Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

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    Le fou de Bergerac
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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac краткое содержание

Le fou de Bergerac - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


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L’autre faillit suffoquer, prit le parti de rire.

— Vous plaisantez ! Le docteur Rivaud n’est pas médecin : c’est un très grand médecin. Et, s’il voulait vivre à Paris, il aurait bientôt une réputation unique.

L’opinion était sincère. On sentait chez le jeune homme un enthousiasme réel, exempt d’arrière-pensées.

— Vous savez à quelle université il a fait ses études ?

— À Montpellier, je crois. Oui ! C’est bien cela… Il m’a parlé de ceux qui ont été ses professeurs, là-bas. Ensuite, il a été assistant, à Paris, du docteur Martel.

— Vous en êtes certain ?

— J’ai vu, dans son laboratoire, une photographie représentant le docteur Martel entouré de tous ses élèves.

— C’est curieux.

— Pardon ! Est-ce que, vraiment, l’idée vous est venue que le docteur Rivaud n’est pas médecin ?

— Pas spécialement…

— Je vous le répète et vous pouvez m’en croire : c’est un maître ! Je ne lui fais qu’un seul reproche, c’est celui de trop travailler car, à ce régime, il s’usera vite. Je l’ai vu plusieurs fois dans un état de nervosité qui…

— Ces derniers temps ?

— Entre autres, oui ! Or, vous avez vu qu’il ne m’a permis de le remplacer auprès de vous que quand la guérison a été assurée. Et il ne s’agit pas d’un cas très grave ! Un autre vous aurait passé dès le premier jour à son assistant…

— Ses collaborateurs l’aiment beaucoup ?

— Tous l’admirent !

— Je vous demande s’ils l’aiment.

— Oui… Je crois… il n’y a pas de raison…

Mais il y avait une restriction dans l’accent. L’assistant faisait évidemment une différence entre l’admiration et l’affection.

— Vous allez souvent chez lui ?

— Jamais ! Je le vois chaque jour à l’hôpital.

— Si bien que vous ne connaissez pas sa famille.

Pendant toute cette conversation, c’étaient les soins habituels, les gestes que Maigret pouvait maintenant prévoir les uns après les autres. Le store était baissé, tamisant le soleil, mais on entendait les bruits de la place.

— Il a une bien jolie belle-sœur.

Le jeune homme ne répondit pas, feignit de ne pas avoir entendu.

— Il se rend assez souvent à Bordeaux, n’est-ce pas ?

— On l’y appelle parfois ! S’il le voulait, il aurait des opérations à faire partout, à Paris, à Nice, et même à l’étranger…

— Malgré sa jeunesse !

— Pour un chirurgien, c’est une qualité ! On n’aime pas, en général, les chirurgiens d’un certain âge.

C’était fini. L’assistant se lavait les mains, cherchait une serviette, bafouillait à l’adresse de M me Maigret qui lui en apportait une :

— Oh ! pardon…

Encore de nouveaux traits, pour Maigret, à ajouter à la physionomie du docteur Rivaud. Ses confrères en parlaient comme d’un maître. Il était d’une activité dévorante !

Ambitieux ? C’était probable ! Et pourtant il ne s’installait pas à Paris, où sa place était tout indiquée.

— Tu y comprends quelque chose ? dit M me Maigret quand ils furent seuls.

— Moi ?… Lève le store, veux-tu ?… Il est évident qu’il est médecin. Sinon, il ne tromperait pas longtemps son entourage, surtout en travaillant, non dans le secret d’un cabinet de consultation, mais dans un hôpital…

— Pourtant, les universités…

— Une chose à la fois. Pour le moment, j’attends Leduc, qui sera bien embarrassé de sa compagne. Tu n’as pas entendu un train ? Si c’est celui de Bordeaux, il y a des chances que…

— Qu’est-ce que tu espères ?

