Simenon, Georges - Le chien jaune

Тут можно читать онлайн Simenon, Georges - Le chien jaune - бесплатно полную версию книги (целиком) без сокращений. Жанр: Policier. Здесь Вы можете читать полную версию (весь текст) онлайн без регистрации и SMS на сайте лучшей интернет библиотеки ЛибКинг или прочесть краткое содержание (суть), предисловие и аннотацию. Так же сможете купить и скачать торрент в электронном формате fb2, найти и слушать аудиокнигу на русском языке или узнать сколько частей в серии и всего страниц в публикации. Читателям доступно смотреть обложку, картинки, описание и отзывы (комментарии) о произведении.
  • Название:
    Le chien jaune
  • Автор:
  • Жанр:
  • Издательство:
    неизвестно
  • Год:
    неизвестен
  • ISBN:
    нет данных
  • Рейтинг:
    3.67/5. Голосов: 91
  • Избранное:
    Добавить в избранное
  • Отзывы:
  • Ваша оценка:
    • 80
    • 1
    • 2
    • 3
    • 4
    • 5

Simenon, Georges - Le chien jaune краткое содержание

Le chien jaune - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

En ce vendredi 7 novembre, à Concarneau, quand l'horloge lumineuse indique onze heures, toutes les routes sont désertes. Mais à l'hôtel l'Amiral, il y a encore des hommes en train de jouer aux cartes. Cinq minutes plus tard, l'un des joueurs, M. Mostaguen sort ivre de l'hôtel, avance d'environ 200 mètres, s'arrête sur le seuil d'une maison, allume son cigare puis tombe en arrière, blessé par une balle. Malgré l'arrivée de Maigret, les crimes se succèdent et, à chaque meurtre, on constate la présence d'un étrange chien jaune sur les lieux...


Le chien jaune - читать онлайн бесплатно полную версию (весь текст целиком)

Le chien jaune - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon, Georges
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— C’est le docteur…

Il fixa Michoux, qui avait une tête plus oblique que jamais, haussa les épaules, sortit par l’autre porte, celle de l’hôtel. La plupart des magasins avaient leurs volets clos. Les gens, endimanchés, marchaient vite.

Au-delà du bassin, où des bateaux tiraient sur leur ancre, Maigret trouva l’entrée de la rivière Saint-Jacques, tout au bout de la ville, là où les maisons se raréfient pour faire place à des chantiers navals. On voyait des bateaux inachevés sur le quai. De vieilles barques pourrissaient dans la vase.

A l’endroit où un pont de pierre enjambe la rivière qui vient se jeter dans le port, il y avait un groupe de curieux, entourant une petite auto.

Il fallait faire un détour pour y arriver, car les quais étaient barrés par des travaux. Maigret se rendit compte, aux regards qu’on lui lança, que tout le monde le connaissait déjà. Et, sur les seuils des boutiques fermées, il vit des gens inquiets qui parlaient bas.

Il atteignit enfin la voiture abandonnée au bord de la route, ouvrit la portière d’un geste brusque, fit choir des éclats de verre et n’eut pas besoin de chercher pour relever des taches brunes sur le drap du siège.

Autour de lui se pressaient surtout des gamins et des jeunes gens farauds.

— La maison de M. Servières ?…

Ils furent dix à l’y conduire. C’était à trois cents mètres, un peu à l’écart, une maison bourgeoise entourée d’un jardin. L’escorte s’arrêta à la grille tandis que Maigret sonnait, était introduit par une petite bonne au visage bouleversé.

— Mme Servières est ici ?

Elle ouvrait déjà la porte de la salle à manger.

— Dites, commissaire !… Croyez-vous qu’on l’ait tué ?… Je suis folle… Je…

Une brave femme, d’une quarantaine d’années, aux allures de bonne ménagère, que confirmait la propreté de son intérieur.

— Vous n’avez pas revu votre mari depuis…

— Il est venu dîner hier au soir… J’ai remarqué qu’il était préoccupé, mais il n’a rien voulu me dire… Il avait laissé la voiture devant la porte, ce qui signifiait qu’il sortait le soir… Je savais que c’était pour faire sa partie de cartes au Café de l’Amiral… Je lui ai demandé s’il rentrerait tard… A dix heures, je me suis couchée… Longtemps je suis restée éveillée… J’ai entendu sonner onze heures, puis onze heures et demie… Mais il lui arrivait souvent de rentrer très tard… J’ai dû m’endormir… Je me suis réveillée au milieu de la nuit… J’ai été étonnée de ne pas le sentir à côté de moi… Alors, j’ai pensé que quelqu’un l’avait entraîné à Brest… Ici, ce n’est pas gai… Alors, parfois… Je ne pouvais pas me rendormir… Dès cinq heures du matin, j’étais debout à guetter derrière la fenêtre… Il n’aime pas que j’aie l’air de l’attendre, et encore moins que je m’informe de lui… A neuf heures, j’ai couru chez M. Le Pommeret… C’est en revenant par un autre chemin que j’ai vu des gens autour de l’auto… Dites ! Pourquoi l’aurait-on tué ?… C’est le meilleur homme de la terre… Je suis sûre qu’il n’a pas d’ennemis…

Un groupe stationnait devant la grille.

