrai ?…

Emma revenait, gagnait la rue pour poser les volets, attendait de pouvoir fermer la porte.

— Eh bien ?… fit Maigret quand ils furent à nouveau seuls.

Elle détourna la tête sans répondre, avec une pudeur inattendue, et le commissaire eut l’impression que s’il la poussait un peu elle fondrait en larmes.

— Bonne nuit, mon petit !… lui dit-il.

Quand le commissaire descendit, il se croyait le premier levé, tant le ciel était obscurci par les nuages. De sa fenêtre, il avait aperçu le port désert, où une grue solitaire déchargeait un bateau de sable. Dans les rues, quelques parapluies, des cirés fuyant au ras des maisons.

Au milieu de l’escalier, il croisa un voyageur de commerce qui arrivait et dont un homme de peine portait la malle.

Emma balayait la salle du bas. Sur une table de marbre, il y avait une tasse où stagnait un fond de café.

— C’est mon inspecteur ? questionna Maigret.

— Il y a longtemps qu’il m’a demandé le chemin de la gare pour y porter un gros paquet.

— Le docteur ?…

— Je lui ai monté son petit déjeuner… Il est malade… Il ne veut pas sortir.

Et le balai continuait à soulever la poussière mêlée de sciure de bois.

— Qu’est-ce que vous prenez ?

— Du café noir…

Elle dut passer tout près de lui pour gagner la cuisine.

A ce moment, il lui prit les épaules dans ses grosses pattes, la regarda dans les yeux, d’une façon à la fois bourrue et cordiale.

— Dis donc, Emma…

Elle ne tenta qu’un mouvement timide pour se dégager, resta immobile, tremblante, à se faire aussi petite que possible.

— Entre nous, là, qu’est-ce que tu sais ?… Tais-toi !… Tu vas mentir !… Tu es une pauvre petite fille et je n’ai pas envie de te chercher des misères… Regarde-moi !… La bouteille… Hein ?… Parle, maintenant…

— Je vous jure…

— Pas la peine de jurer…

— Ce n’est pas moi !…

— Je le sais bien, parbleu, que ce n’est pas toi ! Mais qui est-ce ?…

Les paupières se gonflèrent, tout d’un coup. Des larmes jaillirent. La lèvre inférieure se souleva spasmodiquement, et la fille de salle, ainsi, était tellement émouvante, que Maigret cessa de la tenir.

— Le docteur… cette nuit ?…

— Non !… Ce n’était pas pour ce que vous croyez…

— Qu’est-ce qu’il voulait ?

— Il m’a demandé la même chose que vous… Il m’a menacée… Il voulait que je lui dise qui a touché à la bouteille… Il m’a presque battue… Et je ne sais pas ! Sur la tête de ma mère, je jure que…

— Apporte-moi mon café…

Il était huit heures du matin. Maigret alla acheter du tabac, fit un tour dans la ville. Quand il revint, vers dix heures, le docteur était dans le café, en pantoufles, un foulard passé autour du cou en guise de faux col. Ses traits étaient tirés, ses cheveux roux mal peignés.

— Vous n’avez pas l’air d’être dans votre assiette…

— Je suis malade… Je devais m’y attendre… Ce sont les reins… Dès qu’il m’arrive la moindre chose, une contrariété, une émotion, c’est ainsi que ça se traduit… Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit…

Il ne quittait pas la porte du regard.

— Vous ne rentrez pas chez vous ?

— Il n’y a personne… Je suis mieux soigné ici…

Il avait fait chercher tous les journaux du matin, qui étaient sur sa table.

— Vous n’avez pas vu mes amis ?… Servières ?… Le Pommeret ?… C’est drôle qu’ils ne soient pas venus aux nouvelles…

— Bah ! Sans doute dorment-ils toujours ! soupira Maigret. Au fait ! Je n’ai pas aperçu cet affreux chien jaune… Emma !… Avez-vous revu le chien, vous ?… Non ?… Voici Leroy, qui l’a peut-être rencontré dans la rue… Quoi de neuf, Leroy ?…

— Les flacons et les verres sont expédiés au laboratoire… Je suis passé à la gendarmerie et à la mairie… Vous parliez du chien, je crois ?… Il paraît qu’un paysan l’a vu ce matin dans le jardin de M. Michoux…

— Dans mon jardin ?…

Le docteur s’était levé. Ses mains pâles tremblaient.

— Qu’est-ce qu’il faisait dans mon jardin ?…

— A ce qu’on m’a dit, il était couché sur le seuil de la villa et, quand le paysan s’est approché, il a grogné de telle façon que l’homme a préféré prendre le large…

Maigret observait les visages du coin de l’œil.

— Dites donc, docteur, si nous allions ensemble jusque chez vous ?…

Un sourire contraint :

— Dans cette pluie ?… Avec ma crise ?… Cela me vaudrait au moins huit jours de lit… Qu’importe ce chien !… Un vulgaire chien errant, sans doute…

Maigret mit son chapeau, son manteau.

— Où allez-vous ?…

— Je ne sais pas… Respirer l’air… Vous m’accompagnez, Leroy ?

Quand ils furent dehors, ils purent voir encore la longue tête du docteur que les vitraux déformaient, rendaient plus longue tout en lui donnant une teinte verdâtre.

— Où allons-nous ? questionna l’inspecteur.

Maigret haussa les épaules, erra un quart d’heure durant autour des bassins, en homme qui s’intéresse aux bateaux. Arrivé près de la jetée, il tourna à droite, prit un chemin qu’un écriteau désignait comme la route des Sables Blancs.

— Si on avait analysé les cendres de cigarette trouvées dans le corridor de la maison vide… commença Leroy après un toussotement.

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