Simenon, Georges - La tête d'un homme

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    La tête d'un homme
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Simenon, Georges - La tête d'un homme краткое содержание

La tête d'un homme - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru
Quand une cloche, quelque part, sonna deux coups, le prisonnier était assis sur son lit et deux grandes mains noueuses étreignaient ses genoux repliés. L'espace d'une minute peut-être il resta immobile, comme en suspens, puis soudain, avec un soupir, il étendit ses membres, se dressa dans la cellule, énorme, dégingandé, la tête trop grosse, les bras trop longs, la poitrine creuse. Son visage n'exprimait rien, sinon l'hébétude, ou encore une indifférence inhumaine. Et pourtant, avant de se diriger vers la porte au judas fermé, il tendit le poing dans la direction d'un des murs.

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Peut-être est-ce exact, peut-être pas… Toujours est-il que j’ai quitté l’établissement sous la protection de deux agents…

Mais qu’est-ce que ça prouve ?

Je vous dis que vous n’y comprenez rien, que vous n’y comprendrez jamais rien…

Ce que je fais dans cette histoire-là ? Rien du tout ! Ou tout !…

Supposez un homme intelligent, plus qu’intelligent, qui n’a rien à faire, qui passe ses journées à penser et qui a l’occasion d’étudier un problème qui touche à sa spécialité. Car la criminologie et la médecine se touchent…

L’immobilité de Maigret, qui ne paraissait même pas écouter, l’énerva. Il haussa le ton.

— Eh bien ! qu’est-ce que vous en dites, commissaire ? Est-ce que vous commencez à admettre que vous vous fourvoyez ? Non ? Pas encore ? Permettez-moi encore de vous dire que vous avez eu tort, ayant un coupable en main, de le relâcher… Parce que, non seulement vous ne lui trouverez peut-être pas de remplaçant, mais celui-là pourrait bien vous échapper…

J’ai parlé tout à l’heure de bases faussées… En voulez-vous une nouvelle preuve ?… Et voulez-vous que je vous donne en même temps le prétexte qui vous est nécessaire pour m’arrêter ?…

Il avala sa vodka d’un trait, se renversa en arrière sur la banquette et plongea la main dans une poche extérieure de son veston.

Quand il la retira, elle était pleine de coupures de cent francs épinglés par paquets de dix. Il y avait dix paquets.

— Des billets neufs, remarquez-le ! Autrement dit, des billets dont il est facile d’établir la provenance… Cherchez ! Amusez-vous !… A moins que vous ne préfériez aller vous coucher, ce que je vous conseille…

Il se leva. Maigret resta assis et regarda Radek des pieds à la tête, en tirant un épais nuage de sa pipe.

Des consommateurs commençaient à arriver.

— Vous m’arrêtez ?…

Le commissaire n’était pas pressé de répondre. Il prit les billets, qu’il contempla avant de les mettre dans sa poche.

Enfin il se leva à son tour, avec tant de lenteur que le Tchèque eut une crispation des traits. Il lui posa doucement deux doigts sur l’épaule.

C’était le Maigret des grands jours, le Maigret puissant, sûr de lui, placide.

— Ecoute, mon petit bonhomme !…

Cela tranchait d’une façon savoureuse avec le ton de Radek, avec sa silhouette nerveuse, son regard pointu et pétillant d’une intelligence d’un tout autre genre.

Maigret avait vingt ans de plus que son interlocuteur, cela se sentait.

— Ecoute, mon petit bonhomme…

Janvier, qui avait entendu, faisait un effort pour ne pas rire, pour contenir sa joie de retrouver enfin son chef.

Et celui-ci se contentait d’ajouter avec la même désinvolture bonasse :

— On se retrouvera un jour ou l’autre, vois-tu !…

Là-dessus il salua le barman, enfonça ses mains dans ses poches et sortit.

— J’ai l’impression que ce sont ceux-là, mais je vais m’en assurer ! dit l’employé de l’Hôtel George-V en examinant les billets que Maigret venait de lui remettre.

Quelques instants plus tard, il était en rapport téléphonique avec la banque.

— Allô ! Avez-vous noté les numéros des cent billets de cent francs que j’ai fait prendre hier matin ?…

Il les inscrivit au crayon, raccrocha, se tourna vers le commissaire.

