В. Храковский - 40 лет Санкт-Петербургской типологической школе

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Сборник подготовлен в связи с 40-летием группы структурно-типологического изучения языков Института лингвистических исследований РАН и 95-летием со дня рождения основателя группы — проф. А. А. Холодовича. Статьи, включенные в сборник, посвящены следующим вопросам: теория диатез и залогов, проблемы синтаксиса разноструктурных языков, проблемы грамматической теории. Тематика статей отражает круг научных проблем, находившихся в центре внимания А. А. Холодовича, его учеников, последователей и всех российских и зарубежных лингвистов, связывающих себя с традицией Санкт-Петербургской типологической школы. Статьи подготовлены авторами на основе докладов, прочитанных на международной юбилейной конференции «Категории глагола и структура предложения», которая проходила в Институте лингвистических исследований РАН в мае 2001 г.

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(12) et (13).

(12) U menja est ' kniga.

«J'ai un livre».

(13) V komnate paxnet jablokami.

«La chambre sent la pomme».

(12) illustre un type d'expression, où «avoir» s'exprime par le tour inverse, «être à/chez». Ce type est répandu dans de nombreuses langues: ce sont plutôt les langues possédant un verbe «avoir» (transitif), qui paraissent exceptionnelles. Quant à (13), c'est une construction sans sujet au nominatif comme il y en a différentes sortes en russe (v., p. ex., [Guiraud-Weber 1984]). Cette langue fait partie de celles qui limitent ou tendent à limiter la construction transitive à l'expression de procès agentifs.

L'emploi de la CBM peut en principe se trouver, dans certaines langues, strictement borné à l'expression d'actions prototypiques. Les langues caucasiques du nord-est ne sont pas loin de ce cas limite. Le lezghien, par exemple, a de nombreuses constructions biactancielles. La construction transitive est caractérisée par le module actanciel ERGA-TIF — ABSOLUTIF (v. ci-dessus, § 5), augmenté éventuellement d'un troisième cas dans les constructions transitives «élargies» [39] Comme «appuyer le doigt sur le boulon», dont le module est erga-TIF — SUPERESSDF — ABSOLUTIF [Haspelmath 1993:268]. . A côté de cette construction, il en existe une série d'autres, dites intransitives, définies par divers modules actanciels: ABSOLUTIF — DATIF, ABSOLUTIF — ADESSIF, ABSOLUTIF — ADELATIF, ABSOLUTIF — POSTESSIP, DATIF — ABSOLUTIF, ERGATIF — DATIF, etc. [Haspelmath 1993:269,280, 284], utilisées pour l'expression de diverses sortes de procès qui s'écartent peu ou prou de l'action prototypique. La construction transitive est limitée à celles des actions qui sont conformes au prototype ou qui s'en rapprochent.

On peut ainsi dresser une échelle typologique, sur laquelle les langues, selon qu'elles donnent plus ou moins d'extension à la construction transitive, se situent à différents niveaux entre un minimum, dont le lezghien est proche, et un maximum relatif, représenté par les langues d'Europe occidentale (cf. [Lazard 1997: 252–255; réimpr. 2001:282–285]). Il y a là matière à une étude extensive.

7. Autres développements

La problématique et la méthode exposées ci-dessus ouvrent encore des perspectives sur d'autres points, que je ne peux pas développer ici: je me contenterai d'esquisser très brièvement deux d'entre elles.

7.1. La zone objectale.La conception traditionnelle de la phrase transitive inclut les notions de sujet et d'objet. Ces notions sont aussi confuses que celle de transitivité, mais ne doivent pas plus qu'elle être regardées comme dépourvues de sens. Il y a au contraire lieu de penser qu'elles recouvrent des phénomènes importants, qu'il importe de mettre au clair. Je laisserai ici de côté celle de sujet, qui met en jeu un ensemble complexe de faits dont une partie déborde le cadre de la phrase simple (cf. [Lazard 1994: 100–122; 19986: 97—118]), pour ne considérer que celle d'objet.

