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Simenon, Georges - Au Rendez-vous des Terre-Neuvas

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Simenon, Georges - Au Rendez-vous des Terre-Neuvas
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    Au Rendez-vous des Terre-Neuvas
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- Que c'est le meilleur petit-gars du pays et que sa maman, qui n'a que lui, est capable d'en mourir. J'ai la certitude, comme tout le monde ici, qu'il est innocent. Mais les marins à qui j'en ai parlé prétendent qu'il sera condamné parce que les tribunaux civils n'ont jamais rien compris aux choses de la mer...


" Fais tout ce que tu pourras, comme si c'était pour toi-même... J'ai appris par les journaux que tu es devenu une haute personnalité de la Police judiciaire... " C'était un matin de juin ; Mme Maigret, dans l'appartement du boulevard Richard-Lenoir, dont toutes les fenêtres étaient ouvertes, achevait de bourrer de grandes malles d'osier, et Maigret, sans faux col, lisait à mi-voix. " De qui est-ce ?


- Jorissen... Nous avons été à l'école ensemble... Il est devenu instituteur à Quimper... Dis donc, tu tiens beaucoup à ce que nous passions nos huit jours de vacances en Alsace ?....


[http://www.amazon.fr/Au-rendez-vous-Terres-Neuvas-Georges-Simenon/dp/2253142980](http://www.amazon.fr/Au-rendez-vous-Terres-Neuvas-Georges-Simenon/dp/2253142980)


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Et il se mit à courir le long du bateau en fulminant contre tout le monde.

Maigret resta encore quelques instants à assister au déchargement. Puis il s’éloigna dans la direction de la jetée, parmi les groupes de pêcheurs en vareuse de toile rose.

Bientôt quelqu’un, derrière lui, fit :

— Pssst !… Pssst !… Hé ! monsieur le commissaire…

C’était Léon, le patron du Rendez-Vous des Terre-Neuvas , qui essayait de le rejoindre en actionnant aussi vite qu’il le pouvait ses courtes jambes.

— Venez prendre quelque chose à la maison…

Il avait l’air mystérieux, plein de promesses. En chemin, il expliqua :

— Cela se calme ! Ceux qui ne sont pas rentrés chez eux, en Bretagne ou dans les villages, ont à peu près dépensé tout leur argent… Ce matin, je n’ai eu que quelques pêcheurs de maquereau…

Ils traversaient le quai. Ils pénétraient dans le café qui était vide, hormis la servante qui essuyait les tables.

— Attendez !… Qu’est-ce que vous prenez ?… Un petit apéritif ?… Il est bientôt l’heure… Remarquez que, comme je vous le disais hier, je ne les pousse pas à la consommation… Au contraire !… Surtout que, quand ils ont bu, ils font de la casse pour plus que ce qu’ils me rapportent… Va donc voir à la cuisine si j’y suis, Julie…

Une œillade entendue au commissaire.

— À votre santé !… Je vous ai aperçu de loin… Alors, comme j’avais quelque chose à vous dire…

Il alla s’assurer que la fille n’écoutait pas derrière la porte. Puis, l’air de plus en plus énigmatique et ravi tout ensemble, il tira quelque chose de sa poche : un carton du format d’une photographie.

— Voilà ! Qu’est-ce que vous en dites ?…

C’était bien une photo, une photo de femme. Mais la tête était complètement couverte de traits à l’encre rouge. On avait voulu faire disparaître cette tête, rageusement. La plume avait gratté le papier. Il y avait des lignes dans tous les sens, au point qu’il n’existait plus un millimètre carré de visible.

Par contre, sous le visage, le buste était intact. Une poitrine assez opulente. Une robe de soie claire, très collante et très décolletée.

— Où avez-vous trouvé ça ?…

Nouvelles œillades.

— Entre nous, je peux bien le dire… La cantine de Le Clinche ferme mal… Alors, il avait pris l’habitude de glisser les lettres de sa fiancée sous le tapis de sa table…

— Et vous les lisiez ?

— C’était sans intérêt… C’est par hasard… Quand on a perquisitionné, on n’a pas pensé à regarder sous le tapis… L’idée m’en est venue hier au soir et voilà ce que j’ai trouvé… Bien sûr qu’on ne voit plus la tête… N’empêche que ce n’est pas la fiancée, qui n’est pas balancée comme ça !… J’ai vu son portrait aussi… Donc, il y a une autre femme sous roche…

Maigret regardait fixement le portrait. La ligne des épaules était savoureuse. La femme devait être moins jeune que Marie Léonnec. Et il y avait dans ce buste quelque chose d’extrêmement sensuel.