— C’est bien cela !… Pas d’histoire ennuyeuse, au moins ?…

— Pas du tout… M. et Mme Crosby sont chez eux ?

— Ils sont sortis il y a une demi-heure…

— Vous les avez vus personnellement sortir ?

— Comme je vous vois…

— L’hôtel a plusieurs issues ?

— Deux, mais la seconde est réservée au service…

— Vous m’avez dit que M. et Mme Crosby étaient rentrés cette nuit vers trois heures… Depuis ce moment, ils n’ont pas reçu de visite ?…

On questionna le garçon d’étage, la femme de chambre, le portier.

Maigret acquit ainsi la preuve que les Crosby n’avaient pas quitté leur appartement de trois heures du matin à onze heures et que personne n’avait pénétré chez eux.

— Ils n’ont pas non plus envoyé une lettre par le chasseur ?

Rien ! D’autre part, depuis la veille à quatre heures de l’après-midi jusqu’au matin à sept heures, Jean Radek avait été enfermé au poste de police de Montparnasse, d’où il n’avait pu communiquer avec l’extérieur.

Or, à sept heures du matin, il se trouvait sur le trottoir, sans argent. Vers huit heures, il semait l’inspecteur Janvier à la gare Montparnasse.

A dix heures, on le retrouvait à la Coupole, muni d’une somme d’au moins onze mille francs, dont dix mille, à coup sûr, étaient la veille au soir dans la poche de William Crosby.

— Vous permettez que je jette un coup d’œil là-haut ?

Le gérant, embarrassé, finit par donner l’autorisation, et l’ascenseur conduisit Maigret au troisième étage.

C’était le banal appartement de palace, composé de deux chambres, de deux cabinets de toilette, d’un salon et d’un boudoir.

Les lits étaient encore défaits, les déjeuners non desservis. Le valet de chambre était occupé à brosser le smoking de l’Américain tandis que, dans l’autre pièce, une robe de soirée était jetée sur une chaise.

Des objets traînaient, des étuis à cigarettes, un sac de dame, une canne, un roman dont les pages n’étaient pas coupées.

Maigret regagna l’avenue, se fit conduire au Ritz, où un maître d’hôtel confirma que les Crosby, en compagnie de miss Edna Reichberg, avaient occupé la veille la table 18. Ils étaient arrivés vers neuf heures et n’étaient pas repartis avant deux heures et demie. Le maître d’hôtel n’avait rien remarqué d’anormal.

— Et pourtant les billets… grogna Maigret en traversant la place Vendôme.

Il s’arrêta soudain, faillit être accroché par le garde-boue d’une limousine.

— Pourquoi diable ce Radek me les a-t-il montrés ? Il y a mieux : c’est moi, maintenant, qui les détiens, et je serais bien embarrassé de donner une explication légale… Et cette histoire de la Seine…

Il arrêta une voiture, brusquement, sans se donner la peine de réfléchir.

— Combien de temps vous faut-il pour aller à Nandy ? C’est un peu plus loin que Corbeil…

— Une heure… Les routes sont grasses…

— En route ! Déposez-moi devant un bureau de tabac…

Et Maigret, bien calé dans un coin de la voiture, dont les vitres s’embuaient à l’intérieur tandis que l’extérieur était perlé de pluie, passa une heure comme il les aimait.

Il fumait sans répit, enveloppé chaudement dans l’énorme pardessus noir qui était célèbre au quai des Orfèvres.

Des paysages de banlieue défilaient, puis la campagne d’octobre avec parfois un glauque ruban de Seine aperçu entre deux pignons ou entre des arbres chauves.

« Radek n’a pu avoir qu’une raison de parler et de me montrer les billets : le désir de détourner momentanément l’enquête en me jetant un nouveau mystère dans les jambes…

Mais pourquoi ?… Pour donner à Heurtin le temps de fuir ?… Pour compromettre Crosby ?

En même temps il se compromet lui-même !… »

Et le commissaire se souvenait des paroles du Tchèque : « Toutes les données, dès le début, ont été faussées… »

Parbleu ! N’est-ce pas parce qu’il l’avait compris que Maigret avait obtenu ce supplément d’enquête, alors que la Cour d’assises s’était déjà prononcée ?