— Tu verras ! Donne-moi les allumettes…

Il allait mieux. La température était tombée à 37,5 et la raideur de son bras droit avait presque disparu. Ce qui était meilleur signe encore, c’est que, dans son lit, il ne pouvait plus rester immobile. Il passait son temps à changer de position, à arranger les oreillers, à se soulever, à s’étendre…

— Tu devrais donner quelques coups de téléphone…

— À qui ?

— Je voudrais connaître la position de chaque personnage qui m’intéresse. Demande d’abord le procureur. Quand tu entendras sa voix au bout du fil, raccroche…

Ce fut fait. Pendant ce temps-là, Maigret contemplait la place et fumait sa pipe à petites bouffées.

— Il est chez lui !

— Maintenant, téléphone à l’hôpital. Demande le docteur…

Il y était, lui aussi !

— Reste à téléphoner à sa villa… Si c’est sa femme qui répond, demande Françoise… Si c’est Françoise, demande M me Rivaud…

M me Rivaud répondit. Elle déclara que sa sœur était absente et demanda si elle ne pouvait pas lui faire la commission.

— Raccroche !

Des gens qui devaient être intrigués et qui passeraient la matinée à chercher l’auteur du coup de téléphone !

Cinq minutes plus tard, l’autobus de l’hôtel arrivait de la gare avec trois voyageurs et le garçon montait leurs bagages. Puis ce fut, à vélo, le facteur qui apportait le sac postal au bureau de poste.

Enfin la corne caractéristique de la vieille Ford, puis la vieille Ford elle-même, qui s’arrêta sur le terre-plein. Maigret vit qu’il y avait quelqu’un à côté de Leduc et il crut apercevoir une troisième personne sur la banquette du fond.

Il ne se trompait pas. Le pauvre Leduc descendait le premier, regardait autour de lui, d’un air anxieux, en homme qui craint le ridicule, aidait à descendre une grosse dame qui faillit lui tomber dans les bras.

Une jeune fille avait déjà sauté à terre. Son premier soin était de lancer un coup d’œil méchant à la fenêtre de Maigret.

C’était Françoise, vêtue d’un coquet tailleur vert tendre.

— Je peux rester ? demanda M me Maigret.

— Pourquoi pas ?… Ouvre la porte… Ils arrivent…

C’était un vacarme dans l’escalier. On devinait la respiration forte de la grosse dame, qui entra en s’épongeant.

— C’est ici le notaire qui n’est pas un notaire !

Une voix vulgaire. Et pas seulement la voix ! Peut-être n’avait-elle pas plus de quarante-cinq ans ? En tout cas, elle avait encore des prétentions à la beauté, car elle était maquillée comme une femme de théâtre.

Une blonde à la chair abondante et fluide, aux lèvres un peu molles.

En la regardant, on avait l’impression de l’avoir déjà vue quelque part. Et soudain on comprenait : c’était le type même, devenu rare, de la chanteuse légère des cafés-concerts de jadis ! La bouche en cœur. La taille pincée. Le regard provocant. Et ces épaules laiteuses largement dénudées. Cette façon particulière de se dandiner en marchant, de regarder l’interlocuteur comme, des tréteaux, on regarde le public…

— Madame Beausoleil ? questionna Maigret très galamment. Asseyez-vous, je vous en prie… Vous aussi, mademoiselle…

Mais Françoise ne s’asseyait pas. Elle était à cran.

— Je vous préviens, dit-elle, que je porterai plainte ! On n’a jamais vu une chose pareille…

Leduc restait près de la porte, si piteux qu’on devinait que les choses n’avaient pas marché toutes seules.

— Calmez-vous, mademoiselle. Et excusez-moi d’avoir désiré voir votre mère…

— Qui vous dit que c’est ma mère ?

M me Beausoleil ne comprenait pas. Elle regardait tour à tour Maigret, très calme, et Françoise raidie par la rage.

— Je le suppose, du moins, puisque vous êtes allée l’attendre à la gare…

— Mademoiselle voulait empêcher sa mère de venir ici ! soupira Leduc qui fixait le tapis.

— Et alors, qu’as-tu fait ?

