Simenon, Georges - Maigret et son mort

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    Maigret et son mort
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Simenon, Georges - Maigret et son mort краткое содержание

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Maigret fermait les yeux, envahi par une fatigue à laquelle il ne résistait plus qu’avec peine. Il lui arrivait même, debout, de s’endormir à moitié, et il avait laissé éteindre sa pipe.

— Quand nous avons été en possession de ces renseignements, poursuivait Colombani, nous avons fait rechercher le billet à la compagnie du Nord.

Tous les billets que l’on récolte à l’arrivée des trains, en effet, sont conservés pendant un certain temps.

— Et vous ne l’avez pas retrouvé ?

— Il n’a pas été présenté à la gare du Nord. Autrement dit, un voyageur est descendu à contre-voie ou encore s’est mêlé à la foule, dans une gare de banlieue, et a pu sortir sans être vu, ce qui n’est pas difficile.

— C’est de cela que vous vouliez parler, monsieur Maigret ?

— Oui, monsieur le juge.

— Pour en arriver à quelle conclusion ?

— Je ne sais pas. Le petit Albert aurait pu être dans le même train. Il aurait pu se trouver à la gare.

Il secoua la tête et reprit :

— Non. On aurait commencé plus tôt à le harceler.

— Alors ?

— Rien ! D’ailleurs, il était en possession d’une preuve matérielle, puisqu’on s’est donné la peine de fouiller sa maison de fond en comble après l’avoir assassiné. C’est compliqué. Et Victor est revenu rôder autour du bistrot.

— Sans doute n’avaient-ils pas trouvé ce qu’ils cherchaient ?

— Dans ce cas, ce n’est pas le simple d’esprit qu’ils auraient envoyé. Victor a agi de son propre chef, à l’insu des autres, j’en jurerais. La preuve, c’est qu’ils l’ont abattu froidement quand ils ont su que la police était sur ses talons et qu’il risquait de les faire prendre tous. Excusez-moi, messieurs. Excusez-moi, chef. Je tombe de fatigue.

Il se tourna vers Colombani.

— Je te vois vers cinq heures ?

— Si tu veux.

Il paraissait si mou, si las, si flottant, que le juge Coméliau eut des remords et murmura :

— Vous avez quand même obtenu de jolis résultats.

Puis, quand Maigret fut sorti :

— Il n’a plus l’âge de passer des nuits sans sommeil. Pourquoi aussi vouloir tout faire par lui-même ?

Il aurait été bien étonné s’il avait vu Maigret, au moment de monter en taxi, hésiter sur l’adresse à donner et prononcer enfin :

— Quai de Charenton ! Je vous arrêterai.

Cette visite de Victor au Petit Albert le tarabustait. Tout le long du chemin, il revoyait le grand garçon roux marcher de son pas félin, avec Lucas sur les talons.

— Qu’est-ce que vous prenez, patron ?

— Ce que tu voudras.

Chevrier était entré tout à fait dans la peau de son rôle, et sa femme devait faire de la bonne cuisine, car on comptait une vingtaine de clients dans la salle.

— Je monte ! Tu ne veux pas m’envoyer Irma ?

Elle le suivit dans l’escalier, s’essuyant les mains à son tablier. Il regarda autour de lui, dans la chambre qui, fenêtres larges ouvertes, sentait bon le propre.

— Où avez-vous mis les objets qui traînaient un peu partout ?

Il en avait fait l’inventaire avec Moers. Mais, à ce moment-là, il cherchait ce que les assassins avaient pu laisser derrière eux. Maintenant, il se demandait autre chose, de plus précis : ce que Victor, personnellement, avait eu l’intention de venir chercher.

— J’ai tout fourré dans le tiroir du haut de la commode.

Des peignes, une boîte qui contenait des épingles à cheveux, des coquillages avec le nom d’une plage normande, un coupe-papier réclame, un porte-mine qui ne fonctionnait plus, de ces petits riens dont s’encombrent les maisons.

— Tout est là dedans ?

— Même un reste de paquet de cigarettes et une vieille pipe cassée. Nous allons encore rester longtemps ici ?

