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Simenon, Georges - Lombre chinoise

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    Lombre chinoise
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Simenon, Georges - Lombre chinoise краткое содержание

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Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumière. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. - C'est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.


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Il sonna. Jean parut et Maigret l’envoya chercher les fiches qu’il avait demandées sur tous ceux qui étaient mêlés au drame.

Il n’y avait pas grand-chose. Nine avait été prise une fois, une seule, à Montmartre, dans une rafle, et elle avait été relaxée après avoir prouvé qu’elle ne vivait pas de la prostitution.

Quant au fils Couchet, il était tenu à l’œil par la brigade des jeux et par la « Mondaine » qui le soupçonnait de se livrer au trafic des stupéfiants. Mais on n’avait jamais rien relevé de précis contre lui.

Un coup de téléphone aux « Mœurs ». Céline, elle, dont le nom de famille était Loiseau et qui était née à Saint-Amand-Montrond, y était bien connue. Elle avait sa carte. Elle venait assez régulièrement à la visite.

« Ce n’est pas une méchante fille ! dit le brigadier. Le plus souvent, elle se contente d’un ou deux amis réguliers… Ce n’est que quand elle retombe à la rue que nous la retrouvons… »

Jean, le garçon de bureau, n’avait pas quitté la pièce et il désigna quelque chose à Maigret.

« Cette dame a oublié son parapluie !

— Je sais…

— Ah !

— Oui, j’en ai besoin. »

Et le commissaire se leva en soupirant, alla fermer la fenêtre, se campa le dos au feu dans la pose qui lui était familière quand il avait besoin de réfléchir.

Une heure plus tard, il pouvait résumer mentalement les notes qui lui étaient parvenues des divers services et qui s’étalaient sur son bureau.

D’abord la confirmation donnée par l’autopsie à la thèse du médecin légiste : le coup de feu avait été tiré à trois mètres environ et la mort avait été foudroyante. L’estomac du mort contenait une faible quantité d’alcool, mais pas d’aliments.

Les photographes de l’Identité judiciaire, qui travaillaient dans les combles du Palais de Justice, déclaraient qu’aucune empreinte digitale intéressante n’avait pu être relevée.

Enfin, le Crédit lyonnais affirmait que Couchet, qui y était bien connu, était passé vers trois heures et demie au siège social et avait emporté trois cent mille francs en billets neufs, comme c’était son habitude la veille de chaque fin de mois.

Il était donc à peu près établi qu’en arrivant place des Vosges Couchet avait placé les trois cent mille francs dans le coffre, près des soixante mille qui s’y trouvaient déjà.

Comme il avait encore à travailler, il n’avait pas refermé le meuble, auquel il était adossé.

La lumière dans le laboratoire indiquait qu’à un certain moment il avait quitté le bureau, soit pour inspecter les autres locaux, soit, ce qui était plus probable, pour se rendre aux lavabos.

L’argent était-il encore dans le coffre quand il avait repris sa place ?

Vraisemblablement non, car, dans ce cas, l’assassin eût été obligé de pousser le corps de côté pour tirer la lourde porte et s’emparer des billets.

C’était le côté technique de l’affaire. Un assassin-voleur ou bien un assassin et un voleur agissant séparément ?

Maigret passa dix minutes chez le juge d’instruction pour lui communiquer les résultats acquis. Puis, comme il était un peu plus de midi, il rentra chez lui, les épaules rondes, ce qui était signe de mauvaise humeur.

« C’est toi qui t’occupes de l’affaire de la place des Vosges ? questionna sa femme qui avait lu le journal.

— C’est moi ! »

Et Maigret eut une façon toute particulière de s’asseoir, de regarder Mme Maigret, à la fois avec une tendresse accrue et avec un rien d’inquiétude.

Il voyait toujours le visage mince, les vêtements noirs, les yeux douloureux de Mme Martin.

