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Simenon, Georges - Maigret

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Simenon, Georges - Maigret
  • Название:
    Maigret
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Simenon, Georges - Maigret краткое содержание

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Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?


Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?


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Un sourire béat étirait les lèvres tuméfiées d’Audiat.

— Seulement, il y a une chose que je vais te dire : Cageot, je l’aurai ! Chaque fois que j’ai voulu avoir quelqu’un, j’ai fini par l’avoir. Or, le jour où le Notaire sera dans le bain, tu y seras aussi et tu auras beau te débattre…

À cinq heures, Maigret avait bu deux verres de rhum, et la chambre était bleue de fumée de pipe. Audiat s’était tant de fois tourné et retourné dans son lit qu’il avait fini par s’y asseoir, les pommettes rouges, les yeux brillants.

— Est-ce Cageot qui a décidé le coup de ce soir ? C’est probable, hein ! Eugène n’aurait pas trouvé ça tout seul. S’il en est ainsi, tu dois te rendre compte que ton patron ne serait pas fâché de se débarrasser de toi.

Un locataire que tenait éveillé le soliloque monotone de Maigret frappa le plancher du pied. Le commissaire avait retiré son gilet tant il faisait chaud.

— Donnez-moi du rhum.

Il n’y avait qu’un verre à eau, et les deux hommes y burent tour à tour, sans trop se rendre compte de la quantité d’alcool qu’ils ingurgitaient. Maigret revenait sans cesse à son idée.

— Je ne te demande pas grand-chose. Avoue seulement que, tout de suite après la mort de Pepito, Cageot est venu te chercher au café.

— Je ne savais pas que Pepito était mort.

— Tu vois ! Donc, tu étais au Tabac Fontaine, comme aujourd’hui, avec Eugène et sans doute aussi le petit tôlier sourd. Cageot est-il entré ?

— Non !

— Alors, il a frappé à la vitre. Vous devez avoir convenu d’un signal.

— Je ne dirai rien.

À six heures, le ciel s’éclaircit. Des tramways passèrent sur le quai et un remorqueur poussa un coup de sirène déchirant comme si, pendant la nuit, il eût perdu ses péniches.

Maigret avait le teint presque aussi animé qu’Audiat, les yeux aussi vifs. La bouteille de rhum était vide.

— Je vais te dire, en copain, ce qui va arriver, maintenant qu’ils savent que tu es venu ici et que nous avons causé. Dès qu’ils pourront, ils remettront ça et, cette fois, ils ne te rateront pas. Si tu parles, qu’est-ce que tu risques ? Histoire de te protéger, on te garde en prison pendant quelques jours. Quand toute la bande est bouclée, on te relâche et le tour est joué.

Audiat était attentif. La preuve que l’idée ne lui déplaisait pas à priori, c’est qu’il murmura comme pour lui-même :

— Dans l’état où je suis, j’ai le droit d’aller à l’infirmerie.

— C’est évident. Et tu connais l’infirmerie de Fresnes. C’est même mieux que l’hôpital.

— Vous voulez regarder si mon genou n’enfle pas ?

Maigret, docile, défit le pansement. Le genou avait enflé en effet, et Audiat, qui avait très peur de la maladie, le palpa avec angoisse.

— Vous croyez qu’on ne devra pas me couper la jambe ?

— Je te promets que dans quinze jours tu seras guéri. Tu fais un petit épanchement de synovie.

— Ah !

Il regarda le plafond et resta ainsi quelques minutes. Un réveil sonna dans une chambre. Les pas feutrés des valets qui prenaient leur service parcoururent les couloirs, puis, sur le palier, une brosse crissa interminablement sur les chaussures.

— Tu es décidé ?

— Je ne sais pas.

— Tu préfères passer aux Assises avec Cageot ?

— Je voudrais boire de l’eau.

Il le faisait exprès. Il ne souriait pas, mais on sentait sa joie de se faire servir.

— Elle est tiède, l’eau !

Maigret ne protestait pas. Les bretelles sur les reins, il déambulait et faisait tout ce que le blessé lui demandait. L’horizon devint rose. Un rayon de soleil lécha la vitre.