— Je n’en sais rien, mon petit. Vous vous ennuyez ?

— Moi, non. Mais il y a des clients qui deviennent trop familiers, et mon mari commence à s’impatienter. D’ici à ce qu’il leur cogne sur la figure…

Il fouillait toujours le tiroir et il en retira un petit harmonica de marque allemande qui avait beaucoup servi. Il le mit dans sa poche, à la grande surprise d’Irma.

— C’est tout ? questionna-t-elle.

— C’est tout.

Quelques minutes plus tard, d’en bas, il téléphonait à M. Loiseau, que sa question ahurit :

— Dites-moi, cher monsieur, est-ce qu’Albert jouait de l’harmonica ?

— Pas à ma connaissance. Il chantait, mais je n’ai jamais entendu dire qu’il jouait d’un instrument.

Maigret se souvenait de l’harmonica trouvé rue du Roi-de-Sicile. L’instant d’après, il appelait le tenancier du Lion d’Or à l’appareil.

— Est-ce que Victor jouait de l’harmonica ?

— Certainement. Il en jouait même dans la rue en marchant.

— Était-il le seul à en jouer ?

— Serge Madok en jouait aussi.

— Ils avaient chacun leur harmonica ?

— Je crois. Oui. C’est même certain, car il leur arrivait de faire des duos.

Or, il n’y avait qu’un harmonica dans la chambre du Lion d’Or quand Maigret l’avait fouillée.

Ce que Victor le simple était venu chercher quai de Charenton à l’insu de ses complices, ce pourquoi, en fin de compte, il était mort, c’était son harmonica.

CHAPITRE VIII

Ce qui advint après-midi allait s’ajouter aux quelques histoires que M meMaigret racontait en souriant lors des réunions familiales.

Que Maigret rentrât à deux heures et se couchât en refusant de déjeuner, ce n’était pas trop extraordinaire, encore que son premier soin, a n’importe quelle heure, quand il pénétrait dans l’appartement, fût d’aller dans la cuisine soulever le couvercle des casseroles. Il prétendit, il est vrai, qu’il avait mangé. Puis, un peu plus tard, alors qu’elle le poussait un peu pendant qu’il se déshabillait, il avoua qu’il avait chipé une tranche de jambon dans la cuisine du quai de Charenton.

Elle ferma les stores, s’assura que son mari ne manquait de rien et sortit sur la pointe des pieds. La porte n’était pas refermée qu’il dormait profondément.

Sa vaisselle finie, la cuisine mise en ordre, elle hésita un bon moment à rentrer dans la chambre pour aller prendre son tricot qu’elle avait oublié. Elle écouta d’abord, entendit un souffle régulier, tourna le bouton avec précaution et s’avança sur la pointe des pieds sans faire plus de bruit qu’une bonne sœur. C’est à ce moment-là que, tout en continuant à respirer comme un homme endormi, il prononça d’une voix un peu pâteuse :

— Dis donc ! Deux millions et demi en cinq mois...

Il avait les yeux fermés, le teint très coloré. Elle crut qu’il parlait dans son sommeil, s’immobilisa néanmoins pour ne pas le réveiller.

— Comment t’y prendrais-tu pour dépenser ça, toi ?

Elle n’osait pas répondre, persuadée qu’il rêvait ; toujours sans remuer les paupières, il s’impatienta :

— Réponds, madame Maigret.

— Je ne sais pas, moi, chuchota-t-elle. Combien as-tu dit ?

— Deux millions et demi. Probablement beaucoup plus. C’est le minimum qu’ils ont ramassé dans les fermes et une bonne partie en pièces d’or. Il y a les chevaux, évidemment...

Il se retourna pesamment, et un de ses yeux s’entrouvrit un instant pour se fixer sur sa femme.

— On en revient toujours aux courses, tu comprends ?

Elle savait qu’il ne parlait pas pour elle, mais pour lui. Elle attendait qu’il fût rendormi pour se retirer comme elle était venue, même sans son tricot. Il se tut un bon moment, et elle put croire qu’il était rendormi.

