Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

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    Le fou de Bergerac
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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac краткое содержание

Le fou de Bergerac - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


[http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506](http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506)

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Elle avait entre vingt-cinq et trente ans. Elle était de taille moyenne, un peu grasse. Ses vêtements étaient faits par une petite couturière, ou alors, s’ils sortaient d’une bonne maison, elle ne savait pas les porter.

Ce qui frappait le plus en elle, c’étaient ses yeux inquiets, douloureux. Inquiets et pourtant résignés.

Par exemple, elle regardait Maigret. On sentait qu’elle avait peur, mais qu’elle était incapable de réagir. En exagérant un peu, on pourrait dire qu’elle attendait d’être frappée.

Très petite bourgeoise. Très comme il faut ! Maniant machinalement un mouchoir dont elle pourrait se tamponner les yeux au besoin !

— Il y a longtemps que vous êtes mariée, madame ?

Elle ne répondait pas tout de suite ! La question lui faisait peur. Tout lui faisait peur !

— Cinq ans ! soufflait-elle enfin d’une voix neutre.

— Vous habitiez déjà Bergerac ?

Et à nouveau elle regardait Maigret pendant un long moment avant de répondre.

— J’habitais l’Algérie, avec ma sœur et ma mère.

Il osait à peine continuer, tant il sentait que le moindre mot était capable de l’effaroucher.

— Le docteur Rivaud a habité l’Algérie ?

— Il est resté deux ans à l’hôpital d’Alger…

Il regardait les mains de la jeune femme. Il avait l’impression qu’elles ne s’harmonisaient pas tout à fait avec sa tenue de bourgeoise. Ces mains-là avaient travaillé. Mais c’était délicat d’amener la situation sur ce terrain.

— Votre mère…

Il ne continua pas. Elle faisait face à la fenêtre et voilà qu’elle se levait, tandis que son visage exprimait l’effroi. En même temps, on entendait claquer dehors une portière d’auto.

C’était le docteur Rivaud qui descendait de sa voiture, pénétrait en courant dans l’hôtel, frappait rageusement à la porte.

— Vous êtes ici ?

Il dit cela à sa femme, sans regarder Maigret, d’une voix sèche, puis il se retourna vers le commissaire.

— Je ne comprends pas… Vous avez besoin de ma femme ?… Dans ce cas, vous auriez pu…

Elle baissait la tête. Maigret observait Rivaud avec un doux étonnement.

— Pourquoi vous fâchez-vous, docteur ? J’ai éprouvé le désir de faire la connaissance de M me Rivaud. Je suis malheureusement incapable de circuler et…

— L’interrogatoire est terminé ?

— Il ne s’agit pas d’un interrogatoire, mais d’un entretien paisible. Quand vous êtes entré, nous parlions de l’Algérie. Vous aimez ce pays ?

La quiétude de Maigret n’était qu’apparente. Toute son énergie était mise en œuvre, tandis qu’il parlait lentement. Il fixait ces deux êtres qu’il avait devant lui, M me Rivaud qui paraissait prête à pleurer, Rivaud qui regardait autour de lui comme pour chercher des traces de ce qui s’était passé, et il voulait comprendre.

Il y avait quelque chose de caché. Il y avait quelque chose d’anormal.

Mais où ? Mais quoi ?

Il y avait quelque chose d’anormal aussi chez le procureur. Seulement tout cela était confus, embrouillé.

— Dites-moi, docteur, c’est en soignant votre femme que vous avez fait sa connaissance ?

Regard rapide de Rivaud à M me Rivaud.

— Laissez-moi vous dire que cela importe peu. Si vous le permettez, je reconduirai ma femme en voiture et…

— Évidemment… Évidemment…

— Évidemment quoi ?

— Rien !… Pardon !… Je ne savais même pas que je parlais à voix haute… C’est une curieuse affaire, docteur ! Curieuse et effrayante. Plus j’avance et plus je la trouve effrayante. Par contre, votre belle-sœur a été prompte à reprendre son sang-froid après une émotion aussi forte. C’est une personne énergique !

