Simenon, Georges - Liberty Bar

Тут можно читать онлайн Simenon, Georges - Liberty Bar - бесплатно полную версию книги (целиком) без сокращений. Жанр: Policier. Здесь Вы можете читать полную версию (весь текст) онлайн без регистрации и SMS на сайте лучшей интернет библиотеки ЛибКинг или прочесть краткое содержание (суть), предисловие и аннотацию. Так же сможете купить и скачать торрент в электронном формате fb2, найти и слушать аудиокнигу на русском языке или узнать сколько частей в серии и всего страниц в публикации. Читателям доступно смотреть обложку, картинки, описание и отзывы (комментарии) о произведении.
  • Название:
    Liberty Bar
  • Автор:
  • Жанр:
  • Издательство:
    неизвестно
  • Год:
    неизвестен
  • ISBN:
    нет данных
  • Рейтинг:
    3.5/5. Голосов: 101
  • Избранное:
    Добавить в избранное
  • Отзывы:
  • Ваша оценка:
    • 80
    • 1
    • 2
    • 3
    • 4
    • 5

Simenon, Georges - Liberty Bar краткое содержание

Liberty Bar - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Cela commença par une sensation de vacances. Quand Maigret descendit du train, la moitié de la gare d'Antibes était baignée d'un soleil si lumineux qu'on n'y voyait les gens s'agiter que comme des ombres. Des ombres portant chapeau de paille, pantalon blanc, raquette de tennis. L'air bourdonnait. Il y avait des palmiers, des cactus en bordure du quai, un pan de mer bleue au-delà de la lampisterie. Et tout de suite quelqu'un se précipita. - Le commissaire Maigret, je pense ? Je vous reconnais grâce à une photo qui a paru dans les journaux... Inspecteur Boutigues...


Boutigues ! Rien que ce nom-là avait l'air d'une farce ! Boutigues portait déjà les valises de Maigret, l'entraînait vers le souterrain. Il avait un complet gris perle, un œillet rouge à la boutonnière, des souliers à tiges de drap. - C'est la première fois que vous venez à Antibes ?


[http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522](http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522)

Liberty Bar - читать онлайн бесплатно полную версию (весь текст целиком)

Liberty Bar - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon, Georges
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Quand Maigret repassa devant l ’Ardena, il sentit les regards des trois personnages braqués sur lui, et il soupçonna le steward de l’épier de quelque recoin du pont.

Les rues étaient éclairées. Maigret eut quelque peine à retrouver le garage, où il n’avait qu’un renseignement à demander.

— À quelle heure Brown, vendredi, est-il venu chercher sa voiture ?

Il fallut appeler le mécanicien.

À cinq heures moins quelques minutes ! Autrement dit, il avait eu juste le temps nécessaire pour regagner le cap d’Antibes.

— Il était seul ? Personne ne l’attendait dehors ? Et vous êtes sûr qu’il n’était pas blessé ?

William Brown avait quitté le Liberty-Bar vers deux heures. Qu’avait-il fait pendant trois heures ?

Maigret n’avait plus de raison de s’attarder à Cannes. Il attendit l’autocar, se cala dans un coin, laissant errer un regard flou sur la grand-route où les autos, phares allumés, se suivaient en cortège.

Le premier personnage qu’il aperçut, en descendant du car, place Macé, fut l’inspecteur Boutigues, qui était assis à la terrasse du Café Glacier et qui se leva précipitamment.

— On vous cherche depuis ce matin !… Asseyez-vous… Qu’est-ce que vous prenez ?… Garçon !… Deux pernods…

— Pas pour moi !… Une gentiane !… fit Maigret, qui voulait se rendre compte du goût de ce breuvage.

— J’ai d’abord questionné les chauffeurs de taxi. Comme aucun ne vous avait transporté, je me suis adressé aux conducteurs d’autobus. C’est ainsi que j’ai su que vous étiez à Cannes…

Il parlait vite ! Et il y mettait de la passion !

Maigret le regardait malgré lui avec des yeux ronds, ce qui n’empêchait pas le petit inspecteur de poursuivre :

— Il n’y a que cinq ou six restaurants où l’on puisse manger proprement… J’ai téléphoné à chacun d’eux… Où diable avez-vous pu déjeuner ?…

Boutigues aurait été bien étonné si Maigret lui avait dit la vérité, lui avait parlé du gigot et de la salade à l’ail, dans la cuisine de Jaja, et des petits verres, et de Sylvie…

— Le juge d’instruction ne veut rien faire sans vous avoir consulté… Or, il y a du nouveau… Le fils est arrivé…

— Le fils de qui ?

Et Maigret faisait la grimace, parce qu’il venait de boire une gorgée de gentiane.

— Le fils de Brown… Il était à Amsterdam quand…

Décidément, Maigret avait mal à la tête. Il essayait de concentrer son esprit, mais n’y parvenait qu’avec peine.

