Эрнест Катрель - История неустрашимого капитана Кастаньетта [На рус. и фр. яз.]

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  • Название:
    История неустрашимого капитана Кастаньетта [На рус. и фр. яз.]
  • Автор:
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  • Издательство:
    Время
  • Год:
    2001
  • Город:
    Москва
  • ISBN:
    5-94117-034-3
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Эрнест Катрель - История неустрашимого капитана Кастаньетта [На рус. и фр. яз.] краткое содержание

История неустрашимого капитана Кастаньетта [На рус. и фр. яз.] - описание и краткое содержание, автор Эрнест Катрель, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru
Читателю предстоит знакомство с прославленным «французским Мюнхгаузеном» — капитаном Кастаньеттом, которого в середине XIX века создал знаменитый романист и драматург Эрнест Катрель, а проиллюстрировал великий художник Гюстав Доре. Это произведение — памятник эпохе наполеоновских войн, невероятных происшествий, солдатских небылиц и сказочного остроумия в традициях «Философских повестей» Вольтера и «Озорных рассказов» Бальзака.

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C’est l’histoire du brave capitaine Castagnette, neveu de l’Homme à la tête de bois, que je vais vous raconter.

I

PREMIÈRE ENFANCE

1770–1793

Castagnette (Paul-Mathurin) naquit à Paris, le 15 août 1770, juste un an après celui qui fut plus tard l’empereur Napoléon I er. Il suivit de près toutes les scènes sanglantes de la Révolution, ce qui le rendit très philosophe. Il avait tant vu souffrir, qu’il avait fini par s’accommoder de tout. Ce n’est pas que le sort le favorisât au moins; à quinze ans il était tombé trois fois par la fenêtre, deux fois dans un puits et quatre fois dans la rivière. Un de ses camarades lui creva un oeil d’un coup de poing, parce qu’il n’avait pas voulu jeter de pierres à Marie-Antoinette, que l’on conduisait à l’échafaud (16 octobre 1793). «Bah! dit-il en rentrant borgne chez lui, je louchais quand j’avais deux yeux, je suis bien certain maintenant de ne plus loucher.»

II

SIÈGE DE TOULON

1793

En 1793, Castagnette, fatigué d’assister aux fêtes sanglantes de la République, résolut de se faire soldat et d’aller rejondre son oncle, alors sergent dans le fameux régiment, des sans-culottes. N’allez pas croire, au moins, mes enfants, que les sans-culottes étaient des Écossais; non: on appelait ainsi les républicains les plus enragés, à cause de la négligence qu’ils affectaient dans leur costume.

Castagnette partit pour Toulon et se présenta à Bonaparte, qui l’admit dans le bataillon de la Côte-d’Or.

Le 17 décembre, à l’assaut du petit Gibraltar, il fit des prodiges de valeur et s’exposa si bien, qu’un boulet anglais lui emporta le bras gauche. En passant près de l’ambulance dans laquelle on avait déposé le pauvre conscrit, Bonaparte remarqua sa nouvelle recrue.

«Comment! te voilà déjà hors de combat?

— Pas encore, mon commandant; tant que je pourrai tenir une arme, je servirai mon pays.

— Quel âge as-tu?

— Vingt-trois ans.

— Je te plains de tout mon cœur d’être ainsi mutilé.

— C’est bien de la bonté de votre part, mon général; mais vous n’avez pas besoin de me plaindre tant que cela, parce que, voyez-vous, j’avais un diable de rhumatisme dans le bras gauche, et du coup le voilà guéri.

— Capitaine, dit Bonaparte en se tournant vers un de ses aides de camp, vous ferez attacher un galon de sergent sur la manche de ce brave garçon; ça lui vaudra mieux qu’un emplâtre.»

III

ARCOLE

15, 16 et 17 novembre 1796

Trois ans plus tard, à Arcole, Castagnette se fit encore remarquer par son général en chef.

Vous avez tous vu, mes enfants, de belles images représentant l’attaque du pont d’Arcole. Bonaparte, tenant un drapeau d’une main ferme, s’élance au milieu d’une grêle de balles, à la tête de ses troupes; le général Lannes reçoit trois blessures en le couvrant de son corps; son aide de camp, Muiron, qui lui a déjà sauvé la vie au siège de Toulon, est tué à ses côtés; les braves grenadiers d’Augereau hésitent devant cette pluie de mitraille: c’est là que le pauvre Castagnette eut les deux jambes emportées par le boulet qui tua Muiron.

