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Simenon, Georges - Lombre chinoise

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    Lombre chinoise
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Simenon, Georges - Lombre chinoise краткое содержание

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Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumière. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. - C'est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.


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Son calme… Et ce n’était pas de la pose !… Il était vraiment calme, calme comme quelqu’un qui…

« Donnez-moi votre revolver ! » dit soudain le commissaire.

Le jeune homme le tira d’une poche de son pantalon, le tendit, avec une ombre de sourire.

« Vous me promettez de… »

Il n’acheva pas, car il voyait la femme prête à crier d’effroi. Elle ne comprenait pas. Mais elle sentait que quelque chose de terrible se passait.

De l’ironie, dans les yeux de Roger.

Ce fut presque une fuite. Maigret, qui n’avait plus rien à dire, aucun geste à esquisser, battit en retraite, heurta en sortant le chambranle de la porte et étouffa un juron.

Dans la rue, il avait perdu son humeur allègre du matin. Il ne trouvait plus du tout à la vie des allures de farce. Il leva la tête pour regarder la fenêtre du couple. Elle était fermée. On ne voyait rien.

Il était mal à l’aise comme on l’est tout à coup quand on cesse de comprendre.

Il y avait eu deux ou trois regards de Roger… Il n’aurait pu les expliquer… Mais enfin ! Ce n’étaient pas les regards auxquels il s’attendait… C’étaient des regards qui ne concordaient pas avec le reste…

Il revint sur ses pas, parce qu’il avait oublié de demander à l’hôtel la nouvelle adresse de Nine.

« Sais pas ! dit le portier. Elle a payé sa chambre et elle est partie avec sa valise ! Pas besoin de taxi… Elle a dû choisir un hôtel meilleur marché dans le quartier…

— Dites donc… si… s’il arrivait quelque chose dans la maison… Oui… quelque chose d’inattendu… je vous prierais de m’avertir personnellement à la Police judiciaire… Commissaire Maigret… »

Il s’en voulait de cette démarche-là. Que pouvait-il arriver ? N’empêche qu’il pensait aux deux billets de cent francs dans le portefeuille, au regard apeuré de Céline.

Un quart d’heure plus tard, il entrait au Moulin-Bleu par la porte des artistes. La salle était vide, obscure, les fauteuils et le rebord des loges couverts de lustrine verte.

Sur la scène, six femmes, frileuses malgré leurs manteaux, répétaient sans cesse le même pas – un pas ridiculement simple – tandis qu’un petit homme grassouillet s’égosillait, hurlant un air de musique.

« Un !… Deux !… tra la la la… Mais non !… Tra la la la… Trois !… Trois, non de D… ! »

Nine était la deuxième des femmes. Elle avait reconnu Maigret, qui se tenait debout près d’une colonne. L’homme l’avait vu aussi, mais ça lui était égal.

« Un !… Deux !… tra la la la… »

Cela dura un quart d’heure. Il faisait plus froid que dehors et Maigret avait les pieds glacés. Enfin le petit homme essuya son front, lança une injure à sa troupe en guise d’adieu.

« C’est pour moi ? cria-t-il de loin à Maigret.

— Non !… C’est pour… »

Nine s’approchait, gênée, se demandait si elle devait tendre la main au commissaire.

« J’ai une nouvelle importante à vous annoncer…

— Pas ici… Nous n’avons pas le droit de recevoir au théâtre… Sauf le soir, parce que cela fait des entrées… »

Ils s’assirent devant le guéridon d’un petit bar voisin.

« On a trouvé le testament de Couchet… Il lègue toute sa fortune à trois femmes… »

Elle le regardait avec étonnement, sans soupçonner la vérité.

« Sa première femme d’abord, bien qu’elle soit remariée… Puis la seconde… Puis vous… »

Elle gardait les yeux fixés sur Maigret qui vit les prunelles s’agrandir, puis s’embuer.

Et enfin elle se cacha le visage dans les mains pour pleurer.

VIII

LE GARDE-MALADE

Il avait une maladie de cœur. Il le savait.

