Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

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    Le pendu de Saint-Pholien
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Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien краткое содержание

Le pendu de Saint-Pholien - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.


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— … Il est encore temps… Il n’y a pas d’action officielle engagée… Nous sommes en Belgique…

Il restait un bout de bougie dans la lanterne, et, sous les papiers amoncelés sur le plancher, le commissaire découvrit un vieux réchaud à pétrole.

— Vous n’êtes pas en mission officielle… Et même… Je vous demande un mois…

Si bien que cela s’est passé en décembre…

Son interlocuteur eut l’air de se coller davantage au mur, bégaya :

— Que voulez-vous dire ?…

— Nous sommes en novembre… En février, il y aura dix ans que Klein s’est pendu… Et vous ne me demandez qu’un mois…

— Je ne comprends pas…

— Si !…

Et c’était affolant de voir Maigret continuer à remuer les vieux papiers de la main gauche – et ces papiers crissaient en se froissant ! - tandis que sa main droite restait enfoncée dans la poche de son pardessus.

— Vous avez très bien compris, Van Damme ! S’il s’agissait de la mort de Klein et si, par exemple, il avait été assassiné, il n’y aurait prescription qu’en février, soit dix ans après… Et vous ne me demandez qu’un mois. Donc c’est en décembre que cela s’est passé…

— Vous ne découvrirez rien…

La voix tremblait, comme un phonographe déréglé.

— Alors, pourquoi avez-vous peur ?

Et il souleva le ressort de lit sous lequel il n’y avait que de la poussière et une croûte de pain moisi, verdâtre, à peine identifiable.

— Deux cent mille francs… On pourrait s’arranger pour que, par la suite…

— Vous voulez recevoir ma main sur la figure ?

Ce fut si brutal, si inattendu, que Van Damme, un instant, perdit contenance, eut un geste pour se protéger et, dans ce geste, sortit sans le vouloir le revolver que serrait la main enfouie dans sa poche.

Il s’en aperçut, fut repris, quelques secondes, par le vertige, hésita sans doute à tirer.

— Lâchez ça !…

Les doigts s’ouvrirent. Le revolver tomba sur le plancher, près d’un tas de copeaux.

Et Maigret tourna le dos à l’ennemi, continua à fureter dans l’ahurissant amas de choses hétéroclites. Ce fut une chaussette qu’il ramassa, jaunâtre, marbrée, elle aussi, de moisissure.

— Dites donc, Van Damme…

Il se retourna, parce qu’il flairait quelque chose d’anormal dans le silence. Il vit l’homme se passer la main sur les joues où ses doigts laissèrent un sillon mouillé.

— Vous pleurez ?…

— Moi ?…

Ce moi était agressif, sardonique, désespéré.

— Dans quelle arme avez-vous servi ?…

L’autre ne comprit pas. Il était prêt à se jeter sur n’importe quel semblant d’espoir.

— J’étais à l’ESLR… L’Ecole des sous-lieutenants de réserve, à Beverloo…

— Fantassin ?

— Cavalier…

— Autrement dit, vous mesuriez alors entre un mètre soixante-cinq et un mètre soixante-dix… Et vous ne pesiez pas soixante-dix kilos… C’est depuis lors que vous avez pris de l’embonpoint…

Maigret repoussa une chaise qu’il avait heurtée, ramassa encore un bout de papier, fragment d’une lettre vraisemblablement, qui ne portait plus qu’une ligne : Ma chère vieille branche…

Mais il ne cessait d’observer Van Damme, qui essayait de comprendre et qui, devinant soudain, s’écria, bouleversé, le visage défait :

— Ce n’est pas moi !… Je jure que je n’ai jamais porté ce costume-là !…

Du pied, Maigret envoya le revolver de son compagnon rouler à l’autre bout de la pièce.

Pourquoi, à cet instant, refit-il le compte des enfants ? Un gamin chez Belloir ! Trois gosses rue Hors-Château où la dernière-née n’avait pas encore les yeux ouverts ! Et le fils du faux Louis Jeunet !

Par terre, on voyait la belle fille nue cambrer les reins sur une sanguine qui n’était pas signée.

