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Simenon, Georges - Maigret

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Simenon, Georges - Maigret
  • Название:
    Maigret
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Simenon, Georges - Maigret краткое содержание

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Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?


Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?


[http://www.amazon.fr/Maigret-Georges-Simenon/dp/2253120596](http://www.amazon.fr/Maigret-Georges-Simenon/dp/2253120596)


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— Allons ! pas de modestie. On peut toujours défaire ce qu’on a fait. Combien ?

Cageot resta un moment silencieux, à digérer cette proposition.

— Cela ne m’intéresse pas, dit-il enfin.

— Pourquoi ?

— Parce que je n’ai aucune raison de m’occuper de ce jeune homme. Il a fait ce qu’il a fallu pour aller en prison. Je ne le connais pas.

Maigret s’arrêtait de temps en temps, devant un portrait, ou devant la fenêtre, plongeait le regard dans la rue où les ménagères s’affairaient autour des petites charrettes.

— Par exemple, murmura-t-il doucement en rallumant sa pipe une fois de plus, si mon neveu était mis hors de cause, je n’aurais plus la moindre raison de m’occuper de cette affaire. Vous l’avez dit vous-même, je n’appartiens plus à la police. À parler franc, je vous avoue que je prendrais le premier train pour Orléans et que deux heures après je serais dans mon bachot à pêcher à la ligne.

— Vous ne buvez pas !

Maigret se versa un plein verre de vin blanc, qu’il vida d’une gorgée.

— Quant aux moyens que vous avez à votre disposition, reprit-il en s’asseyant et en posant les allumettes sur le bord du chapeau, ils sont nombreux. Audiat pourrait, à la seconde confrontation, être moins sûr de ses souvenirs et ne pas reconnaître formellement Philippe. Cela se voit tous les jours.

Cageot réfléchissait et, à son regard absent, Maigret devinait qu’il ne l’écoutait pas, ou à peine. Non ! Sa préoccupation devait être celle-ci : « Pourquoi diable est-il venu me trouver ? »

Et, dès lors, celle de Maigret fut d’éviter, coûte que coûte, de tourner son regard dans la direction du chapeau et du téléphone. Elle fut aussi d’avoir l’air de penser ce qu’il disait. Or, en réalité, il parlait à vide. Pour se donner de l’éloquence, il s’emplit un nouveau verre et le but.

— Il est bon ?

— Le vin ? Pas mauvais. Je sais ce que vous allez me répondre. Philippe hors de cause, l’enquête reprend de plus belle, puisque la justice ne tient plus le coupable.

Cageot leva imperceptiblement la tête, intéressé par ce qui allait suivre. Au même moment, Maigret devenait rouge d’un seul coup, en même temps qu’une pensée lui traversait l’esprit.

Qu’arriverait-il si, à la même heure, Eugène ou le Marseillais, ou le patron du tabac, ou n’importe qui demandait Cageot au téléphone ? C’était une chose possible, probable même. La veille, toute la bande avait été réunie au quai des Orfèvres et une certaine inquiétude devait régner parmi ses membres. Cageot n’avait-il pas l’habitude de donner des ordres et de recevoir les rapports par téléphone ?

Or, pour l’instant, le téléphone ne marchait pas, il devait rester dans le même état pendant de longues minutes encore, peut-être pendant une heure.

Si Maigret avait posé son chapeau sur la table, c’était de telle sorte que de sa place son interlocuteur ne pût voir la base de l’appareil. Et en prenant sans cesse ses allumettes, il avait glissé sous le récepteur la rondelle de bois qu’il avait sciée le matin.

Autrement dit, la communication était déclenchée. Au central, Lucas était posté, avec deux sténographes qui serviraient de témoins.

— Je comprends qu’il vous faille un coupable, murmurait le commissaire en regardant le tapis.

Ce qui arriverait si Eugène, par exemple, essayait de téléphoner et n’y parvenait pas, c’est que, inquiet, il accourrait. Tout serait à recommencer ! Ou plutôt il serait impossible de recommencer, car Cageot serait désormais sur ses gardes.

