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Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

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    Le pendu de Saint-Pholien
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Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien краткое содержание

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Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

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— Vous pourriez avoir reconnu en lui un ami, ou…

— Je choisis mieux mes amis !

— Si bien que vous êtes rentré seul ?

— Je l’affirme…

— Cet homme était-il le même que celui dont je viens de vous montrer le portrait ?

— Je l’ignore… Je ne l’ai même pas regardé…

Van Damme avait écouté avec une visible impatience et plusieurs fois il avait été sur le point d’intervenir. Quant au troisième personnage, qui portait une petite barbe brune et des vêtements noirs comme en adoptent encore certains artistes, il regardait par la fenêtre, essuyant parfois la buée dont son haleine couvrait la vitre.

— Dans ce cas, il ne me reste qu’à vous remercier et à m’excuser encore, monsieur Belloir…

— Un instant, commissaire ! lança Joseph Van Damme. Vous n’allez pas partir ainsi ?… Restez un moment avec nous, je vous en prie, et Belloir va nous offrir une de ces vieilles fines qu’il a toujours en réserve… Vous savez que je vous en veux de n’être pas venu dîner avec moi, à Brême ?… Je vous ai attendu toute la soirée…

— Vous avez voyagé en chemin de fer ?

— En avion ! Je voyage presque toujours en avion, comme la plupart des hommes d’affaires, d’ailleurs !… A Paris, l’envie m’a pris de serrer la main de mon vieux camarade Belloir… Nous avons fait nos études ensemble…

— A Liège ?…

— Oui… Et voilà maintenant près de dix ans que nous ne nous sommes vus… Je ne savais même pas qu’il était marié !… C’est drôle de le retrouver papa d’un grand garçon !… Vous n’en avez pas encore fini avec votre suicidé ?…

Belloir avait sonné la servante, à qui il commanda d’apporter de la fine et des verres. Et, dans chacun de ses gestes, qui étaient volontairement lents et précis, on percevait une fièvre concentrée.

— L’enquête ne fait que commencer, murmura Maigret sans insister. On ne peut pas prévoir si elle sera longue ou si, dans un jour ou deux, l’affaire ne sera pas classée…

La sonnerie de la porte d’entrée retentit. Les trois hommes se lancèrent un regard furtif. On entendit des voix dans l’escalier. Quelqu’un disait, avec un accent belge assez prononcé :

— Ils sont tous là-haut ?… Je connais le chemin… Laissez !…

Et, de la porte, il cria :

— Salut, vous autres !…

Mais les mots tombèrent dans un silence compassé. Il regarda autour de lui, vit Maigret, et ses yeux interrogèrent ses compagnons.

— Vous… vous m’attendiez ?…

Les traits de Belloir se crispèrent. Il s’avança vers le commissaire :

— Jef Lombard, un camarade !… dit-il du bout des dents.

Et, en détachant toutes les syllabes :

— Le commissaire Maigret, de la Police judiciaire…

Le nouveau venu reçut une petite secousse, balbutia d’une voix machinale qui eut des intonations comiques :

— Ah !… bien… très bien…

Puis, troublé, il remit son pardessus à la domestique, la poursuivit pour prendre des cigarettes dans sa poche.

— Un Belge aussi, commissaire… Vous assistez à une vraie réunion de Belges… Vous devez penser que cela ressemble à une conspiration… Et la fine, Belloir ?… Un cigare, commissaire ?… Jef Lombard est le seul à encore habiter Liège… Le hasard fait que nos affaires nous appellent tous à la fois dans le même coin et nous avons décidé de fêter cette occasion par un joyeux gueuleton ! Si j’osais…

Il regarda les autres avec une légère hésitation.

— … Vous avez manqué le dîner que je voulais vous offrir à Brême… Acceptez de déjeuner avec nous tout à l’heure…

— J’ai malheureusement des engagements, répondit Maigret. Au surplus, il est temps que je vous laisse à vos affaires.

Jef Lombard s’était approché de la table. Il était grand et maigre, avec des traits irréguliers, des membres trop longs, un teint pâle.