— Il paraît qu’il y a des taches de sang. J’ai vu des gens lire un journal, mais personne n’a voulu me le montrer…

— Votre mari avait beaucoup d’argent sur lui ?…

— Je ne crois pas… Comme toujours !… Trois ou quatre centaines de francs…

Maigret promit de la tenir au courant, se donna même la peine de la rassurer par des phrases vagues. Une odeur de gigot arrivait de la cuisine. La bonne en tablier blanc le reconduisit jusqu’à la porte.

Le commissaire n’avait pas fait cent mètres dehors qu’un passant s’approchait vivement de lui.

— Excusez-moi, commissaire… Je me présente… M. Dujardin, instituteur… Depuis une heure, des gens, des parents de mes élèves surtout, viennent me demander s’il y a quelque chose de vrai dans ce que raconte le journal… Certains veulent savoir si, au cas où ils verraient l’homme aux grands pieds, ils ont le droit de tirer…

Maigret n’était pas un ange de patience. Il grommela en enfonçant les deux mains dans ses poches :

— F… ez-moi la paix !

Et il s’achemina vers le centre de la ville.

C’était idiot ! Il n’avait jamais vu pareille chose.

Cela rappelait les orages tels qu’on les représente parfois au cinéma. On montre une rue riante, un ciel serein. Puis un nuage glisse en surimpression, cache le soleil. Un vent violent balaie la rue. Eclairage glauque. Volets qui claquent. Tourbillons de poussière. Larges gouttes d’eau.

Et voilà la rue sous une pluie battante, sous un ciel dramatique !

Concarneau changeait à vue d’œil. L’article du Phare de Brest n’avait été qu’un point de départ. Depuis longtemps les commentaires verbaux dépassaient grandement la version écrite.

Et c’était dimanche par surcroît ! Les habitants n’avaient rien à faire ! On les voyait choisir comme but de promenade l’auto de Jean Servières, près de laquelle il fallut poster deux agents. Les badauds restaient là une heure, à écouter les explications données par les mieux renseignés.

Quand Maigret rentra à l’Hôtel de l’Amiral, le patron à toque blanche, en proie à une nervosité inaccoutumée, l’accrocha par la manche.

— Il faut que je vous parle, commissaire… Cela devient intenable…

— Vous allez avant tout me servir à déjeuner…

— Mais…

Maigret alla s’asseoir dans un coin, rageur, commanda :

— Un demi !… Vous n’avez pas vu mon inspecteur ?…

— Il est sorti… Je crois qu’il a été appelé chez M. le maire… On vient encore de téléphoner de Paris… Un journal a retenu deux chambres, pour un reporter et un photographe…

— Le docteur ?…

— Il est là-haut… Il a recommandé de ne laisser monter personne…

— Et M. Le Pommeret ?…

— Il vient de partir…

Le chien jaune n’était plus là. Des jeunes gens, une fleur à la boutonnière, les cheveux raides de cosmétique, étaient attablés, mais ne buvaient pas les limonades qu’ils avaient commandées. Ils étaient venus pour voir. Ils étaient tout fiers d’avoir eu ce courage.

— Viens ici, Emma…

Il y avait une sorte de sympathie innée entre la fille de salle et le commissaire. Elle vint vers lui avec abandon, se laissa entraîner dans un coin.

— Tu es sûre que le docteur n’est pas sorti cette nuit ?…

— Je vous jure que je n’ai pas couché dans sa chambre…

— Il a pu sortir ?…

— Je ne le crois pas… Il a peur… Ce matin, c’est lui qui m’a fait fermer la porte qui donne sur le quai…

— Comment ce chien jaune te connaît-il ?…

— Je ne sais pas… Je ne l’ai jamais vu… Il vient… Il repart… Je me demande même qui lui donne à manger…

— Il y a longtemps qu’il est reparti ?…

— Je n’ai pas fait attention…

L’inspecteur Leroy rentrait, nerveux.

— Vous savez, commissaire, que le maire est furieux… Et c’est quelqu’un de haut placé !… Il m’a dit qu’il est le cousin du garde des sceaux… Il prétend que nous battons un beurre, que nous ne sommes bons qu’à jeter la panique dans la ville… Il veut qu’on arrête quelqu’un, n’importe qui, pour rassurer la population… Je lui ai promis de vous en parler… Il m’a répété que notre carrière à tous les deux n’avait jamais été aussi compromise…

Maigret gratta posément le fourneau de sa pipe.

