Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

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    Le fou de Bergerac
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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac краткое содержание

Le fou de Bergerac - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


[http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506](http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506)

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— Que voulez-vous dire ?

— Que vous n’êtes plus prisonnier dans cette chambre d’hôtel. N’était-il pas question que vous alliez passer quelques jours chez votre ami Leduc ?

Un homme maître de lui, c’était un fait ! Depuis un quart d’heure au moins, Maigret le tenait sous son regard et il ne bronchait pas, esquissant les gestes délicats de sa profession sans un frémissement des doigts.

— Dorénavant, je ne viendrai que tous les deux jours et, pour les autres soins, je vous enverrai mon assistant. Vous pouvez avoir toute confiance en lui.

— Autant qu’en vous ?

Il y avait des moments – c’était rare, d’ailleurs ! – où Maigret ne pouvait s’empêcher de lancer une petite phrase de ce genre, avec un air benêt qui lui donnait tout son sel.

— Bonsoir !

Et voilà ! Il était parti ! Maigret restait à nouveau seul avec tous ses personnages dans la tête, plus le fameux Samuel qui était venu s’ajouter à la collection et qui, d’emblée, avait pris la première place.

Un Samuel qui, comme ultime originalité, avait celle, peu courante, d’être mort deux fois !

Était-ce lui, l’assassin des deux femmes, le maniaque de l’aiguille !

Dans ce cas, il y avait déjà plusieurs bizarreries, deux au moins : d’abord qu’il ait choisi Bergerac pour théâtre de ses exploits.

Les gens de cette sorte préfèrent les villes où les habitants sont plus mélangés et où, par conséquent, ils ont des chances de passer inaperçus.

Or, on n’avait jamais vu Samuel à Bergerac, ni dans tout le département, et il n’était pas homme, avec ses souliers vernis, à vivre dans les bois comme un bandit d’opérette.

Fallait-il supposer qu’il trouvait abri chez quelqu’un ? Chez le docteur ? Chez Leduc ? Chez Duhourceau ? À l’Hôtel d’Angleterre ?

Deuxièmement les crimes d’Alger étaient des crimes réfléchis, des crimes intelligents, visant à la suppression de complices devenus dangereux.

Les crimes de Bergerac, au contraire, étaient l’œuvre d’un maniaque, d’un obsédé sexuel ou d’un sadique !

Entre les premiers et les autres, Samuel était-il devenu fou ? Ou bien, pour une raison subtile, avait-il éprouvé le besoin de simuler la folie, et l’histoire de l’aiguille n’était-elle qu’un sinistre paravent ?

— Je serais curieux de savoir si Duhourceau est déjà allé en Algérie ! grommela Maigret à mi-voix.

Sa femme entrait. Elle était lasse. Elle jeta son chapeau sur la table, se laissa tomber dans la bergère.

— Quel métier tu as choisi, soupira-t-elle. Quand je pense que tu t’agites de la sorte toute ta vie…

— Du nouveau ?

— Rien d’intéressant. J’ai entendu dire qu’on avait reçu le rapport de Paris au sujet de Samuel. On garde le secret.

— Je le connais.

— Leduc ? C’est bien de sa part. Car tu n’as pas meilleure presse dans le pays. Les gens sont déroutés. Il y en a qui prétendent que l’histoire Samuel n’a rien de commun avec les crimes du fou, qu’il s’agit tout simplement d’un homme qui est venu se suicider dans les bois, et qu’un jour ou l’autre il y aura une autre femme assassinée…

— Tu t’es promenée du côté de la villa de Rivaud ?

— Oui. Je n’ai rien vu. Par contre, j’ai appris une toute petite chose qui n’a peut-être pas d’importance. À deux ou trois reprises, il est venu à la villa une femme d’un certain âge, assez vulgaire, qu’on croit être la belle-mère du docteur. Mais personne ne sait où elle habite, ni si elle vit encore. La dernière fois, c’était il y a deux ans.

— Passe-moi l’appareil téléphonique !

Et Maigret demanda le commissariat.

