Simenon, Georges - Maigret

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Simenon, Georges - Maigret
  • Название:
    Maigret
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Simenon, Georges - Maigret краткое содержание

Maigret - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?


Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?


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Au début, Maigret esquissa un vague sourire.

Puis il ne sourit plus. Il fronça même les sourcils. Le garçon de café ne se dirigeait pas vers la rue Lepic où il logeait, ni vers le centre de la ville. Il suivait toujours le boulevard au-dessus duquel passait maintenant la voie du métro et, sans s’arrêter au carrefour Barbès, il continuait sa course vers La Chapelle.

Il était peu probable qu’il eût quelque chose à faire dans ce quartier à pareille heure. L’explication s’imposait. D’accord avec les deux hommes de l’auto, Audiat entraînait le commissaire vers des endroits de plus en plus déserts.

Déjà l’on n’apercevait plus que de loin en loin une silhouette de fille tapie dans l’ombre, ou la forme hésitante de quelque sidi allant de l’une à l’autre avant d’arrêter son choix.

L’émotion, pourtant, ne vint pas tout de suite. Maigret restait calme. Il fumait par bouffées régulières, écoutait ses pas, aussi réguliers qu’un métronome.

On passa par-dessus les voies de chemin de fer de la gare du Nord et l’on aperçut au loin celle-ci avec ses quais vides et son horloge éclairée. Il était deux heures et demie. L’auto ronronnait toujours, derrière, quand il y eut, sans raison, un tout petit coup de klaxon. Alors Audiat se mit à marcher plus vite, si vite qu’il semblait se maîtriser pour ne pas courir.

Sans raison apparente aussi, il traversa la rue. Maigret la traversa aussi. Un instant, il fut de profil, aperçut la voiture, et c’est à ce moment qu’il eut un vague soupçon de ce qui se préparait.

La ligne aérienne de métro rendait le boulevard plus sombre que n’importe quel coin de Paris. Une patrouille d’agents cyclistes passa, et l’un des agents se retourna sur l’auto, ne vit rien d’anormal et disparut avec ses collègues.

Le rythme s’accélérait. Le garçon de café, après cent mètres, traversait à nouveau la rue, mais cette fois il ne put garder son sang-froid et il fit quelques pas en courant.

Maigret, qui s’était immobilisé et qui voyait l’auto prête à accélérer, avait compris. Un peu de sueur perlait à ses tempes, car c’était un hasard s’il avait échappé à l’accident.

C’était flagrant ! Audiat était chargé de l’entraîner dans des rues désertes. Et là, au moment où Maigret serait au beau milieu de la chaussée, l’auto s’élancerait sur lui, l’écraserait sur le pavé.

Du coup, cela devenait hallucinant d’observer la voiture luxueuse et souple qui s’avançait en ronronnant, et de penser aux deux occupants, à Eugène surtout, l’homme aux dents éblouissantes et au sourire d’enfant gâté qui, les mains sur le volant, attendait le moment propice.

Pouvait-on parler de crime ? Maigret risquait d’une seconde à l’autre une des morts les plus bêtes et les plus ignobles : la chute brutale, dans la poussière, des blessures partout et, qui sait ? peut-être des heures à râler sans qu’on vînt à son aide.

Il était trop tard pour faire demi-tour. Il ne le voulait pas, d’ailleurs. Il ne comptait plus sur Audiat, n’espérait pas le rejoindre et le faire parler, mais il s’obstinait dans sa poursuite. C’était une question de prestige vis-à-vis de lui-même.

Sa seule précaution fut de prendre son revolver dans la poche de son pantalon et de l’armer.

Puis il marcha un peu plus vite. Au lieu de se tenir à vingt mètres du garçon de café, il se rapprocha tellement qu’Audiat crut qu’il allait l’arrêter et qu’il pressa le pas à son tour. Pendant quelques secondes, ce fut comique, et les deux hommes de l’auto durent s’en apercevoir, car ils se rapprochèrent quelque peu.

Les arbres du boulevard défilaient, et les piliers du métro. Audiat avait peur, peur de Maigret et peut-être aussi de ses complices. Quand un nouveau coup de klaxon lui enjoignit de traverser la rue, il s’immobilisa, haletant, au bord du trottoir.