— Écoute, madame Maigret. Il y a un détail que je voudrais connaître tout de suite. Où y avait-il des courses mardi dernier ? Dans la région parisienne, bien entendu. Téléphone !

— À qui veux-tu que je téléphone ?

— Au Paris-Mutuel. Tu trouveras le numéro dans l’annuaire.

L’appareil se trouvait dans la salle à manger, et le fil était trop court pour qu’on pût l’apporter dans la chambre. M meMaigret se sentait toujours mal à l’aise quand elle devait parler devant le petit disque de métal, surtout à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Elle questionna, résignée :

— Je dis que c’est de ta part ?

— Si tu veux.

— Et si on me demande qui je suis ?

— On ne te le demandera pas.

À ce moment-là, il avait les deux yeux ouverts. Il était donc complètement réveillé. Elle passa dans la pièce voisine, laissa la porte ouverte pendant le temps qu’elle téléphonait. Ce fut très court. On aurait dit que l’employé qui lui répondait avait l’habitude de ces questions-là, et il devait connaître son calendrier des courses par cœur, car il lui donna le renseignement sans hésiter.

Or, quand M meMaigret revint dans la chambre pour répéter à Maigret ce qu’on venait de lui dire, celui-ci dormait à poings fermés, la respiration assez sonore pour s’appeler ronflement.

Elle hésita à l’éveiller, décida qu’il valait mieux le laisser reposer. À tout hasard, elle laissa la porte de communication entrouverte et, de temps en temps, elle regardait l’heure avec étonnement, car les siestes de son mari étaient rarement longues.

À quatre heures, elle alla dans la cuisine pour mettre sa soupe au feu. À quatre heures et demie, elle jeta un coup d’œil dans la chambre, et son mari dormait toujours ; il devait rêver qu’il réfléchissait, car il avait les sourcils froncés, le front tout plissé et une drôle de moue aux lèvres.

Or voilà qu’un peu plus tard, alors qu’elle s’était rassise dans la salle à manger, à sa place, près de la fenêtre, elle entendait une voix qui prononçait avec impatience :

— Eh bien ! Cette communication ?

Elle se précipita, le regarda, étonnée, assis sur son séant.

— La ligne est occupée ? questionna-t-il le plus sérieusement du monde.

Cela fit un curieux effet à M meMaigret. Elle eut presque peur, comme si son mari avait déliré.

— Bien sûr que j’ai la communication. Il y a près de trois heures de ça.

Il l’observait, incrédule.

— Qu’est-ce que tu racontes ? Voyons, quelle heure est-il ?

— Cinq heures moins le quart.

Il ne s’était même pas aperçu qu’il s’était endormi. Il avait cru fermer les yeux le temps d’un coup de téléphone.

— Où était-ce ?

— À Vincennes.

— Qu’est-ce que j’avais dit ! triompha-t-il.

Il n’en avait parlé à personne, mais il l’avait suffisamment pensé pour que ce fût tout comme.

— Appelle-moi la rue des Saussaies... 00-90... Demande le bureau de Colombani...

— Qu’est-ce que je dois lui dire ?

— Rien. Je lui parlerai, pour autant qu’il ne soit pas encore en route.

Colombani était encore à son bureau. Il avait d’ailleurs l’habitude d’arriver en retard à ses rendez-vous. Il fut bien gentil et consentit à venir voir son collègue chez lui au lieu de le rencontrer à la P. J.

***

Elle lui avait préparé, sur sa demande, une tasse de café fort, mais cela n’avait pas suffi à le réveiller tout à fait. Il avait un tel arriéré de sommeil que ses paupières restaient roses, picotantes. Il lui semblait que sa peau était trop tendue. Il n’avait pas eu le courage de s’habiller et il avait passé un pantalon, des pantoufles, une robe de chambre sur sa chemise de nuit au col orné de petites croix rouges.

Ils étaient bien, dans la salle à manger, assis en face l’un de l’autre, avec la carafe de calvados entre eux deux et, en face, sur le mur blanc, de l’autre côté du boulevard, en lettres noires, les noms de Lhoste et Pépin .

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