Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

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    Le fou de Bergerac
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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac краткое содержание

Le fou de Bergerac - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


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— J’écoute.

Leduc s’épongeait. Il but machinalement la moitié d’un verre de limonade préparé pour Maigret.

— Tu permets ?… C’est la première fois que cela arrive… Naturellement, on a envoyé à Paris les empreintes digitales !… On vient de recevoir la réponse… Eh bien !…

— Eh bien ?

— Notre cadavre est mort depuis des années !

— Tu dis ?

— Je dis qu’officiellement notre cadavre est cadavre depuis des années. Il s’agit d’un certain Meyer, connu sous le nom de Samuel, condamné à mort à Alger et…

Maigret s’était soulevé sur les coudes.

— Et exécuté ?

— Non ! Décédé à l’hôpital quelques jours avant son exécution !

M me Maigret ne put s’empêcher d’esquisser un sourire attendri, un tout petit peu moqueur, devant le visage rayonnant de son mari.

Il surprit ce sourire, faillit sourire à son tour. La dignité l’emporta. Il eut le front grave qui convenait.

— Qu’est-ce qu’il avait fait, Samuel ?

— La réponse de Paris ne le dit pas. Nous n’avons reçu qu’un télégramme chiffré. Nous aurons ce soir copie de sa fiche. Il ne faut pas oublier que Bertillon reconnaît lui-même qu’il y a une chance sur cent mille, si je ne me trompe, pour que les empreintes de deux hommes se ressemblent. Rien n’empêche que nous soyons tombés sur cette exception-là…

— Le procureur tire une tête ?

— Bien entendu, il est ennuyé. Il parle maintenant de faire appel à la Brigade mobile. Mais il a peur de tomber sur des inspecteurs qui viendront prendre leurs instructions chez toi. Il m’a demandé si tu avais beaucoup d’influence dans la Maison, etc.

— Bourre-moi une pipe ! dit Maigret à sa femme.

— C’est la troisième !

— Peu importe ! Je parie que je n’ai même plus 37 de fièvre ! Samuel ! Les souliers à élastique ! Samuel est un Juif. Les Juifs ont généralement les pieds sensibles. Ils ont aussi le culte de la famille : chaussettes tricotées. Et le culte de l’économie : le complet vieux de trois ans, en drap inusable…

Il s’interrompit.

— Je plaisante, mes enfants ! Mais je puis bien vous dire la vérité ! Je viens de passer quelques vilaines heures ! Rien que de penser à ce rêve… Maintenant, du moins, le phoque – à moins que ce phoque ne soit une baleine ! – le phoque, dis-je, a démarré… Et vous verrez qu’il ira cahin-caha son petit bonhomme de chemin.

Il éclata de rire, parce que Leduc regardait M me Maigret avec inquiétude.

VII

Samuel

Les deux nouvelles arrivèrent à peu près en même temps, dans la soirée, quelques minutes avant la visite du chirurgien. D’abord un télégramme d’Alger :

Docteur Rivaud inconnu hôpitaux. Amitiés. Martin.

Maigret en avait à peine fait sauter la bande que Leduc entrait, sans oser demander à son collègue ce qu’il lisait.

— Regarde ceci !

Il jeta les yeux sur la dépêche, hocha la tête, soupira.

— Évidemment !

Et son geste signifiait :

— Évidemment qu’il ne faut pas s’attendre à rencontrer de la simplicité dans cette affaire ! Nous trouverons à chaque pas, au contraire, des obstacles nouveaux ! Et j’ai raison de dire que le mieux à faire est de s’installer confortablement à la Ribaudière.

M me Maigret était sortie. Malgré le crépuscule, Maigret ne pensait pas à tourner le commutateur. Les réverbères de la place étaient allumés et il aimait, à cette heure-là, retrouver leur guirlande régulière. Il savait que la maison qui s’éclairerait la première était la seconde à gauche du garage et, sous la lampe, il devinerait alors la silhouette, toujours penchée sur un ouvrage, d’une couturière.