Ce fut Françoise qui répondit :

— Il nous a menacées… Il a parlé de mandat d’arrêt, comme si nous étions des voleuses… Qu’il le montre, le mandat d’arrêt, sinon…

Et elle tendait la main vers le récepteur téléphonique. Il était évident que Leduc avait quelque peu outrepassé ses droits. Il n’en était pas fier.

— Je voyais le moment où elles déclenchaient un scandale dans la salle des pas perdus !

— Un instant, mademoiselle. Qui voulez-vous appeler ?

— Mais… le procureur…

— Asseyez-vous !… Remarquez que je ne vous empêche pas de lui téléphoner… Au contraire !… Mais peut-être, dans l’intérêt de tout le monde, vaut-il mieux ne pas vous presser…

— Maman, je te défends de répondre !

— Moi, je n’y comprends plus rien ! Enfin, êtes-vous notaire ou commissaire de police ?

— Commissaire !

Et elle esquissa un geste comme pour dire :

— Dans ce cas-là…

On sentait la femme qui a déjà eu affaire à la police et qui en garde le respect ou tout au moins la crainte de cette institution.

— Je ne vois quand même pas pourquoi, moi…

— Ne craignez rien, madame… Vous allez comprendre… J’ai simplement quelques questions à vous poser et…

— Il n’y a pas d’héritage ?

— Je ne sais pas encore…

— C’est odieux ! grogna Françoise. Maman, ne réponds pas !

Elle ne tenait pas en place. Du bout des doigts, elle déchiquetait son mouchoir. Et parfois elle lançait un regard haineux à Leduc.

— Je suppose que, de votre profession, vous êtes artiste lyrique ?

Il savait que ces deux petits mots-là allaient chatouiller sa partenaire au point sensible.

— Oui, monsieur… J’ai chanté à l’Olympia au temps où…

— Je crois, en effet, me souvenir de votre nom… Beausoleil… Yvonne, n’est-ce pas ?…

— Joséphine Beausoleil !… Mais les médecins me recommandaient les pays chauds et j’ai entrepris des tournées en Italie, en Turquie, en Syrie, en Égypte…

Au temps des cafés chantants ! Il la voyait très bien, sur les petits tréteaux de ces sortes d’établissements à la mode de Paris, fréquentés par tous les gommeux et les officiers de la ville… Puis elle descendait dans la salle, faisait le tour des tables, un plateau à la main, buvait enfin le champagne avec les uns ou les autres…

— Vous avez échoué en Algérie ?

— Oui ! J’avais eu une première fille, au Caire.

Françoise était prête à piquer une crise de nerfs. Ou encore à se jeter sur Maigret !

— Père inconnu ?

— Pardon, je le connaissais très bien ! Un officier anglais attaché à…

— En Algérie, vous avez eu votre seconde fille, Françoise…

— Oui… Et cela a été la fin de ma carrière théâtrale… En effet, je suis restée assez longtemps malade… Quand j’ai été rétablie, j’avais perdu la voix…

— Et ?…

— Le père de Françoise s’est occupé de moi, jusqu’au jour où il a été rappelé en France… Car il appartenait à l’Administration des douanes…

Tout ce que Maigret avait pensé était confirmé. Maintenant, il pouvait reconstituer la vie de la mère et des deux filles à Alger : Joséphine Beausoleil, restée appétissante, avait des amis sérieux. Les filles grandissaient…

Est-ce qu’elles n’allaient pas suivre tout naturellement la même voie que leur mère ?

L’aînée avait seize ans…

— Je voulais en faire des danseuses ! Parce que la danse, c’est beaucoup moins ingrat que le chant ! Surtout à l’étranger ! Germaine a commencé à prendre des leçons avec un ancien camarade établi à Alger…

— Elle est tombée malade ?…

— Elle vous l’a dit ?… Oui, elle n’avait jamais été bien forte… Peut-être d’avoir trop voyagé quand elle était toute petite !… Car je ne voulais pas la mettre en nourrice… J’accrochais une sorte de berceau entre les filets du compartiment…

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