Simenon, Georges - Liberty Bar

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    Liberty Bar
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Simenon, Georges - Liberty Bar краткое содержание

Liberty Bar - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Cela commença par une sensation de vacances. Quand Maigret descendit du train, la moitié de la gare d'Antibes était baignée d'un soleil si lumineux qu'on n'y voyait les gens s'agiter que comme des ombres. Des ombres portant chapeau de paille, pantalon blanc, raquette de tennis. L'air bourdonnait. Il y avait des palmiers, des cactus en bordure du quai, un pan de mer bleue au-delà de la lampisterie. Et tout de suite quelqu'un se précipita. - Le commissaire Maigret, je pense ? Je vous reconnais grâce à une photo qui a paru dans les journaux... Inspecteur Boutigues...


Boutigues ! Rien que ce nom-là avait l'air d'une farce ! Boutigues portait déjà les valises de Maigret, l'entraînait vers le souterrain. Il avait un complet gris perle, un œillet rouge à la boutonnière, des souliers à tiges de drap. - C'est la première fois que vous venez à Antibes ?


[http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522](http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522)

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— Eh bien ! vous allez me suivre tous les deux… Je vous arrête !…

Ambrosini ne tressaillit même pas, se contenta de murmurer avec un rien d’ironie :

— Comme vous voudrez !

Le commissaire mettait les vingt billets de mille francs dans sa poche, tendait à Sylvie son chapeau et son sac.

— Est-ce que je vous passe les menottes ou bien me donnez-vous votre parole de…

— On ne vous faussera pas compagnie, allez !

Jaja sanglotait dans les bras de Sylvie. Celle-ci essayait de se débarrasser de cette étreinte. Et l’on eut toutes les peines du monde à empêcher la grosse femme de suivre le groupe dans la rue.

Les lampes s’allumaient. C’était à nouveau l’heure molle. On passa près de la rue où se dressait l’Hôtel Beauséjour. Mais Joseph n’eut pas un regard dans cette direction.

À la police, l’équipe de jour s’en allait. Le secrétaire se hâtait de faire signer les pièces au commissaire.

— Vous m’enfermerez ces deux personnages séparément… Je viendrai sans doute les voir demain…

Sylvie s’était assise sur le banc, au fond du bureau.

Joseph roulait une cigarette qu’un agent en uniforme lui arracha des mains.

Et Maigret s’en alla sans rien dire, se retourna une fois encore vers Sylvie, qui ne le regardait pas, haussa les épaules et grogna :

— Tant pis !

Calé sur une banquette de l’autocar, il ne remarqua même pas que celui-ci était bondé et qu’une vieille dame restait debout à côté de lui. Tourné vers la vitre, suivant du regard les phares des autos qui défilaient, il fumait rageusement, et la vieille dame dut se pencher, murmurer :

— Pardon, monsieur…

Il eut l’air de sortir d’un rêve. Il se leva précipitamment, ne sut où jeter ses cendres brûlantes, donna un tel spectacle de désarroi qu’un jeune couple, derrière lui, pouffa de rire.

À sept heures et demie, il poussait la porte tournante du Provençal, trouvait l’inspecteur Boutigues installé dans un fauteuil du hall où il conversait avec le gérant.

— Eh bien ?

— Il est là-haut… répliqua Boutigues, qui paraissait troublé.

— Vous lui avez dit…

— Oui… Il ne s’est pas étonné… Je m’attendais à des protestations…

Le gérant attendait le moment de poser une question, mais, dès qu’il ouvrit la bouche, Maigret se hâta vers l’ascenseur.

— Je vous attends ? lui cria Boutigues.

— Si vous voulez…

Il connaissait si bien l’état d’esprit dans lequel il se trouvait depuis deux ou trois heures ! Et il enrageait, comme il enrageait toujours dans ces cas-là ! Ce qui ne l’empêchait pas d’être incapable de réagir…

La sensation confuse de la gaffe… Cette sensation, il l’avait depuis sa rencontre avec Sylvie, à la porte de l’hôtel…

Et pourtant quelque chose le poussait à aller de l’avant !

Pis encore ! Il fonçait d’autant plus fougueusement qu’il voulait se persuader à lui-même qu’il avait raison !

L’ascenseur montait, dans un glissement d’acier bien graissé. Et Maigret se répétait la consigne reçue :

— Surtout pas d’histoires !