— Ah !… Voici la photo que je cherchais… fit le commissaire comme pour lui-même. Je ne vous demande pas, monsieur Lombard, si vous connaissez cet homme, car ce serait un hasard par trop miraculeux…

Il lui mettait néanmoins la photographie sous les yeux et il vit la pomme d’Adam du Liégeois devenir plus saillante, s’animer d’un étrange mouvement de haut en bas et de bas en haut.

— Je ne connais pas… parvint-il à articuler d’une voix rauque.

Belloir tapotait le bureau du bout de ses doigts aux ongles manucurés. Joseph Van Damme cherchait quelque chose à dire.

— Alors, je n’aurai pas le plaisir de vous revoir, commissaire ?… Vous rentrez à Paris ?…

— Je ne sais pas encore… Mes excuses, messieurs…

Comme Van Damme lui serrait la main, les autres durent le faire aussi. La main de Belloir était sèche et dure. Celle du personnage barbu se tendit d’une façon hésitante. Jef Lombard, lui, était en train d’allumer une cigarette dans un coin du bureau, et il se contenta d’un grognement et d’un signe de tête.

Maigret passa près de la plante verte émergeant d’une énorme porcelaine, foula à nouveau le tapis aux barres de cuivre. Dans le corridor, il entendit le bruit aigre d’un violon manié par un élève et une voix de femme qui disait :

— Pas si vite… Le coude à hauteur du menton… Doucement !…

C’étaient Mme Belloir et son fils. Il les entrevit de la rue, à travers les rideaux du salon.

Il était deux heures et Maigret achevait de déjeuner au Café de Paris quand il vit entrer Van Damme, qui regarda autour de lui comme s’il cherchait quelqu’un. L’homme d’affaires sourit en apercevant le commissaire, s’avança vers lui la main tendue.

— Voilà ce que vous avez appelé des obligations ! dit-il. Vous déjeunez tout seul, au restaurant !… J’ai bien compris… Vous avez voulu nous laisser entre nous…

Il appartenait décidément à cette catégorie d’hommes qui s’accrochent à vous sans y être invités, refusant de s’apercevoir que l’accueil qu’on leur réserve n’est peut-être pas encourageant.

Maigret se donna le malin plaisir de rester très froid, et pourtant Van Damme s’installa à sa table.

— Vous avez fini ? Dans ce cas, vous me permettrez de vous offrir le pousse-café… Garçon !… Voyons, qu’est-ce que vous prenez, commissaire ?… Un vieil armagnac ?…

Il se fit apporter la carte des alcools fins, appela le patron, se décida en fin de compte pour un armagnac 1867 et exigea des verres à dégustation.

— A propos… Est-ce que vous rentrez à Paris ?… Je m’y rends cet après-midi et, comme j’ai horreur du train, je compte louer une voiture… Si vous le voulez bien, je vous emmène… Qu’est-ce que vous dites de mes amis ?

Il huma son armagnac d’un air critique, sortit un étui à cigares de sa poche.

— Je vous en prie… Ils sont très bons… Il n’y a qu’une maison à Brême où l’on puisse en trouver et elle les importe directement de La Havane…

Maigret avait son expression la plus neutre, son regard le plus vide de pensées.

— C’est drôle, de se retrouver après quelques années !… reprit Van Damme, qui ne semblait pas capable de supporter le silence. A vingt ans, au départ, on est tous, si je puis dire, sur la même ligne… Quand on se revoit ensuite, on est étonné du fossé qui s’est creusé entre les uns et les autres… Je ne veux pas dire de mal d’eux… N’empêche que tout à l’heure, chez Belloir, je n’étais pas à mon aise…

» Cette lourde atmosphère de province !… Et Belloir lui-même, tiré à quatre épingles !… Pourtant il n’a pas trop mal réussi… Il a épousé la fille de Morvandeau, le Morvandeau des sommiers métalliques… Tous ses beaux-frères sont dans l’industrie… Quant à lui, il a une assez jolie situation à la banque, dont il deviendra un jour ou l’autre directeur…

— Et le petit barbu ? questionna Maigret.

