Simenon, Georges - Liberty Bar

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    Liberty Bar
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Simenon, Georges - Liberty Bar краткое содержание

Liberty Bar - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Cela commença par une sensation de vacances. Quand Maigret descendit du train, la moitié de la gare d'Antibes était baignée d'un soleil si lumineux qu'on n'y voyait les gens s'agiter que comme des ombres. Des ombres portant chapeau de paille, pantalon blanc, raquette de tennis. L'air bourdonnait. Il y avait des palmiers, des cactus en bordure du quai, un pan de mer bleue au-delà de la lampisterie. Et tout de suite quelqu'un se précipita. - Le commissaire Maigret, je pense ? Je vous reconnais grâce à une photo qui a paru dans les journaux... Inspecteur Boutigues...


Boutigues ! Rien que ce nom-là avait l'air d'une farce ! Boutigues portait déjà les valises de Maigret, l'entraînait vers le souterrain. Il avait un complet gris perle, un œillet rouge à la boutonnière, des souliers à tiges de drap. - C'est la première fois que vous venez à Antibes ?


[http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522](http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522)

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Maigret était déjà dans le corridor. Un peu plus tard, il descendait l’escalier somptueux, traversait le hall, précédé d’un larbin en livrée.

À neuf heures, il dînait, tout seul, dans la salle à manger de l’Hôtel Bacon, tout en consultant l’annuaire des téléphones. Il demanda coup sur coup trois numéros de Cannes. Au troisième seulement, on lui répondit :

— Oui, c’est à côté…

— Parfait ! Voulez-vous être assez aimable pour dire à Mme Jaja que l’enterrement aura lieu demain à sept heures à Antibes… Oui, l’enterrement… Elle comprendra…

Il marcha un peu dans la pièce. De la fenêtre, il apercevait, à cinq cents mètres, la villa blanche de Brown, où deux fenêtres étaient éclairées.

Est-ce qu’il avait le courage ?…

Non ! Il avait surtout sommeil !

— Ils ont le téléphone, n’est-ce pas ?

— Oui, monsieur le commissaire ! Voulez-vous que j’appelle ?

Brave petite bonniche en bonnet blanc, qui faisait penser à une souris trottant dans la pièce !

— Monsieur… J’ai une de ces dames à l’appareil…

Maigret prit le récepteur.

— Allô !… Ici, commissaire… Oui !… Je n’ai pas pu aller vous voir… L’enterrement est à sept heures, demain matin… Comment ?… Non ! Pas ce soir… J’ai du travail… Bonsoir, madame…

Ça devait être la vieille. Et sans doute courait-elle, affolée, annoncer la nouvelle à sa fille. Puis toutes les deux discutaient pour savoir ce qu’elles avaient à faire.

La patronne de l’Hôtel Bacon était entrée dans la pièce, souriante, mielleuse.

— Est-ce que la bouillabaisse vous a plu ?… Je l’ai faite exprès pour vous, étant donné que…

La bouillabaisse ? Maigret cherchait dans ses souvenirs.

— Ah ! oui ! Excellente ! Fameuse ! s’empressa-t-il de dire avec un sourire poli.

Mais il ne s’en souvenait pas. C’était noyé dans l’ombre des choses inutiles, pêle-mêle avec Boutigues, l’autobus, le garage…

En fait de détails culinaires, il n’y en avait qu’un qui surnageât : le gigot de chez Jaja… Avec de la salade fleurant l’ail…

Pardon ! il y en avait un autre : l’odeur sucrée du porto qu’il n’avait pas bu, au Provençal, et qui se mariait avec l’odeur tout aussi fade du cosmétique de Brown fils.

— Vous me ferez monter une bouteille de Vittel ! dit-il en s’engageant dans l’escalier.

V

L’enterrement de William Brown

Le soleil était déjà capiteux, et si, dans les rues de la ville, tous les volets étaient clos, les trottoirs déserts, la vie du marché, elle, avait commencé. Une vie légère, nonchalante de gens qui se lèvent tôt et qui ont du temps devant eux, l’emploient à criailler en italien et en français plutôt qu’à s’agiter.

Or, la mairie dresse sa façade jaune et son double perron au beau milieu du marché. La morgue est au sous-sol.

C’est là, à sept heures moins dix, qu’un corbillard s’arrêta, tout noir, saugrenu, au milieu des fleurs et des légumes. Maigret arriva presque en même temps et vit accourir Boutigues qui, à peine levé de dix minutes, avait omis de boutonner son gilet.