— Ce n’est pas difficile, poursuivit-il en essayant de conserver une voix égale. Il suffit de trouver un garçon quelconque qui ait à peu près la même silhouette que mon neveu. Cela ne manque pas à Montmartre. Et il y en a bien un que vous ne seriez pas fâché de voir au bagne. Deux ou trois témoignages par là-dessus et le tour est joué.

Maigret avait si chaud qu’il retira son pardessus et le posa sur le dossier d’une chaise.

— Vous permettez ?

— On pourrait ouvrir la fenêtre, proposa Cageot.

Que non ! Avec le bruit de la rue, les sténographes, au bout du fil, risquaient de perdre la moitié des phrases prononcées.

— Je vous remercie. Mais c’est ma grippe qui me met en nage. L’air me ferait plus de mal. Je disais…

Il vida son verre, bourra une nouvelle pipe.

— La fumée ne vous gêne pas, au moins ?

On entendait toujours la femme de ménage aller et venir, mais parfois le bruit s’arrêtait, et Marthe devait tendre l’oreille.

— Il suffirait de me citer un chiffre. Qu’est-ce que ça vaut, une opération comme celle-là ?

— Le bagne ! riposta carrément Cageot.

Maigret sourit, mais il commençait à douter de son système.

— Dans ce cas, si vous avez peur, proposez une autre combinaison.

— Je n’ai pas besoin de combinaison, moi ! La police a arrêté un homme qu’elle accuse d’avoir tué Pepito. Cela la regarde. De temps en temps, c’est vrai, je rends de menus services à la rue des Saussaies et au quai des Orfèvres. En l’occurrence, je ne sais rien. Je regrette pour vous…

Il manifestait l’intention de se lever pour mettre fin à l’entretien. Il fallait trouver autre chose immédiatement.

— Voulez-vous que je vous dise ce qui va arriver ? articula lentement Maigret.

Il prit un temps, laissa tomber syllabe par syllabe :

— Avant deux jours, vous serez obligé de tuer votre petit camarade Audiat.

Le coup avait porté, c’était certain. Cageot évitait de regarder son compagnon, qui poursuivait, par crainte de perdre son avantage :

— Vous le savez aussi bien que moi ! Audiat est un gamin. Je le soupçonne en outre de prendre des stupéfiants, ce qui le rend impressionnable. Depuis qu’il me sent derrière lui, il fait gaffe sur gaffe, s’affole, et l’autre nuit dans ma chambre, il a déjà mangé le morceau. C’était si bien prévu que vous étiez sur le seuil de la Police judiciaire pour l’empêcher de répéter ce qu’il m’avait dit. Mais, ce que vous avez réussi une fois, vous ne le réussirez pas toujours. Audiat, cette nuit, s’est enivré dans tous les bistrots. Il recommencera ce soir. Sans cesse il aura quelqu’un sur ses talons…

Cageot était rigoureusement immobile, les yeux fixés sur le mur grenat.

— Continuez, dit-il pourtant d’une voix naturelle.

— C’est nécessaire ? Comment vous y prendrez-vous pour supprimer un homme gardé jour et nuit par la police ? Si vous ne le tuez pas, Audiat parlera. C’est mathématique ! Et si vous le tuez, c’est vous qui serez pris, car il est difficile de commettre un meurtre dans de telles conditions.

Le rayon de soleil que filtrait la vitre sale glissait sur le bureau et, dans quelques minutes, atteindrait le téléphone. Maigret fumait à bouffées précipitées.

— Qu’est-ce que vous répondez à cela ?

Sans élever la voix, Cageot dit :

— Marthe ! fermez la porte.

Elle le fit en ronchonnant. Alors Cageot baissa le ton, à tel point que Maigret se demanda si la voix porterait au téléphone.

— Et si Audiat était déjà mort ?

Pas un trait n’avait bougé pendant qu’il prononçait cette phrase. Maigret se souvenait de sa conversation avec Lucas, à la Chope-du-Pont-Neuf. Le brigadier ne lui avait-il pas affirmé qu’Audiat, suivi par un inspecteur, était rentré à son hôtel, rue Lepic, vers une heure du matin ? Or, l’inspecteur avait dû surveiller l’hôtel pendant le reste de la nuit.

