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Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

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    Le pendu de Saint-Pholien
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Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien краткое содержание

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Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

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Le matin, Maigret avait envoyé à Paris deux photographies du mort, en priant la PJ de les faire publier par le plus grand nombre de journaux possible.

Est-ce là qu’il fallait chercher ? A Paris où, du moins, le policier possédait une adresse : celle à laquelle Jeunet s’envoyait, de Bruxelles, trente billets de mille francs.

Fallait-il chercher à Liège, où le vêtement B avait été acheté quelques années auparavant ? A Reims, d’où provenaient les souliers du mort ? A Bruxelles, où Jeunet avait fait un paquet des trente mille francs ? A Brême, où il était mort et où un certain Joseph Van Damme était venu jeter un coup d’œil sur son cadavre, tout en se défendant de le connaître ?

L’hôtelier se présenta, fit un long discours en allemand, et le commissaire crut comprendre qu’on lui demandait si la chambre du drame pouvait être remise en état et louée.

Il émit un grognement affirmatif, se lava les mains, paya et s’en fut avec ses deux valises qui tranchaient, de par leur médiocrité flagrante, avec sa silhouette confortable.

Il n’avait pas plus de raisons de prendre son enquête par un bout que par l’autre. Et, s’il se décida pour Paris, ce fut surtout parce que cette atmosphère violemment étrangère, en le choquant à chaque instant dans ses habitudes et dans sa mentalité, finissait par produire sur lui un effet déprimant.

Il n’était pas jusqu’au tabac jaunâtre et trop léger qui ne lui enlevât l’envie de fumer.

Dans le rapide, il dormit, s’éveilla à la frontière belge alors que le jour se levait, traversa Liège une demi-heure plus tard et laissa errer par la portière un regard mou.

Le train ne restait en gare que trente minutes, si bien que Maigret n’avait pas le temps de se rendre rue Haute-Sauvenière.

A deux heures de l’après-midi, il débarquait à la Gare du Nord, fonçait dans la foule parisienne, et son premier soin était de s’arrêter au bureau de tabac.

Il dut chercher un instant de la monnaie française dans ses poches. On le bouscula. Les deux valises étaient posées à ses pieds. Quand il voulut les reprendre, il n’en trouva plus qu’une, regarda en vain autour de lui, se rendit compte qu’il ne servirait de rien d’alerter les agents.

Un détail, d’ailleurs, le rassura. La valise qu’on lui avait laissée portait une petite ficelle avec deux clés nouée à la poignée. C’était celle qui contenait les vêtements.

Le voleur avait emporté la valise aux vieux journaux.

Etait-ce un simple voleur, comme il en rôde dans les gares ? N’était-il pas étrange, dans ce cas, qu’il eût choisi un sac de si piteux aspect ?

Maigret prit place dans un taxi, savourant à la fois sa pipe et le grouillement familier de la rue. A un kiosque, il aperçut une photographie, en première page d’un journal, et reconnut de loin le portrait de Louis Jeunet, expédié de Brême.

Il faillit passer chez lui, boulevard Richard-Lenoir, pour se changer et embrasser sa femme, mais l’incident de la gare le rendait soucieux.

— Si c’est vraiment aux vêtements B qu’on en voulait, comment, à Paris, a-t-on pu être averti que je les transportais et que j’arriverais à telle heure exactement ?

Autour de la silhouette maigre du visage blême du vagabond de Neuschanz et de Brême, on eût dit que des mystères multiples venaient s’agglutiner. Des ombres s’agitaient, comme sur la plaque photographique qu’on plonge dans le révélateur.

Et il faudrait les préciser, éclairer les visages, mettre un nom sur chacun, reconstituer des mentalités, des existences entières.

Pour le moment, il n’y avait, au milieu de la plaque, qu’un corps dévêtu, une tête que les médecins allemands avaient tripatouillée pour lui rendre son aspect normal et que découpait une lumière crue.