— Nous avons le temps de boire quelque chose… Il n’y a encore personne…

Et il poussait la porte d’un petit bar, commandait du rhum.

— Vous savez que ça a été très compliqué… Le fils n’avait pas pensé à nous dire le prix qu’il voulait mettre pour le cercueil… Hier soir, je lui ai téléphoné… Il m’a répondu que ça lui était égal, mais qu’il fallait de la bonne qualité… Or, il n’y avait plus un seul cercueil en chêne massif à Antibes… On en a apporté un de Cannes, à onze heures du soir… Alors, j’ai pensé à la cérémonie… Est-ce qu’il fallait passer par l’église, oui ou non ?… J’ai retéléphoné au Provençal, où l’on m’a dit que Brown était couché… J’ai fait pour le mieux… Regardez !…

Il désigna à cent mètres de là, sur la place du marché, le portail tendu de noir d’une église.

Maigret préféra ne rien dire, mais le fils Brown lui donnait plutôt l’impression d’un protestant que d’un catholique.

Le bar, à l’angle d’une petite rue, avait une porte sur chaque façade. Au moment où Maigret et Boutigues sortaient d’un côté, un homme entrait de l’autre, et le commissaire croisa son regard.

C’était Joseph, le garçon de café de Cannes, qui se demanda s’il devait saluer ou non et qui se décida pour un geste vague.

Maigret supposa que Joseph avait amené Jaja et Sylvie à Antibes. Il ne se trompait pas. Elles marchaient devant lui, se dirigeant vers le corbillard. Jaja était essoufflée. Et l’autre, qui semblait avoir peur d’arriver trop tard, l’entraînait.

Sylvie portait son petit tailleur bleu qui lui donnait un air de jeune fille comme il faut. Quant à Jaja, elle s’était déshabituée de marcher. Peut-être aussi avait-elle les pieds sensibles, ou les jambes enflées. Elle était vêtue de soie noire très brillante.

N’avaient-elles pas dû se lever toutes les deux vers cinq heures et demie du matin pour prendre le premier autocar ? Un événement unique, sans doute, au Liberty-Bar !

Boutigues questionnait :

— Qui est-ce ?

— Je ne sais pas… fit vaguement Maigret.

Mais au même moment, les deux femmes s’arrêtaient, se retournaient, car elles étaient arrivées près du corbillard. Et comme Jaja apercevait le commissaire, elle se précipita vers lui.

— Nous ne sommes pas en retard ?… Où est-il…

Sylvie avait les yeux cernés, et toujours cette même réserve hostile à l’égard de Maigret.

— Joseph vous a accompagnées ?

Elle fut sur le point de mentir.

— Qui vous a dit ça ?

Boutigues se tenait à l’écart. Maigret apercevait un taxi qui, ne pouvant traverser la foule du marché, s’arrêtait à un coin de rue.

Les deux femmes qui en sortirent firent sensation, car elles étaient en grand deuil, avec voile de crêpe touchant presque le sol.

C’était inattendu, dans ce soleil, dans ce bourdonnement de vie joyeuse. Maigret murmura à Jaja :

— Vous permettez…

Boutigues était inquiet. Il demandait au croque-mort, qui voulait aller chercher le cercueil, de patienter un peu.

— Nous ne sommes pas en retard ?… demandait la vieille. C’est ce taxi qui ne venait pas nous prendre…

Et, tout de suite, son regard repérait Jaja et Sylvie.

— Qui est-ce ?

— Je ne sais pas.

— Je suppose qu’elles ne vont pas se mêler à…

Encore un taxi, dont la portière s’ouvrit avant l’arrêt complet et dont descendit un Harry Brown impeccable, tout en noir, les cheveux blonds bien peignés, le teint frais. Son secrétaire, en noir aussi, l’accompagnait, portant une couronne de fleurs naturelles.

Au même moment, Maigret remarqua que Sylvie avait disparu. Il la retrouva au milieu du marché, près des corbeilles d’un fleuriste, et, quand elle revint, elle portait un énorme bouquet de violettes de Nice.

Est-ce ce qui donna aux deux femmes en deuil l’idée de s’éloigner à leur tour ? On devinait qu’elles discutaient en s’approchant du marchand. La vieille compta des pièces de monnaie et la jeune choisit des mimosas.

Cependant, Brown s’était arrêté à quelques mètres du char funèbre, se contentant d’esquisser un salut à l’adresse de Maigret et de Boutigues.

