Михаил Алексеев - Военная разведка России от Рюрика до Николая II. Книга 1
- Название:Военная разведка России от Рюрика до Николая II. Книга 1
- Автор:
- Жанр:
- Издательство:Издательский дом «Русская разведка»
- Год:1998
- Город:Москва
- ISBN:5-88528-188-2
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Les termes dont l’Empereur Napoléon s’est servi en parlant des Russes, dans une Note adressée à tout un Département; ont frappe ces
Employés; iis en oui conclu qu’on ne pnuvoit s’exprimer de la sorte sur le compte d’une Puissance, qu’à la veille d’une très prochaine rupture: ce qui n a pas peu contribué à augmenter leur effroi et leur répugnance. Il paroit, d’apres ce que je viens tic rapporter a Votre Excellence; que l’Ambassadeur de France ou les stipendiés du Due de Kcivigo a St. Pe-tei sbourg, ont eu vent de pareils envois de Paris et qu’ils n’ont pas manqué d’en donner avis ici: que l’Empereur Napoléon n’ayant pu réussir jusqu’à présent à découvrir les source d’nu on les droit; tuut en redoublant de surveillanc e, a cru nécessaire de s’exprimer comme il l’a fait pour répandre parmi les Employés la plus grande terreur et prévêuir leurs malversations, par la crainte des punitions. Les difficultés que l’on avoit à vaincre pour se procurer des renseigne mens militaires, étoient déjà fort grandes jusqu’à ce. jour: maintenant qu’ils sont devenus plus urgents et plus importants que jamais, ces nouveaux incidents les ont rendues effrayantes: ces considérations cependant ne pourront m’arrêter, et ne m’empcohcroiit pas de nie livrer aux soms tic les surmonter, aved tout le zele et le dévouement possibles.
Les pi eparutifs de guerre se poursuivent ici avec la plus grande activité: le tableau des mciuvcmcns qu’envoie l’Ambassade fait connoitre les marches exécutées par les troupes de ligue, dans le courraiit du mois. On renforce beaucoup les Députs Généraux de conseils, établis à Wesel et à Strasbourg, on les y exerce à force et les mieux instruits passent par petits dctachcinens dans les Divisions de l’Année. On préparé aussi avec une très grande célérité, une quantité considérable de charriots pour le service des vivres et destines pour l’Allemagne: les chevaux, les harnois, enfin tout l’attirait pour le train d’artillerie est mis sur le meilleur pied possible, il y aura plus de 300 pièce de campagne attachées aux lioupes de ligne et l’on ne doute point que l’Empereur Napoléon ne porte le nombre des bouches à feu de son armée d’Allemagne à plus de 800 pièces. On pi esse beaucoup l’organisation des Régimens lanciers, de même que l’equipeiucnt des renforts pour les cuii rassiers, qui s’exécute en Allemagne; j’ai déjà pris la liberté de Vous entretenir, mon General, sur l’importance qu’il y nuroit pour nous d’avoir aussi un bon nombre a en opposer aux Français; Napoléon a bien senti la nécessité d’imiter nos lanciers et s’est hâte d’en créer, pourquoi est ce que de notre côte, nous lui laisserions l’avantage d’une arme, dont la création moins chez nous que partout ailleurs; dp reste la nature des éveneinens est si grave, qu’on ne doit point icgarder à une dépense qui peut rendre les services les plus utiles et les plus importants. Dans le courrant de l’année la Garde Impériale a été augmentée de cinq régiments; un, de Grenadiers ci-devant Hollandois; un de tirailleuis-grcn.idicis; un de chasseurs; un de voltigeurs, et un de flanqucurs; ce dernier vient seulement d’étre crée, il ne sera compose que des enfants des Gardes forestiers et n’est encore que de 150 hommes. Comme tout ce qui concerne la Garde ne passe point par les bureaux de la guerre émane directement de l’Em-Dercur. nar le canal du Colonel Général ou par le bureau de la Gondarmcric; il est (art difficile de savoir ce qui eu est; j’espère cependant avec le prochain courrier, donner quelques détails sur ces Corps de mcine que sur celui des Pupilles de la Gardes; ce dernier n’est forme que d’enfants trouves; il a fie considérablement augmente par des bâtards François depuis qu’il est passé de Hollande en France. Sa force actuel est de 7 fi 8 mille hommes. Votre Excellence sait déjà que ces jeunes gens sont exercés et instruits dans ce Corps jusqu’à Tage de 18 ans, e.nsuitc on en fait un choix pour les faire entrer soit dans les régiments de la garde Impériale suit dans ceux de Ligne.