Maigret, qui avait résolu de marcher tout près de lui, vit les feux de la voiture, le chapeau souple du garçon de café, ses yeux inquiets.

Il allait descendre du trottoir, emboîter le pas à son compagnon, quand il eut une intuition. Peut-être Audiat l’eut-il en même temps, mais, pour lui, il était trop tard. Il avait déjà commencé son mouvement en avant. Il avait franchi un mètre, deux mètres…

Maigret ouvrit la bouche pour crier. Il comprenait que les deux hommes, dans l’auto, las de cette chasse infructueuse, se décidaient soudain à foncer, quitte à atteindre leur camarade en même temps que le policier.

Il n’y eut pas de cri. Un bruit d’air remué, de moteur à plein régime. Un heurt aussi, mais indistinct, et peut-être une plainte confuse.

Déjà le feu rouge de l’auto s’éloignait, disparaissait dans une rue transversale. Par terre, le petit homme en noir faisait un effort pour se soulever sur les mains et regardait Maigret avec des yeux égarés.

Il avait l’air d’un fou ou d’un enfant. Son visage était maculé de poussière et de sang. Son nez n’avait plus la même forme, ce qui changeait jusqu’au caractère de la figure.

Il finit par s’asseoir et leva une main, mollement, comme en rêve, la porta à son front, esquissa une grimace qui ressemblait à un sourire.

Maigret le souleva, l’assit au bord du trottoir et alla machinalement ramasser le chapeau qui était resté au milieu de la chaussée, puis il fut, lui aussi, quelques instants à reprendre son équilibre, bien qu’il n’eût pas été touché.

Il n’y avait pas un passant. Un taxi roulait quelque part, mais c’était très loin, du côté de Barbès.

— Tu l’as échappé belle ! grogna le commissaire en se penchant sur le blessé.

Des deux pouces, il lui tâta la tête, lentement, pour savoir s’il n’y avait pas de fracture du crâne. Il fit jouer les deux jambes l’une après l’autre, car le pantalon était déchiré, ou plutôt arraché à hauteur du genou droit, et Maigret entrevit une vilaine plaie.

Audiat semblait avoir perdu, non seulement l’usage de la parole, mais la raison. Il mâchait à vide, comme pour chasser un mauvais goût qu’il avait dans la bouche.

Maigret redressa la tête. Il avait entendu un bruit de moteur. Il était sûr que c’était l’auto d’Eugène qui passait dans une rue parallèle. Puis le bruit se rapprocha, et la voiture bleue traversa le boulevard à cent mètres à peine des deux hommes.

Ils ne pouvaient pas rester là. Eugène et le Marseillais ne se décidaient pas à s’éloigner. Ils voulaient savoir ce qui allait se passer. Ils décrivirent encore un grand cercle dans le quartier cependant que, dans le calme de la nuit, le ronronnement restait perceptible. Cette fois, ils longèrent le boulevard et passèrent à quelques mètres seulement d’Audiat. Maigret retenait sa respiration, dans l’attente des coups de feu.

« Ils vont revenir, songea-t-il. Et cette fois… »

Il souleva son compagnon, traversa la rue, installa Audiat dans l’ombre du terre-plein, derrière un arbre. L’auto repassa, en effet. Eugène ne vit plus les deux hommes et arrêta sa voiture à cent mètres. Il dut y avoir une courte discussion entre lui et le Marseillais, et le résultat fut l’abandon de la poursuite.

Audiat gémissait, s’agitait, et un bec de gaz éclairait une grande tache de sang sur les pavés, à l’endroit où il était tombé.

Il n’y avait qu’à attendre. Maigret n’osait pas abandonner le blessé pour aller chercher un taxi. Il ne voulait pas non plus sonner à une maison et provoquer un rassemblement. Il n’attendit que dix minutes. Ce fut un Algérien qui passa, à moitié ivre, et le commissaire lui expliqua non sans peine qu’il fallait avertir un taxi.

