LibKing » Книги » Policier » Simenon, Georges - Maigret

Simenon, Georges - Maigret

Тут можно читать онлайн Simenon, Georges - Maigret - бесплатно полную версию книги (целиком). Жанр: Policier. Здесь Вы можете читать полную версию (весь текст) онлайн без регистрации и SMS на сайте LibKing.Ru (ЛибКинг) или прочесть краткое содержание, предисловие (аннотацию), описание и ознакомиться с отзывами (комментариями) о произведении.
Simenon, Georges - Maigret
  • Название:
    Maigret
  • Автор:
  • Жанр:
  • Издательство:
    неизвестно
  • Год:
    неизвестен
  • ISBN:
    нет данных
  • Рейтинг:
    4.44/5. Голосов: 91
  • Избранное:
    Добавить в избранное
  • Ваша оценка:

Simenon, Georges - Maigret краткое содержание

Maigret - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?


Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?


[http://www.amazon.fr/Maigret-Georges-Simenon/dp/2253120596](http://www.amazon.fr/Maigret-Georges-Simenon/dp/2253120596)


Maigret - читать онлайн бесплатно полную версию (весь текст целиком)

Maigret - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon, Georges
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« — Qui va là ? criai-je encore.

Il se mordit les lèvres. Sa tante le regardait, aussi émue que lui. C’était le fils de sa sœur. Il était né là-bas, en Alsace, et Maigret l’avait fait entrer au Quai des Orfèvres. « J’aimerais mieux le savoir dans une administration », avait dit sa mère.

Et maintenant, il haletait :

— Il ne faut pas m’en vouloir, mon oncle. Je ne sais pas moi-même comment ça s’est fait. C’est à peine si je me souviens. J’ai tiré, en tout cas, parce que je croyais voir bouger quelque chose. Tout à coup, je me précipitais en avant, puis je m’arrêtais. Je croyais entendre des pas, des chuchotements. Et je ne rencontrais que le vide. Jamais je n’aurais cru que la salle était aussi grande et semée d’autant d’obstacles. À la fin, je me suis trouvé dans le bureau. Il y avait un revolver sur la table. Je l’ai saisi, machinalement. Le canon était encore chaud. J’ai sorti le chargeur et j’ai vu qu’il y manquait une balle…

— Imbécile ! grommela Maigret entre ses dents.

Le café fumait dans les bols, et M me Maigret, le sucrier à la main, restait là sans savoir ce qu’elle faisait.

— J’avais tout à fait perdu la raison. J’ai encore cru entendre du bruit du côté de la porte. J’ai couru. C’est seulement après que je me suis aperçu que j’avais une arme dans chaque main.

— Où as-tu mis le revolver ?

La voix de Maigret était dure.

Philippe baissa les yeux.

— Des tas d’idées me passaient par la tête. Si l’on croyait à un crime, on penserait que, puisque j’étais seul avec Pepito…

— Mon Dieu ! gémit M me Maigret.

— Cela n’a duré que quelques secondes. J’ai posé le revolver près de la main du cadavre, pour faire croire au suicide, puis…

Maigret se leva, les mains derrière le dos, se campa devant la cheminée, dans sa pose favorite. Il n’était pas rasé. Il avait un peu grossi depuis l’époque où il se campait ainsi devant son poêle du quai des Orfèvres.

— En sortant, tu as rencontré quelqu’un, n’est-ce pas ?

Il en était sûr.

— Juste au moment de refermer la porte derrière moi, je me suis heurté à un homme qui passait sur le trottoir. J’ai demandé pardon. Nos visages se sont presque touchés. Je ne sais même pas, si, après, j’ai vraiment fermé la porte. J’ai marché jusqu’à la place Clichy. J’ai pris un taxi et j’ai donné votre adresse.

M me Maigret posa le sucrier sur la table de hêtre et demanda lentement à son mari :

— Quel costume mets-tu ?

Pendant une demi-heure, ce fut le désordre.

On entendait Maigret qui se rasait et s’habillait dans sa chambre. M me Maigret faisait cuire des œufs et questionnait Philippe.

— Tu as des nouvelles de ta mère ?

— Elle va bien. Elle devait venir à Paris pour Pâques.

On fit entrer le chauffeur, qui refusa de quitter son lourd pardessus brun. Des gouttelettes d’eau tremblaient dans ses moustaches. Il s’assit dans un coin et ne bougea plus.

— Mes bretelles ? cria Maigret, d’en haut.

— Dans le premier tiroir de la commode.

On vit redescendre Maigret, qui avait mis son manteau à col de velours et son chapeau melon. Il repoussa les œufs qui étaient servis et, malgré sa femme, but un quatrième verre de marc.

