Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

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    Le fou de Bergerac
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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac краткое содержание

Le fou de Bergerac - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


[http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506](http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506)

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Dans le bois, on n’entend rien. À croire que l’homme n’a pas continué à fuir, mais qu’il s’est tapi dans les broussailles. Et, quand Maigret va rejoindre la grand-route, ne tirera-t-il pas à nouveau pour l’achever ?

— Idiot ! idiot ! idiot !… gronde Maigret qui se sent infiniment misérable.

Qu’est-ce qu’il avait besoin de sauter sur le ballast ? Au petit jour, son ami Leduc l’attendra à la gare de Villefranche et la servante aura préparé un saumon.

Maigret marche. Une démarche molle. Il s’arrête après trois mètres, repart, s’arrête encore.

Il n’y a que la route d’un peu claire dans la nuit, une route blanche, poussiéreuse comme en plein été. Mais le sang coule toujours. Moins fort. La main de Maigret retient le plus gros du flot. N’empêche que cette main est engluée.

On ne dirait pas qu’il a été blessé trois fois dans sa vie. Il est aussi impressionné qu’en montant sur une table d’opération. Il préférerait une douleur franche à ce lent écoulement de son sang.

Parce que ce serait bête, quand même, de mourir ici, tout seul, cette nuit ! Sans même savoir où il est ! Avec ses bagages qui continuent le voyage sans lui !

Tant pis si l’homme tire ! Il marche aussi vite qu’il peut, penché en avant, dans un vertige. Il y a un poteau indicateur. Mais la partie de droite seule est éclairée par un halo de lune : 3 km. 5 .

Qu’est-ce qu’il y a à 3 km. 5 ? Quelle ville ? Quel village ?

Une vache meugle dans cette direction. Le ciel est un peu plus pâle. C’est l’est, sans doute ! Et le jour qui va poindre !

L’inconnu ne doit plus être là. Ou alors, il a renoncé à achever le blessé. Maigret calcule qu’il a encore de l’énergie pour trois ou quatre minutes et il essaie de les mettre à profit. Il marche comme à la caserne, à pas réguliers, en les comptants pour s’empêcher de penser.

La vache qui a meuglé doit appartenir à une ferme. Les fermiers se lèvent tôt… Donc…

Cela coule jusqu’à son flanc gauche, sous la chemise, sous la ceinture du pantalon…

Est-ce de la lumière qu’il aperçoit ? Est-ce déjà le délire ?

— Si je perds plus d’un litre de sang… pense-t-il.

C’est de la lumière. Mais il y a un champ labouré à traverser, et ça, c’est plus pénible. Ses pieds s’enfoncent dans la terre. Il frôle un tracteur abandonné.

— Quelqu’un !… Allô !… Quelqu’un !… Vite !…

Ce « vite » de désespoir lui a échappé et le voilà appuyé au tracteur. Il glisse. Il est assis par terre. Il entend une porte qu’on ouvre et il devine une lanterne qui se balance au bout d’un bras.

— Vite !

Pourvu que l’homme qui va venir, qui s’approche, pense à empêcher le sang de couler ! La main de Maigret, elle, lâche prise, retombe, toute molle, à son côté !

— Un… deux… un… deux…

Chaque fois c’est un flot de sang qui veut s’enfuir.

Des images confuses, avec des vides entre elles. Et toutes sont marquées au coin de cette note d’effroi que donne le cauchemar.

Un rythme… Les pas d’un cheval… De la paille sous la tête et des arbres défilant à droite…

Cela, Maigret le comprit. Il était étendu dans une charrette. Il faisait jour. On avançait lentement le long d’une route bordée de platanes…

Il ouvrit les yeux, sans bouger… Il finit par voir dans le champ de son regard un homme qui marchait avec nonchalance, en balançant le fouet qu’il tenait à la main.

Cauchemar ? Maigret n’avait pas vu l’homme du train en face. Il ne connaissait de lui qu’une vague silhouette, des chaussures en chevreau verni et des chaussettes de laine grise…

Alors, pourquoi croyait-il que ce paysan qui le conduisait était l’homme du train ?

