Simenon, Georges - Maigret et son mort

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    Maigret et son mort
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Simenon, Georges - Maigret et son mort краткое содержание

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— Je suppose, interrompit le juge, que vous avez fait le nécessaire ?

Il aurait bien voulu prendre Maigret en faute. Celui-ci avait trop appris, en trop peu de temps, comme en se jouant. Avec l’air de s’occuper uniquement de son mort, du Petit Albert , voilà qu’il avait déniché une bande dont la police s’occupait en vain depuis cinq mois.

— Les gares sont alertées, rassurez-vous. Cela ne servira de rien, mais c’est la routine. On surveille les routes, les frontières. Toujours la routine. Beaucoup de circulaires, de télégrammes, de coups de téléphone, des milliers de gens en mouvement, mais...

— C’est indispensable.

— Aussi c’est fait. On surveille aussi les meublés, surtout ceux dans le genre de l’ Hôtel du Lion d’Or . Il faudra bien que ces gens-là couchent quelque part.

— Un directeur de journal, qui est de mes amis, m’a téléphoné tout à l’heure pour se plaindre de vous. Il paraît que vous refusez de donner le moindre renseignement aux reporters.

— C’est exact. Je pense qu’il est inutile d’alerter la population parisienne en lui annonçant que quelques tueurs traqués errent dans les rues de la ville.

— Je suis de l’avis de Maigret, appuya le directeur de la P. J.

— Je ne critique pas, messieurs. J’essaie de me faire une opinion. Vous avez vos méthodes. Le commissaire Maigret, en particulier, a les siennes, qui sont parfois assez particulières. Il ne se montre pas toujours empressé à me mettre au courant, et pourtant, en dernier ressort, c’est moi seul qui suis responsable. Le procureur vient, à ma demande, de joindre l’affaire de la bande de Picardie à celle du Petit Albert . J’aimerais pouvoir faire le point.

— Nous savons déjà, récita Maigret d’une voix volontairement monotone, comment les victimes ont été choisies.

— Vous avez reçu des témoignages du Nord ?

— Ils n’ont pas été nécessaires. Moers a relevé, dans les deux chambres de la rue du Roi-de-Sicile, de nombreuses empreintes digitales. Si ces messieurs, quand ils travaillaient dans les fermes, portaient des gants de caoutchouc et ne laissaient rien derrière eux, si les assassins du petit Albert avaient des gants eux aussi, les hôtes du Lion d’Or vivaient chez eux les mains nues. Au service des fiches, on a reconnu les empreintes de l’un d’entre eux seulement.

— Lequel ?

— Cari. Son nom est Cari Lipschitz. Il est né en Bohême et est entré en France régulièrement, voilà cinq ans, avec un passeport en bonne forme. Il faisait partie d’un groupe de travailleurs agricoles qui a été dirigé sur les grosses fermes de Picardie et de l’Artois.

— À quel titre sa fiche figure-t-elle aux sommiers ?

— Il y a deux ans, il a été accusé de meurtre, accompagné de viol sur une gamine de Saint-Aubin. Il travaillait à ce moment-là dans une ferme du village. Arrêté, sur la foi de la rumeur publique, il a été relaxé un mois plus tard, faute de preuves. Depuis, on perd sa trace. Sans doute est-il venu à Paris ? On vérifiera dans les grandes usines de la banlieue, et je ne serais pas étonné qu’il ait travaillé chez Citroën, lui aussi. Un inspecteur est déjà en route.

— Cela nous en fait donc un d’identifié.

— Ce n’est pas beaucoup, mais vous remarquerez qu’il est à la base de toute l’affaire. Colombani a bien voulu me confier son dossier, que j’ai examiné attentivement. Voici une carte qu’il a dressée avec beaucoup d’à-propos. Je lis aussi dans un de ses rapports que, dans les villages où les crimes ont été commis, ne résidait aucun Tchèque. Comme on y comptait quelques Polonais, certains ont parlé d’une « bande des Polonais », mettant les massacres de fermiers à leur compte.

— Où voulez-vous en venir ?