— La police a des nouvelles aussi ! grommela Leduc.

Il était embarrassé. Il ne voulait pas avoir l’air de venir mettre Maigret au courant. Peut-être même lui avait-on demandé de le laisser dans l’ignorance des résultats de l’enquête officielle.

— Des nouvelles de Samuel ?

— Justement ! D’abord on a reçu sa fiche. Ensuite Lucas, qui a eu à s’occuper de lui jadis, a téléphoné de Paris, afin de donner des détails.

— Raconte !

— On ne sait pas exactement d’où il est. Mais on a de bonnes raisons de croire qu’il est né en Pologne ou en Yougoslavie. Quelque part par-là, en tout cas ! Un homme taciturne, qui ne mettait pas volontiers les gens au courant de ses affaires. À Alger, il avait un bureau. Devine de quoi ?

— Une spécialité terne, j’en suis sûr !

— Commerce de timbre-poste !

Et Maigret était ravi, parce que cela cadrait à merveille avec l’individu du train.

— Commerce de timbre-poste qui cachait autre chose, comme de juste ! Le plus fort, c’est que c’était si bien fait que la police ne s’est aperçue de rien et qu’il a fallu un double crime pour… Je répète grosso modo ce que Lucas a dit au téléphone. Le bureau en question était à peu près une des plus grosses usines de faux passeports et surtout de faux contrats de travail. Samuel avait des correspondants à Varsovie, à Vilna, en Silésie, à Constantinople…

La nuit, maintenant, était toute bleue. Les maisons se découpaient en blanc nacré. En bas, c’était la rumeur habituelle de l’apéritif.

— Curieux ! articula Maigret.

Mais ce qu’il trouvait curieux, ce n’était pas la profession de Samuel. C’était de voir aboutir à Bergerac des fils tendus jadis entre Varsovie et Alger !

Et surtout de retomber, en partant d’une affaire purement locale, d’un crime de petite ville, sur la pègre internationale.

Des gens comme Samuel, il en avait eu des centaines à étudier, à Paris et ailleurs, et il l’avait toujours fait avec une curiosité mêlée de gêne, pas tout à fait de répulsion, comme s’ils eussent été d’une espèce différente de l’espèce humaine ordinaire.

Des individus que l’on retrouve barmen en Scandinavie, gangsters en Amérique, tenanciers de maisons de jeu en Hollande ou ailleurs, maîtres d’hôtel ou directeurs de théâtre en Allemagne, négociants en Afrique du Nord…

C’était là, devant la place idéalement paisible de Bergerac, l’évocation d’un monde effrayant par sa force, sa multitude et par le tragique de son destin.

Le Centre et l’Est de l’Europe, depuis Budapest, jusqu’à Odessa, depuis Tallinn jusqu’à Belgrade, grouillant d’une humanité trop dense…

Des centaines de milliers de juifs affamés s’en allant chaque année dans toutes les directions : cales d’émigrants à bord des paquebots, trains de nuit, enfants sur les bras, vieux parents que l’on traîne, visages résignés, tragiques, défilant près des poteaux frontières.

Chicago compte plus de Polonais que d’Américains… La France en a absorbé des trains et des trains, et les secrétaires de mairie, dans les villages, doivent se faire épeler les noms que les habitants viennent décliner lors des naissances ou des décès…

Il y a tous ceux qui s’exilent officiellement, avec des papiers en règle.

Il y a les autres, qui n’ont pas la patience d’attendre leur tour, ou qui ne peuvent pas obtenir de visa…

Et alors, ce sont des Samuel qui interviennent ! Des Samuel qui connaissent tous les villages-réservoirs et toutes les destinations, toutes les gares frontières, tous les timbres de consulats et les signatures de fonctionnaires…

Des Samuel qui parlent dix langues et autant de dialectes…

Et qui cachent leur activité derrière un commerce prospère, autant que possible international.

Bien trouvés, les timbres-poste !