On entendait des pas hésitants dans l’escalier. Une main frôla la porte, cherchant la ficelle qui servait de loquet.

IX

Les Compagnons de l’Apocalypse

Dans les scènes qui suivirent, tout porta : les mots, les silences, les regards et jusqu’aux frémissements involontaires des muscles. Tout fut lourd de sens, et l’on devinait derrière les personnages quelque chose de livide : la silhouette immatérielle de la peur.

La porte s’ouvrait. Maurice Belloir paraissait, et son premier coup d’œil allait à Van Damme, collé au mur, dans un coin, puis au revolver qui gisait sur le sol.

C’était assez pour comprendre. Surtout lorsqu’on voyait ensuite Maigret qui, paisible, la pipe aux dents, fouillait toujours parmi les vieux croquis.

— Lombard arrive !… lança Belloir sans qu’on pût savoir s’il s’adressait au commissaire ou à son compagnon. J’ai pris une voiture…

Et, rien que par ces mots, Maigret devina que le sous-directeur de banque venait d’abandonner la partie. C’était à peine sensible. Les traits moins tendus. Une intonation lasse, honteuse dans la voix.

Ils étaient trois à se regarder. Joseph Van Damme commença :

— Qu’est-ce qu’il…

— Il est comme fou… J’ai tenté de le calmer… Mais il m’a échappé… Il est parti en parlant tout seul, en gesticulant…

— Armé ? questionna Maigret.

— Armé…

Et Maurice Belloir tendait l’oreille, avec ce visage douloureux des gens trop bouleversés qui essaient en vain de se maîtriser.

— Vous étiez tous les deux rue Hors-Château ?… Vous attendiez le résultat de mon entrevue avec…

Du doigt, il désigna Van Damme, tandis que Belloir avouait d’un signe de tête.

— Et vous étiez d’accord tous les trois pour me proposer…

Il n’y avait pas besoin d’achever les phrases. On comprenait tout à demi-mot. On comprenait même les silences, on avait l’impression de s’entendre penser.

Soudain il y eut des pas précipités dans l’escalier. Quelqu’un buta, dut s’étaler, poussa un grognement de rage. L’instant d’après, la porte était ouverte d’un coup de pied et le chambranle encadrait Jef Lombard, qui resta un moment immobile, à regarder les trois hommes de ses prunelles effrayantes de fixité.

Il tremblait. Il était en proie à la fièvre, peut-être à une sorte de démence.

Tout devait danser devant ses yeux : la silhouette de Belloir qui s’écartait de lui, le visage congestionné de Van Damme, Maigret enfin, avec ses larges épaules, qui ne faisait pas un mouvement, retenait son souffle.

Et par-dessus le marché tout ce bric-à-brac ahurissant, les dessins étalés, la fille nue dont on ne voyait que les seins et le menton, la lanterne et le divan défoncé…

Ce n’est que par fractions de seconde que la scène pouvait se mesurer. Au bout de son long bras, Jef tenait un revolver à barillet.

Maigret l’observait, calmement. Mais un soupir n’en gonfla pas moins sa poitrine quand Jef Lombard lança l’arme sur le sol, se prit la tête à deux mains, éclata en sanglots rauques et gémit :

— Je ne peux pas !… Je ne peux pas !… Entendez-vous ?… Je ne peux pas, n… de D… !

Et il s’appuya les deux bras au mur, tandis qu’on voyait ses épaules tressauter, qu’on l’entendait renifler.

Le commissaire alla fermer la porte, car les bruits de la scie et du rabot arrivaient jusque-là, ainsi qu’un lointain piaillement de gosses.

Jef Lombard s’essuya le visage de son mouchoir, rejeta ses cheveux en arrière, regarda autour de lui de ces yeux vides que l’on a après les crises nerveuses.

Il n’était pas tout à fait calmé. Ses doigts se crispaient. Ses narines palpitaient. Au moment où il essaya de parler, il dut se mordre la lèvre, parce qu’un nouveau sanglot naissait.

— … Pour en arriver là !… articula-t-il alors d’une voix que l’ironie rendait mate, mordante.

