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Simenon, Georges - Au Rendez-vous des Terre-Neuvas

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Simenon, Georges - Au Rendez-vous des Terre-Neuvas
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    Au Rendez-vous des Terre-Neuvas
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Simenon, Georges - Au Rendez-vous des Terre-Neuvas краткое содержание

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- Que c'est le meilleur petit-gars du pays et que sa maman, qui n'a que lui, est capable d'en mourir. J'ai la certitude, comme tout le monde ici, qu'il est innocent. Mais les marins à qui j'en ai parlé prétendent qu'il sera condamné parce que les tribunaux civils n'ont jamais rien compris aux choses de la mer...


" Fais tout ce que tu pourras, comme si c'était pour toi-même... J'ai appris par les journaux que tu es devenu une haute personnalité de la Police judiciaire... " C'était un matin de juin ; Mme Maigret, dans l'appartement du boulevard Richard-Lenoir, dont toutes les fenêtres étaient ouvertes, achevait de bourrer de grandes malles d'osier, et Maigret, sans faux col, lisait à mi-voix. " De qui est-ce ?


- Jorissen... Nous avons été à l'école ensemble... Il est devenu instituteur à Quimper... Dis donc, tu tiens beaucoup à ce que nous passions nos huit jours de vacances en Alsace ?....


[http://www.amazon.fr/Au-rendez-vous-Terres-Neuvas-Georges-Simenon/dp/2253142980](http://www.amazon.fr/Au-rendez-vous-Terres-Neuvas-Georges-Simenon/dp/2253142980)


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— Et l’été ?

— Il pêche pour son compte, pose des tramails, des casiers à homard…

L’homme était sur la même banquette que Maigret, à l’autre bout. Mais le commissaire l’observait dans une glace.

Il était court, large d’épaules. C’était le type même du marin du Nord, trapu, grassouillet, sans cou, la chair rose, le poil blond. Comme la plupart des pêcheurs, il avait les mains couvertes de cicatrices de furoncles.

— Il boit toujours autant ?

— Ils boivent tous… Mais c’est surtout depuis que le gosse est mort qu’il s’enivre… Ça lui a donné un fameux coup de revoir l’ Océan

Maintenant l’homme les regardait d’un air effronté.

— Qu’est-ce que vous me voulez ? bégaya-t-il à l’adresse de Maigret.

— Rien du tout…

Tous les matelots suivaient la scène, sans cesser leur partie de dominos.

— …Parce qu’il faudrait le dire !… J’ai pas le droit de boire, peut-être ?…

— Mais si !

— Dites que je n’ai pas le droit de boire… répéta-t-il avec une obstination d’ivrogne.

Le regard du commissaire tomba sur le brassard noir qu’il portait sur sa vareuse rouge.

— Alors qu’est-ce que vous avez à rôder et à parler de moi tous les deux ?…

Léon fit signe à Maigret de ne pas répondre, se dirigea vers son client.

— Allons ! Fais pas de scandale, Canut… C’est pas de toi que parle monsieur le commissaire, mais du gars qui s’est tiré une balle dans la peau…

— C’est bien fait pour lui !… Est-ce qu’il est mort ?…

— Non !… Peut-être qu’on le sauvera…

— Tant pis ! Ils devraient tous crever !…

Ces mots firent une forte impression. Tous les visages se tournèrent vers Canut. Et celui-ci éprouva le besoin de crier plus fort :

— Oui, tous, tant que vous êtes !…

Léon était inquiet. Il regardait tout le monde avec deux yeux suppliants, esquissait à l’adresse de Maigret un geste d’impuissance.

— Allons ! va te coucher… Ta femme t’attend…

— M’en fous !…

— Demain, tu n’auras pas encore le courage d’aller lever tes tramails…

L’ivrogne ricana. P’tit Louis en profita pour appeler Julie.

— Ça fait combien ?

— Les deux tournées ?

— Oui, tu les mettras à mon compte… C’est demain que je touche mon avance, avant de partir…

Il se leva, imité automatiquement par le Breton qui ne le quittait pas d’une semelle. Il toucha sa casquette. Il le fit une fois de plus dans la direction de Maigret.

— Des lâches ! grogna l’ivrogne tandis que les deux hommes passaient devant lui. Tous des lâches…

Le Breton serra les poings, faillit répondre, mais P’tit Louis l’entraîna.

— Va te coucher… répétait Léon. D’ailleurs, on va fermer…

— Je m’en irai quand tout le monde s’en ira… Je vaux autant qu’un autre, pas vrai ?…

Et il cherchait Maigret du regard. On eût dit qu’il voulait provoquer une discussion.