Nine avala une gorgée d’un apéritif couleur de rubis.

« C’est pour cela qu’il se ménageait. Il disait qu’il avait assez travaillé, qu’il était temps pour lui de jouir de la vie…

— Il parlait quelquefois de la mort ?

— Souvent !… Mais pas de… de cette mort-là !… Il pensait à sa maladie de cœur… »

C’était un de ces petits bars où ne fréquentent que des habitués. Le patron regardait Maigret à la dérobée comme un bourgeois en bonne fortune. Devant le zinc, on parlait des courses de l’après-midi.

« Il était triste ?

— C’est difficile à expliquer ! Parce que ce n’était pas un homme comme les autres. Par exemple, on était au théâtre, ou ailleurs. Il s’amusait. Puis, sans raison, il disait avec un gros rire :

« — Saloperie de vie, hein, Ninette ! … »

— Il s’occupait de son fils ?

— Non…

— Il en parlait ?

— Presque jamais ! Seulement quand il était venu le taper.

— Et que disait-il ?

— Il soupirait : « Quel pauvre crétin !… »

Maigret l’avait déjà senti ; pour une raison ou pour une autre, Couchet n’avait guère d’affection pour son fils. Il semblait même qu’il eût été écœuré par le jeune homme. Écœuré au point de ne pas essayer de le tirer d’affaire !

Car il ne lui avait jamais fait de morale. Et il lui donnait de l’argent pour s’en débarrasser, ou par pitié.

« Garçon ! Qu’est-ce que je vous dois ?

— Quatre francs soixante ! »

Nine sortit avec lui du bistrot et ils restèrent un instant sur le trottoir de la rue Fontaine.

« Où habitez-vous maintenant ?

— Rue Lepic, le premier hôtel à gauche. Je n’ai pas encore regardé le nom. C’est assez propre…

— Quand vous serez riche, vous pourrez… »

Elle eut un sourire humide.

« Vous savez bien que je ne serai jamais riche ! Je n’ai pas une tête à cela… »

Le plus étrange c’est que Maigret avait exactement cette impression ! Nine n’avait pas une tête à être riche un jour ! Il n’aurait pu dire pourquoi.

« Je vous accompagne jusqu’à la place Pigalle, où je vais prendre mon tramway… »

Ils marchèrent lentement, lui énorme, pesant, elle toute mièvre à côté du large dos de son compagnon.

« Si vous saviez comme cela me déroute d’être seule ! Heureusement qu’il y a le théâtre, avec deux répétitions par jour en attendant que la nouvelle revue soit prête… »

Elle devait faire deux pas pour un pas de Maigret, si bien qu’elle courait presque. À l’angle de la rue Pigalle, elle s’arrêta soudain, cependant que le commissaire fronçait les sourcils, grommelait entre ses dents :

« L’imbécile ! »

On ne pouvait pourtant rien voir. En face de l’hôtel Pigalle, il y avait un rassemblement d’une quarantaine de personnes. Un agent, sur le seuil, essayait de faire circuler la foule.

C’était tout ! Mais il y avait cette atmosphère spéciale, ce silence qu’on n’obtient dans la rue que lors des catastrophes.

« Qu’est-ce que c’est ? bégaya Nine… À mon hôtel !…

— Non ! Ce n’est rien ! Rentrez chez vous…

— Mais… si…

— Rentrez chez vous ! » commanda-t-il sèchement.

Et elle obéit, intimidée, tandis que le commissaire se frayait un passage dans la foule. Il fonçait comme un bélier. Des femmes l’injuriaient. Le sergent de ville le reconnut et le fit entrer dans le corridor de l’hôtel.

Le commissaire du quartier était déjà là, en conversation avec le portier qui s’écria en désignant Maigret :

« C’est lui. Je le reconnais… »

Les deux policiers se serrèrent la main. On entendait des sanglots, des gémissements et des murmures confus dans un petit salon qui donnait sur le hall.

« Comment a-t-il fait ? questionna Maigret.