Et il voyait Rivaud rester immobile, en proie à un malaise, attendant la suite. Est-ce que le docteur ne croyait pas que Maigret en savait beaucoup plus qu’il n’en disait ?

Le commissaire se sentait avancer, mais soudain tout fut bouleversé, les théories qu’il échafaudait, la vie de l’hôtel, de la ville.

Cela commença par l’arrivée sur la place d’un gendarme à vélo. Le gendarme contourna un pâté de maisons, se dirigeant vers celle du procureur. Au même moment, la sonnerie du téléphone retentit et Maigret décrocha.

— Allô ! ici l’hôpital. Est-ce que le docteur Rivaud est toujours chez vous ?

Le docteur prit nerveusement le cornet, écouta avec stupeur, raccrocha, si ému qu’il resta un bon moment à regarder dans le vide.

— On l’a retrouvé ! dit-il enfin.

— Qui ?

— L’homme !… Du moins un cadavre… Dans le bois du Moulin-Neuf…

M me Rivaud les fixait tour à tour sans comprendre.

— On me demande si je puis pratiquer l’autopsie… Mais…

Et voilà que c’était son tour, frappé par une pensée, de regarder Maigret soupçonneusement.

— Quand vous avez été attaqué… c’était dans le bois… vous avez riposté… vous avez tiré au moins un coup de revolver…

— Je n’ai pas tiré.

Et une autre idée venait au médecin, qui se passait la main sur le front dans un geste fébrile.

— La mort remonte à plusieurs jours… Mais alors, comment Françoise, ce matin ?… Venez…

Il emmenait sa femme, qui se laissait conduire docilement, et un peu plus tard il la faisait prendre place dans sa voiture. Le procureur, lui, avait dû téléphoner pour commander un taxi, car il en arrivait un en face de chez lui. Et le gendarme repartait. Ce n’était plus la curiosité du matin. C’était une fièvre plus violente qui s’emparait de la ville.

Tout le monde, bientôt, y compris le patron de l’hôtel, se dirigea vers le Moulin-Neuf et il n’y eut que Maigret à rester dans son lit, le dos raide, son regard lourd braqué sur la place chaude de soleil.

— Qu’est-ce que tu as ?

— Rien.

M me Maigret qui rentrait ne voyait son mari que de profil, mais elle comprenait qu’il y avait quelque chose, qu’il regardait dehors d’un air trop farouche. Elle ne fut pas longue à deviner et elle vint s’asseoir au bord du lit, prit machinalement la pipe vide qu’elle se mit en devoir de bourrer.

— Ce n’est rien… Je vais essayer de te donner tous les détails… J’étais là quand on l’a trouvé et les gendarmes m’ont laissée approcher…

Maigret regardait toujours dehors mais, tandis qu’elle parlait, ce furent d’autres images que celles de la place qui s’imprimèrent sur sa rétine.

— À cet endroit-là, le bois est en pente… Il y a des chênes au bord de la route… Puis c’est un bois de sapins… Des curieux étaient arrivés avec des autos qui stationnaient au tournant, sur le bas-côté… Les gendarmes d’un village voisin contournaient le bois, afin de cerner l’homme… Ceux d’ici s’avançaient lentement et le vieux fermier du Moulin-Neuf les accompagnait, un revolver d’ordonnance à la main… On n’osait rien lui dire… Je crois qu’il aurait abattu l’assassin…

Maigret évoquait le bois, le sol couvert d’aiguilles de pin et les taches d’ombre et de lumière, les uniformes des gendarmes.

— Un gamin qui courait au côté du groupe a poussé un cri en montrant une forme étendue au pied d’un arbre…

— Des souliers vernis ?

— Oui ! Et des chaussettes de laine grise tricotées à la main. J’ai bien regardé, parce que je me suis souvenue de…

— Quel âge ?

— Peut-être cinquante ans. On ne sait pas exactement… Il avait la face contre terre… Quand on a découvert son visage, j’ai dû regarder ailleurs parce que… tu comprends !… il paraît qu’il y a au moins huit jours qu’il est là… J’ai attendu qu’on recouvre la tête d’un mouchoir… J’ai entendu dire que personne, en tout cas, ne le connaît. Ce n’est pas quelqu’un du pays…

— Une blessure ?