Sa main posée sur le maroquin usé du bureau à quelques centimètres du revolver, Cageot reprit :

— Vous voyez que vos propositions ne tiennent pas debout. Je vous croyais plus fort que ça.

Et il ajouta, cependant que Maigret se figeait d’effroi :

— Si vous voulez en savoir davantage, vous pouvez téléphoner au commissariat du 18 earrondissement.

Il aurait pu, en disant cela, tendre la main vers le récepteur, le décrocher pour le pousser vers Maigret. Il ne le fit pas, et le commissaire respira à nouveau, se hâta de dire :

— Je vous crois. Mais, moi non plus, je n’ai pas fini de vider mon sac.

Il ne savait pas ce qu’il allait dire. Mais il fallait rester encore. Il fallait, coûte que coûte, amener Cageot à prononcer certaines paroles, dont le bonhomme semblait se méfier comme de la peste.

Jusqu’ici, il n’avait pas une seule fois nié le crime. Mais il n’avait pas non plus prononcé une phrase, un mot pouvant être considéré comme un aveu formel.

Maigret imaginait Lucas impatient, l’écouteur à l’oreille, le pauvre Lucas passant par des phases d’espoir et de découragement et disant aux sténographes :

— Ce n’est pas la peine de prendre cela.

Et si Eugène ou un autre téléphonait ?

— Vous êtes sûr que ce que vous avez à me dire en vaut la peine ? insista M. Cageot. Il est l’heure de m’habiller.

— Je vous demande encore six minutes.

Maigret se versa à boire et se leva comme un homme surexcité qui va faire un discours.

X

Cageot ne fumait pas, ne bougeait pas, n’avait aucun tic qui pût servir de soupape à sa nervosité.

Maigret ne s’était pas encore rendu compte que c’était précisément cette immobilité de son interlocuteur qui le gênait, mais il comprit quand il le vit tendre la main vers un drageoir posé sur le bureau et y prendre une praline.

C’était peu de chose, et pourtant les petits yeux du commissaire pétillèrent comme s’il eût découvert le défaut de la cuirasse. Cageot, qui n’était ni fumeur, ni buveur, ni amateur de femmes, mangeait des sucreries, suçait une praline en la faisant lentement passer d’un côté de la bouche à l’autre !

— Je pourrais dire que nous sommes entre gens de métier, articula enfin Maigret. C’est en homme de métier que je vais vous dire pourquoi, fatalement, vous devez être pris.

La praline remua davantage.

— Prenons le premier meurtre. Je parle du premier meurtre de la série, car il est possible que vous en ayez d’autres à votre actif. Est-ce que l’avoué chez qui vous avez été premier clerc n’est pas mort empoisonné ?

— On ne l’a pas prouvé, dit simplement Cageot.

Il cherchait à savoir où Maigret voulait en venir, et, de son côté, l’esprit du commissaire travaillait à plein régime.

— Peu importe ! Voilà trois semaines, vous décidez de supprimer Barnabé. À ce que j’ai cru comprendre, Barnabé faisait la liaison entre Paris et Marseille, c’est-à-dire entre vous et les Levantins qui apportent la drogue par le bateau. Je suppose que Barnabé a voulu se tailler une trop grosse part. On l’invite à monter en voiture. C’est la nuit. Soudain, Barnabé sent un couteau qui lui entre dans le dos et quelques instants après son corps va s’écraser sur le trottoir. Voyez-vous la faute ?

Maigret alla prendre ses allumettes pour s’assurer que la rondelle de bois était toujours en place. En même temps, il voulait cacher une pointe de sourire qu’il ne pouvait maîtriser, car Cageot réfléchissait, cherchait vraiment la faute, comme un écolier consciencieux.

— Je vous le dirai tout à l’heure ! promit Maigret en interrompant ses réflexions. Pour le moment, je continue. La police, par je ne sais quel hasard, est sur la trace de Pepito. Comme la marchandise est au Floria, et que le Floria est surveillé, la situation est dangereuse. Pepito sent qu’il va être pris. Il menace, si vous ne le sauvez pas, de manger le morceau. Vous le descendez d’une balle de revolver alors qu’il se croit seul dans le cabaret vide. Ici, pas de faute.

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