Bonaparte ayant décidé qu’on évacuerait Arcole le soir même, on plaça le pauvre sergent dans une charrette avec d’autres blessés.

«Comment! te voilà encore? dit à Castagnette Bonaparte qui faisait sa ronde.

— Comme vous voyez, mon général. Cette fois-ci, c’est dans les jambes: un voleur de boulet me les a emportées. C’est bien fait, du reste: il n’y a rien qui n’ait son bon côté.

— Comment cela?

— C’est que, voyez-vous, je crois bien que, sans ce petit accident, j’allais reculer devant le feu. Mon boulet m’a empêché d’être un lâche; ça vaut bien un remercîment.

— C’est avec des lâches comme toi qu’on gagne des batailles. Tu me parais être un brave garçon, et je regrette de n’avoir pas pu te faire faire ton chemin. Mais te voilà obligé de quitter le service.

— Moi, quitter le service, mon général! On voit bien que vous ne me connaissez pas. Avec votre permission, je continuerai la campagne à cheval, avec mes deux jambes de bois.

— Tu es vraiment un brave soldat. Quand tu seras hors de danger, viens me demander une épaulette, je te la donnerai.»

Trois mois après, Castagnette avait une épaulette d’argent de plus, mais un œil, un bras et deux jambes de moins.

IV

PAQUES VÉNITIENNES

Mai 1797

Lors des massacres de Vérone, Castagnette fut laissé pour mort sur la place. Quand on le releva, au bout de quelques heures, on ne le reconnut qu’à ses jambes de bois. Un coup de sabre lui avait enlevé tout le visage; il ne lui restait plus rien ni du front, ni des yeux, ni du nez, ni des joues, ni des lèvres, ni du menton. Lorsque, au bout de quelques jours de soins, il se vit dans la glace, il ne put s’empêcher d’éclater de rire.

«Il faut avouer que j’ai une singulière figure, et vraiment voilà qui est fait pour moi. Le destin ne se lasse pas de me combler. Je louchais, on me crève un oeil; j’avais un rhumatisme dans l’épaule gauche, un boulet me coupe le bras; j’allais bouder au feu, et voilà que la mitraille, en m’enlevant les deux jambes, m’ôte les moyens de fuir, et, bon gré mal gré, fait de moi un héros; j’étais désolé de n’avoir que cinq pieds quatre pouces, et me voilà perché sur des échasses d’ordonnance qui font de moi un gaillard de six pieds; enfin mon nez était crochu, ma bouche était ridicule, mon menton était difforme, et voilà qu’un coup de sabre m’enlève tout cela à la fois. Je vais pouvoir me commander une tête suivant mes goûts et je n’aurai plus ma barbe à faire.»

Peu de temps après, Castagnette avait un visage de cire. Il n’avait plus que vingt ans, et partait pour l’Egypte.

V

CAMPAGNE D’EGYPTE

1798–1799

Pendant quelque temps, la fortune sembla vouloir abandonner le brave lieutenant; il ne reçut aucune blessure; mais, en traversant le désert, sa figure de cire fondit. C’est dans cet état que Bonaparte le rencontra.

«Est-ce toi, mon pauvre Castagnette? Comme te voilà fait!»

Le pauvre diable conta sa mésaventure à son général.

«Eh bien, si nous arrivons l’un et l’autre au Caire, je te donnerai de quoi t’acheter un visage d’argent.»

Le 25 juillet, l’armée faisait son entrée au Caire; le 26, Castagnette frappait à la porte du général Bonaparte.

«Mon général, je viens pour la tête que vous avez bien voulu me promettre.

— Tu l’auras et plus belle que tu ne penses; mais il faut le temps de la faire: dans quelques jours je te la remettrai.»

En effet.

Quinze jours après, le général Bonaparte passait une grande revue.

«Voilà un paroissien qui me fait l’effet d’oublier ses promesses, et mon visage est serré dans le sac aux oublis.»

Vous allez voir, mes enfants, si Castagnette se trompait.

