Simenon, Georges - Le chien jaune

Тут можно читать онлайн Simenon, Georges - Le chien jaune - бесплатно полную версию книги (целиком) без сокращений. Жанр: Policier. Здесь Вы можете читать полную версию (весь текст) онлайн без регистрации и SMS на сайте лучшей интернет библиотеки ЛибКинг или прочесть краткое содержание (суть), предисловие и аннотацию. Так же сможете купить и скачать торрент в электронном формате fb2, найти и слушать аудиокнигу на русском языке или узнать сколько частей в серии и всего страниц в публикации. Читателям доступно смотреть обложку, картинки, описание и отзывы (комментарии) о произведении.
  • Название:
    Le chien jaune
  • Автор:
  • Жанр:
  • Издательство:
    неизвестно
  • Год:
    неизвестен
  • ISBN:
    нет данных
  • Рейтинг:
    3.67/5. Голосов: 91
  • Избранное:
    Добавить в избранное
  • Отзывы:
  • Ваша оценка:
    • 80
    • 1
    • 2
    • 3
    • 4
    • 5

Simenon, Georges - Le chien jaune краткое содержание

Le chien jaune - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

En ce vendredi 7 novembre, à Concarneau, quand l'horloge lumineuse indique onze heures, toutes les routes sont désertes. Mais à l'hôtel l'Amiral, il y a encore des hommes en train de jouer aux cartes. Cinq minutes plus tard, l'un des joueurs, M. Mostaguen sort ivre de l'hôtel, avance d'environ 200 mètres, s'arrête sur le seuil d'une maison, allume son cigare puis tombe en arrière, blessé par une balle. Malgré l'arrivée de Maigret, les crimes se succèdent et, à chaque meurtre, on constate la présence d'un étrange chien jaune sur les lieux...


Le chien jaune - читать онлайн бесплатно полную версию (весь текст целиком)

Le chien jaune - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon, Georges
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Maigret le regarda avec une affectueuse ironie, et Leroy, piqué au vif, récita très vite :

— Les renseignements sont très bons ou très mauvais… J’ai eu au bout du fil un ancien brigadier de la Mondaine qui l’a connu personnellement… Il paraît qu’il a évolué longtemps dans les à-côtés du journalisme… D’abord échotier… Puis secrétaire général d’un petit théâtre… Puis directeur d’un cabaret de Montmartre… Deux faillites… Rédacteur en chef, pendant deux ans, d’une feuille de province, à Nevers, je crois… Enfin il est à la tête d’une boîte de nuit… Quelqu’un qui sait nager… Ce sont les termes dont le brigadier s’est servi… Il est vrai qu’il a ajouté : Un bon bougre ; quand il s’est aperçu qu’il n’arriverait en fin de compte qu’à manger ses quatre sous ou se créer des histoires, il a préféré replonger dans la province…

— Alors ?…

— Alors je me demande pourquoi il a feint cette agression… Car j’ai revu l’auto… Il y a des taches de sang, des vraies… Et, s’il y a eu attaque, pourquoi ne pas donner signe de vie, puisque maintenant il se promène à Brest ?…

— Très bien !…

L’inspecteur regarda vivement Maigret pour savoir si celui-ci ne plaisantait pas. Mais non ! Le commissaire était grave, le regard rivé à une tache de soleil qui naissait au loin sur la mer.

— Quant à Le Pommeret…

— Vous avez des tuyaux ?…

— Son frère est venu à l’hôtel pour vous parler… Il n’avait pas le temps d’attendre… Il m’a dit pis que pendre du mort… Du moins dans son esprit est-ce très grave : un fainéant… Deux passions : les femmes et la chasse… Plus la manie de faire des dettes et de jouer au grand seigneur… Un détail entre cent. Le frère, qui est à peu près le plus gros industriel de l’endroit, m’a déclaré :

— Moi, je me contente de m’habiller à Brest… Ce n’est pas luxueux, mais c’est solide, confortable… Yves allait à Paris commander ses vêtements… Et il lui fallait des chaussures signées d’un grand bottier !… Ma femme elle-même ne porte pas de souliers sur mesure…

— Crevant !… fit Maigret au grand ahurissement, sinon à l’indignation de son compagnon.

— Pourquoi ?

— Magnifique, si vous préférez ! Selon votre expression de tout à l’heure, c’est un vrai plongeon dans la vie provinciale que nous faisons ! Et c’est beau comme l’antique ! Savoir si Le Pommeret portait des chaussures toutes faites ou des chaussures sur mesure !… Cela n’a l’air de rien… Eh bien ! vous me croirez si vous voulez, mais c’est tout le nœud du drame… Allons prendre l’apéritif, Leroy !… Comme ces gens le prenaient tous les jours… Au Café de l’Amiral !…

L’inspecteur observa une fois de plus son chef en se demandant si celui-ci n’était pas en train de se payer sa tête. Il avait espéré des félicitations pour son activité de la matinée et pour ses initiatives.