Il faisait froid. Le ciel avait la même couleur glacée que la nuit du départ de Meung. Parfois un train de marchandises sifflait du côté de la gare du Nord.

— J’ai mal ! dit enfin Audiat d’une voix dolente.

Et il leva les yeux sur Maigret avec l’air d’attendre de lui un remède à sa souffrance.

Par bonheur, l’Algérien fit sa commission, et l’on vit arriver un taxi dont le chauffeur prit une attitude prudente.

— Vous êtes sûr que c’est un accident ?

Il ne se décidait pas à arrêter son moteur et à aider Maigret.

— Si vous n’êtes pas rassuré, conduisez-nous à la police, répliqua celui-ci.

Le chauffeur se laissa convaincre et s’arrêta un quart d’heure plus tard en face de l’Hôtel des Quais où Maigret avait sa chambre.

Audiat, qui n’avait pas fermé les yeux, observait gens et choses avec une douceur tellement ineffable que ce spectacle arrachait le sourire. Le portier de l’hôtel s’y trompa.

— On dirait plutôt qu’il est soûl, votre ami.

— Il était peut-être un peu soûl. Une auto l’a renversé.

On monta le garçon de café dans la chambre. Maigret commanda du rhum et se fit apporter des serviettes. Pour le reste, il n’avait besoin de personne. Tandis que des gens dormaient dans les chambres voisines, lui, sans bruit, se déchaussa, retira son veston, son faux col, retroussa les manches de sa chemise.

Une demi-heure plus tard, il travaillait toujours sur le corps d’Audiat qui s’étendait sur le lit, maigre et nu, avec encore la marque de ses fixe-chaussettes sur les mollets. La plus laide blessure était celle du genou. Maigret l’avait désinfectée et pansée. Il avait collé du taffetas anglais sur quelques égratignures sans importance et, enfin, il avait fait boire au blessé un grand verre d’alcool.

Le radiateur était brûlant. Les rideaux n’étaient pas fermés, et l’on apercevait la lune dans un pan de ciel.

— Dis donc, ils sont réussis comme salauds, tes copains ! soupira soudain le commissaire.

Audiat désigna son veston et demanda une cigarette.

— Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est que tu n’avais pas l’air plus tranquille que ça. Tu devinais qu’ils te feraient le coup, à toi aussi !

Le regard plus ferme, le garçon de café observait Maigret avec méfiance. Quand il ouvrit la bouche, ce fut pour questionner.

— Qu’est-ce que ça peut vous faire ?

— Ne t’agite pas. Tu n’as pas encore la tête très solide. Ce que ça peut me faire, je vais te le dire. Un voyou, que tu connais, a descendu Pepito, sans doute parce qu’il craignait qu’il ne soit trop bavard sur l’affaire Barnabé. Le voyou en question, vers deux heures du matin, est venu te chercher au Tabac Fontaine.

Audiat fronça les sourcils, regarda le mur.

— Souviens-toi ! Cageot t’a appelé dehors. Il t’a demandé d’aller bousculer le type qui sortirait d’une minute à l’autre du Floria. Si bien que, grâce à ton témoignage, c’est ce type-là qu’on a bouclé. Mettons que ce soit quelqu’un de ma famille.

La joue sur l’oreiller, Audiat murmura :

— Ne comptez pas sur moi !

Il était environ quatre heures. Maigret s’assit près du lit, se versa une rasade de rhum et bourra une pipe.

— Nous avons le temps de causer, dit-il. Je viens de regarder tes papiers. Tu n’as encore que quatre condamnations et elles ne sont pas graves : vol à la tire, escroquerie, complicité dans un cambriolage de villa…

L’autre faisait semblant de dormir.

— Seulement, si j’ai bien compté, une condamnation de plus, et c’est la relégation. Qu’en penses-tu ?

— Laissez-moi dormir.

— Je ne t’empêche pas de dormir. Mais tu ne m’empêcheras pas de parler. Je sais que tes copains ne sont pas encore dedans. À cette heure, ils sont en train de s’arranger pour que, demain, si je signale le numéro de leur auto, un garagiste affirme qu’elle n’est pas sortie cette nuit de chez lui.

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