— La fille qui vit avec lui déclare qu’il était devant la fenêtre, très calme. Elle s’habillait. Il la regardait en sifflant… Il ne s’est interrompu que pour lui dire qu’elle avait de jolies cuisses, mais que les mollets étaient trop maigres… Puis il s’est remis à siffler… Et soudain elle n’a plus rien entendu… Elle a été angoissée par une sensation de vide… Il n’était plus là !… Il n’avait pas pu sortir par la porte…

— Compris ! Il n’a blessé personne en tombant sur le trottoir ?

— Personne ! Tué net ! La colonne vertébrale brisée en deux endroits… »

« Les voici ! » vint annoncer le sergent de ville.

Et le commissaire du quartier expliqua à Maigret :

« L’ambulance… Il n’y a rien à faire d’autre… Est-ce que vous savez s’il y a des parents à prévenir ?… Quand vous êtes arrivé, le portier me disait justement que le jeune homme avait reçu ce matin une visite… Un homme grand et fort… Il me donnait le signalement de cet homme, au moment où je vous ai vu… C’était vous ! Est-ce que je dois quand même faire un rapport, ou vous occupez-vous de tout ?

— Faites un rapport.

— Et pour la famille ?

— Je m’en occuperai. »

Il poussa la porte du salon, vit une forme étendue par terre, entièrement recouverte par une couverture prise à un des lits.

Céline, affalée dans un fauteuil, faisait entendre maintenant un ululement régulier, tandis qu’une grosse femme, la patronne ou la gérante, lui prodiguait des consolations.

« Ce n’est pas comme s’il s’était tué pour vous, n’est-ce pas ?… Vous n’y pouvez rien… Vous ne lui avez jamais rien refusé… »

Maigret ne souleva pas la couverture, ne se montra même pas à Céline.

Quelques instants plus tard, des infirmiers transportaient le corps dans la voiture d’ambulance et celle-ci démarrait en direction de l’Institut médico-légal.

Alors, peu à peu, le groupe, rue Pigalle, s’éparpilla. Les derniers curieux ne savaient même plus s’il s’agissait d’un incendie, d’un suicide ou de l’arrestation d’un voleur à la tire.

« Il sifflait… Et soudain je n’ai plus rien entendu … »

Maigret montait lentement, lentement l’escalier de la place des Vosges et, à mesure qu’il se rapprochait du second étage, il se renfrognait.

La porte de la vieille Mathilde était entrouverte. Sans doute la femme était-elle derrière, à guetter. Mais il haussa les épaules, tira le cordon qui pendait devant l’huis des Martin.

Il avait sa pipe aux lèvres. Il pensa un instant à la mettre en poche puis, une fois de plus, il haussa les épaules.

Des bruits de bouteilles heurtées. Un vague murmure. Deux voix d’hommes qui se rapprochaient et la porte qui s’ouvrait enfin.

« Bien, docteur… Oui, docteur… Merci, docteur… »

Un monsieur Martin abattu, qui n’avait pas encore eu le temps de faire sa toilette et que Maigret retrouvait dans la même tenue lamentable que le matin.

« C’est vous ?… »

Le médecin se dirigeait vers l’escalier tandis que M. Martin faisait entrer le commissaire, jetait un regard furtif dans la chambre à coucher.

« Elle va plus mal ?

— On ne sait pas… Le docteur ne peut pas se prononcer… Il reviendra ce soir… »

Il prit une ordonnance sur l’appareil de T.S.F., la fixa de ses yeux vides.

« Je n’ai même plus personne pour aller chez le pharmacien !

— Qu’est-il arrivé ?

— À peu près comme cette nuit, mais en plus fort… Elle s’est mise à trembler, à balbutier des choses incompréhensibles… J’ai fait chercher le docteur et il a constaté qu’elle a près de quarante de fièvre…

— Elle délire ?

— Puisque je vous dis qu’on ne comprend pas ce qu’elle dit ! Il faut de la glace, et un appareil de caoutchouc pour lui mettre cette glace sur le front…

— Voulez-vous que je reste ici pendant que vous irez chez le pharmacien ? »

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