Simenon, Georges - Laffaire Saint-Fiacre

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Simenon, Georges - Laffaire Saint-Fiacre
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    Laffaire Saint-Fiacre
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Simenon, Georges - Laffaire Saint-Fiacre краткое содержание

Laffaire Saint-Fiacre - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Un grattement timide à la porte ; le bruit d'un objet posé sur le plancher ; une voix furtive : « Il est cinq heures et demie ! Le premier coup de la messe vient de sonner… » Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur les coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente, la voix reprit : « Est-ce que vous communiez ? »


Maintenant, le commissaire Maigret était debout, les pieds nus sur le plancher glacial. Il marcha vers la porte qui fermait à l'aide d'une ficelle enroulée à deux clous. Il y eut des pas qui fuyaient, et, quand il fut dans le couloir, il eut juste le temps d'apercevoir une silhouette de femme en camisole et en jupon blanc. Alors il ramassa le broc d'eau chaude que Marie Tatin lui avait apporté, ferma sa porte, chercha un bout de miroir devant lequel se raser.


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Et le père de Maigret en était troublé, parce que cela prenait figure d’événement important.

— Il ne gaspillait pas les bûches, mais se contentait d’un réchaud à pétrole, qu’il plaçait tout près de lui, pour suppléer au calorifère… disait Maurice de Saint-Fiacre.

Et, au prêtre affolé :

— Vous n’avez pas connu ça… Vous avez connu le château en désordre… Ma mère qui avait perdu son mari… Ma mère dont le fils unique faisait des bêtises à Paris et ne venait ici que pour réclamer de l’argent… Alors, les secrétaires…

Ses prunelles étaient si brillantes que Maigret s’attendait à voir couler une larme.

— Qu’est-ce qu’elle vous a dit ?… Elle avait peur de me voir arriver, n’est-ce pas ?… Elle savait qu’il y aurait un nouveau trou à combler, quelque chose à vendre pour me sauver la mise une fois de plus…

— Vous devriez vous calmer ! dit le curé d’une voix mate.

— Pas avant de savoir… si vous m’avez soupçonné sans me connaître, dès les premiers instants…

Maigret intervint.

— M. le curé a fait disparaître le missel… dit-il lentement.

Il avait déjà compris, lui ! Il tendait la perche à Saint-Fiacre. Il imaginait la comtesse, tiraillée entre le péché et le remords… Ne craignait-elle pas le châtiment ?… N’avait-elle pas un peu honte devant son fils ?…

C’était une inquiète, une malade ! Et pourquoi, dans le secret du confessionnal, n’eût-elle pas dit un jour :

J’ai peur de mon fils…

Car elle devait avoir peur. L’argent qui passait à Jean Métayer était de l’argent des Saint-Fiacre qui revenait à Maurice. Est-ce qu’il ne viendrait pas demander des comptes ? Est-ce que…

Et Maigret sentait que ces idées naissaient dans le cerveau du jeune homme, encore confuses. Il aidait à les préciser.

— M. le curé ne peut rien dire si la comtesse a parlé sous le secret de la confession…

Ce fut net. Maurice de Saint-Fiacre coupa court à la conversation.

— Vous m’excuserez, monsieur le curé… J’oubliais votre catéchisme… Ne m’en veuillez pas de…

Il tourna la clé dans la serrure, ouvrit la porte.

— Je vous remercie… Dès que… dès que ce sera possible, je vous remettrai les quarante mille francs… Car je suppose qu’ils ne vous appartiennent pas…

— Je les ai demandés à M me Ruinard, la veuve de l’ancien notaire…

— Merci… Au revoir…

Il faillit refermer la porte d’une poussée brusque, mais il se contint, regarda Maigret dans les yeux en martelant :

— Saloperie !

— Il a voulu…

— Il a voulu me sauver, je sais !… Il a tenté d’éviter le scandale, de recoller tant bien que mal les morceaux du château de Saint-Fiacre… Ce n’est pas cela !…

Et il se versa du whisky.

— C’est à cette pauvre femme que je pense !… Tenez ! vous avez vu Marie Vassilief… Et toutes les autres, à Paris… Celles-là n’ont pas de crises de conscience… Mais elle !… Et remarquez que ce qu’elle cherchait avant tout, auprès de ce Métayer, c’était de l’affection à dépenser… Puis elle se précipitait vers le confessionnal… Elle devait se considérer comme un monstre… De là à craindre ma vengeance… Ha ! Ha !…

Ce rire-là était terrible !