Et ces larmes qui jaillissaient soudain, disparaissaient, comme brûlées par un feu intérieur, pour renaître un peu plus tard !…

Mme Couchet qui avait des fourrures… Mme Martin qui n’en avait pas… Couchet qui ravitaillait les concurrents du Tour de France cycliste et sa première femme qui devait garder trois ans le même chapeau…

Et le fils… Et le flacon d’éther, sur la table de nuit de l’hôtel Pigalle…

Et Céline qui ne descendait à la rue que quand elle n’avait plus, pour un temps, d’ami régulier…

Et Nine…

« Tu n’as pas l’air satisfait… Tu as mauvaise mine… On dirait que tu couves un rhume. »

C’était vrai ! Maigret se sentait des picotements dans les narines et comme un vide sous le crâne.

« Qu’est-ce que c’est, ce parapluie que tu as apporté ? Il est affreux !… »

Le parapluie de Mme Martin ! Le couple Martin, pardessus mastic et robe de soie noire, déambulant le dimanche aux Champs-Élysées !…

« Ce n’est rien… Je ne sais pas à quelle heure je rentrerai ! »

Ce sont des impressions qu’on n’explique pas : on sentait qu’il y avait quelque chose d’anormal dans la maison, quelque chose qui se manifestait dès la façade.

L’agitation, dans la boutique de couronnes mortuaires en perles ? Évidemment, les locataires avaient dû se cotiser pour offrir une couronne.

Les regards inquiets du coiffeur pour dames, dont le salon s’ouvrait de l’autre côté de la voûte ?

En tout cas, la maison, ce jour-là, avait un air malsain. Et, comme il était quatre heures et que la nuit commençait à tomber, la ridicule petite lampe était déjà allumée sous la voûte.

En face, le gardien du square fermait les grilles. Le valet de chambre des Saint-Marc, au premier étage, tirait les rideaux, lentement, consciencieusement.

Quand Maigret frappa à la porte de la loge, il trouva Mme Bourcier, la concierge, en train de raconter les événements à un encaisseur de chez Dufayel qui portait, sur sa livrée bleue, un petit encrier en sautoir.

« Une maison où il ne s’est jamais rien passé… Chut !… C’est le commissaire… »

Elle avait un vague air de parenté avec Mme Martin, en ce sens que toutes deux étaient des femmes sans âge, comme sans sexe. Et toutes deux avaient été malheureuses ou s’étaient considérées comme telles.

Seulement, chez la concierge, il y avait en plus de la résignation, une résignation quasi animale à son sort.

« Jojo… Lili… Ne restez pas dans le chemin… Bonjour, monsieur le commissaire… Je vous attendais ce matin… Quelle histoire !… J’ai cru bien faire en passant chez tous les locataires une liste de souscription pour une couronne… Est-ce qu’on sait quand a lieu l’enterrement ?… À propos… Mme de Saint-Marc… Vous savez !… Je vous demande de ne rien lui dire… M. de Saint-Marc est venu ce matin… Il craint les émotions, dans l’état où elle est… »

Dans la cour remplie d’un air bleuté, les deux lampes, celle de la voûte et celle qui était scellée au mur, plantaient de longs traits jaunes.

« L’appartement de Mme Martin ? questionna Maigret.

— Au second, troisième porte à gauche après le tournant… »

Le commissaire reconnaissait la fenêtre où il y avait de la lumière mais où aucune ombre ne se dessinait sur le rideau.

Du côté des laboratoires, on entendait des cliquetis de machines à écrire. Un livreur arrivait :

« Les sérums du docteur Rivière ?

— Au fond de la cour ! Porte à droite ! Veux-tu laisser ta sœur tranquille, Jojo ! »

Maigret s’engageait dans l’escalier, le parapluie de Mme Martin sous le bras. Jusqu’au premier étage, la maison avait été remise à neuf, les murs repeints et les marches vernies.

À partir du second, c’était un autre monde, des murs sales, un plancher râpeux. Les portes des logements étaient peintes en un vilain brun. Et, sur ces portes, on voyait, soit des cartes de visite épinglées, soit des petites plaques en aluminium repoussé.