— C’est le secrétaire ?… Non, pas la peine de déranger le patron… Dites-moi simplement le nom de jeune fille de M me Rivaud… Je suppose que vous n’y voyez aucun inconvénient.

Quelques instants plus tard il souriait. La main sur le micro, il dit à sa femme :

— On est allé appeler le commissaire pour savoir si l’on doit me donner le renseignement ! Ils sont embarrassés ! Ils voudraient bien refuser. Allô !… Oui… Vous dites ?… Beausoleil ?… Je vous remercie…

Et, après avoir raccroché :

— Un nom magnifique ! Et maintenant, je vais te donner un travail de bénédictin ! Tu vas prendre le bottin ! Tu feras une liste de toutes les écoles de médecine de France. Tu téléphoneras à chacune d’elles et tu demanderas s’il y a eu un diplôme décerné, voilà quelques années, à un certain Rivaud…

— Tu crois qu’il ne serait pas… Mais… mais alors, comme c’est lui qui t’a soigné…

— Va toujours !

— Tu veux que je téléphone de la cabine qui est en bas ? J’ai remarqué que, de la salle, on entend tout ce qui se dit…

— Justement !

Et il resta seul une fois de plus, bourra une pipe, ferma la fenêtre, car la température fraîchissait.

Il n’avait besoin d’aucun effort pour imaginer la villa du médecin, la maison sombre du procureur.

Lui qui éprouvait une telle volupté à aller renifler des atmosphères !

Celle de la villa ne devait-elle pas être des plus curieuses ? Un décor simple, net de lignes ! Une de ces maisons qui font envie à ceux qui passent et qui se disent :

— Comme ils sont heureux là-dedans !

On voit des pièces claires, des rideaux éblouissants, des fleurs dans le jardin, des cuivres qui étincellent… L’auto ronronne à la porte du garage… Une jeune fille svelte saute au volant, ou bien c’est le chirurgien aux allures si nettes…

Que pouvaient-ils se dire, le soir, tous les trois ? Est-ce que M me Rivaud était au courant des amours de sa sœur et de son mari ?

Elle n’était pas jolie ! Elle le savait ! Elle n’avait rien d’une amoureuse, mais faisait plutôt penser à une mère de famille résignée…

Et Françoise, elle, qui éclatait de vie !

Est-ce qu’on se cachait pour elle ? Les baisers s’échangeaient-ils, furtifs, derrière les portes ?

Était-ce au contraire une situation admise une fois pour toutes ? Maigret avait vu cela ailleurs, dans une maison bien plus austère d’apparence. Et c’était en province aussi !

D’où sortaient ces Beausoleil ? L’histoire de l’hôpital d’Alger était-elle vraie ?

En tout cas, M me Rivaud devait être, en ce temps-là, une petite fille du peuple. Cela se sentait à de menus détails, à certains regards, à certains gestes, à un rien dans le maintien, dans la façon de s’habiller…

Deux petites filles du peuple… L’aînée, qui marquait davantage, trahissait même après des années ses origines.

La plus jeune, au contraire, beaucoup mieux adaptée et capable de faire illusion…

Est-ce qu’elles se détestaient ? Est-ce qu’elles se faisaient des confidences ? Étaient-elles jalouses l’une de l’autre ?

Et la mère Beausoleil, qui était venue deux fois à Bergerac ? Sans savoir pourquoi, Maigret évoquait une grosse commère ravie d’avoir casé ses filles, leur recommandant d’être bien gentilles avec un monsieur aussi important et aussi riche que le chirurgien.

On lui faisait sans doute une petite rente !

— Je la vois très bien à Paris, dans le dix-huitième arrondissement, ou mieux encore, à Nice…

S’entretenait-on des crimes, en dînant ?

Faire une visite là-bas, une seule, de quelques minutes seulement ! Regarder les murs, les bibelots, les menus objets traînant dans toute maison et révélant si bien la vie intime d’une famille !

Chez M. Duhourceau aussi ! Car il y avait un lien, peut-être extrêmement ténu, mais il y en avait un !

Tout cela formait un clan ! Cela se soutenait !