— Qu’est-ce que vous allez faire ?

— Rien du tout…

— Pourtant…

— Vous êtes jeune, Leroy ! Vous avez relevé des empreintes intéressantes dans la villa du docteur ?…

— J’ai tout envoyé au laboratoire… Les verres, les boîtes de conserve, le couteau… J’ai même fait un moulage en plâtre des traces de l’homme et de celles du chien… Cela a été difficile, car le plâtre d’ici est mauvais… Vous avez une idée ?…

Pour toute réponse, Maigret tira un carnet de sa poche et l’inspecteur lut, de plus en plus dérouté :

« Ernest Michoux (dit le Docteur). — Fils d’un petit industriel de Seine-et-Oise qui a été député pendant une législature et qui, ensuite, a fait faillite. Le père est mort. La mère est intrigante. A essayé, avec son fils, d’exploiter un lotissement à Juan-les-Pins. Echec complet. A recommencé à Concarneau. Monté société anonyme, grâce au nom du défunt mari. N’a pas fait d’apport de capitaux. Essaie d’obtenir actuellement que les frais de viabilité du lotissement soient payés par la commune et le département.

Ernest Michoux a été marié, puis divorcé. Son ancienne femme est devenue l’épouse d’un notaire de Lille.

Type de dégénéré. Echéances difficiles. »

L’inspecteur regarda son chef avec l’air de dire :

— Et après ?

Maigret lui montra les lignes suivantes :

« Yves Le Pommeret. — Famille Le Pommeret. Son frère Arthur dirige la plus grosse fabrique de boîtes à conserve de Concarneau. Petite noblesse. Yves Le Pommeret est le beau garçon de la famille. N’a jamais travaillé. A mangé, il y a longtemps, le plus gros de son héritage à Paris. Est venu s’installer à Concarneau quand il n’a plus eu que vingt mille francs de rente. Parvient à faire figure de notable quand même, en cirant lui-même ses chaussures. Nombreuses aventures avec de petites ouvrières. Quelques scandales ont dû être étouffés. Chasse dans tous les châteaux des environs. Porte beau. Est arrivé par relations à se faire nommer vice-consul du Danemark. Brigue la Légion d’honneur. Tape parfois son frère pour payer ses dettes.

Jean Servières (pseudonyme de Jean Goyard). — Né dans le Morbihan. Longtemps journaliste à Paris, secrétaire général de petits théâtres, etc. A fait un modeste héritage et s’est installé à Concarneau. A épousé une ancienne ouvreuse, qui était sa maîtresse depuis quinze ans. Train de maison bourgeois. Quelques frasques à Brest et à Nantes. Vit plutôt de petites rentes que du journalisme dont il est très fier. Palmes académiques. »

— Je ne comprends pas ! balbutia l’inspecteur.

— Parbleu ! Donnez-moi vos notes…

— Mais… qui vous a dit que je…

— Donnez…

Le carnet du commissaire était un petit carnet à dix sous, en papier quadrillé, avec couverture de toile cirée. Celui de l’inspecteur Leroy était un agenda à pages mobiles, monté sur acier.

L’air paterne, Maigret lut :

« 1. Affaire Mostaguen. — La balle qui a atteint le négociant en vins était certainement destinée à un autre. Comme on ne pouvait prévoir que quelqu’un s’arrêterait sur le seuil, on devait avoir donné à cet endroit un rendez-vous à la vraie victime, qui n’est pas venue, ou qui est venue trop tard.

A moins que le but soit de terroriser la population. Le meurtrier connaît à merveille Concarneau. (Omis d’analyser cendres de cigarette trouvées dans le corridor.)

2. Affaire de pernod empoisonné. — En hiver, le Café de l’Amiral est désert presque toute la journée. Un homme au courant de ce détail a pu entrer et verser le poison dans les bouteilles. Dans deux bouteilles. Donc on visait spécialement les consommateurs de pernod et de calvados. (A noter pourtant que le Docteur a remarqué à temps et sans peine les grains de poudre blanche sur le liquide.)

3. Affaire du chien jaune. — Il connaît le Café de l’Amiral. Il a un maître. Mais qui ? Paraît âgé de cinq ans au moins.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать


Simenon, Georges читать все книги автора по порядку

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте читать по порядку полные версии на сайте онлайн библиотеки LibKing.




Le chien jaune отзывы


Отзывы читателей о книге Le chien jaune, автор: Simenon, Georges. Читайте комментарии и мнения людей о произведении.


Понравилась книга? Поделитесь впечатлениями - оставьте Ваш отзыв или расскажите друзьям

Напишите свой комментарий
x