Et Maigret avait l’air de prendre tout cela à la blague !

Il y eut les mêmes remous que quand le professeur entre dans une classe de lycée où les élèves bavardaient. Les conversations cessèrent. Les journalistes se précipitèrent au-devant du commissaire.

— On peut annoncer l’arrestation du docteur ? Est-ce qu’il a fait des aveux ?…

— Rien du tout !…

Maigret les écartait du geste, lançait à Emma :

— Deux pernods, mon petit…

— Mais enfin, si vous avez arrêté M. Michoux…

— Vous voulez savoir la vérité ?…

Ils avaient déjà leur bloc-notes à la main. Ils attendaient, stylo en bataille.

— Eh bien ! il n’y a pas encore de vérité… Peut-être y en aura-t-il une un jour… Peut-être pas…

— On prétend que Jean Goyard…

— … est vivant ! Tant mieux pour lui !

— N’empêche qu’il y a un homme qui se cache, qu’on pourchasse en vain…

— Ce qui prouve l’infériorité du chasseur sur le gibier !…

Et Maigret, retenant Emma par la manche, dit doucement :

— Tu me feras servir à déjeuner dans ma chambre.

Il but son apéritif d’un trait, se leva.

— Un bon conseil, messieurs ! Pas de conclusions prématurées ! Et surtout pas de déductions…

— Mais le coupable ?…

Il haussa ses larges épaules, souffla :

— Qui sait ?…

Il était déjà au pied de l’escalier. L’inspecteur Leroy lui lançait un coup d’œil interrogateur.

— Non, mon vieux… Mangez à la table d’hôte… J’ai besoin de me reposer…

On l’entendit gravir les marches à pas lourds. Dix minutes plus tard, Emma monta à son tour avec un plateau garni de hors-d’œuvre.

Puis on la vit porter une coquille Saint-Jacques, un rôti de veau et des épinards.

Dans la salle à manger, la conversation languissait. Un des journalistes fut appelé au téléphone et déclara :

— Vers quatre heures, oui !… J’espère vous donner un papier sensationnel… Pas encore !… Il faut attendre…

Tout seul à une table. Leroy mangeait avec des manières de garçon bien élevé, s’essuyant à chaque instant les lèvres du coin de sa serviette.

Les gens du marché observaient la façade du Café de l’Amiral, espérant confusément qu’il s’y passerait quelque chose.

Un gendarme était adossé à l’angle de la ruelle par où le vagabond avait disparu.

— M. le maire demande le commissaire Maigret au téléphone !

Leroy s’agita, ordonna à Emma :

— Allez le prévenir là-haut…

Mais la fille de salle revint en déclarant :

— Il n’y est plus !…

L’inspecteur grimpa l’escalier quatre à quatre, revint tout pâle, saisit le cornet.

— Allô !… Oui, monsieur le maire !… Je ne sais pas… Je… Je suis très inquiet… Le commissaire n’est plus ici… Allô !… Non ! Je ne puis rien vous dire… Il a déjeuné dans sa chambre… Je ne l’ai pas vu descendre… Je… je vous téléphonerai tout à l’heure…

Et Leroy, qui n’avait pas lâché sa serviette, s’en servit pour s’essuyer le front.

VII

Le couple à la bougie

L’inspecteur ne monta chez lui qu’une demi-heure plus tard. Sur la table, il trouva un billet couvert de caractères morses qui disait :

Montez ce soir vers onze heures sur le toit sans être vu. Vous m’y trouverez. Pas de bruit. Soyez armé. Dites que je suis parti à Brest, d’où je vous ai téléphoné. Ne quittez pas l’hôtel.

Maigret.

Un peu avant onze heures, Leroy retira ses chaussures, mit des chaussons de feutre qu’il avait achetés l’après-midi en vue de cette expédition qui n’était pas sans l’impressionner.

Après le second étage, il n’y avait plus d’escalier, mais une échelle fixe que surmontait une trappe dans le plafond. Au-delà, c’était un grenier glacé par les courants d’air, où l’inspecteur se risqua à frotter une allumette.

Quelques instants plus tard, il franchissait la lucarne, mais n’osait pas tout de suite descendre vers la corniche. Tout était froid. Au contact des plaques de zinc, les doigts se figeaient. Et Leroy n’avait pas voulu s’encombrer d’un pardessus.

Quand ses yeux se furent accoutumés à l’obscurité, il crut discerner une masse sombre, trapue, comme un énorme animal à l’affût. Ses narines reconnurent des bouffées de pipe. Il siffla légèrement.