Monsieur Lévy, à Chicago,

Je vous adresse par le prochain paquebot, deux cents timbres rares, vignette orange, de Tchécoslovaquie…

Et, bien entendu, Samuel, comme la plupart de ses pareils, ne devait pas s’occuper que des hommes !

Dans les maisons spéciales de l’Amérique du Sud, ce sont les Françaises qui constituent le dessus du panier. Leurs expéditeurs travaillent à Paris, sur les grands boulevards.

Mais le gros de la troupe, la marchandise à bon marché, est fournie par l’Est de l’Europe. Des filles de la campagne qui partent là-bas à quinze ans ou à seize et en reviennent à vingt – ou n’en reviennent pas ! – après avoir gagné leur dot !

Tout cela, c’est la pâture quotidienne au Quai des Orfèvres.

Ce qui troublait Maigret, c’était la brusque irruption de ce Samuel dans l’affaire de Bergerac où il n’y avait eu jusque-là que le procureur Duhourceau, le docteur et sa femme, Françoise, Leduc, le patron de l’hôtel…

L’intrusion d’un monde nouveau, d’une atmosphère violemment différente…

Toute l’affaire, en somme, qui changeait de ton ! En face de lui, Maigret voyait une petite épicerie dont il finissait par connaître tous les bocaux. Plus loin, la pompe à essence du garage, pompe qui ne devait être là que pour garnir, car on servait toujours l’essence en bidons !

Leduc racontait :

— Encore une idée étonnante d’avoir installé l’affaire en Algérie… Samuel avait d’ailleurs une clientèle importante d’Arabes et même de nègres venus de l’intérieur…

— Son crime ?

— Deux crimes ! Deux hommes de sa race, inconnus à Alger, qu’on a retrouvés morts dans un terrain vague. Ils venaient tous les deux de Berlin. On a fait des recherches. On a appris, de fil en aiguille, qu’ils travaillaient depuis longtemps avec Samuel. L’enquête a duré des mois. On ne trouvait pas de preuves. Samuel est tombé malade et, de l’infirmerie de la prison, il a fallu le transporter à l’hôpital.

« On a à peu près reconstitué le drame : les deux associés de Berlin venant se plaindre d’irrégularités. Samuel devait être un malin qui les volait tous. De là à des menaces…

« Et notre homme les a supprimés !

« Il a été condamné à mort. Mais on n’a pas eu besoin de l’exécuter, puisqu’il est mort à l’hôpital quelques jours après le verdict…

« C’est tout ce que je sais.

Le docteur fut étonné de trouver les deux hommes dans l’obscurité et ce fut lui qui, d’un geste sec, tourna le commutateur. Puis il posa sa trousse sur la table, après un salut rapide, se débarrassa de son pardessus de demi-saison, fit couler de l’eau chaude dans le lavabo.

— Je te laisse ! dit Leduc en se levant. Je te verrai demain.

Il ne devait pas être ravi d’avoir été surpris par Rivaud dans la chambre de Maigret. Il habitait le pays, lui ! Il avait intérêt à ménager les deux camps, puisque aussi bien il existait maintenant deux camps !

— Soigne-toi bien ! Au revoir, docteur !

Et celui-ci, qui se savonnait les mains, répondit par un grognement.

— La température ?

— Couci-couça, riposta Maigret.

Il se sentait d’humeur enjouée, comme au début de l’affaire, quand c’était un si grand bonheur pour lui de se sentir encore vivant.

— La douleur ?

— Bah ! Je commence à m’habituer…

Il y avait une série de gestes quotidiens, toujours les mêmes, qui étaient devenus une sorte de rite, et cela s’accomplit une fois de plus.

Pendant ce temps, le visage de Rivaud était sans cesse très près de celui de Maigret, qui remarqua soudain :

— Vous n’avez pas le type israélite très prononcé !

Pas de réponse, mais la respiration régulière, un peu sifflante, du docteur qui sondait la blessure. Quand ce fut fini, le pansement remis en place, il déclara :

— Vous êtes désormais transportable.

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