C’était pour cela qu’il était à Antibes ! Pour éviter les histoires, le scandale !

À d’autres moments, il serait entré dans l’appartement de Brown sans sa pipe. Il l’alluma exprès. Il frappa. Il entra aussitôt. Et il se trouva dans la même atmosphère exactement que la veille :

Brown qui allait et venait, impeccable, en donnant des ordres à son secrétaire, en répondant au téléphone et en achevant de dicter un câble pour Sydney.

— Vous permettez un instant ?

Pas trace d’anxiété ! Cet homme-là était à son aise dans toutes les circonstances de la vie ! Est-ce qu’il avait bronché, le matin, alors qu’il conduisait le deuil de son père dans des conditions si extraordinaires ? Est-ce que la présence des quatre femmes l’avait démonté le moins du monde ?

Et l’après-midi, au sortir de l’hôtel borgne, il ne s’était pas troublé ! Il n’avait pas eu une seconde d’hésitation !

Il continuait à dicter. En même temps, il posait une boîte de cigares sur le guéridon qui était en face de Maigret, pressait le timbre électrique.

— Vous emporterez le téléphone dans ma chambre, James.

Et, au maître d’hôtel qui se présentait :

— Un whisky !

Quelle part y avait-il de pose et quelle part de naturel dans cette attitude ?

« Affaire d’éducation ! songeait Maigret. Il a dû être élevé à Oxford ou à Cambridge… » Et c’était une vieille rancune d’élève de Stanislas ! Une rancune mêlée d’admiration !

— Vous emporterez votre machine, mademoiselle.

Eh bien ! non ! Brown voyait la dactylo embarrassée de son bloc-notes et de ses crayons. Et il prenait lui-même la lourde machine à écrire, la transportait dans la chambre voisine, fermait la porte à clé.

Puis il attendait que le maître d’hôtel eût apporté le whisky, désignait Maigret à qui l’on servait de l’alcool.

Quand ils furent en tête à tête seulement, il tira son portefeuille de sa poche, y prit une feuille de papier timbré sur laquelle il jeta un coup d’œil avant de la tendre au commissaire.

— Lisez… Vous comprenez l’anglais ?…

— Assez mal.

— C’est le papier que j’ai acheté vingt mille francs, cet après-midi, à l’Hôtel Beauséjour.

Il s’assit. Ce geste était comme une détente.

— Je dois d’abord vous expliquer quelques petites choses… Vous connaissez l’Australie ?… C’est dommage… Mon père, avant son mariage, possédait une très grande propriété… Grande comme un département français. Après son mariage, il était le plus gros éleveur de moutons australiens, parce que ma mère avait apporté en dot une propriété presque aussi importante…

Harry Brown parlait lentement, s’ingéniait à ne pas prononcer de paroles inutiles, à être clair.

— Vous êtes protestant ? questionna Maigret.

— Toute la famille. Et celle de ma mère aussi !

Il allait reprendre. Maigret l’interrompit.

— Votre père n’a pas fait ses études en Europe, n’est-ce pas ?

— Non ! Ce n’était pas encore la mode… Il est venu seulement après son mariage… Cinq ans après, quand il avait déjà trois enfants…

Tant pis si Maigret se trompait ! Dans son esprit, il mettait tout cela en images. Il traçait à grands traits une maison immense, mais sévère, au milieu des terres. Et des gens graves ressemblant à des pasteurs presbytériens.

William Brown qui prenait la succession de son père, se mariait, faisait des enfants et ne s’occupait que de ses affaires…

— Un jour il a dû venir en Europe, à cause d’un procès…

— Tout seul ?

— Il est venu tout seul !

C’était tellement simple ! Paris ! Londres ! Berlin ! La Côte d’Azur ! Et Brown qui s’apercevait qu’avec sa fortune colossale il était, dans un monde brillant, plein de séductions, quelque chose comme un roi !

— Et il n’est pas retourné là-bas ! soupira Maigret.

— Non ! Il a voulu…

Le procès traînait. Les gens avec qui l’éleveur de moutons était en rapport le conduisaient dans les endroits où l’on s’amuse. Il entrait en relation avec des femmes.

— Pendant deux ans, il remettait sans cesse son retour…

— Qui le remplaçait là-bas à la tête de ses affaires ?