Les ombres ?… Un homme d’abord qui, dans Paris, au même instant, se sauvait avec la valise… Un autre qui, de Brême ou d’ailleurs, l’avait renseigné… Peut-être le jovial Joseph Van Damme ?… Peut-être pas !… Et encore le personnage qui, des années plus tôt, avait porté le complet B… Et celui qui, dans la lutte, l’avait arrosé de son sang…

Celui aussi qui avait procuré au faux Jeunet les trente mille francs, ou à qui cet argent avait été volé !…

Il y avait du soleil, du monde aux terrasses des cafés que réchauffaient des braseros. Des chauffeurs s’interpellaient. Des grappes humaines assaillaient les autobus et les tramways.

Parmi toute cette foule en mouvement, et la foule de Brême, de Bruxelles, de Reims, d’ailleurs encore, il faudrait cueillir deux, trois, quatre, cinq individus…

Peut-être plus ?… Peut-être moins ?…

Maigret regarda avec tendresse la façade austère de la Préfecture, traversa la cour, sa petite valise à la main, salua le garçon de bureau, par son prénom.

— Tu as reçu mon télégramme ?… Tu as fait du feu ?…

— Et il y a une dame qui est ici pour le portrait !… Voilà deux heures qu’elle attend au parloir…

Maigret ne prit pas la peine de retirer son manteau et son chapeau. Il ne posa même pas sa valise.

La salle d’attente, au bout du couloir où s’alignent les bureaux des commissaires, est une pièce vitrée, meublée de quelques chaises de velours vert, avec, sur le seul mur de maçonnerie, la liste des policiers tués en service commandé.

Sur une des chaises, une femme était assise, encore jeune, vêtue avec cette correction des humbles qui révèle les longues heures de couture sous la lampe et les arrangements de fortune.

Sur un manteau de drap noir, elle portait un col de fourrure très étroit. Ses mains, gantées de fil gris, tenaient un sac qui, comme la valise de Maigret, était en imitation de cuir.

Le commissaire ne fut-il pas frappé par une ressemblance confuse entre elle et le mort ?

Non pas une ressemblance de traits ! Mais une ressemblance d’expression, de classe , si l’on peut dire.

Elle aussi avait ces prunelles grises, ces paupières fatiguées de ceux que le courage a abandonnés. Les narines étaient pincées, le teint trop mat.

Elle attendait depuis deux heures et elle n’avait certainement pas osé changer de place, ni même bouger. A travers les vitres, elle regarda Maigret sans espérer que ce fût enfin lui qu’elle devait voir.

Il ouvrit la porte.

— Si vous voulez me suivre dans mon bureau, madame…

Elle parut étonnée qu’il la fît passer devant lui, resta un instant comme désemparée au milieu de la pièce. En même temps que son sac, elle tenait à la main un journal froissé qui laissait voir la moitié de la photographie.

— On me dit que vous connaissez l’homme dont…

Mais il n’avait pas fini de parler qu’elle se cachait le visage dans les mains, se mordait les lèvres et, dans un sanglot qu’elle essaya en vain d’étouffer, gémit :

— C’est mon mari, monsieur…

Alors, par contenance, il alla chercher un lourd fauteuil qu’il roula vers elle.

III

L’herboristerie de la rue Picpus

Les premiers mots, dès qu’elle put parler, furent :

— A-t-il beaucoup souffert ?…

— Non, madame. Je puis vous affirmer que la mort a été instantanée…

Elle regarda le journal qu’elle avait à la main, dut faire un effort pour articuler :

— Dans la bouche ?…

Et, comme le commissaire se contentait de hocher la tête, elle dit gravement, soudain calme, fixant le plancher, avec la voix qu’elle eût prise pour parler d’un enfant espiègle :

— Il ne pouvait rien faire comme tout le monde !…

Ce n’était pas une amante, pas même une épouse. On sentait en elle, qui n’avait pas trente ans, une tendresse maternelle, une douceur résignée de sœur de charité.