— Un grand trou à la tempe… Et quand il est tombé, il a dû mordre la terre dans son agonie…

— Qu’est-ce qu’ils font maintenant ?

— Tout le pays arrive. On empêche les curieux d’entrer dans le bois. Lorsque je suis partie, on attendait le procureur et le professeur Rivaud… Ensuite, on transportera le corps à l’hôpital pour l’autopsie…

La place était déserte comme jamais encore Maigret ne l’avait vue. En tout et pour tout, un petit chien couleur café au lait qui se chauffait au soleil.

Et midi sonna, lentement. Des ouvriers et des ouvrières sortirent d’une imprimerie, dans une rue voisine, se précipitèrent vers le Moulin-Neuf, la plupart à vélo.

— Comment est-il habillé ?

— En noir, avec un pardessus droit… C’est difficile à dire, à cause de l’état dans lequel…

M me Maigret en avait mal au cœur. Pourtant elle proposa :

— Veux-tu que je retourne là-bas ?…

Il resta seul. Il vit revenir le patron de l’hôtel, qui lui cria, du trottoir :

— Vous êtes au courant ?… Dire qu’il faut que je vienne servir mes déjeuners !…

Et le silence, le ciel uni, la place jaune de soleil, les maisons vides.

Ce ne fut qu’une heure plus tard qu’il y eut un bruit de foule dans une rue proche : le corps qu’on ramenait à l’hôpital et que tout le monde escortait.

Puis l’hôtel se remplit. La place s’anima. Des verres s’entrechoquèrent au rez-de-chaussée. Des coups timides furent frappés à la porte et Leduc entra, hésitant à esquisser un léger sourire.

— Je peux entrer ?

Il s’assit près du lit, alluma sa pipe avant de reprendre la parole.

— Et voilà !… soupira-t-il alors.

Il fut étonné, quand Maigret se tourna vers lui, de voir un visage souriant et surtout d’entendre prononcer :

— Alors, content ?

— Mais…

— Et tous ! Le docteur ! Le procureur ! Le commissaire ! Tous ravis, en somme, de la bonne farce que l’on joue au méchant policier de Paris ! Il s’est trompé sur toute la ligne, le policier ! Il s’est cru très intelligent, il a fait tant de manières qu’à certain moment on était sur le point de le prendre au sérieux et que même certains ont eu peur…

— Tu avoueras que…

— Que je me suis trompé ?

— On a retrouvé l’homme, quoi ! Et la description correspond à celle que tu as faite de l’inconnu du train. Je l’ai vu. Un individu entre deux âges, plutôt mal habillé, encore qu’avec une certaine recherche. Il a reçu une balle dans la tempe, presque à bout portant, autant qu’on en puisse juger dans l’état où…

— Oui !

— M. Duhourceau est d’accord avec la police pour croire qu’il s’est suicidé, voilà une huitaine de jours, peut-être tout de suite après t’avoir attaqué.

— On a retrouvé l’arme près de lui ?

— Justement ! Ce n’est pas tout à fait cela. On a retrouvé dans la poche de son pardessus un revolver où il ne manquait qu’une balle…

— La mienne, parbleu !

— C’est ce qu’on va essayer d’établir… S’il s’est suicidé, l’affaire se simplifie… Se sentant traqué, sur le point d’être pris, il…

— Et s’il ne s’est pas suicidé ?

— Il y a des hypothèses très plausibles… Un paysan, la nuit, peut avoir été attaqué par lui et avoir tiré… Puis, ensuite, avoir eu peur des complications, ce qui est assez dans l’esprit des campagnes.

— Et l’attentat contre la belle-sœur du docteur ?

— Ils en ont parlé aussi. On est en droit de penser qu’un mauvais plaisant a simulé une agression et…

— Autrement dit, on a envie d’en finir ! soupira Maigret en exhalant une bouffée de fumée qui s’étira en forme d’auréole.

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