Mais faussées dans quelle proportion et comment ? Il existait des indices matériels qu’il était impossible de truquer !

A la rigueur, l’assassin de Mme Henderson et de sa femme de chambre pouvait avoir emprunté les chaussures de Heurtin pour laisser des traces des semelles dans la villa.

Il n’en allait pas de même des empreintes digitales. On en avait retrouvé sur des objets qui n’avaient pas quitté les lieux du crime pendant la nuit, comme les rideaux et les draps du lit !

Alors, qu’est-ce qui était faussé ? Heurtin avait bien été vu à minuit au Pavillon-Bleu ! Il était bien rentré chez lui, rue Monsieur-le-Prince, à quatre heures du matin.

« Vous n’y comprenez rien et vous comprendrez de moins en moins ! » affirmait ce Radek qui surgissait en plein cœur de l’affaire alors que pendant des mois on l’avait totalement ignoré.

La veille, à la Coupole, William Crosby n’avait pas eu un regard vers le Tchèque. Et quand Maigret avait prononcé son nom, il n’avait pas tressailli.

N’empêche que les billets de cent francs avaient passé de la poche de l’un dans la poche de l’autre !

Et Radek tenait à faire connaître ce détail à la police ! Mieux ! C’était lui, maintenant, qui semblait se pousser au premier rang, réclamer le rôle principal !

— Il a eu exactement deux heures de liberté entre le moment où il a quitté le poste de police et le moment où je l’ai retrouvé à la Coupole… Pendant ces deux heures, il s’est rasé, a changé de chemise… C’est pendant ce temps aussi qu’il est devenu possesseur des billets de banque…

Maigret, qui voulait se rassurer, y parvint en concluant :

« Au minimum, cela lui a pris une demi-heure ! Donc, il n’a pas eu le temps matériel de se rendre à Nandy… »

Le village se trouve sur le plateau qui domine la Seine. Là-haut, le vent d’ouest soufflait en rafales, ployant les arbres, tandis que des champs bruns, où errait un chasseur qui paraissait minuscule, s’étalaient jusqu’à l’horizon.

— Où dois-je vous conduire ? questionna le chauffeur en ouvrant la vitre.

— A l’entrée du village… Attendez-moi…

Il n’y avait qu’une longue rue et, au milieu, un écriteau annonçant : Evariste Heurtin, aubergiste.

Quand Maigret poussa la porte, une sonnette tinta, mais il n’y avait personne dans la salle ornée de chromos. Pourtant le chapeau du brigadier Lucas était là, accroché à un clou. Le commissaire appela :

— Holà ! Quelqu’un !…

Il entendit des pas au-dessus de sa tête, mais cinq minutes s’écoulèrent avant qu’on se décidât à descendre l’escalier qui s’amorçait au fond d’un couloir.

Alors Maigret vit devant lui un homme d’une soixantaine d’années, assez grand, dont le regard avait une fixité inattendue.

— Qu’est-ce que vous voulez ? questionna-t-il, du corridor.

Mais, presque aussitôt :

— Vous êtes de la police aussi ?…

La voix était neutre, les syllabes à peine articulées, et l’aubergiste ne se donna pas la peine d’ajouter quelque chose. D’un geste, il désigna l’escalier au pied duquel il était resté et dont il gravit lentement les marches.

Des bruits confus arrivaient d’en haut. L’escalier était étroit, les murs blanchis à la chaux. Quand une porte fut ouverte, Maigret aperçut avant tout le brigadier Lucas qui se tenait, tête basse, près de la fenêtre, et qui resta un moment sans le voir.

En même temps un lit, une forme penchée et une vieille femme affalée dans un vieux fauteuil Voltaire.

La chambre était grande, avec des poutres apparentes au plafond, et le papier de tenture manquait par places. Le plancher de sapin craquait sous les pas.

— Fermez la porte ! prononça avec impatience l’homme penché sur le lit.

C’était le médecin ! Sa trousse était ouverte sur la table ronde en acajou. Et Lucas, la mine défaite, s’approchait enfin de Maigret.

— Déjà ?… Comment avez-vous fait ?… Il n’y a pas une heure que j’ai téléphoné…

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