A partir des prémisses que nous avons adoptées il est facile de définir l'objet. Quand la CBM (ou construction transitive) exprime une action prototypique, les deux actants désignent l'un un agent, l'autre un patient. Nous appellerons objet celui qui représente le patient, et aussi tout actant traité de même quand cette construction exprime un procès autre qu'une action prototypique.

(14) Définition: L'objetest, parmi les deux actants de la construction biactancieîle majeure (ou construction transitive), celui qui désigne le patient quand cette construction exprime une action prototypique.

L'objet est une entité morphosyntaxique. Il est donc défini en termes morphosyntaxiques (c'est l'un des actants d'une certaine construction), mais à partir d'un ancrage sémantique qui permet de l'identifier en toute langue.

Il y a cependant des cas problématiques. En voici quelques-uns:

a) Marquage différentiel de l'objet, ex. (15) en persane:

(15a) ketâb-râ xând-am

livre-OBJ lire-lSG

«J'ai lu le livre».

(15b) ketâb xând-am

«J'ai lu un/des livres».

Nous avons ici deux formes d'objet, l'une marquée par un morphème spécifique (la postposition râ) dans (15a), l'autre non marquée dans (15b). C'est la première qui répond à la définition, car l'objet y est défini, donc mieux individué que dans la seconde. Dans les phrases exprimant des actions prototypiques, l'objet est marqué par râ. Il y a donc deux types d'objet dans cette langue (et beaucoup d'autres): l'un marqué, qu'on peut appeler «objet prototypique», l'autre non marqué.

b) Deux objets dans la même proposition, ex. (16) en persan aussi:

(16a) ketâb-râ motâlee kard-am étude faire-lSG

«J'ai étudié (litt. fait étude) le livre».

(16b) ketâb motâlee kard-am

«J'ai étudié un/des livre(s)».

(16a) comprend un objet prototypique et un autre, (16b) comprend deux objets non prototypiques.

c) Dans certaines langues on trouve, avec des verbes classés comme intransitifs, un terme nominal sans marque qui ressemble à un objet, ex. (17b) en wargamay, langue ergative:

(17a) rjad'a wagun ganda-Hu

lsg: ERG bois brûler-PERRTRANS

«J'ai brûlé le bois».

(17b) rjayba mala ganda-gi

lsg: NOM main brûler- PERF:1NTR

«Je me suis brûlé la main».

Dans (17a), la construction est la CBM, avec un premier actant à l'ergatif représentant un agent, un objet prototypique à l'absolutif et un verbe morphologiquement marqué comme transitif. Dans (17b), le verbe est morphologiquement intransitif, le premier actant est à l'absolutif, et il y a en outre une sorte de quasi-objet à l'absolutif également.

Ces faits et d'autres conduisent à poser, à côté de l'objet prototypique, des actants qui en sont grammaticalement voisins, quoique distincts, c'est-à-dire à concevoir une «zone objectale», qui comprend l'objet prototypique et aussi, au voisinage de celui-ci, d'autres sortes d'objets ou quasi-objets [Lazard 1994: 84—100; 1998a: 80–96].

7.2. La transitivité généralisée.En considérant l'existence d'objets non-prototypiques, ainsi que d'autres faits qui ne peuvent être examinés ici, on est amené à concevoir la transitivité, non plus comme un propriété qu'un verbe (ou une phrase) possède ou ne possède pas, mais comme une grandeur graduelle. Cette notion a été aperçue et abondamment documentée par Hopper et Thompson [1980], mais par une démarche intuitive, plus suggestive que démonstrative. On peut la fonder en théorie par une recherche menée selon une méthode plus rigoureuse [Lazard 1994: 244–260; 1998a: 232–245; 19986; réimpr. 2001: 299–324].