Il était cinq heures et demie quand la porte s’ouvrit et que les trois hommes se dirigèrent vers le taxi. Le moteur fut long à se mettre en marche. M me Maigret grelottait dans l’entrebâillement de la porte, tandis que la lampe à pétrole faisait danser des lueurs rougeâtres sur les petits carreaux.

On pouvait croire que le jour naissait, tant il faisait clair.

Mais on était en février et c’était la nuit elle-même qui était couleur d’argent. Chaque brin d’herbe portait sa goutte de givre. Les pommiers du verger voisin étaient si blancs de gel qu’ils en paraissaient fragiles comme du verre filé.

— À dans deux ou trois jours ! lança Maigret.

Philippe, gêné, cria à son tour :

— Au revoir, tante !

Le chauffeur referma la portière de la voiture et, pendant les premières minutes, fit grincer ses vitesses.

— Je vous demande pardon, mon oncle…

— Pourquoi ?

Pourquoi ? Philippe n’osa pas le dire. Il demandait pardon parce qu’il sentait que ce départ avait quelque chose de dramatique. Il se souvenait de la silhouette de son oncle, tout à l’heure, près de l’âtre, avec sa chemise de nuit, ses vieux vêtements, ses pantoufles.

Et maintenant, il osait à peine le regarder. C’était Maigret, bien sûr, qui était à côté de lui, fumant sa pipe, le col de velours relevé, le chapeau sur le front. Mais ce n’était pas un Maigret enthousiaste. Ce n’était même pas un Maigret sûr de lui. Deux fois il s’était retourné vers sa petite maison qui disparaissait.

— C’est à huit heures qu’Amadieu arrivera rue Fontaine ? questionna-t-il.

— À huit heures.

Ils avaient le temps. Le taxi roulait assez vite. On traversa Orléans où s’ébranlaient les premiers tramways. Moins d’une heure après, on atteignit le marché d’Arpajon.

— Qu’est-ce que vous pensez, mon oncle ?

Des courants d’air les cherchaient dans le fond de la voiture. Le ciel était clair. À l’est, il commençait à se dorer.

— Comment a-t-on pu tuer Pepito ? soupira Philippe, qui ne recevait pas de réponse.

On s’arrêta au bout d’Arpajon pour se réchauffer dans un bistrot, et presque aussitôt ce fut le jour, avec un soleil pâle qui s’élevait peu à peu à la limite des champs.

— Il n’y avait que lui et moi dans…

— Tais-toi ! fit Maigret avec lassitude.

Son neveu, avec la mine d’un gamin pris en faute, se tassa dans son coin, n’osant plus détourner son regard de la portière.

On entra dans Paris alors que la fraîche animation du matin commençait. Ce fut le Lion de Belfort, le boulevard Raspail, le Pont-Neuf…

On eût dit que la ville venait d’être lavée à l’eau claire, tant les couleurs étaient pimpantes. Un train de péniches remontait lentement la Seine, et le remorqueur, pour annoncer sa flottille, sifflait en lançant des jets de vapeur immaculée.

— Combien y avait-il de passants rue Fontaine quand tu es sorti ?

— Je n’ai vu que celui que j’ai bousculé.

Maigret soupira et vida sa pipe en donnant de petits coups sur son talon.

— À quel endroit voulez-vous aller ? questionna le chauffeur, qui avait ouvert la vitre.

Ils s’arrêtèrent un moment sur le quai pour déposer la valise de Maigret dans un hôtel, puis ils reprirent leur place dans le taxi et se firent conduire rue Fontaine.

— Ce n’est pas tant ce qui s’est passé au Floria qui m’inquiète. C’est cet homme qui t’a heurté.

— Qu’est-ce que vous croyez ?

— Je ne crois rien !

C’était une de ses expressions favorites qui remontait du passé au moment même où il se retournait pour apercevoir la silhouette jadis si familière du Palais de Justice.

— Un moment, l’idée m’est venue d’aller tout raconter au grand patron, murmura Philippe.

Maigret ne répondit pas. Et jusqu’à la rue Fontaine, il garda dans les yeux la vision de la Seine coulant dans un fin brouillard bleu et or.

Ils s’arrêtèrent à cent mètres du 53. Philippe releva le col de son pardessus pour cacher son smoking, mais les passants se retournaient néanmoins sur ses souliers vernis.

Il n’était que sept heures moins dix. On lavait les vitres du bistrot du coin, le Tabac Fontaine, qui reste ouvert toute la nuit. Des gens qui allaient à leur travail y avalaient en hâte un café crème avec un croissant. Un garçon servait, un jeune Auvergnat noir de poil, car le patron ne se couchait pas avant cinq ou six heures et se levait à midi. Sur une table traînaient des bouts de cigares et de cigarettes autour d’une ardoise où s’alignaient des points de belote.

Maigret acheta un paquet de gris, demanda un sandwich, tandis que Philippe s’impatientait.