L’instant d’après, il était tapi sur la corniche à côté de Maigret. On ne voyait ni la mer ni la ville. On se trouvait sur le versant du toit opposé au quai, au bord d’une tranchée noire qui n’était autre que la fameuse ruelle par où le vagabond aux grands pieds s’était échappé.

Tous les plans étaient irréguliers. Il y avait des toits très bas et d’autres à la hauteur des deux hommes. Des fenêtres étaient éclairées, par-ci, par-là. Certaines avaient des stores sur lesquels se jouaient comme des pièces d’ombres chinoises. Dans une chambre, assez loin, une femme lavait un tout jeune bébé dans un bassin émaillé.

La masse du commissaire bougea, rampa plutôt, jusqu’à ce que sa bouche fût collée à l’oreille de son compagnon.

— Attention ! Pas de mouvements brusques. La corniche n’est pas solide et il y a en dessous de nous un tuyau de gouttière qui ne demande qu’à dégringoler avec fracas… Les journalistes ?

— Ils sont en bas, sauf un qui vous cherche à Brest, persuadé que vous suivez la piste Goyard…

— Emma ?…

— Je ne sais pas… Je n’ai pas pris garde à elle… C’est elle qui m’a servi le café après dîner.

C’était déroutant de se trouver ainsi, à l’insu de tous, au-dessus d’une maison pleine de vie, de gens qui circulaient dans la chaleur, dans la lumière, sans avoir besoin de parler bas.

— Bon… Tournez-vous doucement vers l’immeuble à vendre… Doucement !…

C’était la deuxième maison à droite, une des rares à égaler l’hôtel en hauteur. Elle se trouvait dans un pan d’obscurité complète, et pourtant l’inspecteur eut l’impression qu’une lueur se reflétait sur une vitre sans rideau du second étage.

Petit à petit, il s’aperçut que ce n’était pas un reflet venu du dehors, mais une faible lumière intérieure. A mesure qu’il fixait le même point de l’espace, des choses y naissaient.

Un plancher ciré… Une bougie à demi brûlée dont la flamme était toute droite, entourée d’un halo…

— Il est là, dit-il soudain en élevant le ton malgré lui.

— Chut !… Oui…

Quelqu’un était couché à même le parquet, moitié dans la partie éclairée par la bougie, moitié dans la pénombre. On voyait un soulier énorme, un torse large moulé dans un tricot de marin.

Leroy savait qu’il y avait un gendarme au bout de la ruelle, un autre sur la place, un autre encore qui faisait les cent pas sur le quai.

— Vous voulez l’arrêter ?…

— Je ne sais pas. Voilà trois heures qu’il dort.

— Il est armé ?…

— Il ne l’était pas ce matin…

On devinait à peine les syllabes prononcées. C’était un murmure indistinct, mêlé au souffle des respirations.

— Qu’attendons-nous ?

— Je l’ignore… Je voudrais bien savoir pourquoi, alors qu’il est traqué et qu’il dort, il a allumé une bougie… Attention !…

Un carré jaune venait de naître sur un mur.

— On a fait de la lumière dans la chambre d’Emma, en dessous de nous… C’est le reflet…

— Vous n’avez pas dîné, commissaire ?…

— J’avais emporté du pain et du saucisson… Vous n’avez pas froid ?

Ils étaient gelés tous les deux. Dans le ciel, ils voyaient passer le rayon lumineux du phare à intervalles réguliers.

— Elle a éteint…

— Oui… Chut !…

Il y eut cinq minutes de silence, de morne attente. Puis la main de Leroy chercha celle de Maigret, la serra d’une façon significative.

— En bas…

— J’ai vu…

Une ombre, sur le mur crépi à la chaux qui séparait le jardin de la maison vide et la ruelle.

— Elle va le retrouver… souffla Leroy, qui ne pouvait se résigner au silence.

Là-haut, l’homme dormait toujours, près de sa bougie. Un groseillier fut froissé dans le jardin. Un chat s’enfuit le long d’une gouttière.

— Vous n’avez pas un briquet à mèche d’amadou ?

Maigret n’osait pas rallumer sa pipe. Il hésita longtemps. Il finit par se faire un écran avec le veston de son compagnon et il frotta vivement une allumette tandis que l’inspecteur reniflait à nouveau l’odeur chaude de tabac.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать


Simenon, Georges читать все книги автора по порядку

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте читать по порядку полные версии на сайте онлайн библиотеки LibKing.




Le chien jaune отзывы


Отзывы читателей о книге Le chien jaune, автор: Simenon, Georges. Читайте комментарии и мнения людей о произведении.


Понравилась книга? Поделитесь впечатлениями - оставьте Ваш отзыв или расскажите друзьям

Напишите свой комментарий
x