Полное собрание сочинений. Том 59

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Андрей — Андр. Ил. Соболев, Осип — Осип Наумович Зябрев — крестьянин Ясной Поляны, пасечник, муж кормилицы Толстого, занимавшийся в это время какую-нибудь административную должность в Ясной Поляне. Тетенька — Татьяна Александровна Ергольская. Тургенева — мать И. С. Тургенева, Варвара Петровна Тургенева, рожд. Лутовинова (1787—1850), имение которой — Спасское, находилось в 20 в. от Покровского, имения гр. В. Н. Толстого. Дети ее — Ник. Серг. и Ив. Серг. Тургеневы. О Петре Евстратовиче Воробьеве см. прим. 2 к п. № 31.

7Никакими сведениями о Федуркине мы не располагаем.

8Кто такая Аксинья сказать не можем.

* 60. Т. А. Ергольской.

1852 г. Мая 30 — июня 3. Пятигорск.

30 Mai. Пятигорскъ.

Chère tante!

Je n’ai aucune raison valable, pour excuser mon silence; je commence donc par vous demander mon pardon. — Revenu de l’expédition 1j’ai passé avec Nicolas 2 mois à Старогладовская. — Nous y avons mené notre genre de vie habituel: chasse, lecture, conversations, échecs. J’ai fait pendant ce tems une course à la mer Caspienne très intéressante et agréable. 2— J’aurais été tout-à-fait content de ces deux mois, si je n’avais pas été malade pendant ce tems; 3au reste нѣтъ худа безъ добра, ma maladie m’a fourni le prétexte d’aller passer l’été à Пятигорскъ, d’où je vous écris. 4—

Je suis ici depuis 2 semaines et je mène un genre de vie régulier et retiré; ce qui fait que je suis content de ma santé ainsi que de ma conduite. — Je me lève à 4 heures pour aller prendre les eaux, ce qui dure jusqu’à 6. A 6 je prends un bain et je reviens chez moi. — Je lis ou je cause en prenant le thé avec un de nos officiers qui loge à côté de moi et avec lequel nous faisons table commune; 5après quoi je me mets à écrire jusqu’à midi — heure à laquelle nous dinons. Ванюшка 6dont je suis parfaitement content nous fait la cuisine à très bon marché et assez mangeable. Je dors jusqu’à quatre, je joue aux echecs ou je lis, je vais de nouveau aux eaux et en revenant si le temps est beau je fais servir le thé au jardin et j’y passe quelquefois des heures entières à rever à Ясная, aux doux moments que j’y ai passé et surtout à une tante 7que j’aime plus de jour en jour. — Plus ces souvenirs s’éloignent, plus je les aime et je sais les apprécier. Quoiqu’il soit triste de penser au bonheur passé et surtout à celui qu’on a laissé passer sans avoir su en profiter, j’aime cette espèce de tristesse et j’y puise quelquefois des moments bien doux. —

Depuis mon voyage et séjour à Tiffliss mon genre de vie n’est pas changé: je tâche de faire le moins de connaissances possibles et de m’abstenir de l’intimité de celles que j’ai. — On est habitué à ma manière, on ne m’importune plus et je suis sûr qu’on dit que je suis un чудакъ et гордецъ . Ce n’est pas par fierté que je me conduis ainsi, mais cela s’est fait de soi même: il y a une trop grande différence dans l’éducation, les sentiments et la manière de voir de ceux que je rencontre ici, pour que jè trouve quelque plaisir avec eux. Il n’y a que Nicolas 8qui a le talent, malgré l’énorme différence qu’il y a entre lui et tous ces messieurs, à s’amuser avec eux et à être aimé de tous. Je lui envie ce talent, mais je sens que je ne puis en faire autant. — Il est vrai que ce genre de vie n’est pas fait pour s’amuser, aussi il y a bien longtems que je ne pense plus aux plaisirs, je pense à être tranquille et content. — Depuis quelque tems je commence à prendre gout pour les lectures historiques (c’était un point de dispute entre nous et sur lequel à présent je suis tout-à-fait de votre avis); mes occupations littéraires vont aussi leur petit train quoique je ne pense pas encore à rien imprimer. J’ai trois fois refait un ouvrage que j’ai commenceé il y a bien longtemps et je compte le refaire encore une fois, pour en être content. Peut être que ce sera comme le travail de Pénélope; 9mais cela ne me dégoute pas, je ne compose pas par ambition, mais par gout — je trouve mon plaisir et mon utilité à travailler et je travaille. 10Quoique je sois bien loin de m’amuser comme je vous l’ai dit, je suis aussi bien loin de m’ennuyer; parce que je suis occupé; mais excepté cela je goûte un plaisir plus doux et plus élevé que celui qu’aurait pu me donner la société — celui de sentir le repos de ma conscience, de se connaitre et de se savoir mieux apprécier que je ne l’avais fait, et de sentir remuer en moi des sentiments bons et généreux. — Il y a eu un tems où j’étais vain de mon esprit, de ma position dans le monde, de mon nom; mais à présent je sais et je sens que s’il y a en moi quelque chose de bon si j’ai à en rendre grace à la Providence c’est pour un coeur bon, sensible et capable d’amour, qu’il lui a plu de me donner et de me conserver. C’est à lui seul que je suis redevable des moments les plus doux que je passe et de ce que malgré l’absence des plaisirs et de société je suis non seulement content mais souvent heureux. — Il y aura bientôt 5 mois que je sers, donc dans un mois j’aurai du être avancé; mais je sais qu’il passera encore six mois et peut-être plus avant que je reçoive le rang. — Ceci, la main sur la conscience m’est parfaitement indifférent; la seule chose qui m’inquiète c’est le voyage à Pétersbourg qu’il me faudra faire et pour lequel je n’ai pas de moyens. —