L’Empereur Napoléon happe du peu d’ensemble et d’uniformité qui existent dans les différentes pièces de l’habillement de ses Troupes, puni lequel on il’à suivi jusqu’à présent que l’ordonnance de l’année 1796 a ordonné au Général Broussicr Conseiller d’Etat et au Colonel Bardm chef du Corps des Pupilles et auteur du Manuel de l’infanterie; île faire un travail complet sur cet objet; il doit être déjà fort avance et contenir beaucoup de réformes: les habits longs, seront tmis supi mu s. il n’y aura plus pour l’IiifaiiLerie rumine pour la Cavalerie que des uniformes eourfs, boutonnes jusqu’en bas et point de vestes, .le tacherai de leeueilhr la dessus le plus de renscigiiciiiciis possible, et ne manquerai pas de les fairq parvenir a Votre Excellence sans le moindre retard.
J’ai l’honneur d’envoyer ci-joint la Récapitulation de l’Etat de Situation de l’armée d’Allemagne au 1-er Décembre; comme la Division «le Carabiniers et de Cuirrassiers du Général Nansouty ne s’y trouve point encore et qu’elle ne peut tarder à la joindre (le 10-e Régiment de Cmr-rassiers qui fait partie de cette Division a di , passe le Rhin et s’est porté (Luis le Grand Duché de Bcrg; le quartic général de la Division « st à Coblentz) j’ai remis la copie entière d’un pareil rapport; qui d’ailleurs cette fois-ci ne présenté point de changemeus pour les officiers; au moment ou cette division et les autres corps qui doivent cuti cr dans sa formation l’auront jointe; sa force actuelle connue Votre Excellence le verra monte actuellement à plus de 120 mille hommes: Elle trouvera aussi dans mes annexes la Situation des Places du Nord de l’Allemagne au 15, 9-lere dernier; à tableau piesente la force de leurs garnisons respectives et celle des troupes Stationnaires qui ne s’y trouvent que provisoirement; il est d’un tics grand intérêt. Comme dans les précédents envois que je Vous ai adressés, mon Général, il iiianquoit encore les Armées qc Naplcs, d’Illyric et le Camp de Boulognè: j’ai l’honneur de Vous envoyer aujourd’hui, leurs Etats de Situation les plus récents et les plus détailles; Votre Excellence voudra bien observer que l’armée de Naplcs a change de dénomination et ne s’appelle plus que le Corps d’observation de l’Italie Méridionale. Elle trouvera à la suite du Camp de Boulogne le tableau du Matériel de l’artillerie qui se trouve a Boulogne tout au parc de réserve qu’à ceux de debai qiienieiit et de défense (les côtes.