Les pauvres sont habitués à refréner l’expression de leur désespoir, parce que la vie les attend, le travail, les nécessités de tous les jours, de toutes les heures. Elle s’essuyait les yeux de son mouchoir, et son nez, devenu un peu rouge, l’empêchait d’être jolie.

Le pli des lèvres oscillait entre une moue de chagrin et un vague sourire tandis qu’elle regardait le commissaire.

— Vous me permettez de vous poser quelques questions ? dit celui-ci, qui s’installa à son bureau. Votre mari s’appelait bien Louis Jeunet ?… Quand vous a-t-il quittée pour la dernière fois ?…

Elle faillit pleurer à nouveau. Ses paupières se remplirent de liquide. Ses doigts avaient tassé le mouchoir en un petit tampon très dur.

— Il y a deux ans… Mais je l’ai revu une fois, qui collait son visage à la vitrine… Si ma mère n’avait pas été là…

Il comprit qu’il n’avait plus qu’à la laisser parler. Elle le faisait autant pour elle que pour lui.

— Vous voulez connaître toute notre vie, n’est-ce pas ?… C’est le seul moyen de comprendre pourquoi Louis a fait ça… Mon père était infirmier à Beaujon… Il avait monté une petite herboristerie, rue Picpus, que tenait ma mère…

» Voilà six ans, mon père est mort, et nous avons continué à vivre du commerce, maman et moi…

» J’ai fait la connaissance de Louis…

— Vous dites qu’il y a six ans de cela ?… Il s’appelait déjà Jeunet ?…

— Oui… répliqua-t-elle avec étonnement. Il était fraiseur dans un atelier de Belleville… Il gagnait bien sa vie… Je ne sais pas pourquoi les choses ont été si vite… Vous ne pouvez pas savoir… Il était impatient de tout… On aurait dit qu’une fièvre le rongeait…

» Je le fréquentais depuis un mois à peine qu’on se mariait et qu’il venait vivre chez nous…

» Le logement, derrière la boutique, est trop petit pour trois… Nous avons loué une chambre pour maman rue du Chemin-Vert… Elle me laissait l’herboristerie, mais, comme elle n’avait pas assez d’économies pour vivre, nous lui donnions deux cents francs tous les mois…

» On a été heureux, je vous jure !… Louis partait à son travail, le matin… Ma mère venait me tenir compagnie… Le soir, il ne sortait pas…

» Je ne sais pas comment vous expliquer… Et pourtant j’ai toujours senti que quelque chose n’allait pas !…

» Tenez ! Comme si, par exemple, Louis n’eût pas été de notre monde, comme si cette atmosphère, parfois, l’eût accablé…

» Il était très tendre…

Ses traits se brouillèrent. Elle fut presque belle tandis qu’elle avouait :

— Je ne pense pas que beaucoup d’hommes soient ainsi… Il me prenait tout à coup dans ses bras… Il me regardait dans les yeux, si profondément que cela faisait mal… Quelquefois il me repoussait alors d’un geste inattendu, que je n’ai vu faire que par lui, et il soupirait pour lui-même :

» — Pourtant, je t’aime bien, va, ma petite Jeanne !…

» C’était fini. Il s’occupait d’une chose ou de l’autre, sans se tourner vers moi, passait des heures à arranger un meuble, à me fabriquer un ustensile pratique, à réparer une horloge…

» Ma mère ne l’aimait pas beaucoup, justement parce qu’elle comprenait qu’il n’était pas comme un autre…

— N’avait-il pas, parmi ses effets, des objets qu’il gardait précieusement ?…

— Comment le savez-vous ?…

Elle eut un petit sursaut d’effroi, dit plus vite :

— Un vieux costume !… Une fois, il est rentré alors que je l’avais tiré d’une boîte en carton posée sur la garde-robe et que j’étais occupée à le brosser. J’allais même réparer les déchirures… Le costume aurait encore été bon à mettre dans la maison… Louis me l’a arraché des mains, s’est fâché, a crié des mots méchants, et, ce soir-là, on aurait juré qu’il me détestait…

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