Une carte de visite, à trois francs le cent : « Monsieur et Madame Edgar Martin . » À droite, un cordon de tresse tricolore terminé par une floche molle. Quand Maigret tira, une grêle sonnette tinta dans le vide du logement. Puis il y eut des pas rapides. Une voix demanda :

« Qui est là ?

— Je vous rapporte votre parapluie ! »

La porte s’ouvrit. L’entrée se réduisait à un carré d’un mètre de côté où pendait, à un portemanteau, le pardessus mastic. En face, la porte ouverte d’une pièce, mi-salon, mi-salle à manger, avec un appareil de T.S.F. sur un bahut.

« Je m’excuse de vous déranger. Ce matin, vous avez oublié ce parapluie dans mon bureau…

— Vous voyez ! Moi qui croyais l’avoir laissé dans l’autobus. Je disais à Martin… »

Maigret ne sourit pas. Il avait l’habitude de ces femmes qui ont la manie d’appeler leur mari par leur nom de famille.

Martin était là, avec son pantalon rayé sur lequel il avait passé un veston d’intérieur en gros drap chocolat.

« Entrez, je vous en prie…

— Je ne voudrais pas vous déranger.

— On ne dérange jamais les gens qui n’ont rien à cacher ! »

Sans doute la caractéristique primordiale d’un logement est-elle l’odeur. Ici, elle était sourde, à base d’encaustique, de cuisine et de vieux vêtements.

Un canari sautillait dans une cage et lançait parfois dehors une gouttelette d’eau.

« Donne donc le fauteuil à M. le Commissaire… »

Le fauteuil ! Il n’y en avait qu’un, un fauteuil Voltaire recouvert de cuir si sombre qu’il paraissait noir.

Et Mme Martin, très différente de ce qu’elle était le matin, minaudait :

« Vous prendrez bien quelque chose… Mais si !… Martin ! Apporte un apéritif… »

Martin était ennuyé. Peut-être n’y en avait-il pas dans la maison ? Peut-être ne restait-il qu’un fond de bouteille ?

« Merci, madame ! Je ne bois jamais avant les repas.

— Mais vous avez le temps… »

C’était triste ! Triste à vous décourager d’être un homme, de vivre sur une terre où pourtant le soleil brille plusieurs heures par jour et où il y a de vrais oiseaux en liberté !

Ces gens-là ne devaient pas aimer la lumière, car les trois ampoules électriques étaient soigneusement voilées par d’épaisses toiles coloriées qui ne laissaient passer que le strict minimum de rayons.

« Surtout l’encaustique ! » pensa Maigret.

Car c’était ce qui dominait dans l’odeur ! D’ailleurs, la table de chêne massif était polie comme une patinoire.

M. Martin avait affiché un sourire d’homme qui reçoit.

« Vous devez avoir une vue merveilleuse sur cette place des Vosges qui est unique à Paris ! dit Maigret qui savait parfaitement que les fenêtres donnaient sur la cour.

— Non ! Les appartements en façade, au second, sont trop bas de plafond, à cause du style de l’immeuble… Vous savez que la place tout entière est classée comme monument historique… On n’a pas le droit d’y toucher. Et c’est lamentable !… Voilà des années que nous voudrions installer une salle de bains et… »

Maigret s’était approché de la fenêtre. D’un geste négligent, il écartait le store aux ombres chinoises. Et il restait immobile, impressionné au point qu’il en oubliait de parler comme un visiteur bien élevé.

En face de lui, c’étaient les bureaux et le laboratoire de la maison Couchet.

D’en bas, il avait remarqué qu’il y avait des vitres en verre dépoli.

D’ici, il s’apercevait que ce n’étaient que les vitres inférieures. Les autres étaient claires, limpides, lavées deux ou trois fois la semaine par les femmes de ménage.

On voyait nettement, à la place même où avait été tué Couchet, M. Philippe qui signait les lettres dactylographiées que sa secrétaire lui passait une à une. On distinguait la serrure du coffre.

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