Вспоминаю ваше правило, что не надо загадывать, какъ нибудь да сдѣлается. —

Adieu chère tante; je termine cette lettre puisqu’il est tard; mais comme la poste ne va que dans deux jours et qu’il ne se passe pas de jour que je ne pense à vous je la continuerai probablement. Donc à revoir. — Que fait tante Pauline? 11Se porte-telle bien? Est-elle toujours contente de son genre de vie? —

Je pense souvent à elle, à sa vie étrange, qui au fond doit être bien triste, je me dis qu’il est bien mal à moi d’avoir, quoique involontairement rompu toutes relations avec elle et je me promets de lui écrire, mais il est si difficile de commencer ou de reprendre une correspondance interrompue. —

3 Juin . Le seul moyen, pour moi de vous écrire, sans être tenté de déchirer ce que j’ai écrit est de ne point relire. — Il me parait tantôt, que ma lettre est froide, tantôt — stupide, tantôt — exaltée jamais je n’en suis content; tant je crains de vous choquer, de vous donner quelque sujet d’incertitude ou d’inquiétude sur mon compte et tant je désire, que mes lettres vous soyent agréables. —

Je viens d’apprendre par une lettre d’André 12qu’on vous attend à Ясное. — Je ne sais pourquoi; mais rien ne me fait tant de plaisir, que de vous savoir à Ясное; il me parait que cela me rapproche de vous et puis mon imagination ne vous représente pas autrement, que dans votre petite chambre dans l’aile 13sur votre пироговскій диванчикъ, avec des têtes de sphinx, devant votre petite table, que vous aimez tant et à côté de votre шифоньерка, въ которой все есть. — Quand il nous manque quelque chose, nous disons toujours avec Ni[colas] нѣтъ тетинькиной шифоньерки. Ordonnez à André de vous montrer la lettre dans laquelle je lui indique les titres des livres Français 14dont j’ai besoin et ayez la bonté de me les envoyer. —

Ayez la bonté, aussi, de lui dire qu’il m’envoye à Пятигорскъ, на Кабардинской слободкѣ, 252 № (c’est mon adresse) —les 100 r. que je lui ai ordonné de préparer. — Je suis excessivement mécontent d’André et j’ai écrit à Serge, 15en le priant de vouloir se charger de Ясное, je l’ai prié de me répondre s’il consent à s’occuper sérieusement de mes affaires, ce qui devient de jour en jour plus indispensable; puisque d’après les lettres et les вѣдомости d’André 16je vois clairement qu’il ne s’occupe qu’à boire et à voler. — Serge jusqu’à présent par paresse ou par quelque autre raison, ne m’a pas encore tiré de l’incertitude dans laquelle je suis à ce sujet. 17Побраните его за это, пожалуйста.

Adieu chère tante, je baise vos mains.

Et c’est vous qui me parlez de reconnaissance dans votre dernière lettre. 18Je vous assure, chère tante, que malgré toute la confiance que j’ai en votre coeur, j’ai eu un moment l’idée que vous vous moquiez de moi. C’est qu’il serait trop ridicule que je prenne au sérieux de vous, à laquelle nous devons tout, des paroles de reconnaissance pour des choses qui ne me coutent pas le moindre sacrifice. Adieu. Au revoir, chère tante. Dans quelques mois si le bon Dieu ne dérange pas les projets que je fais je serais auprès de vous et en état de vous prouver par mes soins et mon amour que j’ai mérité quelque peu tout ce que vous avez fait pour nous.—Votre souvenir m’est tellement présent qu’après avoir écrit ceci je suis resté quelques moments sans écrire et occupé à me représenter l’heureux moment quand je vous reverrai, quand vous pleurerez de joie en me voyant et quand moi aussi je pleurerai comme un enfant en vous baisant les mains. Sans exagération, de ma vie je n’ai rien attendu avec tant d’impatience et d’espoir de bonheur que j’attends à présent cet heureux moment. J’ai voulu adresser cette lettre à Serge, mais malgré moi je me suis laissé aller au plaisir de vous parler de mes sentiments et comme les plaisanteries qu’il pourrait faire làdessus me feraient trop de peine j’aime mieux l’adresser à vous en vous priant de ne lui montrer que la première feuille. Je suis sûr qu'il n’a pas un coeur moins sensible que le mien, mais il a une certaine fausse honte de parler de ses sentiments, qui le prive de ce plaisir moral, que je ressens en ce moment en vous écrivant et en pensant à vous. L’idée que ce que je vous écris peu paraître outré ou ridicule à un étranger ne me préocupe nullement je suis tellement persuadé que vous me comprendrez toujours.

На конверте:

Ея Высокоблагородію Татьянѣ Александровнѣ Ергольской.

Въ г. Тулу. Ясная Поляна.

30 мая . Пятигорск.

Дорогая тетенька!

У меня нет никакой достойной причины, чтобы оправдываться в своем молчании, и я начинаю с того, что просто прошу у вас прощения. — Вернувшись из похода, 1я провел с Николенькой 2 месяца в *Старогладовской*. Вели мы наш обычный образ жизни: охота, чтение, разговоры, шахматы. За это время я совершил интересную и приятную поездку к Каспийскому морю. 2— Этими двумя месяцами я был бы вполне доволен, ежели бы не заболел. 3Впрочем, *нѣтъ худа безъ добра* и из-за этой болезни я поехал на лето в *Пятигорскъ* откуда и пишу вам. 4—

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