Il voyait un visage buriné, avec de grosses moustaches grises, des sourcils épais… Et des yeux clairs qui regardaient droit devant eux sans s’occuper du blessé…

Où était-on ?… Où allait-on ?…

La main du commissaire bougea et il sentit quelque chose d’anormal autour de sa poitrine, quelque chose comme un épais pansement.

Puis les idées se brouillèrent dans sa tête au moment même où un rayon de soleil le pénétrait brutalement par les yeux…

Après, il y eut des maisons, des façades blanches… Une rue large, toute baignée de lumière… Du bruit derrière la charrette, un bruit de foule en marche… Et des voix… Mais il ne distinguait pas les mots… Les cahots de la charrette lui faisaient mal…

Plus de cahots… Rien qu’un mouvement de tangage, de roulis qu’il n’avait jamais connu…

Il était sur une civière… Devant lui marchait un homme en blouse blanche… On refermait une grande grille derrière laquelle grouillait de la foule… Quelqu’un courait…

— Conduisez-le tout de suite à l’amphithéâtre…

Il ne bougeait pas la tête. Il ne pensait pas. Et pourtant il regardait.

On traversait un parc où s’élevaient des petits bâtiments très propres, en briques blanches. Sur des bancs, il y avait des gens vêtus d’un uniforme gris. Certains avaient la tête bandée ou la jambe… Des infirmières s’affairaient…

Et dans son esprit paresseux il essayait sans y parvenir de formuler le mot hôpital…

Où était le paysan qui ressemblait à l’homme du train ?… Aïe !… On montait un escalier… Cela faisait mal…

Et Maigret se réveillait à nouveau pour voir un homme qui se lavait les mains en le regardant avec gravité…

Il en avait comme un choc à la poitrine… Cet homme avait une barbiche, de gros sourcils !

Est-ce qu’il ressemblait au paysan ?… En tout cas, il ressemblait à l’homme du train !…

Maigret ne pouvait pas parler. Il ouvrait la bouche. L’homme à barbiche disait tranquillement :

— Mettez-le au 3… Cela vaut mieux qu’il soit isolé, à cause de la police…

Comment, à cause de la police ? Qu’est-ce qu’on voulait dire ?…

Des gens en blanc l’emmenaient, lui faisaient à nouveau traverser le parc. Il y avait du soleil comme le commissaire n’en avait jamais vu : un soleil si clair, si gai, qui semblait remplir les moindres recoins !…

On le couchait dans un lit. Les murs étaient blancs. Il faisait presque aussi chaud que dans le train. Quelque part, une voix disait :

— C’est le commissaire qui demande quand il pourra…

Le commissaire, n’était-ce pas lui ? Il n’avait rien demandé ! Tout cela était ridicule !

Et surtout cette histoire de paysan qui ressemblait au docteur et à l’homme du train !

En somme, est-ce que l’homme du train avait une barbiche grise ? De la moustache ? De gros sourcils ?

— Desserrez-lui les dents… Bien… Pas davantage…

C’était le docteur qui lui versait quelque chose dans la bouche.

Pour l’achever, parbleu, en l’empoisonnant !

Quand Maigret, vers le soir, reprit ses sens, l’infirmière qui le veillait se dirigea vers le couloir de l’hôpital où cinq hommes attendaient : le juge d’instruction de Bergerac, le procureur, le commissaire de police, un greffier et le médecin légiste.

— Vous pouvez entrer ! Mais le professeur recommande que vous ne le fatiguiez pas trop. D’ailleurs, il a un si drôle de regard que je ne serais pas étonné qu’il soit fou !

Et les cinq hommes se regardèrent avec un sourire entendu.

II

Cinq hommes déçus

Cela ressembla à une scène de mélodrame, jouée par de mauvais acteurs : l’infirmière, en se retirant, souriait, avec un dernier regard à Maigret.