D’un peu vulgaire aussi ! La robe sentait la confection. Une coquetterie à bon marché.

— Il y a de l’encre rouge dans la maison ?

— Non ! Rien que de l’encre verte…

— Le Clinche ne se servait jamais d’encre rouge ?

— Jamais ! Il avait son encre à lui, à cause du stylo. De l’encre spéciale, bleu-noir…

Maigret se leva, gagna la porte.

— Vous permettez ?…

Quelques instants plus tard, il était à bord de l’ Océan , fouillait la cabine du télégraphiste, puis celle du capitaine, sale et en désordre.

Il n’existait pas d’encre rouge sur le chalutier. Les pêcheurs n’en avaient jamais vu.

Quand il quitta le navire, Maigret reçut un mauvais regard de l’armateur qui houspillait toujours son monde.

— Est-ce qu’il y a de l’encre rouge dans vos bureaux ?

— De l’encre rouge ? Pour quoi faire ? Nous ne tenons pas une école…

Mais brusquement comme s’il se rappelait quelque chose :

— Il n’y avait que Fallut à écrire à l’encre rouge, quand il était chez lui, rue d’Étretat… Qu’est-ce que c’est encore cette histoire ?… Attention au wagon, là-bas !… Il ne manquerait plus qu’un accident… Alors, vous, qu’est-ce que vous vouliez avec votre encre rouge ?…

— Rien !… Je vous remercie…

P’tit Louis revenait sans ses bottes mais avec quelques verres dans le nez, une casquette de voyou sur la tête, des savates aux pieds.

3

Le portrait sans tête

— … et qu’on ne pourrait quand même pas dire à moi que j’ai des économies, ce qui vaut bien te traitement d’un capitaine…

Maigret quittait M meBernard sur le seuil de sa petite maison de la rue d’Étretat. C’était une femme d’une cinquantaine d’années, fort bien conservée, qui venait de parler une demi-heure durant de son premier mari, de son veuvage, du capitaine qui était devenu son locataire, des bruits qui avaient couru sur leurs relations et enfin d’une inconnue qui était certainement une « femme de mauvaise vie ».

Le commissaire avait visité toute la maison, bien tenue mais pleine de choses de mauvais goût. La chambre du capitaine Fallut était encore telle qu’on l’avait arrangée en prévision de son retour.

Peu d’objets personnels : quelques vêtements dans une malle, quelques livres, surtout des romans d’aventures et des photographies de bateaux.

Tout cela donnait l’impression d’une existence paisible et médiocre.

— …C’était convenu sans être convenu mais chacun savait que nous finirions par nous marier… Moi, j’apportais la maison, les meubles, le linge… Il n’y aurait rien eu de changé et nous aurions été tranquilles, surtout dans trois ou quatre ans, quand il aurait eu sa pension…

Par les fenêtres on apercevait l’épicerie d’en face, la rue en pente, le trottoir où jouaient des gamins.

— C’est cet hiver qu’il a rencontré cette femme et tout a été bouleversé… À son âge !… Est-ce possible de se toquer ainsi d’une créature ?… Et il en a fait des mystères !… Il devait aller la voir au Havre ou ailleurs, car on ne les a jamais rencontrés ensemble… Je sentais qu’il y avait quelque chose sous roche… Il s’achetait du linge plus fin… Et même, une fois, des chaussettes de soie !… Puisqu’il n’y avait rien entre nous, cela ne me regardait pas et je ne voulais pas avoir l’air de défendre mes intérêts…

C’était toute une partie de la vie du mort que cette conversation avec M meBernard éclairait. Le petit homme entre deux âges qui rentrait au port après une campagne de pêche et qui, l’hiver, vivait là comme un bon bourgeois, près de M meBernard qui le soignait en attendant de se faire épouser !

Il mangeait avec elle, dans la salle à manger, sous le portrait du premier mari aux moustaches blondes. Puis il allait dans sa chambre lire un roman d’aventures.

Et voilà que cette paix était troublée. Une autre femme apparaissait. Le capitaine Fallut allait souvent au Havre, soignait sa tenue, se rasait de plus près, achetait même des chaussettes de soie et se cachait de sa logeuse !

Pourtant il n’était pas marié, il n’avait pris aucun engagement. Il était libre et néanmoins il ne se montrait pas une seule fois à Fécamp avec l’inconnue.