Il voulut rire, d’un rire désespéré.

— Neuf ans !… Presque dix !… Je suis resté tout seul, sans un sou, sans métier…

Il parlait pour lui-même et sans doute ne se rendait-il pas compte qu’il fixait durement l’étude de nu à la chair crue.

— Dix ans d’efforts quotidiens, de déboires, de difficultés de toutes sortes !… Et pourtant j’ai pris une femme… J’ai voulu des gosses… Je me suis acharné comme une bête, à leur donner une vie propre… Une maison !… Et l’atelier !… Et tout !… Vous avez vu… Mais ce que vous n’avez pas vu, c’est l’effort pour bâtir tout ça… Et les écœurements… Les traites qui, au début, m’empêchaient de dormir…

Il avala sa salive, se passa la main sur le front. Sa pomme d’Adam montait et descendait.

— Et voilà !… Je viens d’avoir une petite fille… Je me demande si je l’ai seulement regardée !… Ma femme, qui est couchée, ne comprend pas, m’épie avec épouvante parce qu’elle ne me reconnaît plus… Les ouvriers me questionnent et je ne sais pas ce que je leur réponds…

» Fini !… En quelques jours, brusquement !… Sapé, détruit, cassé, réduit en miettes !… Tout !… Le travail de dix ans !…

» Et cela parce que…

Il serra les poings, regarda l’arme qui était par terre, puis Maigret. Il était à bout.

— Finissons-en ! soupira-t-il avec un geste las. Qui est-ce qui va parler ?… C’est tellement bête !…

Et ces mots avaient l’air de s’adresser à la tête de mort, au tas de vieux croquis, aux dessins échevelés des murs.

— Tellement bête !… répéta-t-il.

On aurait pu croire qu’il allait à nouveau pleurer. Mais non ! Il était vide de nerfs. La crise était passée. Il alla s’asseoir au bord du divan, mit ses coudes sur ses genoux pointus, son menton dans ses mains et resta ainsi, à attendre.

Il ne bougea que pour gratter, à coups d’ongle, une tache de boue au bas de son pantalon.

— Je ne vous dérange pas ?…

La voix était joyeuse. Le menuisier entra, couvert de sciure de bois, regarda d’abord les murs ornés de dessins et éclata de rire.

— Alors, vous êtes revenu voir tout ça ?…

Personne ne bougeait. Belloir était seul à essayer de prendre un air naturel.

— Vous vous rappelez que vous me devez encore les vingt francs du dernier mois ?… Oh ! ce n’est pas pour vous les réclamer… Cela me fait rire, parce que, quand vous êtes partis en laissant toutes ces vieilleries, je me souviens que vous avez déclaré :

» — Peut-être bien qu’un jour un seul de ces croquis vaudra autant que la bicoque tout entière…

» Je ne le croyais pas… Mais quand même, j’ai hésité à badigeonner les murs… Un jour, j’ai amené un encadreur qui vend des tableaux et il a emporté deux ou trois dessins… Il m’en a donné cent sous… Vous faites toujours de la peinture ?…

Il devinait enfin qu’il y avait quelque chose d’anormal. Joseph Van Damme regardait obstinément le plancher. Belloir faisait claquer ses doigts d’impatience.

— N’est-ce pas vous qui êtes établi rue Hors-Château ? demanda encore le menuisier à Jef. J’ai un neveu qui a travaillé chez vous… Un grand blond…

— Peut-être… soupira Lombard en détournant la tête.

— Vous, je ne vous reconnais pas… Vous étiez de la bande ?…

C’était à Maigret maintenant que le propriétaire adressait la parole.

— Non.

— De drôles de lascars !… Ma femme ne voulait pas que je loue, puis elle m’a conseillé de les mettre dehors, surtout qu’ils ne payaient pas souvent… Mais ça m’amusait… C’était à qui porterait le plus grand chapeau, fumerait la plus longue pipe en terre… Et ils passaient des nuits à chanter des chœurs et à boire !… Il venait parfois de jolies filles… A propos, monsieur Lombard… Celle-là, qui est par terre, savez-vous ce qu’elle est devenue ?…

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