— Vous me voyez, indigné, attaquant ma mère pour… Et ce curé qui n’a pas compris !… Il voit la vie selon des textes !… Du vivant de ma mère, il a dû essayer de la sauver d’elle-même… Ma mère morte, il a cru de son devoir de me sauver… Mais, à l’heure qu’il est, je parie qu’il est persuadé que c’est moi qui…

Il regarda fixement le commissaire dans les yeux, articula :

— Et vous ?

Et, comme Maigret ne répondait pas :

— Car il y a un crime… Un crime que seule une crapule de la pire espèce a pu commettre… Un sale petit lâche !… C’est vrai que la justice ne peut rien contre lui ?… J’ai entendu parler de cela ce matin… Mais je vais vous dire une chose, commissaire, et je vous permets de la retenir contre moi… Cette petite crapule, quand je la tiendrai, eh bien ! c’est à moi, à moi tout seul qu’elle aura affaire… Et je n’aurai pas besoin de revolver ! Non, pas d’arme… Rien que ces mains-là…

L’alcool devait exagérer son exaltation. Il s’en aperçut, car il se passa la main sur le front, se regarda dans le miroir et s’adressa à lui-même une grimace moqueuse.

— N’empêche que, sans le curé, on me bouclait avant même les obsèques ! Je n’ai pas été très gentil avec lui… La femme de l’ancien notaire qui paie mes dettes… Qui est-ce ?… Je ne me souviens pas d’elle…

— La dame qui s’habille toujours en blanc… La maison qui a une grille à flèches dorées, sur le chemin de Matignon…

Maurice de Saint-Fiacre se calmait. Sa fièvre n’avait été qu’un feu de paille. Il commença à se verser à boire, hésita, avala le contenu de son verre d’un trait, avec une moue de dégoût.

— Vous entendez ?

— Quoi ?

— Les gens du pays qui défilent, là-haut ! Je devrais être là, en grand deuil, les yeux rouges, à serrer les mains d’un air accablé ! Une fois dehors, ils se mettent à discuter…

Et, soupçonneux :

— Mais, au fait, pourquoi, si, comme vous dites, la justice n’est pas saisie de l’affaire, restez-vous dans le pays ?

— Il pourrait y avoir du nouveau…

— Est-ce que, si je découvrais le coupable, vous m’empêcheriez de…

Les doigts crispés étaient plus éloquents qu’un discours.

— Je vous laisse, trancha Maigret. Il faut que j’aille surveiller le deuxième camp…

— Le deuxième camp ?

— Celui de l’auberge ! Jean Métayer et son avocat, qui est arrivé ce matin…

— Il a pris un avocat ?

— C’est un garçon prévoyant… Ce matin, les personnages se situaient ainsi : au château, vous et le curé ; à l’auberge, le jeune homme et son conseiller…

— Vous croyez qu’il a été capable ?…

— Vous m’excusez si je me sers ?

Et Maigret but un verre d’alcool, essuya ses lèvres, bourra une dernière pipe avant de partir.

— Bien entendu, vous ne savez pas vous servir d’une linotype ?

Un haussement d’épaules.

— Je ne sais me servir de rien… C’est bien le malheur !…

— Dans aucun cas vous ne quitterez le village sans me prévenir, n’est-ce pas ?

Un regard grave, profond. Et une voix grave et profonde :

— Je vous le promets !

Maigret sortait. Il allait descendre le perron quand un homme se trouva à côté de lui sans qu’il eût pu deviner d’où il venait.

— Excusez-moi, monsieur le commissaire… Je voudrais que vous m’accordiez quelques instants d’entretien… J’ai entendu dire…

— Quoi ?

— Que vous étiez presque de la maison… Votre père était du métier… Voulez-vous me faire l’honneur de prendre un verre chez moi…

Et le régisseur à barbiche grise entraînait son compagnon à travers les cours. Tout était préparé, chez lui. Une bouteille de marc dont l’étiquette annonçait l’âge vénérable. Des gâteaux secs. Une odeur de choux au lard venait de la cuisine.

— D’après ce que j’ai entendu dire, vous avez connu le château dans de tout autres conditions… Quand j’y suis arrivé, moi, le désordre commençait… Il y avait un jeune homme de Paris qui… C’est du marc qui date de l’ancien comte… Sans sucre, je suppose ?