Rien ne sauroit égaler la mauvaise humeur cl le déplaiser extrême qu’a causé à l’Empereur Napoléon, la nouvelle des desastres éprouvés par TArniêe Turque; ces heureux èvèncnicns et la crainte d’une prochaine conclussion de La Paix l’ont éxaspèré contre nous plus que jamais; déjà au premier avis, il n’a pas manque d’expédier un grand nombre de courriers à Constantinoplc; sans doute avec des stimulants pour la continuation de la guerre et des promesses de tous genres à cet èffet: il serait difficile de s’abuser maintenant sur la nature de nos relations avec le Gouvernement François; on peut dire avec raison que les cordes sont tellement tendues, qu’on n’oseroit plus garantir deux mois de tranquillité et que même il y a à craindre A chaque instant le départ de l’Empereur pour l’Armée. (Des personnes très bien instruites croyent pouvoir être sans que Napoléon médite et déjà avec les Prussiens les hostilités par nous prévenir A KOnigsberg et porter sa ligne d’opération au delà de cette Copitale sur le Niémen; j’ai deja eu l’honneur des vous entretenir sur cet objet mois les donnes qui me sont parvenus m’obligent a fixer encore une fois toute l’attention de Votre Excellence sur l’importance de ce projet); à moins que la nouvelle de cette Paix si dcsirèc par tous les gens de bien ne vienne changer ses dispositions. En effet l’opinion générale est, que s’il existe un événement qui puisse deianger et arrêter les pio-jets de l’Empereur des François contre la Russie, ce scroit certainement notre Paix avec les Turcs; laquelle faite sous des auspices aussi glorieux, nous nicttroic toujours A même, quelques douces que soient les conditions . que nous imposerons à nos ennemis, de retirer l’inaprêciablc avantage de pouvoir déployer toutes nos ressources et tous nos moyens pour combattre l’ennemi de L’Europe, auquel peut-être, notre attitude formidable pourrait alors en imposer.
Les circonstances du moment sont tellement critiques et les expédions dont se sert le Gouvernement François pour parvenir A ses fins si peu permis; que la position des agens politiques qui se trouvent A Paris devient de jour en jour plus désagréable, la mienne particulièrement est plus difficile et scabreuse que celle de tous les autres; étant surveillé et épie de toutes les façons, je passe ma vie a éviter des pièges et A me tenir en garde contre eux, à chaque instant du jour: je ne dissimulerai pas à Votre Fxcellence que mon séjour ici me dcplait infiniment et que sous beaucoup de considérations j’aurai donné cher, pour nie trouver A mon poste au dans les Camps; si quelque chose contribue A ne point me décourager dans les obstacles et desagremeuts sans nombre que je rencontre en cherchant A remplir mon devoir, sut l’espoir de mériter par la bienveillance de l’Empereur et les suffrage de Votre Excellence.
Ce que j’ambitionne actuellement et ce qui fait l’objet de tous mes voeux, c’est de trouver le moyen de tne ménager des intelligences dans le bureau du Prince de Ncufchalcl; je ne m’abuse point sur toutes les difficultés qu’il y aura A surmonter, vu que le nombre des employés est fort petit et ne va pas au delà de quatre personnes fort bien payées: mais la réussite d’un tel projet, que je ne saurais cependant encore garantir, aurait pour nous les suites les plus heureuses; par la raison que c’est du Cabinet du Major-Général que partent les ordres les plus
secrets et les plus immédiats pour les armées et qu’une telle intelligence pourroit nous servir inliniment non seulement h présent niais encore dans le courrant des opérations militaires; au lieu que nos relations dans les autres bureaux du Ministère de la guerre, une fois les hostilités commencées, ne nous seront plus bonnes & rien.
Dans les dix mois qui se sont écoulés depuis mon dernier départ de St. Petersbourg, j’ai tiré en tout sur Votre Excellence huit mille francs, pour les différents déboursés que j’ai eu A faire, tant aux Employés des bureaux de la guerre et de l’administration de la guerre, qu’à la personne qui me fournit tout ce qui se traite au Conseil d’Etat: différents mémoires concernant l’administration Intérieure, que j’ai adressé à M-r le Chancelier, ont été tirés de la ntème source et payés également de cette somme; dans laquelle je n’ai point compris, comme par le passé, les petites dépenses que je suis obligé de faire pour solder un intermédiaii e dont je dois me servir souvent pour ne point trop pnroitre inoi même. Je n’ai agi pour tout cela qu’en vertu des anciennes instructions que Votre Excellence a bien voulu me donner: comme if y a plus de sept mois que je n’ai reçu de ses ordres et que je ne puis pressentir d’ici, quels sont les objets auxquels Elle attache le plus d’importance; je Vous supplie, mon Général, d’avoir la bonté de nt’honorer de Vos instructions sur tous ces points et d’étre persuade que je ne négligirai aucun des moyens qui sc trouveront en ma puissance pour les remplir strictement.
Daignez, mon Général ngreer...................serviteur.
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