Valentin Krasnogorov - Pièces choisies

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Valentin Krasnogorov - Pièces choisies краткое содержание

Pièces choisies - описание и краткое содержание, автор Valentin Krasnogorov, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru
Pièces de Valentin Krasnogorov, mises en scène dans plus de 400 théâtres de nombreux pays, ont été chaleureusement accueillies par les critiques et les spectateurs. Le livre de l’écrivain “Quatre murs et une passion” sur l’essence du drame a mérité les éloges de personnalités en vue du théâtre. Des réalisateurs exceptionnels, tels que Gueorgui Tovstonogov, Lev Dodine et Roman Viktiuk ont travaillé sur la mise en scène de ses pièces.

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LE DOCTEUR. Tout va bien, tout va bien, rien n’est irréparable.

MICHEL. Comment s’appelle ma maladie ?

LE DOCTEUR. C’est une des formes de la sclérose. Difficile de dire pour l’instant, laquelle précisément. Il en existe beaucoup. ( Ajoutant les données sur la fiche médicale .) Comment vous sentez-vous physiquement ?

MICHEL. Normal.

LE DOCTEUR. Quel comportement votre femme a-t-elle à votre égard ?

MICHEL. Normal.

LE DOCTEUR. Quand avez-vous eu des rapports intimes avec elle pour la dernière fois ?

MICHEL. ( Après une longue réflexion .) Je ne me rappelle pas.

LE DOCTEUR. ( Se prenant par la tête de désespoir .) Mon cher, soyons honnête, vous êtes un cas un peu difficile. Faisons une petite pause.

MICHEL. Pourquoi ?

LE DOCTEUR. Parce que je suis fatigué. Et je suis pris d’un mal de tête.

MICHEL. ( Compatissant .) Je peux vous donner un comprimé…

LE DOCTEUR. ( Il hurle .) Pas la peine ! Avalez-le vous-même ! ( Se reprenant .) Excusez-moi, je suis effectivement fatigué. Où en étions-nous ?

MICHEL. Vous demandez à faire une petite pause.

LE DOCTEUR. Quelle pause ? Ah ! oui… Attendez, je vous prie, dans la salle d’attente. Je vous appellerai.

MICHEL se dirige vers la sortie, mais revient.

MICHEL. À propos, c’est au sujet des relations intimes… Dites, ma maladie n’est pas contagieuse ?

LE DOCTEUR. Fondamentalement, non. Quoique… ( Il réfléchit. Une idée désagréable lui vient à l’esprit. Son visage s’assombrit .) Récemment il a été émis l’hypothèse que certaines formes de sclérose seraient dues à des virus et seraient contagieuses.

MICHEL. Donc, vous voulez dire…

LE DOCTEUR. ( L’interrompant .) Éloignez-vous de moi. ( Il met à la hâte un masque de protection et se regarde, inquiet, dans un miroir .)

MICHEL. Vous n’avez toujours pas répondu à ma question.

LE DOCTEUR. Mais allez-vous me laisser tranquille, ne serait-ce que cinq minutes ?

MICHEL sort. Le DOCTEUR prend sur l’étagère un gros livre médical de référence et commence à le feuilleter fébrilement, puis le jette de côté. Il prend la bouteille thermos et se verse du café, tente de le boire mais est gêné par le masque de protection. Il l’ôte, avale de petites gorgées et petit à petit retrouve son calme. Il remarque la note laissée sur le bureau par MICHEL et, tout en la regardant, compose le numéro.

LE DOCTEUR. Allo ? Irène ? Excusez-moi, c’est à nouveau le docteur. Je voulais vous dire, que, bien que vous m’ayez traité d’insolent, vous avez une voix très agréable. Ce n’est rien. C’était un malentendu. Seulement voilà, un de mes patients affirmait que vous étiez sa femme. Michel Grelot. Comment ?! Vous êtes effectivement sa femme ? Mais vous aviez dit que vous n’aviez pas de mari ! Pardon, je ne voulais absolument pas vous offenser. Dire à une femme qu’elle n’a pas de mari, ça n’est quand même pas lui faire offense. Oui… Oui… Je comprends. Je comprends. Je comprends. ( La conversation est interrompue .) C’est à n’y rien comprendre.

Entre MICHEL.

MICHEL. Vous permettez ?

LE DOCTEUR. ( Remettant son masque à la hâte .) Je vous en prie.

MICHEL. ( Il s’avance vers le Docteur et lui dit à mi-voix à l’oreille .) Docteur, je souffre d’amnésie.

LE DOCTEUR. ( S’écartant .) Je sais.

MICHEL. ( Étonné .) Comment le savez-vous ?