Brusquement Maigret sonna, fit prier le patron de monter. Et il lui demanda à brûle-pourpoint :

— Savez-vous si M. Duhourceau dîne souvent chez les Rivaud ?

— Tous les mercredis. Je le sais parce qu’il ne veut pas avoir sa voiture à lui et que c’est mon neveu qui fait le taxi et…

— Merci !

— C’est tout ?

L’hôtelier s’en allait, ahuri. Et Maigret, autour de la nappe blanche qu’il imaginait, plaçait un convive de plus : le procureur de la République, qu’on devait mettre à droite de M me Rivaud.

— Et c’est un mercredi, ou plutôt la nuit de mercredi à jeudi, que j’ai été assailli en sautant du train et que Samuel a été tué ! découvrit-il soudain.

Donc, ils avaient dîné ensemble, là-bas. Maigret avait l’impression d’avancer soudain à pas de géant. Il décrocha le récepteur téléphonique.

— Allô ! Le bureau de Bergerac ? Ici, police, mademoiselle…

Il faisait la grosse voix, car il avait peur d’être éconduit.

— Voulez-vous me dire si mercredi dernier M. Rivaud a reçu une communication téléphonique de Paris ?

— Je vais consulter sa feuille.

Cela ne prit pas une minute.

— Il a reçu à deux heures de l’après-midi une communication d’Archives 14-67…

— Vous avez là-bas la liste des abonnés de Paris classés par numéros ?

— Il me semble avoir vu ça quelque part. Vous gardez l’appareil ?

Une jolie fille, sûrement ! Et gaie ! Maigret lui parlait en souriant.

— Allô !… J’ai trouvé. C’est le Restaurant des Quatre-Sergents, place de la Bastille.

— Une communication de trois minutes ?

— Non ! Trois unités ! Autrement dit neuf minutes.

Neuf minutes ! À deux heures ! Le train partait à trois ! Le soir, pendant que Maigret roulait, dans le wagon surchauffé, sous la couchette de son compagnon tourmenté par l’insomnie, le procureur dînait chez les Rivaud…

Maigret était en proie à une impatience folle. Pour un peu, il eût sauté de son lit ! Car il sentait qu’il approchait du but mais que ce n’était plus le moment de se tromper.

La vérité était là, quelque part, à portée de la main. Ce n’était plus qu’une question de flair, d’interprétation des éléments qu’il possédait…

Seulement, c’est à ces moments-là qu’on risque de se lancer tête baissée sur une fausse piste.

— Voyons… Ils sont à table… Qu’est-ce que Rosalie a insinué contre M. Duhourceau ?… Sans doute des ardeurs incompatibles avec son âge et ses fonctions… Dans les petites villes, on ne peut pas caresser le menton d’une fillette sans passer pour un vilain monsieur… Est-ce que Françoise ?… C’est assez bien le type de femme à enflammer un homme d’un certain âge… Donc, ils sont à table… Dans le train, Samuel et moi… Et Samuel a déjà peur… Car c’est un fait qu’il a peur… Il tremble… Il respire mal…

Maigret était en nage. Il entendait, en bas, les serveuses remuer des assiettes.

— Est-ce qu’il saute du train en marche parce qu’il se croit poursuivi ou parce qu’il se croit attendu ?

Ça, c’est une question-base ! Maigret le sent. Il a touché un point sensible. Il répète à mi-voix, comme si quelqu’un allait lui répondre :

— … parce qu’il se sent poursuivi ou parce qu’il se croit attendu…

Or, le coup de téléphone…

Sa femme entre, si agitée qu’elle ne remarque pas l’animation de Maigret.

— Il faut faire venir tout de suite un médecin, un vrai ! C’est inouï ! C’est un crime… Quand je pense…

Et elle le regarde comme pour chercher sur son visage des stigmates inquiétants.

— Il n’a pas de diplôme !… Il n’est pas médecin !… On ne l’a trouvé nulle part sur les registres… Je comprends maintenant cette fièvre qui dure, cette plaie qui ne se referme pas…

— Et voilà ! triomphe Maigret. C’est parce qu’il se sait attendu !

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