Un regard qui voulait dire : je vous le laisse !

Et les cinq messieurs prenaient possession de la pièce avec des sourires divers, mais tous aussi menaçants ! À croire que ce n’était pas vrai, qu’ils le faisaient exprès, qu’ils voulaient jouer une bonne blague à Maigret !

— Passez, monsieur le procureur.

Un tout petit homme, avec des cheveux coupés en brosse, un regard terrible qu’il avait dû étudier pour l’harmoniser avec sa profession. Et une affectation de froideur, de méchanceté !

Il ne fit que passer devant le lit de Maigret en lançant à ce dernier un bref coup d’œil, puis, comme à une cérémonie, il alla se placer devant le mur, son chapeau à la main.

Et le juge d’instruction défilait de même, ricanait en regardant le blessé, se plantait à côté de son supérieur.

Puis le greffier… Ils étaient déjà trois le long du mur, pareils à trois conjurés !… Et voilà que le médecin allait les rejoindre !…

Il ne restait que le commissaire de police, un gros aux yeux saillants, qui allait jouer le rôle d’exécuteur des hautes œuvres.

Un coup d’œil aux autres. Ensuite, il laissa tomber lentement sa main sur l’épaule de Maigret.

— Pincé, hein !

À d’autres moments, cela aurait pu être extrêmement amusant. Maigret ne sourit même pas, fronça au contraire les sourcils avec inquiétude.

Inquiétude à son propre égard ! Il avait toujours l’impression que la ligne de démarcation entre la réalité et le rêve était imprécise, s’effaçait à chaque instant davantage.

Et voilà qu’on lui jouait cette véritable parodie d’enquête ! Le commissaire de police, grotesque, prenait des airs finauds.

— J’avoue que je ne suis pas fâché de voir enfin comment est faite ta bobine !

Et les quatre autres, contre le mur, qui regardaient sans broncher !

Maigret fut étonné de pousser un long soupir, de sortir sa main droite des draps.

— À qui en voulais-tu cette nuit ?… Encore une femme, ou une jeune fille ?…

Alors seulement, Maigret se rendit compte de toutes les paroles qu’il lui faudrait prononcer pour rétablir la situation et il en fut épouvanté. Il était harassé. Il avait sommeil. Tout son corps était endolori.

— Autant !… balbutia-t-il machinalement, avec un geste mou.

Les autres ne comprirent pas. Il répéta plus bas :

— Autant !… Demain…

Et il ferma les yeux, confondant bientôt le procureur, le juge, le médecin, le commissaire et le greffier dans un même personnage qui ressemblait au chirurgien, au paysan et à l’homme du train.

Le lendemain matin, il était assis sur son lit, ou plutôt il avait le torse légèrement soulevé par deux oreillers et il regardait l’infirmière qui allait et venait dans le soleil, mettant la chambre en ordre.

C’était une belle fille, grande, forte, d’un blond agressif, et à chaque instant elle avait une façon à la fois provocante et craintive de regarder le blessé.

— Dites donc… Il est bien venu cinq messieurs, hier ?…

Elle le prit de haut, ricana :

— Ça ne prend pas !

— Si vous voulez… Alors, dites-moi ce qu’ils venaient faire ici…

— Je n’ai pas le droit de vous adresser la parole et j’aime mieux vous déclarer que je répéterai tout ce que vous pourrez me dire !

Le plus curieux, c’est que Maigret puisait une sorte de jouissance dans cette situation, comme, au petit jour, quand on fait certains rêves que l’on s’entête à terminer avant le réveil complet.

Le soleil était aussi vibrant que dans les contes de fées illustrés. Quelque part, dehors, des soldats passaient à cheval et quand ils tournèrent l’angle d’une rue, la sonnerie des trompettes éclata triomphalement.

Au même moment, l’infirmière passait près du lit et Maigret, qui voulut attirer son attention pour la questionner à nouveau, saisit le bas de sa robe entre deux doigts.

Elle se retourna, poussa un cri terrible et s’enfuit.

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