Cette conception est parfaitement compatible avec celle que nous avons développée ci-dessus [40] Et que nous appelons «théorie de la transitivité restreinte», par opposition à la «théorie de la transitivité généralisée». : elle n'en est qu'un élargissement. Dans la perspective de la transitivité graduelle, les verbes (ou phrases) que nous avons définis comme transitifs, c'est-à-dire ceux qui admettent la CBM, deviennent les plus transitifs, et, parmi les verbes considérés comme intransitifs, certains, lorsqu'ils sont accompagnés de deux actants, se laissent analyser comme seulement moins transitifs, ils désignent des procès à deux participants qui s'écartent plus ou moins de l'action prototypique.

La transitivité morphosyntaxique varie d'un maximum (la CBM et les verbes qui y entrent) et un minimum (la construction uniactan-cielle). Corrélativement, la transitivité sémantique varie d'un maximum (l'action prototypique) à un minimum (les procès à un seul participant).

Les variations sont elles-mêmes variables selon les langues: au sein du tableau général, dont les grandes lignes sont communes à toutes les langues, chacune a son propre choix de variations morphosyntaxiques et sémantiques, c'est-à-dire sa propre échelle de transitivité.

Abréviations
Références Benveniste E Problèmes de linguistique générale Paris 1974 - фото 30
Références

Benveniste E. Problèmes de linguistique générale. Paris, 1974.

Dumézil G. Etudes comparatives sur les langues caucasiennes du nord-ouest. Paris, 1932.

Dumézil G. Le verbe oubykh. Etudes descriptives et comparatives. Paris, 1975.

Gross M. Remarques sur la notion d'objet direct en français II Langue française. 1969. № 1.

Guiraud-Weber M. Les propositions sans nominatif en russe moderne. Paris, 1984.

Haspelmath M. A Grammar of Lezgian. Berlin; N. Y., 1993.

Hopper P. J, & Thompson S. A. Transitivity in grammar and discourse I I Language. 1980. № 56.

Lazard G. L'actance. Paris, 1994.

Lazard G. Ergativity//Linguistic Typology. 1997. № 1.

Lazard G. Actancy. Berlin; N. Y., 1998a (trad, de [Lazard 1994]).

Lazard G. Définition des actants dans les langues européennes // Feuillet J. (éd.). Actance et valence dans les langues de l'Europe. Berlin — New York, 19986.

Lazard G. La linguistique est-elle une science? // Bulletin de la Société de linguistique de Paris, 94/1.1999.

Lazard G. Etudes de inguistique générale: typologie grammaticale. Leuven; Paris, 2001.

Lazard G. & Peitzer L. Structure de la langue tahitienne. Paris; Louvain, 2000.

Paris C. L'abzakh (dialecte dutcherkesse occidental) // Actances. 1991. № 5.

M. Leinonen

Possessive resultative perfects in Komi-Zyryan

Komi-Zyryan, which belongs to the Uralic languages and to the branch of Permic languages, is an agglutinative language with the predominant order SVO. Except for the order of the main constituents, it is a typical determiner-head language with postpositions, possessive suffixes, 15 cases, no gender, no congruence between adjectival attributes and their heads, and no copula in the present tense.

1. The tense system

The temporal categories include the simple tenses (present and past, the future tense is expressed morphologically in the third person only), and the so-callpd analytic or compound tenses. Between these stands the perfect-like construction based on a past participial form without copula, sometimes called the 2nd past, sometimes unwitnessed past, and in the new grammar of Komi unwitnessed perfect. The copula may have the forms of the simple past and the 2nd past with the participial marker — dm(a), which is neutral as to active or passive. This together with the lexical verb forms produces the analytic constructions. The order of the copula and the lexical verb may vary. The term «unwitnessed» equals evidentiality and covers in the language system the same basic variants of «indirectness» as in the Turkic, Georgian, Bulgarian etc. languages where the category is being studied: quotation, hearsay, conjecture and mirativity (see e. g. [Journal of Pragmatics 2001; Johanson & Bo Utas 2000; Guentchdva 1996]).

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