— Celui-là… Il fera peut-être son chemin… En attendant, je crois qu’il tire le diable par la queue… Il est sculpteur, à Paris… Il paraît qu’il a du talent… Mais que voulez-vous ?… Vous l’avez vu, avec son costume d’un autre siècle… Rien de moderne !… Aucune aptitude pour les affaires…

— Jef Lombard ?…

— Le meilleur garçon de la terre !… Jeune homme, c’était ce qu’on appelle un rigolo, qui vous aurait tenu en haleine des heures durant…

» Il se destinait à la peinture… Pour vivre, il a fait des dessins pour les journaux… Puis il a travaillé à la photogravure à Liège… Il est marié… Je pense qu’il attend son troisième gosse…

» C’est vous dire que j’ai eu l’impression d’étouffer parmi eux !… Des petites vies, des petits soucis… Ce n’est pas leur faute, mais j’ai hâte de me replonger dans l’atmosphère des affaires…

Il vida son verre, regarda la salle presque déserte où un garçon, assis à une table du fond, lisait le journal.

— C’est convenu ?… Vous rentrez à Paris avec moi ?…

— Mais vous n’emmenez pas le petit barbu en compagnie de qui vous êtes venu ?…

— Janin ?… Non ! A l’heure qu’il est, il a déjà repris le train…

— Marié ?…

— Pas tout à fait. Mais il a toujours une amie ou l’autre qui vit avec lui pendant une semaine ou un an… Puis il change !… Et il vous présente régulièrement sa compagne sous le nom de Mme Janin… Garçon !… Remettez-nous ça !…

Maigret, par instants, était obligé de voiler son regard qui devenait trop aigu. Le patron vint personnellement lui dire qu’on le demandait au téléphone, car il avait laissé à la Préfecture l’adresse du Café de Paris.

C’étaient des nouvelles de Bruxelles, parvenues par fil à la PJ. Les trente billets de mille francs avaient été remis par la Banque Générale de Belgique à un nommé Louis Jeunet, en paiement d’un chèque signé Maurice Belloir .

Quand il ouvrit la porte de la cabine téléphonique, Maigret aperçut Van Damme qui, ne se sachant pas observé, laissait ses traits se détendre. Et, du coup, il paraissait moins rond, moins rose, moins gonflé de santé et d’optimisme.

Il dut sentir qu’un regard pesait sur lui et il tressaillit, redevint automatiquement l’homme d’affaires jovial, lança :

— C’est dit ?… Vous m’accompagnez ?… Patron !… Voulez-vous faire le nécessaire pour qu’on vienne nous prendre en voiture et qu’on nous conduise à Paris ?… Une auto confortable, n’est-ce pas ?… En attendant, qu’on remplisse les verres…

Il grignota le bout d’un cigare et, l’espace d’une seconde à peine, alors qu’il fixait le marbre de la table, ses prunelles se ternirent, les commissures des lèvres s’abaissèrent comme si le tabac lui eût paru trop amer.

— C’est quand on vit à l’étranger qu’on apprécie les vins et les alcools de France !…

Les mots sonnèrent creux. On sentait un abîme entre eux et les pensées qui roulaient derrière le front de l’homme.

Jef Lombard passa dans la rue. Sa silhouette était rendue un peu floue par les rideaux de tulle. Il était seul. Il marchait à grands pas lents, mornes, sans rien voir du spectacle de la ville.

Il tenait à la main un sac de voyage qui rappela à Maigret les deux valises jaunes. Mais c’était déjà une qualité supérieure, avec deux courroies et une gaine pour la carte de visite.

Les talons des souliers commençaient à s’user d’un côté. Les vêtements n’étaient pas brossés chaque jour. Jef Lombard se dirigeait vers la gare, à pied.

Van Damme, une grosse chevalière de platine au doigt, s’entourait d’un nuage odorant que pimentait le fumet aigu de l’alcool. On entendait le murmure de la voix du patron qui téléphonait au garage.

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