— Il vaudrait mieux le prévenir de ce que j’ai arrangé pour l’absoute… soupira celui-ci.

La partie du marché la plus proche avait ralenti son rythme, et les gens suivaient le spectacle des yeux. Mais, à vingt mètres déjà, c’était le bruissement habituel, les cris, les rires et toutes ces fleurs, ces fruits, ces légumes dans le soleil, et l’odeur d’ail, de mimosa.

Quatre employés portaient le cercueil qui était énorme, garni d’une profusion d’ornements de bronze. Boutigues revenait.

— Je crois que ça lui est égal. Il a haussé les épaules…

La foule s’écartait. Les chevaux se mettaient en marche.

Harry Brown, tout raide, le chapeau à la main, s’avançait en regardant la pointe de ses souliers vernis.

Les quatre femmes hésitèrent. Il y eut des regards échangés. Puis, comme la foule se refermait, elles se trouvèrent sans le vouloir sur un seul rang, juste derrière le fils Brown et son secrétaire.

L’église, dont les portes étaient larges ouvertes, était rigoureusement vide, d’une fraîcheur qui ravissait.

Brown attendait au haut du perron qu’on eût retiré la bière du corbillard. Il avait l’habitude des cérémonies. Cela ne le gênait pas d’être le point de mire de tous les regards.

Mieux, il examinait tranquillement les quatre femmes, sans curiosité exagérée.

Les ordres avaient été donnés trop tard. On s’apercevait au dernier moment qu’on avait oublié de prévenir l’organiste. Le curé appela Boutigues, lui parla bas, et quand l’inspecteur revint de la sacristie, il annonça, navré, à Maigret :

— Il n’y aura pas de musique… Il faudrait attendre au moins un quart d’heure… Et encore ! l’organiste doit être au maquereau…

Quelques personnes entraient dans l’église, jetaient un coup d’œil et s’en allaient. Et Brown, toujours debout, toujours raide, regardait autour de lui avec la même curiosité paisible.

Ce fut une absoute rapide, sans orgues, sans chantre. Le goupillon éparpilla de l’eau bénite. Et aussitôt après, les quatre porteurs emmenèrent le cercueil.

Il faisait déjà tiède dehors. On passa devant la vitrine d’un coiffeur, dont le commis en blouse blanche levait les volets. Un homme se rasait devant sa fenêtre ouverte. Et les gens qui allaient à leur travail se retournaient, étonnés, sur ce petit cortège de rien du tout dont l’escorte dérisoire ne s’harmonisait pas avec le somptueux corbillard de première classe.

Les deux femmes de Cannes et les deux femmes d’Antibes étaient toujours sur un rang, mais un mètre les séparait. Un taxi vide suivait. Boutigues, qui endossait la responsabilité de la cérémonie, était nerveux.

— Vous croyez qu’il n’y aura pas de scandale ?

Il n’y en eut pas. Le cimetière, avec toutes ses fleurs, était aussi gai que le marché. On y retrouva, près d’une fosse béante, le prêtre et l’enfant de chœur qu’on n’avait pas vus arriver.

Harry Brown fut invité à jeter la première pelletée de terre. Puis il y eut une hésitation. La vieille femme en deuil poussa sa fille, la suivit.

Brown, à grands pas, avait déjà regagné le taxi vide qui attendait à la porte du cimetière.

Hésitation, à nouveau. Maigret se tenait à l’écart, avec Boutigues. Jaja et Sylvie n’osaient pas s’en aller sans lui dire au revoir. Seulement les femmes en deuil les devançaient. Gina Martini pleurait, roulait son mouchoir en boule, sous le voile.

Sa mère questionnait, soupçonneuse :

— C’était son fils, n’est-ce pas ?… Je suppose qu’il va vouloir venir à la villa ?…

— C’est possible ! Je ne sais pas…

— Nous vous verrons aujourd’hui ?

Mais elle ne regardait que Jaja et Sylvie. Elles seules l’intéressaient.

— D’où sortent-elles ?… On n’aurait pas dû permettre à des créatures pareilles…

Des oiseaux chantaient dans tous les arbres. Les fossoyeurs lançaient la terre à un rythme régulier, et à mesure que la fosse se comblait, le bruit était plus mou. Ils avaient déposé la couronne et les deux bouquets sur la tombe voisine, en attendant. Et Sylvie restait tournée de ce côté, le regard fixe, les lèvres pâles.

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