Un roulement de tambours annonça que le général allait parler. Il y avait là dix mille hommes, et cependant on eût entendu éternuer une mouche. Bonaparte fit sortir le lieutenant des rangs, et là, en présence de tous ces braves, il lui dit:

«Lieutenant, vous avez trouvé moyen de vous faire remarquer par votre bravoure, et ce n’était pas chose facile, entouré comme vous l’étiez. Vos camarades, désirant vous donner une marque de leur affectueuse admiration, m’ont demandé de vous remettre en leur nom ce visage d’honneur, qui remplacera celui que le soleil d’Égypte vous a fait perdre. Approchez!»

Castagnette sentait ses jambes de bois trembler comme deux baguettes de tambour qui exécutent un roulement, et il serait tombé sur le nez, s’il en avait eu un et s’il n’avait pas été à cheval.

C’est au bruit des vivats de l’armée entière que le brave officier reçut un magnifique visage d’argent damasquiné. Sur le front étaient écrits ces mots:

A CASTAGNETTE, L’ARMÉE D’ÉGYPTE.

Les lèvres étaient de corail rosé, les yeux de saphir, le nez était parsemé de rubis, les dents étaient de belles perles fines, et sur les joues étaient inscrits en lettres d’or les noms des batailles dans lesquelles Castagnette s’était distingué.

Mais quelles ne furent pas sa surprise et son émotion lorsqu’il entendit un nouveau roulement de tambours, et qu’il vit son colonel s’avancer et prononcer ces mots d’une voix éclatante:

«Au nom de la République, vous reconnaîtrez le lieutenant Castagnette pour capitaine dans votre régiment!»

En entendant ces mots, notre héros devint pâle et tremblant comme une jeune fille qui va pour la première fois à confesse. Il dut descendre de cheval: ce fut le plus beau jour de sa vie.

VI

PESTE DE JAFFA

1799

C’est à l’hôpital de Jaffa que nous retrouvons le brave Castagnette. La peste fait d’effroyables ravages; l’armée est décimée par cet épouvantable fléau, qui semble prendre à tâche de venger les Turcs. Où la mitraille a été impuissante, la peste triomphe; invisible ennemie, elle frappe de tous les côtés à la fois. C’est un spectacle navrant que celui de ce trop célèbre hôpital de Jaffa, et il faut avoir plus que du courage pour y entrer.

Bonaparte cependant, accompagné des généraux Bessières et Berthier, de l’ordonnateur Daure et du médecin en chef Desgenettes, parle aux plus malades et touche leurs plaies pour les encourager.

Il aperçoit Castagnette et s’approche de lui.

«Ah ça, mon pauvre garçon, je te trouverai donc dans toutes les ambulances? Tu me parais gravement atteint.

— Ma foi, mon général, je crois bien, en effet, que j’ai mon compte cette fois-ci. C’est triste, tout de même, d’avoir semé ses membres un peu partout sur les champs de bataille, et de mourir à l’hospice comme un bourgeois.

— Desgenettes, dit Bonaparte au médecin en chef, qui se tenait près de lui, faites tout ce que vous pourrez pour sauver cet homme: c’est un de nos plus braves officiers, et je tiens à lui. Vous m’entendez!» Et Bonaparte passa après avoir serré la main du pestiféré. Une heure après, Desgenettes revint auprès de Castagnette et lui dit:

«Je ne dois pas vous dissimuler, mon brave, que vous n’avez plus que peu d’instants à vivre. Il vous reste à peine une chance d’être sauvé, et encore faudrait-il vous faire une opération qui n’a jamais été faite et qui ferait reculer les plus intrépides.

— De quoi donc s’agit-il?

— De vous changer l’estomac.

— Ce n’est que cela? Allez-у, docteur: le coquin m’a trop fait souffrir pour que je tienne à lui.

— Eh bien, nous allons rire», reprit Desgenettes en sortant sa trousse et en appelant ses aides.

Castagnette ne broncha pas, et c’est en sifflant la Marseillaise qu’il reçut le premier coup de bistouri. Une heure après, il avait l’estomac doublé de cuir; il était sauvé!

VII

RETOUR DE BONAPARTE EN FRANCE

1799

(17 vendémiaire an VIII; 18 brumaire)

Le 22 août, Bonaparte annonça à l’armée, par une proclamation, qu’il retournait en France et qu’il laissait le commandement au général Kléber. La consternation de Castagnette fut grande en apprenant le départ de son héros favori; il lui semblait que la France était perdue pour lui; aussi demanda-t-il à l’accompagner, prétextant l’état de sa santé altérée par tant de graves blessures. Bonaparte y consentit.

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