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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

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    Le fou de Bergerac
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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac краткое содержание

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Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


[http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506](http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506)


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GEORGES SIMENON

Le Fou de Bergerac

Maigret XVI

ARTHÈME FAYARD I Le voyageur qui ne peut pas dormir Hasard sur toute la - фото 1

ARTHÈME FAYARD

I

Le voyageur qui ne peut pas dormir

Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède.

M me Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé.

Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne.

… Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…

Un détail fit rêver Maigret : le papier à lettre était à en-tête. Il y avait, gravé, le profil d’une gentilhommière flanquée de deux tours rondes. Puis les mots : La Ribaudière, par Villefranche-en-Dordogne.

À midi, M me Maigret téléphonait d’Alsace qu’on espérait la délivrance de sa sœur pour la nuit suivante, et elle ajoutait :

— On se croirait en été… Il y a des arbres fruitiers en fleurs !…

Hasard… Hasard… Un peu plus tard, Maigret était dans le bureau du chef, à bavarder.

— À propos… Vous n’êtes jamais allé à Bordeaux pour faire ces vérifications dont nous avons parlé ?…

Une affaire insignifiante. Ce n’était pas urgent. À l’occasion, Maigret devrait passer à Bordeaux pour fouiller les archives de la ville.

Une association d’idées : Bordeaux-la Dordogne…

Et il y avait, à cet instant-là, un rayon de soleil sur le globe de cristal qui servait de presse-papier au chef.

— C’est une idée !… Je n’ai rien en train pour le moment…

Vers la fin de l’après-midi, il prit le train à la gare d’Orsay, avec un billet de première classe pour Villefranche. L’employé lui recommanda de ne pas oublier de changer à Libourne.

— À moins que vous ne soyez dans le wagon-couchettes qu’on accroche à la correspondance…

Maigret ne prêta pas attention à ces mots, lut quelques journaux, se dirigea vers le wagon-restaurant où il resta jusqu’à dix heures du soir.

Quand il revint dans son compartiment, les rideaux étaient tirés, la lampe en veilleuse, et un vieux couple avait conquis les deux banquettes.

Un employé passait.

— Est-ce que, par hasard, il n’y aurait pas une couchette libre ?

— Pas en première… Mais je crois qu’il y en a une en seconde… Si cela vous est égal…

— Parbleu !

Et voilà Maigret transportant le long des couloirs son sac de voyage. L’employé ouvre plusieurs portes, découvre enfin le compartiment où la couchette du haut seule est occupée.

Ici encore, la lampe est en veilleuse, les rideaux tirés.

— Désirez-vous que j’allume ?

— Merci.

Il règne une chaleur moite. On entend quelque part un léger sifflement, comme s’il y avait une fuite à la tuyauterie du chauffage. Quelqu’un bouge, là-haut, bouge et respire dans la couchette supérieure.

Alors, sans bruit, le commissaire retire ses chaussures, son veston, son gilet. Il s’étend, reprend bientôt son chapeau melon qu’il pose en travers sur sa tête, car il y a un mince courant d’air qui vient on ne sait d’où.

Est-ce qu’il s’endort ? Il s’assoupit en tout cas. Peut-être une heure. Peut-être deux. Peut-être plus. Mais il garde une demi-conscience.

Et, dans cette demi-conscience, c’est une sensation de malaise qui domine. À cause de la chaleur, que contrarie le courant d’air ?

Plutôt à cause de l’homme d’en haut, qui ne reste pas un instant tranquille !

Combien de fois se retourne-t-il par minute ? Or, il est juste au-dessus de la tête de Maigret. Chaque mouvement déclenche des vacarmes.

Il respire d’une façon irrégulière, comme s’il avait la fièvre.

Au point que Maigret, excédé, se lève, passe dans le couloir où il fait les cent pas. Seulement, dans le couloir, il fait trop froid.

Et c’est à nouveau le compartiment, la somnolence qui décale les sensations et les idées.

On est séparé du reste du monde. L’atmosphère est une atmosphère de cauchemar.

Est-ce que l’homme, là-haut, ne vient pas de se soulever sur les coudes, de se pencher pour essayer d’apercevoir son compagnon ?

Par contre, Maigret n’a pas le courage de faire un mouvement. La demi-bouteille de bordeaux et les deux fines qu’il a bues au wagon-restaurant lui restent sur l’estomac.

La nuit est longue. Aux arrêts, on entend des voix confuses, des pas dans les couloirs, des portières qui claquent. On se demande si le train se remettra jamais en marche.

À croire que l’homme pleure. Il y a des moments où il cesse de respirer. Puis soudain il renifle. Il se retourne. Il se mouche.

Maigret regrette de n’être pas resté dans son coupé de première avec le vieux couple.

Il s’assoupit. Il s’éveille. Il s’endort à nouveau. Enfin, il n’y tient plus. Il tousse pour se raffermir la voix.

— Je vous en prie, monsieur, essayez donc de rester tranquille !

Il est gêné, car sa voix est beaucoup plus bourrue qu’il ne le voudrait. Si l’homme est malade, pourtant ?

Il ne répond pas. Il reste immobile. Il doit faire un effort inouï pour éviter le plus léger bruit. Et Maigret se demande soudain si c’est bien un homme. Cela pourrait être une femme ! Il ne l’a pas vu ! L’autre est invisible, coincé entre le sommier et le plafond du train.

Et la chaleur qui monte doit, là-bas, être suffocante. Voilà Maigret qui essaie de régler le radiateur ! L’appareil est détraqué !

Ouf ! Trois heures du matin…

— Cette fois-ci, il faut que je m’endorme !

Il n’a plus du tout sommeil. Il est devenu presque aussi nerveux que son compagnon. Il guette.