— Brown a un fils ?

— Il en a plusieurs… De sa vraie femme, qui habite l’Australie… Un seul est en Europe, où il s’occupe des laines…

— Les laines ?

À ce moment, Boutigues dut avoir une piètre opinion de Maigret. Mais aussi celui-ci était-il toujours au Liberty-Bar ! Plus exactement, il était en train d’évoquer le garçon de café qui jouait aux courses et à qui Sylvie avait parlé par la fenêtre…

— Oui ! Les Brown sont les plus gros propriétaires d’Australie. Ils élèvent des moutons et expédient la laine en Europe… Un des fils surveille les terres… L’autre, à Sydney, s’occupe des expéditions… Le troisième, en Europe, va d’un port à l’autre, selon que les laines sont destinées à Liverpool, au Havre, à Amsterdam ou à Hambourg… C’est lui qui…

— Et qu’est-ce qu’il dit ?

— Qu’il faut enterrer son père le plus vite possible et qu’il paiera… Il est très pressé… Il doit reprendre l’avion demain soir…

— Il est à Antibes ?

— Non ! À Juan-les-Pins… Il voulait un palace, avec un appartement pour lui seul… Il paraît qu’il doit être relié téléphoniquement toute la nuit à Nice, pour pouvoir téléphoner à Anvers, à Amsterdam et je ne sais où encore…

— Il a visité la villa ?

— Je le lui ai proposé. Il a refusé.

— Alors, qu’est-ce qu’il a fait, en somme ?

— Il a vu le juge. C’est tout ! Il a insisté pour que les choses aillent vite ! Et il a demandé combien !

— Combien quoi ?

— Combien cela coûterait.

Maigret regardait la place Macé d’un air absent. Boutigues continuait :

— Le juge vous a attendu tout l’après-midi à son bureau. Il ne peut guère refuser le permis d’inhumer, maintenant que l’autopsie a été pratiquée… Le fils Brown a téléphoné trois fois et, en fin de compte, on lui a promis que l’enterrement pourrait avoir lieu demain à la première heure…

— À la première heure ?

— Oui, pour éviter la foule… C’est pourquoi je vous cherche… On fermera le cercueil ce soir… Si bien que, si vous voulez voir Brown avant que…

— Non !

Vraiment ! Maigret n’avait pas envie de voir le cadavre ! Il connaissait assez William Brown sans cela !

Il y avait du monde à la terrasse. Boutigues remarqua qu’on les observait de plusieurs tables, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Néanmoins il murmura :

— Parlons plus bas…

— Où veut-on l’enterrer ?

— Mais… au cimetière d’Antibes… Le corbillard sera à la morgue à sept heures du matin… Il ne me reste qu’à confirmer la chose au fils Brown…

— Et les deux femmes ?

— On n’a rien décidé… Peut-être le fils préférerait-il…

— À quel hôtel dites-vous qu’il est descendu ?

— Au Provençal. Vous voulez le voir ?

— À demain ! dit Maigret. Je suppose que vous serez à l’enterrement ?

Il était d’une drôle d’humeur. À la fois joyeuse et macabre ! Un taxi le conduisit au Provençal, où il fut reçu par un portier, puis par un autre employé à galons, enfin par un maigre jeune homme en noir, embusqué derrière un bureau.

— M. Brown ?… Je vais voir s’il est visible… Voulez-vous me dire votre nom ?…

Et des sonneries. Des allées et venues du chasseur. Cela dura au moins cinq minutes, après quoi l’on vint chercher Maigret pour le conduire à travers d’interminables couloirs vers une porte marquée du numéro 37. Derrière la porte, un cliquetis de machine à écrire. Une voix excédée :

— Entrez !

Maigret se trouva en face de Brown fils, celui des trois chargé du département Laines-Europe.

Pas d’âge. Peut-être trente ans, mais peut-être aussi quarante. Un grand garçon maigre, aux traits déjà burinés, rasé de près, vêtu d’un complet correct, une perle piquée à sa cravate noire rayée de blanc.

Pas une ombre de désordre ni d’imprévu. Pas un cheveu hors de l’alignement. Et pas un tressaillement à la vue du visiteur.

— Vous permettez un instant ?… Asseyez-vous…

Une dactylo était installée devant la table Louis XV. Un secrétaire parlait anglais au téléphone.

Et Brown fils achevait de dicter un câble, en anglais, où il était question de dommages-intérêts à cause d’une grève de dockers.

Le secrétaire appela :

— Monsieur Brown…

Et il lui tendit le récepteur du téléphone.

— Allô !… Allô !… Yes !…

Il écouta longtemps, sans un mot d’interruption, trancha enfin, au moment de raccrocher :

— No !

Il appuya sur un timbre électrique, demanda à Maigret :

— Un porto ?

— Merci.