— Quand le groupe auquel Cari appartenait est arrivé en France, les hommes ont été dispersés. Nous ne trouvons que lui, à cette époque, dans la région qui se situe un peu au sud d’Amiens. C’est là que les trois premiers crimes ont été commis, toujours dans des fermes riches et isolées, toujours aussi chez des vieillards.

— Et les deux fermiers ?

— Un peu plus à l’est, vers Saint-Quentin. Nous apprendrons certainement que Cari a eu une liaison ou un ami dans ces parages. Il pouvait s’y rendre à bicyclette. Trois ans plus tard, quand la bande s’est constituée...

— Où croyez-vous qu’elle se soit constituée ?

— Je l’ignore, mais vous verrez que nous retrouverons la plupart des personnages dans les environs du quai de Javel. Victor Poliensky travaillait encore chez Citroën peu de semaines avant le premier coup de main.

— Vous avez parlé d’un chef.

— Permettez-moi de finir d’abord ma pensée. Avant la mort du petit Albert, ou plutôt avant la découverte du corps de celui-ci place de la Concorde, – j’insiste sur la différence et vous verrez pourquoi – la bande, qui en était à son quatrième massacre, jouissait d’une sécurité complète. Personne ne connaissait le signalement de ceux qui la composaient. Notre seul témoin était une fillette qui avait vu une femme torturer sa mère. Quant aux hommes, elle les avait à peine entrevus, et ils portaient tous des chiffons noirs sur le visage.

— Vous avez retrouvé ces chiffons rue du Roi-de-Sicile ?

— Non. La bande, donc, était en sûreté. Personne n’aurait pensé à aller chercher les tueurs de Picardie dans un taudis du ghetto. Est-ce exact, Colombani ?

— Tout à fait exact.

— Le petit Albert, soudain, se sentant menacé par des hommes qui le suivaient – n’oubliez pas que, dans ses coups de téléphone, il a dit qu’ils étaient plusieurs à se relayer – le petit Albert, dis-je, a été tué d’un coup de couteau dans son propre caboulot, après avoir fait appel à moi pour le protéger. Il avait eu l’intention de venir me voir. Il avait donc des révélations à me faire, et les autres le savaient. Une question se pose : pourquoi s’est-on donné la peine de transporter son cadavre place de la Concorde ?

Ils le regardaient en silence, cherchant en vain une solution à cette question que Maigret s’était posée tant de fois à lui-même.

— Je me réfère toujours au dossier de Colombani, qui est d’une précision remarquable. Pour chacun des attentats dans les fermes, la bande s’est servie de voitures, de préférence de camionnettes volées. Presque toutes ont été prises sur la voie publique dans les environs de la place Clichy, en tout cas dans le dix-huitième arrondissement, et c’est pourquoi c’est surtout dans ce secteur que les recherches ont été poussées. C’est dans le même quartier, mais un peu en dehors de la ville, qu’on retrouvait les autos le lendemain.

— Vous en concluez ?

— Que la bande ne possède pas d’auto. Une voiture doit se garer quelque part, et cela laisse des traces.

— Si bien que l’auto jaune... ?

— L’auto jaune n’a pas été volée. Nous le saurions, car le propriétaire aurait porté plainte, d’autant plus qu’il s’agit d’une voiture presque neuve.

— Je comprends, murmura le chef, tandis que le juge Coméliau, qui, lui, ne comprenait pas, fronçait les sourcils, vexé.

— J’aurais dû y penser plus tôt. J’ai un moment admis cette éventualité, puis je l’ai rejetée parce que cela me semblait trop compliqué et que je professe que la vérité est toujours simple. Ce ne sont pas les assassins du petit Albert, qui ont déposé son cadavre place de la Concorde .

— Qui est-ce ?

— Je ne sais pas, mais nous l’apprendrons bientôt.

— Comment ?

— J’ai fait insérer une annonce dans les journaux. Rappelez-vous qu’Albert, vers cinq heures de l’après-midi, quand il a compris que nous étions impuissants à l’aider, a donné un coup de téléphone qui ne nous était pas destiné.

— Il a demandé du secours à ses amis, selon vous ?

— Peut-être. Il a en tout cas donné rendez-vous à quelqu’un. Et ce quelqu’un n’est pas arrivé à l’heure.