— Qu’y a-t-il eu, cette nuit ? questionna l’ancien commissaire, la bouche pleine de pain au jambon.

Et, tout en ramassant la monnaie, le garçon répondit sans émotion :

— On dit que le patron du Floria a été tué.

— Palestrino ?

— Je ne sais pas. Moi, je fais le jour. Et, le jour, on ne s’occupe pas des boîtes.

Ils sortirent. Philippe n’osait rien dire.

— Tu vois ? grommela Maigret.

Debout au bord du trottoir, il ajouta :

— C’est le travail de l’homme que tu as bousculé, tu comprends. Logiquement, on ne devrait rien savoir avant huit heures.

Ils s’avançaient vers le Floria, mais ils s’arrêtèrent à cinquante mètres. On distinguait le képi d’un sergent de ville devant la porte. Sur l’autre trottoir, il y avait un rassemblement.

— Que dois-je faire ?

— Ton patron est sûrement sur les lieux. Rejoins-le et dis-lui…

— Mais, vous, mon oncle ?

Maigret haussa les épaules, continua :

— … Dis-lui la vérité…

— Et s’il me demande où je suis allé ensuite ?

— Tu répondras que tu es venu me chercher.

L’accent était résigné. Ils étaient partis du mauvais pied, voilà tout ! C’était une histoire stupide à faire grincer des dents.

— Je vous demande pardon, mon oncle !

— Pas de scène d’attendrissement dans la rue ! Si l’on te laisse libre, rendez-vous à la Chope-du-Pont-Neuf. Au cas où je n’y serais pas, tu trouverais un mot.

Ils ne se serrèrent même pas la main. Philippe fonça en avant vers le Floria, vers le sergent de ville qui ne le connaissait pas et qui voulut lui barrer le passage. L’inspecteur dut montrer sa médaille, disparut à l’intérieur.

Quant à Maigret, les mains dans les poches, il restait à distance, comme les badauds. Il attendait. Il attendit presque une demi-heure, sans rien savoir de ce qui se passait dans la boîte.

Le commissaire Amadieu sortit le premier, suivi d’un petit homme très quelconque qui avait l’air d’un garçon de café.

Et Maigret n’avait pas besoin d’explications. Il savait que c’était le passant qui avait bousculé Philippe. Il devinait la question d’Amadieu.

— C’est bien ici que vous l’avez heurté ?

Signe affirmatif du garçon de café. Geste du commissaire Amadieu pour appeler Philippe qui était resté à l’intérieur et qui se montra, aussi ému qu’un élève du Conservatoire, tout comme si la rue entière eût été au courant des soupçons qui allaient peser sur lui.

— C’est bien Monsieur qui sortait à ce moment ? devait dire Amadieu en tirant sur ses moustaches brunes.

Le garçon de café affirmait toujours.

Il y avait deux autres inspecteurs. Le commissaire divisionnaire regarda sa montre et, après un bref conciliabule, le garçon de café s’éloigna, pénétra dans le bureau de tabac, cependant que les policiers rentraient au Floria.

Un quart d’heure plus tard, deux autos arrivaient coup sur coup. C’était le Parquet.

— Faut que je retourne là-bas pour répéter mes déclarations, confiait le garçon de café au serveur du Tabac Fontaine. Encore un blanc-vichy, en vitesse !

Et, gêné par le lourd regard de Maigret, qui buvait un bock près de lui, il demanda plus bas :

— Qui est-ce, ce type-là ?

II

Maigret, avec l’application d’un écolier, dessinait un rectangle et, quelque part au milieu de ce rectangle, traçait une petite croix. La tête un peu penchée, il regardait alors son œuvre en faisant la moue. Le rectangle représentait le Floria, et la croix, c’était Pepito. Tout au bout du rectangle, Maigret en indiquait un autre plus petit : le bureau. Et dans ce bureau, enfin, un point figurait le revolver.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать


Simenon, Georges читать все книги автора по порядку

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте читать по порядку полные версии на сайте онлайн библиотеки LibKing.




Maigret отзывы


Отзывы читателей о книге Maigret, автор: Simenon, Georges. Читайте комментарии и мнения людей о произведении.


Понравилась книга? Поделитесь впечатлениями - оставьте Ваш отзыв или расскажите друзьям

Напишите свой комментарий
Большинство книг на сайте опубликовано легально на правах партнёрской программы ЛитРес. Если Ваша книга была опубликована с нарушениями авторских прав, пожалуйста, направьте Вашу жалобу на PGEgaHJlZj0ibWFpbHRvOmFidXNlQGxpYmtpbmcucnUiIHJlbD0ibm9mb2xsb3ciPmFidXNlQGxpYmtpbmcucnU8L2E+ или заполните форму обратной связи.
img img img img img