— Qui est-ce qui fait l’enquête ?

— Le commissaire Amadieu et le juge Gastambide.

— Ce sont des types bien ?

— Il n’y a pas mieux.

— Avouez que j’ai failli y passer ! Comment ai-je été renversé ?

— Par l’aile gauche de la voiture.

— C’était Eugène qui conduisait ?

— C’était lui. Le Marseillais était à côté. Qui est-ce, celui-là ?

— Un jeune, qui est arrivé voilà trois mois. Il était à Barcelone, mais il paraît qu’il n’y a plus rien à faire là-bas.

— Écoute, Audiat. Ce n’est pas la peine de jouer plus longtemps à cache-cache. Je vais appeler un taxi. Nous nous rendrons tous les deux au quai des Orfèvres. À huit heures, Amadieu arrivera et tu lui serviras ton boniment.

Maigret bâillait, harassé au point de pouvoir à peine articuler certains mots.

— Tu ne réponds pas ?

— Allons-y toujours.

En quelques minutes, Maigret se débarbouilla, mit de l’ordre dans sa toilette et fit monter deux petits déjeuners.

— Vois-tu, dans une situation comme la tienne, il n’y a qu’un endroit où l’on soit tranquille. C’est en prison.

— Amadieu, n’est-ce pas un grand, toujours pâle, qui a de longues moustaches ?

— Oui.

— Il ne me dit rien !

Le soleil levant faisait penser à la petite maison de la Loire et aux lignes de pêche qui attendaient au fond du bachot. C’était peut-être un effet de la fatigue, mais un instant Maigret fut sur le point de tout abandonner. Il regarda Audiat avec de gros yeux, comme s’il eût oublié ce qu’il faisait là, se passa la main dans les cheveux.

— Comment vais-je m’habiller ? Mon pantalon est déchiré.

On appela le valet de chambre, qui accepta de céder un vieux pantalon. Audiat boitait, geignait, se raccrochait de tout son poids au bras de son compagnon. On traversa le Pont-Neuf en taxi, et c’était déjà un soulagement de respirer l’air vif du matin. Un car vide sortait du Dépôt, où il avait amené son plein de prisonniers.

— Tu seras capable de monter l’escalier ?

— Peut-être que oui. En tout cas, je ne veux pas de civière !

On touchait au but. Maigret en avait la poitrine serrée par l’impatience. Le taxi stoppait en face du 36. Avant de faire sortir Audiat de la voiture, le commissaire paya la course, appela le planton en uniforme pour lui demander son aide.

Le planton était en conversation avec un homme qui tournait le dos à la rue et qui, à la voix du commissaire, fit volte-face. C’était Cageot, en pardessus sombre, les joues grises d’une barbe de deux jours. Audiat ne l’aperçut qu’une fois hors du taxi, alors que Cageot, sans même le regarder, reprenait sa conversation avec l’agent.

Il n’y eut pas une parole échangée. Maigret soutenait le garçon de café, qui feignait d’être beaucoup plus estropié qu’il ne l’était.

La cour traversée, il se laissa glisser sur la première marche de l’escalier, comme un homme qui n’en peut plus. Et alors, levant les yeux, il ricana :

— Je vous ai eu, pas vrai ! Je n’ai rien à dire. Je ne sais rien. Mais je ne voulais pas rester dans votre chambre. Est-ce que je vous connais, moi ? Est-ce que je sais seulement si ce n’est pas vous qui m’avez poussé sous l’auto ?

Le poing de Maigret était serré, dur comme pierre, mais il resta enfoui dans la poche du pardessus.

VII

Eugène arriva le premier, un peu avant onze heures. Bien que ce ne fût pas encore le printemps, il avait mis sa tenue en harmonie avec la gaieté du soleil. Il portait un complet en fil à fil gris clair, si souple qu’à chaque mouvement le tissu dessinait ses muscles. Son chapeau était du même gris, ses chaussures en daim fragile. Et quand il poussa la porte vitrée de la Police judiciaire, un léger parfum pénétra avec lui dans le couloir.