LE DOCTEUR. C’est vous-même qui l’avez dit.

MICHEL. Quand ?

LE DOCTEUR. À l’instant. Et avant, aussi.

MICHEL. Comment ai-je pu vous le dire, si je vous vois pour la première fois ?

LE DOCTEUR. Pour la première fois ? Moi ?

MICHEL. Et de plus, je le cache à tout le monde. Je ne peux confier ce secret qu’à un médecin.

LE DOCTEUR. Mais je suis médecin, bon sang !

MICHEL. ( Réjoui .) C’est vrai ? Enfin ! Alors, voilà, docteur, je souffre d’amnésie.

LE DOCTEUR prend un carafon d’eau et se verse à boire, prend un comprimé et l’avale.

( Compatissant .) Vous vous sentez mal ?

LE DOCTEUR. ( Portant sa main au cœur .) Oui.

MICHEL. Vous êtes réellement médecin ?

LE DOCTEUR. Bien entendu.

MICHEL. Alors, pourquoi vous sentez-vous mal ? Seuls les malades se sentent mal, et les docteurs se sentent toujours bien.

LE DOCTEUR. Ne respirez pas si près de moi. Que voulez-vous de moi ?

MICHEL. Ce que je veux ? Rien. C’est vous-même qui êtes venu ici, je ne vous ai pas fait venir.

LE DOCTEUR. Moi ? Venu ? Vous ne m’avez pas fait venir ?

MICHEL. Mon cher, vous avez mauvaise mine. Qu’est-ce qui pourrait bien en être la cause ?

LE DOCTEUR. ( Ironique .) En effet, qu’est-ce qui pourrait bien en être la cause ?

MICHEL. Il vous faut prendre davantage soin de votre santé. Mais n’en soyez pas contrarié. Je vous aiderai.

LE DOCTEUR. Merci.

MICHEL. Respirez plus profondément. Détendez-vous. Voilà, comme ça… Prenez ce comprimé. Vous allez mieux ?

LE DOCTEUR. ( Le comprimé avalé, morose .) Je vais mieux.

MICHEL. ( Prenant place dans le fauteuil du médecin .) Alors, vous pouvez y aller. D’autres patients m’attendent. Appelez le malade suivant.

Confondu, LE DOCTEUR va vers la sortie, mais, se ressaisissant, s’arrête.

LE DOCTEUR. ( Avec une fureur contenue .) J’appelle ! J’appelle les ambulanciers et ils vous expédieront, vous savez où ?

MICHEL. Où ?

LE DOCTEUR. ( Il hurle .) Silence ! C’est moi, moi qui suis médecin, et pas vous ! retenez cela, bon sang ! ( Il a du mal à retrouver une contenance .) Excusez-moi, il est dans mes obligations de vous soigner, pas de crier après vous. Poursuivons notre conversation. ( Il s’assoit à sa place .)

Entre une Femme extrêmement piquante, bien habillée.

LA FEMME. Bonjour.

MICHEL. ( Joyeux .) C’est toi ?

LA FEMME. Comme tu vois, chéri.

MICHEL. Ça tombe bien, que tu sois venue !

MICHEL et LA FEMME s’enlacent et s’embrassent.

LA FEMME. Arrange ta chemise et coiffe-toi. Comment vas-tu ?

MICHEL. À merveille.

LE DOCTEUR. Permettez, qui êtes-vous ?

MICHEL. C’est ma femme.

LA FEMME. ( Tendant la main au docteur .) Je m’appelle, comme vous le savez déjà, Irène. Irène Grelot.

LE DOCTEUR. Enchanté.

IRÈNE. Lorsque vous m’avez téléphoné, j’étais tout proche. Aussi, ai-je décidé de passer ici.

LE DOCTEUR. Et vous avez bien fait.

IRÈNE. Je ne vous dérange pas ?

LE DOCTEUR. Au contraire, vous pouvez nous aider beaucoup. J’ai accumulé grand nombre de questions, auxquelles j’aimerais apporter une réponse sensée.

IRÈNE. ( À Michel .) Mon cher, attends-moi un petit moment dans la salle d’attente, puis nous rentrerons ensemble à la maison. ( Elle l’accompagne vers la sortie et revient .) Vous ne me proposez pas de m’asseoir ?

LE DOCTEUR. ( Ôtant son masque .) Oh ! excusez-moi ! Asseyez-vous. Pas là, c’est la chaise des patients. Sur le canapé, s’il vous plaît. Une tasse de café ?

IRÈNE. Non, merci. Où en êtes-vous au niveau du traitement de mon mari ?

LE DOCTEUR. Je ne vous cacherai pas que nous rencontrons des difficultés de taille.