Était-ce la grande passion, la grande aventure qui se présentait sur le tard ? Ou bien quelque liaison honteuse ?

Maigret arrivait sur la plage, apercevait sa femme assise dans un fauteuil transatlantique à rayures rouges et, près d’elle, Marie Léonnec qui cousait.

Quelques baigneurs, sur les galets blancs de soleil. Une mer lasse. Et là-bas, de l’autre côté de la jetée, l’ Océan , à quai, la morue en vrac qu’on débarquait toujours et les matelots maussades, aux phrases pleines de réticences.

Il embrassa M meMaigret au front. Il inclina la tête devant la jeune fille et répondit à son coup d’œil interrogateur :

— Rien de spécial !…

Et sa femme, d’une voix inquiète :

— M lleLéonnec m’a raconté toute son histoire. Tu crois que ce garçon est capable d’avoir commis un acte pareil ?…

Ils se dirigèrent lentement vers l’hôtel. Maigret portait les deux fauteuils pliants. Ils allaient se mettre à table quand un agent en uniforme arriva, qui cherchait le commissaire.

— On m’a dit de vous montrer ceci. C’est arrivé voilà une heure…

Et il tendait une enveloppe jaune qu’on avait décachetée et qui ne portait aucune adresse. À l’intérieur, une feuille de papier, une petite écriture serrée, minutieuse :

Qu’on n’accuse personne de ma mort et qu’on ne cherche pas à comprendre mon geste.

Ici sont mes dernières volontés. Je lègue ce que je possède à Mme veuve Bernard, qui a toujours été bonne pour moi, à charge pour elle d’envoyer mon chronomètre en or à mon neveu qu’elle connaît et de veiller à ce que je sois enterré au cimetière de Fécamp, près de ma mère…

Maigret écarquillait les yeux.

— C’est signé Octave Fallut ! dit-il à mi-voix. Comment cette lettre est-elle arrivée au commissariat ?

— On ne sait pas. On l’a trouvée dans la boîte… Il paraît que c’est bien son écriture… Le commissaire a immédiatement averti le Parquet…

— N’empêche qu’il a été étranglé ! Et qu’il est impossible de s’étrangler soi-même ! grommela Maigret.

Près d’eux, la table d’hôte était bruyante. Il y avait des radis roses sur un ravier.

— Attendez un instant, que je copie cette lettre. Car vous devez l’emporter ?

— On ne m’a pas donné d’instructions spéciales, mais je suppose…

— Oui. Elle doit être versée au dossier…

Un peu plus tard, Maigret, sa copie à la main, regardait avec impatience la salle à manger où il allait perdre une heure à attendre les plats. Marie Léonnec, pendant tout ce temps, ne cessa de l’observer, mais sans oser interrompre sa méditation bourrue. Seule M meMaigret soupira, devant de pâles escalopes :

— Nous aurions quand même été mieux en Alsace…

Maigret se leva avant le dessert, s’essaya la bouche, pressé de revoir le chalutier, le port, les matelots. Et chemin faisant, il grommelait :

— Fallut savait qu’il allait mourir !… Mais savait-il qu’il serait tué ?… Est-ce qu’il a voulu, d’avance, sauver son assassin, ou avait-il seulement envie de se suicider ?…

— Par qui, au surplus, l’enveloppe jaune avait-elle été jetée dans la boîte du commissariat ? Il n’y avait pas de timbre, pas d’adresse !

La nouvelle devait déjà s’être répandue car, quand Maigret arriva près du chalutier, le directeur de la Morue française l’interpella avec une ironie agressive.

— Alors, il paraît que Fallut s’est étranglé lui-même ?… Qui est-ce qui a trouvé celle-là ?…

— Voulez-vous me dire plutôt quels sont les officiers de l’ Océan qui sont encore à bord ?

— Aucun !… Le second est allé faire la bombe à Paris… Le chef mécanicien est chez lui, à Yport, et ne reviendra que quand le déchargement sera terminé…

Maigret visita une fois de plus la cabine du capitaine. Une cabine étroite. Un lit, avec une courtepointe sale. Une armoire dans la cloison. Une cafetière d’émail bleu sur la table couverte d’une toile cirée. Des bottes à semelle de bois dans un coin.

C’était sombre et poisseux, saturé de l’âcre odeur qui régnait dans le bateau tout entier. Des tricots rayés de bleu séchaient sur le pont. Maigret faillit s’étaler en traversant la passerelle grasse de détritus de poisson.

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