— Comment le savez-vous ?

— Vous oubliez que l’auto jaune a eu une panne quai Henri-IV, une panne assez longue.

— De sorte que les deux hommes qu’elle emmenait sont arrivés trop tard ?

— Justement.

— Un instant ! J’ai, moi aussi, le dossier sous les yeux. D’après votre cartomancienne, l’auto a stationné en face du Petit Albert de huit heures et demie à neuf heures environ. Or le corps n’a été déposé sur le trottoir de la place de la Concorde qu’à une heure du matin.

— Ils sont peut-être revenus, monsieur le juge.

— Pour chercher la victime d’un crime qu’ils n’avaient pas commis et pour la déposer ailleurs ?

— C’est possible. Je n’explique pas. Je constate.

— Et la femme d’Albert, pendant ce temps-là ?

— Supposez que, précisément, ils soient allés la mettre en lieu sûr ?

— Pourquoi ne l’aurait-on pas tuée en même temps que son mari, puisque, vraisemblablement, elle savait, elle aussi, puisqu’en tout cas elle doit avoir vu les meurtriers ?

— Qui nous dit qu’elle n’était pas sortie ? Certains hommes, quand ils ont à traiter une affaire sérieuse, éloignent leur femme.

— Vous ne pensez pas, monsieur le commissaire, que tout ceci nous écarte, nous aussi, de nos tueurs qui, comme vous dites, rôdent en ce moment dans Paris ?

— Qu’est-ce qui nous a mis sur leur piste, monsieur le juge ?

— Le cadavre de la place de la Concorde, évidemment.

— Pourquoi ne nous y ramènerait-il pas une fois encore ? Voyez-vous, je crois que, quand nous aurons compris, il ne nous sera pas difficile de mettre la main sur la bande. Seulement, il faut comprendre.

— Vous supposez qu’ils ont tué l’ancien garçon de café parce qu’il en savait trop ?

— C’est probable. Et je cherche à savoir comment il savait. Quand je l’aurai découvert, je saurai aussi ce qu’il savait.

Le chef approuvait de la tête, en souriant, car il sentait l’antagonisme entre les deux hommes. Quant à Colombani, il aurait bien voulu prendre la parole à son tour.

— Peut-être le train ? insinua-t-il.

Il connaissait son dossier à fond, et Maigret l’encouragea.

— De quel train parlez-vous ? s’informa Coméliau.

— Nous avons – c’était Colombani qui parlait, et son collègue l’y poussait du regard – nous avons, depuis la dernière affaire, un léger indice que nous avons évité de rendre public, afin de ne pas mettre la bande sur ses gardes. Veuillez examiner la carte numéro 5 qui est jointe au dossier. L’attentat du 19 janvier a été commis chez les époux Rival, morts tous les deux, malheureusement, ainsi que leur valet et une servante. Leur ferme s’appelle Les Nonettes , sans doute parce qu’elle est bâtie sur les ruines d’un ancien couvent et se trouve à près de cinq kilomètres du village. Ce village, Goderville, a une gare de chemin de fer où s’arrêtent les trains omnibus. C’est la grande ligne Paris-Bruxelles. Inutile de vous dire que les voyageurs venant de Paris sont rares, car il faut des heures pour accomplir le trajet en s’arrêtant aux moindres gares. Or, le 19 janvier, à huit heures dix-sept du soir, un homme est descendu du train, muni d’un billet aller et retour Paris-Goderville.

— On possède son signalement ?

— Vague. Un homme encore jeune, bien vêtu.

Le juge voulait découvrir quelque chose à son tour.

— L’accent étranger ?

— Il n’a pas parlé. Il a traversé le village sur la grand-route, et on ne l’y a pas revu. Par contre, le lendemain matin, à six heures et quelques minutes, il reprenait le train de Paris dans une autre petite gare, Moucher, située à vingt et un kilomètres plus au sud. Il n’a pas loué un taxi. Aucun paysan ne l’a emmené dans sa voiture. Il est difficile de croire qu’il a passé la nuit à marcher pour son plaisir. Il a dû fatalement passer à proximité des Nonettes .

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