Et, comme le maître d’hôtel se présentait, il commanda néanmoins :

— Un porto !

Il faisait tout cela sans fièvre, mais d’un air soucieux, comme si, de ses moindres faits et gestes, du plus petit tressaillement de ses traits, eussent dépendu les destinées du monde.

— Tapez dans ma chambre ! dit-il à la dactylo en désignant la pièce voisine.

Et, à son secrétaire :

— Demandez le juge d’instruction…

Enfin, il s’assit, soupira en se croisant les jambes :

— Je suis fatigué. C’est vous qui devez faire l’enquête ?

Et il poussa vers Maigret le porto que le domestique apportait.

— C’est une ridicule histoire, n’est-ce pas ?

— Pas si ridicule que ça ! grogna Maigret de son air le moins aimable.

— Je veux dire ennuyeuse…

— Évidemment ! C’est toujours ennuyeux de recevoir un coup de couteau dans le dos et d’en mourir…

Le jeune homme se leva, impatienté, ouvrit la porte de la chambre voisine, fit mine de donner des ordres en anglais, revint vers Maigret, à qui il tendit un étui à cigarettes.

— Merci ! Rien que la pipe…

L’autre prit sur un guéridon une boîte de tabac anglais.

— Du gris ! fit Maigret en tirant son paquet de sa poche.

Brown arpentait la pièce à grands pas.

— Vous savez, n’est-ce pas ? que mon père avait une vie très… scandaleuse…

— Il avait une maîtresse !

— Et autre chose ! Beaucoup d’autres choses ! Vous avez besoin de savoir, autrement vous risquez de faire… comment dites-vous ?… gaffe.

Le téléphone l’interrompit. Le secrétaire accourut, répondit cette fois en allemand, tandis que Brown lui adressait des signes négatifs. Cela dura longtemps. Brown s’impatientait. Et comme le secrétaire n’en finissait pas assez vite, le jeune homme vint lui prendre le récepteur des mains et raccrocha.

— Mon père est venu en France, il y a longtemps, sans ma mère… Et il nous a presque ruinés…

Brown ne tenait pas en place. Tout en parlant, il avait refermé la porte de sa chambre sur le secrétaire. Il toucha du doigt le verre de porto.

— Vous ne buvez pas ?

— Merci !

Il haussa les épaules avec impatience.

— On a nommé un conseil judiciaire… Ma mère a été très malheureuse… Elle a beaucoup travaillé…

— Ah ! c’est votre mère qui a remonté l’affaire ?

— Avec mon oncle, oui !

— Le frère de votre mère, évidemment !

— Yes ! Mon père avait perdu… dignité… oui, la dignité… Alors, il vaut mieux qu’on ne parle pas trop… Vous comprenez ?…

Maigret ne l’avait pas encore quitté du regard, et cela semblait mettre le jeune homme hors de lui. Surtout que ce regard lourd était impossible à déchiffrer. Peut-être ne voulait-il rien dire ? Peut-être au contraire était-il terriblement menaçant ?

— Une question, monsieur Brown – monsieur Harry Brown, à ce que je vois d’après vos bagages. Où étiez-vous mercredi dernier ?

Il fallut attendre que le jeune homme eût parcouru par deux fois la pièce dans toute la longueur.

— Qu’est-ce que vous croyez !

— Je ne crois rien du tout. Je vous demande seulement où vous étiez.

— Cela a de l’importance ?

— Peut-être que oui, peut-être que non !

— J’étais à Marseille, à cause de l’arrivée du Glasco ! Un bateau avec de la laine de chez nous, qui est maintenant à Amsterdam et qui ne peut pas décharger à cause de la grève des dockers…

— Vous n’avez pas vu votre père ?

— Je n’ai pas vu…

— Une autre question, la dernière. Qui faisait une rente à votre père ? Et de combien était-elle ?

— Moi ! Cinq mille francs par mois… Vous voulez raconter ça aux journaux ?

On entendait toujours la machine à écrire, sa sonnerie au bout de chaque ligne, le heurt du chariot.

Maigret se leva, prit son chapeau.

— Je vous remercie !

Brown en était sidéré.

— C’est tout ?

— C’est tout… Je vous remercie…

Le téléphone sonnait encore, mais le jeune homme ne pensait pas à décrocher. Il regardait, comme sans y croire, Maigret se diriger vers la porte.

Alors, désespéré, il saisit une enveloppe sur la table :

— J’avais préparé, pour les œuvres de la police…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать


Simenon, Georges читать все книги автора по порядку

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте читать по порядку полные версии на сайте онлайн библиотеки LibKing.




Liberty Bar отзывы


Отзывы читателей о книге Liberty Bar, автор: Simenon, Georges. Читайте комментарии и мнения людей о произведении.


Понравилась книга? Поделитесь впечатлениями - оставьте Ваш отзыв или расскажите друзьям

Напишите свой комментарий
x