Maigret fixait la table aux lions sculptés qui tenaient dans leur gueule des anneaux de cuivre. Et une fois encore il ressentit sa fatigue physique et morale. Jadis, il n’avait le droit d’entrer dans cette pièce qu’en pantoufles, à cause du parquet ciré.

— Je suis très embarrassé… Et c’est à vous que je veux demander conseil… Nous sommes de pauvres gens… Vous connaissez le métier de régisseur, qui n’enrichit pas son homme…

« Certains samedis qu’il n’y avait pas d’argent dans la caisse, j’ai payé moi-même les ouvriers agricoles…

« D’autres fois, j’ai avancé de l’argent pour des achats de bestiaux que les métayers réclamaient…

— Autrement dit, en deux mots, la comtesse vous devait de l’argent !

— M me la comtesse n’entendait rien aux affaires… L’argent filait de tous les côtés… Il n’y a que pour les choses indispensables qu’on n’en trouvait pas…

— Et c’est vous qui…

— Votre père aurait fait comme moi, n’est-ce pas ? Il y a des moments où il ne faut pas laisser voir aux gens du pays que la caisse est vide… J’ai pris sur mes économies…

— Combien ?

— Encore un petit verre ?… Je n’ai pas fait le compte… Au moins soixante-dix mille… Et maintenant encore, pour l’enterrement, c’est moi qui…

Une image s’imposa à Maigret : le petit bureau de son père, près des écuries, le samedi à cinq heures. Toutes les personnes occupées au château, depuis les lingères jusqu’aux journaliers, attendaient dehors. Et le vieux Maigret, installé dans le bureau couvert de percale verte, faisait des petits tas avec des pièces d’argent. Chacun passait à son tour, traçait sa signature ou une croix sur le registre…

— Je me demande maintenant comment je vais récupérer… Pour des gens comme nous, c’est…

— Oui, je comprends ! Vous avez fait changer la cheminée !

— C’est-à-dire qu’elle était en bois… Le marbre fait mieux…

— Beaucoup mieux ! grogna Maigret.

— Vous comprenez ! Tous les créanciers vont s’abattre ! Il faudra vendre ! Et, avec les hypothèques…

Le fauteuil dans lequel Maigret était assis était neuf, comme la cheminée, et devait sortir d’un magasin du boulevard Barbès. Il y avait un phonographe sur le buffet.

— Si je n’avais pas de fils, cela me serait égal, mais Émile a sa carrière à faire… Je ne veux pas brusquer les choses…

Une gamine traversa le corridor.

— Vous avez une fille aussi ?

— Non ! C’est une enfant du pays, qui vient faire les gros travaux.

— Eh bien ! nous en reparlerons, monsieur Gautier. Excusez-moi, mais j’ai encore beaucoup de choses à faire…

— Un dernier petit verre ?

— Merci… Vous avez dit dans les soixante-quinze mille, n’est-il pas vrai ?

Et il s’en alla, les mains dans les poches, traversa le troupeau d’oies, longea l’étang Notre-Dame qui ne clapotait plus. L’horloge de l’église sonnait midi.

Chez Marie Tatin, Jean Métayer et l’avocat mangeaient. Sardines, filets de hareng et saucisson comme hors-d’œuvre. Sur la table voisine, les verres qui avaient contenu les apéritifs.

Les deux hommes étaient gais. Ils accueillirent Maigret par des regards ironiques. Ils se lançaient des clins d’œil. La serviette du maître du barreau était refermée.

— Vous avez trouvé des truffes pour le poulet, au moins ? demandait ce dernier.

Pauvre Marie Tatin ! Elle en avait trouvé une toute petite boîte, à l’épicerie, mais elle ne parvenait pas à l’ouvrir. Elle n’osait pas l’avouer.

— J’en ai trouvé, monsieur !

— Alors, en vitesse ! L’air du pays creuse terriblement !

Ce fut Maigret qui alla à la cuisine et qui, avec son couteau, tailla dans le fer-blanc de la boîte tandis que la femme qui louchait balbutiait à voix basse :

— Je suis confuse… je…

— Ta gueule, Marie ! grogna-t-il.

Un camp… Deux camps. Trois camps ?

Il éprouva le besoin de plaisanter pour échapper aux réalités.

— À propos ! le curé m’a prié de t’apporter trois cents jours d’indulgences ! Histoire de compenser tes péchés !

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