— C’est comme ce gros-là… Qu’est-ce qu’il veut y comprendre ?…

C’était du commissaire qu’il parlait. Léon était sur des charbons ardents. Les derniers consommateurs attendaient, sûrs qu’il allait se passer quelque chose.

— Tiens ! j’aime encore mieux m’en aller… Qu’est-ce que je dois ?…

Il fouilla sous sa vareuse, d’où il tira une pochette de cuir, jeta des coupures graisseuses sur la table, se leva, vacilla, gagna la porte qu’il eut de la peine à ouvrir.

Il grommelait des choses indistinctes, des injures ou des menaces. Dehors, il colla d’abord son visage à la vitre, pour regarder Maigret une ; dernière fois, et son nez s’épatait sur la glace embuée.

— Ça lui a porté un coup… soupira Léon en reprenant sa place. Il n’avait qu’un fils… Tous ses autres gosses sont des filles… Autant dire que ça ne compte pas…

— Qu’est-ce qu’on raconte ici ? questionna Maigret.

— Du télégraphiste ?… Ils ne savent pas… Alors ils inventent… Des histoires à dormir debout…

— Quoi ?

— Je ne sais pas… Toujours le mauvais œil

Maigret sentit un regard vif fixé sur lui. C’était celui du chef mécanicien, assis juste à la table d’en face.

— Votre femme n’est plus jalouse ? lui demanda-t-il.

— Du moment qu’on part demain, je voudrais bien voir qu’elle me bouclerait à Yport !…

— L’ Océan appareille demain ?

— Avec la marée, oui ! Si vous croyez que les armateurs vont le laisser moisir dans le bassin…

— Ils ont trouvé un capitaine ?

— Un retraité, qui n’a plus navigué depuis huit ans ! Et encore ! Il commandait un trois-mâts barque !… Ce sera joli…

— Et le télégraphiste ?

— Un gamin qu’on est allé chercher à l’école… Aux Arts et Métiers, qu’ils appellent ça…

— Le second officier est revenu ?

— On l’a rappelé par télégraphe… Il arrivera demain matin…

— Les hommes ?…

— Toujours la même chose ! On ramasse ce qui traîne dans le port… C’est toujours bon, n’est-ce pas ?…

— On a trouvé un mousse ?…

L’autre lui lança un regard aigu.

— Oui ! laissa-t-il tomber sèchement.

— Et vous êtes content de partir ?

Pas de réponse. Le chef mécanicien commanda un nouveau grog. Et Léon dit à mi-voix :

— On vient de recevoir des nouvelles du Pacific , qui devait rentrer cette semaine… C’est un bateau de la même série que l’ Océan … Il s’est englouti en moins de trois minutes, après s’être éventré sur une roche… Tous les hommes sont perdus. J’ai là-haut la femme du second officier, qui est arrivée de Rouen pour attendre son mari… Elle passe ses journées sur la jetée… Elle ne sait encore rien… La compagnie attend confirmation pour annoncer la nouvelle…

— C’est la série ! grommela le chef mécanicien qui avait entendu.

Le nègre bâillait, se frottait les yeux, mais ne songeait pas à s’en aller. Les dominos abandonnés formaient un dessin compliqué sur le rectangle gris de la table.

— En somme, dit lentement Maigret, personne ne sait pourquoi le télégraphiste a tenté de se tuer ?

Ces mots ne rencontrèrent qu’un silence obstiné. Est-ce que tous ces hommes savaient ? Est-ce qu’ils poussaient à ce point cette sorte de franc-maçonnerie des gens de mer, qui n’aiment pas voir les terriens s’occuper de leurs affaires ?

— Qu’est-ce que je vous dois, Julie ?

Il se leva, paya, gagna lourdement la porte. Dix regards le suivaient. Il se retourna mais ne rencontra que des visages hermétiques ou hargneux. Léon lui-même, malgré toute sa bonne volonté de bistrot, faisait corps avec ses clients.

La marée était basse. Du chalutier, on ne voyait que la cheminée et les mâts de charge. Les wagons avaient disparu. Le quai était désert.

Une barque de pêche, son feu blanc balancé au bout du mat, s’éloignait lentement vers les jetées et l’on entendait deux hommes qui parlaient.

Maigret bourra une dernière pipe, regarda la ville, les tours de la Bénédictine au pied desquelles les murs sombres étaient ceux de l’hôpital.