— Bon ! Il recommence…

Et Maigret s’oblige à respirer régulièrement en comptant jusqu’à cinq cents avec l’espoir de s’endormir.

Décidément, l’homme pleure ! Sans doute quelqu’un qui est allé à Paris pour un enterrement ! Ou le contraire ! Un pauvre bougre qui travaillait à Paris et qui a reçu une mauvaise nouvelle de sa province : sa mère malade, ou morte… Ou bien sa femme… Maigret se repent d’avoir été dur avec lui… Qui sait ?… Parfois on accroche au train un fourgon mortuaire…

Et la belle-sœur, en Alsace, qui accouche ! Trois enfants en quatre ans !

Maigret dort. Le train s’arrête, repart… Il franchit un pont métallique qui fait un bruit de catastrophe et Maigret ouvre brusquement les yeux.

Alors il reste immobile à regarder les deux jambes qui pendent devant lui. L’homme d’en haut s’est assis sur sa couchette. Avec des précautions infinies, il lace ses chaussures. C’est la première chose que le commissaire voit de lui et, malgré la lampe en veilleuse, il remarque que ce sont des souliers vernis, à tige. Les chaussettes, par contre, sont de laine grise et semblent avoir été tricotées à la main.

L’homme s’arrête, écoute. Peut-être guette-t-il la respiration de Maigret qui a changé de rythme ? Le commissaire recommence à compter.

C’est d’autant plus difficile qu’il est intéressé au plus haut point par les mains qui nouent les lacets et qui tremblent tellement qu’elles recommencent quatre fois le même nœud.

On traverse une petite gare, sans s’arrêter. On ne voit que des lumières qui percent la toile des rideaux.

L’homme descend ! Cela tient de plus en plus du cauchemar. Il pourrait descendre d’une façon naturelle. Est-ce la crainte de recevoir une nouvelle semonce qui l’embarrasse ?

Son pied cherche longtemps l’escabeau. Il est sur le point de dégringoler. Il tourne le dos au commissaire.

Et le voilà dehors, oubliant de refermer la porte. Il plonge vers le fond du couloir.

Si ce n’était cette porte ouverte, sans doute Maigret en profiterait-il pour se rendormir. Mais il doit se lever pour la refermer. Il regarde.

Il a juste le temps d’endosser son veston, en oubliant son gilet.

Car l’inconnu, au bout du couloir, a ouvert la porte du wagon. Ce n’est pas un hasard ! Au même moment, le train ralentit. On devine une forêt qui défile le long de la voie. Quelques nuages sont éclairés par une lune invisible.

Les freins grincent. De quatre-vingts kilomètres à l’heure, on doit être descendu à trente, peut-être plus bas.

Et l’homme bondit, disparaît derrière le talus qu’il doit descendre sur les reins. Maigret réfléchit à peine. Il se précipite. Le train a encore ralenti. Il ne risque rien.

Le voilà dans le vide. Il tombe sur le côté. Il roule. Il fait trois tours sur lui-même, s’arrête près d’un rang de fils de fer barbelés.

Un feu rouge s’éloigne avec le fracas du convoi.

Le commissaire ne s’est rien cassé. Il se relève. La chute de son compagnon a dû être plus brutale car, à cinquante mètres de là, il commence seulement à se redresser, lentement, péniblement.

La situation est ridicule. Maigret se demande à quel instinct il a obéi en sautant sur le remblai, tandis que ses bagages continuent vers Villefranche-en-Dordogne. Il ne sait même pas où il est !

Il ne voit que des bois : une grande forêt sans doute. Quelque part, il y a un ruban clair d’une route qui s’enfonce dans la futaie.

Pourquoi l’homme ne bouge-t-il plus ? Il n’est qu’une ombre agenouillée. A-t-il vu son suiveur ? Est-il blessé ?

— Hé ! là-bas… lui crie Maigret qui cherche son revolver dans sa poche.

Il n’a pas le temps de le saisir. Il voit du rouge. Et il reçoit un choc à l’épaule avant même d’entendre la détonation.

Cela n’a pas duré un dixième de seconde et déjà l’homme s’est levé, court à travers un taillis, traverse la grand-route, s’enfonce dans l’obscurité complète.

Maigret, lui, a poussé un juron. Ses yeux sont humides, non pas de douleur, mais de stupéfaction, de rage, de désarroi. Cela a été si vite fait ! Et sa situation est tellement pitoyable.

Il lâche son revolver, se baisse pour le ramasser, grimace parce que son épaule est douloureuse.

Plus exactement, c’est autre chose : la sensation que du sang s’écoule en abondance, qu’à chaque pulsation du cœur le liquide chaud gicle de l’artère coupée.

Il n’ose plus courir. Il n’ose plus bouger. Il ne ramasse même pas son arme.

Ses tempes sont moites, sa gorge serrée. Et sa main, comme il s’y attend, rencontre à hauteur de l’épaule un liquide gluant. Il serre, cherche l’artère, tâtonne pour empêcher ce sang de s’en aller.

Et dans une demi-conscience il a l’impression que le train s’arrête à moins d’un kilomètre de là, reste arrêté longtemps, longtemps, tandis que Maigret tend l’oreille, angoissé.

Qu’est-ce que cela peut bien lui faire que le train s’arrête ? C’est machinal ! L’absence du bruit du convoi l’effraie comme un vide.

Enfin ! Le bruit recommence, là-bas. Il y a un peu de rouge mouvant dans le ciel, derrière les arbres.

Plus rien !

Que Maigret, debout, qui tient son épaule de la main droite. Au fait, c’est l’épaule gauche ! Il essaie de bouger le bras gauche. Il arrive à le soulever légèrement, mais le bras retombe, trop lourd.

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