Ce n’était pas la première fois qu’il venait quai des Orfèvres. Il regardait à gauche et à droite en habitué des lieux, sans cesser de fumer sa cigarette à bout doré. L’heure du rapport était passée. Devant les bureaux des commissaires, des gens attendaient d’un air morne.

Eugène s’approcha de l’huissier, qu’il salua en portant un doigt à son chapeau.

— Dis-moi, vieux, le commissaire Amadieu doit m’attendre.

— Asseyez-vous.

Il s’assit, désinvolte, croisa les jambes, alluma une nouvelle cigarette et déploya un journal à la page des courses. Sa longue voiture bleue semblait s’étirer devant le portail. Maigret, qui l’avait aperçue d’une fenêtre, était descendu dans la rue pour regarder l’aile gauche, mais elle ne portait aucune égratignure.

Quelques heures plus tôt, il était entré chez Amadieu, le chapeau sur la tête, le regard méfiant.

— J’amène un homme qui connaît la vérité.

— Cela regarde le juge d’instruction ! avait répondu Amadieu en continuant de feuilleter des rapports.

Alors Maigret avait frappé à la porte du chef et il avait compris du premier coup d’œil que sa visite n’était pas souhaitée.

— Bonjour, monsieur le directeur.

— Bonjour Maigret.

Ils étaient aussi ennuyés l’un que l’autre et ils n’avaient pas besoin de beaucoup parler pour se comprendre.

— Monsieur le directeur, j’ai travaillé toute la nuit et je viens vous demander de faire en sorte que trois ou quatre individus soient interrogés ici.

— C’est l’affaire du juge, objecta le directeur de la PJ.

— Le juge ne tirera rien de ces gens-là. Vous me comprenez ?

Maigret savait qu’il ennuyait tout le monde, et qu’on aurait voulu l’envoyer aux cent mille diables, mais il s’obstinait néanmoins. Longtemps son énorme silhouette boucha l’horizon du chef, qui cédait peu à peu, et enfin il y eut des coups de téléphone de bureau à bureau.

— Venez un instant me voir, Amadieu !

— J’arrive, monsieur le directeur.

On discutait.

— Notre ami Maigret me dit que…

À neuf heures, Amadieu se résigna à gagner le cabinet de M. Gastambide par les couloirs du Palais. Quand il revint, vingt minutes plus tard, il avait en poche les commissions rogatoires nécessaires pour interroger Cageot, Audiat, le patron du Tabac Fontaine, Eugène, le Marseillais et le petit homme sourd.

Audiat était déjà sur place. Maigret l’avait obligé à monter et, depuis le matin, il était assis au fond du couloir, d’où il observait hargneusement les allées et venues des policiers.

À neuf heures et demie, cinq inspecteurs partirent à la recherche des autres, tandis que Maigret, lourd de sommeil, errait dans la maison dont il ne faisait plus partie, poussant parfois une porte, serrant la main d’un ancien collègue, vidant sa pipe dans la sciure des crachoirs.

— Ça va ?

— Ça va ! répondait-il.

— Vous savez qu’ils sont furieux ! lui avait soufflé Lucas.

— Qui ?

— Amadieu… Le patron…

Et Maigret attendait toujours, en s’imbibant de l’atmosphère de la maison qui avait été la sienne. Installé dans un fauteuil de velours rouge, Eugène ne manifestait aucune impatience. En apercevant Maigret, il avait même esquissé un sourire enjoué. C’était un beau garçon, plein de vitalité, d’assurance. Il respirait la santé et l’insouciance par tous les pores de la peau, et ses moindres attitudes étaient d’une aisance presque animale.

Comme un inspecteur arrivait du dehors, Maigret se précipita.

— Tu es allé au garage ?

— Oui. Le garagiste affirme que la voiture n’est pas sortie de la nuit, et le veilleur confirme sa déclaration.

C’était tellement prévu qu’Eugène, qui avait dû entendre, ne se donnait pas la peine d’être ironique.

Le patron du Tabac Fontaine parut bientôt, les yeux brouillés de sommeil, de la mauvaise humeur sur son visage et dans ses gestes.

— Le commissaire Amadieu ! grogna-t-il à l’adresse du garçon de bureau.

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