Les fenêtres du Rendez-Vous des Terre-Neuvas trouaient le quai de deux rectangles lumineux.

La mer était calme. On n’entendait qu’un faible murmure d’eau vive léchant les galets et les pilotis des jetées.

Le commissaire était tout au bord du quai. D’épaisses aussières, celles-là mêmes qui retenaient l’ Océan , étaient lovées autour des bittes de bronze.

Il se pencha. Des hommes fermaient les panneaux des cales où, pendant la journée, on avait emmagasiné le sel. Il y en avait un tout jeune, plus jeune que Le Clinche, en costume de ville, qui regardait travailler les marins, accoudé à la cabine de télégraphiste.

Ce devait être le successeur de celui qui, tout à l’heure, s’était tiré une balle dans le ventre. Il fumait une cigarette, à petites bouffées nerveuses.

Il arrivait de Paris, de l’École. Il était ému. Peut-être faisait-il des rêves d’aventures.

Maigret ne parvenait pas à s’en aller. Il était retenu par le sentiment que le mystère était tout près, à sa portée, qu’il n’y avait plus qu’un effort à faire…

Soudain, il se retourna, parce qu’il sentait une présence étrangère derrière lui. Dans l’obscurité, il aperçut une vareuse rouge, un brassard noir.

L’homme ne l’avait pas vu, ou bien n’avait pas fait attention à lui. Il marchait jusqu’à l’extrême bord du quai et c’était miracle que, dans son état, il ne tombât pas dans le vide.

Le commissaire ne le voyait plus que de dos. Il avait l’impression que, pris de vertige, l’ivrogne allait se jeter sur le pont du chalutier.

Mais non ! Il parlait tout seul. Il ricanait. Il tendait le poing.

Puis il crachait, une fois, deux fois, trois fois sur le navire. Il crachait pour exprimer tout son dégoût.

Après quoi, soulagé sans doute, il s’en allait, non vers sa maison qui se trouvait dans le quartier des pêcheurs, mais vers la basse ville où l’on devinait un bouge encore éclairé.

9

Deux hommes sur le pont

Il y eut une note grêle, du côté de la falaise : l’horloge de la Bénédictine qui sonnait une heure.

Maigret marchait vers l’ Hôtel de la Plage , les mains derrière le dos, mais, à mesure qu’il avançait, son pas devenait plus lent et il finit par s’arrêter tout à fait, au beau milieu du quai.

Devant c’était l’hôtel, sa chambre, son lit, un ensemble paisible et rassurant.

Derrière… Il se retourna. Il revit la cheminée du chalutier qui fumait doucement, car on avait allumé les feux. Fécamp était endormi. Il y avait une grande flaque de lune au milieu du bassin. La brise se levait, arrivait du large, presque glacée, comme l’haleine de la mer.

Alors Maigret fit demi-tour, lourdement, à regret. Il enjamba à nouveau des cordages lovés aux bittes, se retrouva debout au bord du quai, les yeux braqués sur l’ Océan .

Ses yeux étaient tout petits, sa bouche menaçante, ses poings au fond des poches.

C’était le Maigret solitaire, mécontent, replié sur lui-même qui s’obstine, sans souci du ridicule.

La marée était basse. Le pont du chalutier était à quatre ou cinq mètres en dessous du niveau du sol. Mais une planche avait été jetée du quai à la passerelle de commandement. Une planche mince, étroite.

Le bruit du ressac devenait plus distinct. Le flux devait commencer, tandis que l’eau blanchâtre rongeait peu à peu les galets de la plage.

Maigret s’engagea sur la planche qui forma un arc de cercle quand il pesa en son milieu. Ses semelles crissèrent sur la passerelle de fer. Mais il n’alla pas plus loin. Il se laissa tomber sur le banc de quart, face à la roue du gouvernail, au compas duquel pendaient les grosses mitaines de mer du capitaine Fallut.

Ainsi des chiens viennent se camper, maussades, obstinés, devant un terrier où ils ont flairé quelque chose.

La lettre de Jorissen, son amitié pour Le Clinche, les démarches de Marie Léonnec n’étaient plus en cause. C’était maintenant une affaire personnelle.

Maigret avait recréé, pour lui, le capitaine Fallut. Il avait fait la connaissance du télégraphiste, d’Adèle, du chef mécanicien. Il s’était ingénié à sentir la vie du chalutier tout entier.

Et voilà que cela ne suffisait pas, que quelque chose lui échappait, qu’il avait l’impression de tout comprendre sauf, précisément, l’essence même du drame.

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