— Ma mère… Et le frère de ma mère… On a reçu des lettres de gens du pays disant que…

Cela suffisait ! Maigret était plus que renseigné ! Brown qui n’avait jamais connu que ses terres, ses moutons, ses voisins et des pasteurs faisait une bombe effrénée, s’offrait tous les plaisirs insoupçonnés jusque-là…

Il remettait son retour à plus tard… Il faisait traîner le procès… Le procès fini, il trouvait de nouvelles excuses pour rester…

Il avait acheté un yacht… Il faisait partie des quelques douzaines de personnages qui peuvent tout s’acheter, tout se permettre…

— Votre mère et votre oncle sont parvenus à le placer sous conseil judiciaire ?

Aux Antipodes, on se défendait ! On obtenait des jugements ! Et un beau matin, à Nice ou à Monte-Carlo, William Brown se réveillait avec, pour toute fortune, une pension alimentaire !

— Longtemps, il a continué à faire des dettes, et nous avons payé… dit Harry.

— Puis vous n’avez plus payé ?

— Pardon ! J’ai continué à verser une pension de cinq mille francs par mois…

Maigret sentait que ce n’était pas encore net. Il ressentait un vague malaise, qu’il traduisit par une question brusque :

— Qu’est-ce que vous êtes venu proposer à votre père, quelques jours avant sa mort ?

C’était en vain qu’il épiait son interlocuteur. Brown ne se troublait pas, répondait avec son habituelle simplicité :

— Malgré tout, il avait encore des droits, n’est-ce pas ?… Depuis quinze ans, il faisait opposition au jugement… C’est un grand procès là-bas… Cinq avocats travaillent seulement pour cela… Et, en attendant, on vit sous un régime provisoire qui empêche de réaliser de grosses opérations…

— Un instant… D’un côté, votre père, tout seul, vivant en France et représenté en Australie par des gens de loi qui défendent ses intérêts.

— Des gens de loi qui ont une mauvaise réputation…

— Évidemment !… Dans l’autre camp, votre mère, votre oncle, vos deux frères et vous…

— Yes !… Je veux dire oui !…

— Et qu’est-ce que vous offriez à votre père pour disparaître complètement de la circulation ?

— Un million !

— Autrement dit, il y gagnait, puisque vous lui versiez une pension inférieure à l’intérêt de cette somme, bien placée… Pourquoi refusait-il ?…

— Pour nous faire enrager !

Harry dit cela très gentiment. Il ne savait sans doute pas que ce mot était quelque peu incongru dans sa bouche.

— C’était une idée fixe… Il ne voulait pas nous laisser en paix…

— Donc, il a refusé…

— Oui ! Et il m’a annoncé qu’il s’arrangerait pour que, même après sa mort, les ennuis continuent…

— Quels ennuis ?

— Le procès ! Là-bas, cela nous fait beaucoup de tort…

Est-ce qu’il y avait encore besoin d’explications ? Il suffisait d’évoquer le Liberty-Bar, Jaja, Sylvie à demi nue, William qui apportait des provisions… Ou la villa et les deux Martini, la jeune et la vieille, et la bagnole dans laquelle on les conduisait au marché…

Puis de regarder Harry Brown, qui représentait l’élément ennemi, l’ordre, la vertu, le droit, avec ses cheveux bien lissés, son complet correct, son sang-froid, sa politesse un peu distante, ses secrétaires…

— Pour nous faire enrager !…

La figure de William Brown devenait plus vivante ! Longtemps pareil à son fils, à tous ceux de là-bas, il avait rompu avec l’ordre, la vertu, la bonne éducation…

Il était devenu l’ennemi, qu’on avait rayé purement et simplement des cadres de la famille…

Il s’obstinait, parbleu ! Il savait bien qu’il n’aurait pas gain de cause ! Il savait bien que désormais il était le maudit !…

Mais il les ferait enrager !…

N’était-il pas capable de n’importe quoi pour cela ?… Les faire enrager, sa femme, son beau-frère, ses enfants qui le reniaient, qui continuaient à travailler pour gagner de l’argent, toujours plus d’argent…

— Lui mort, n’est-ce pas, expliquait posément Harry, le procès s’éteignait et tous les ennuis, toutes ces histoires scandaleuses qui font la joie des mauvaises gens de chez nous…

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