IRÈNE. Je suis sûr qu’un aussi brillant médecin que vous les surmontera.

LE DOCTEUR. ( Flatté .) D’où savez-vous que je suis un bon médecin ?

IRÈNE. C’est une chose que tout le monde sait.

LE DOCTEUR. ( Flatté .) Oui bon, tout le monde…

IRÈNE. Je vous assure. Vous avez une telle renommée, n’est-ce pas ? De plus, comment ne pas vous connaître, alors que vous suivez mon mari depuis un an et demi ?

LE DOCTEUR. Moi ? Votre mari ? Un an et demi ? C’est impossible !

IRÈNE. Excusez-moi, je me suis trompée. Pas un an et demi, mais deux.

LE DOCTEUR. Vous plaisantez ! Je n’avais jamais vu votre mari auparavant !

IRÈNE. Je comprends. Secret professionnel. Mais on ne va quand même pas le cacher à la femme du patient. Si vous saviez, comme j’en souffre !

LE DOCTEUR. Je peux l’imaginer. Une aussi charmante femme que vous mérite un meilleur sort. Peut-être, accepterez-vous, tout de même, une tasse de café ?

IRÈNE. Puisque vous insistez, je crois bien que je ne refuserai pas.

LE DOCTEUR. ( Servant à son hôte du café et un biscuit .) S’il vous plaît.

IRÈNE. Je vous remercie. À présent, je comprends la raison de votre succès professionnel.

LE DOCTEUR. ( Modestement .) Elle est simple : du savoir et du travail.

IRÈNE. Je ne l’explique pas tout à fait comme ça. Un médecin, avant toute chose, doit être un homme attirant. Cela agit plus efficacement que n’importe quel médicament.

LE DOCTEUR. C’est ce que vous pensez ?

IRÈNE. J’en suis sûre. Avec votre charme, vous pouvez obtenir des résultats étonnants. ( Avec coquetterie .) Du moins, si nous parlons des femmes.

LE DOCTEUR. ( Non sans une certaine fierté .) En effet, il est reconnu par la médecine, que la personnalité du médecin a une importance thérapeutique déterminée.

IRÈNE. Pas déterminée, mais décisive.

LE DOCTEUR. Vous savez, lorsque nous nous sommes parlé au téléphone… Je veux dire que votre voix m’a paru très agréable… du reste, je l’ai déjà dit… Et là, maintenant que je vous vois…

IRÈNE. ( Avec coquetterie .) Vous êtes déçu ?

LE DOCTEUR. Au contraire ! À propos, pourquoi m’avez-vous dit d’abord que vous n’étiez pas mariée ?

IRÈNE. Selon vous, je dois faire étalage par téléphone de tous les détails de ma vie privée au premier inconnu qui appelle ?

LE DOCTEUR. Vous avez raison. Mais je trouve ça très dommage.

IRÈNE. ( Avec coquetterie .) Quoi donc ?

LE DOCTEUR. Si vous n’aviez pas été mariée, je vous aurais volontiers fait la cour.

IRÈNE. ( D’un air sévère .) J’ai peur de ne pas vous comprendre.

LE DOCTEUR. ( Timide .) Non, je… Je voulais dire…

IRÈNE. ( Elle continue .) Je ne vous comprends pas, en effet. Les hommes ne font-ils pas la cour aux femmes mariées ?

LE DOCTEUR. Si, bien sûr…

IRÈNE. Alors, où est le problème ?

LE DOCTEUR. Vous comprenez, il y a des principes reconnus…

IRÈNE. Des principes ?

LE DOCTEUR. J’ai une règle : ne pas mélanger le travail et la vie privée. C’est pourquoi, par exemple, je ne fais jamais la cour à mes patientes.

IRÈNE. C’est très louable. Mais je ne suis pas une de vos patientes.

LE DOCTEUR. Vous êtes la femme d’un patient.

IRÈNE. Oubliez ça. J’ai entendu parler de ces règles : ne pas avoir de relations amoureuses avec des collègues de travail, avec ses patientes et ses étudiantes, avec les femmes de parents et cætera. S’il faut suivre tout ça à la lettre, qui aura donc des relations avec nous ? Et où ? Retenez une chose : il faut toujours faire la cour, et à toutes les femmes : collaboratrices, épouses de vos amis et, d’autant plus, épouses de vos ennemis. Et même parfois, vous n’allez pas le croire, à sa propre femme.

LE DOCTEUR. Donc, selon vous, ces principes…

IRÈNE. Laissez tomber les principes. Dites-moi, plutôt, honnêtement, que tout simplement je ne vous plais pas assez.

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