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Simenon, Georges - Lombre chinoise

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    Lombre chinoise
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Simenon, Georges - Lombre chinoise краткое содержание

Lombre chinoise - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumière. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. - C'est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.


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Maigret tourna vivement la tête, vit la concierge qui n’osait pas entrer et qui lui adressait des signes en montrant un visage plus malheureux que jamais.

« Dites !… Il descend…

— Qui ?

— M. de Saint-Marc… Il a dû entendre tout le bruit… Le voici… Un jour comme celui-ci !… Pensez… »

L’ancien ambassadeur, en robe de chambre, hésitait à s’avancer. Il avait reconnu une descente de Parquet. D’ailleurs le corps, sur la civière, passa près de lui.

« Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il à Maigret.

— Un homme qu’on a tué… Couchet, le propriétaire des sérums… »

Le commissaire eut l’impression que son interlocuteur était soudain frappé par une pensée, comme s’il se fût souvenu de quelque chose.

« Vous le connaissiez ?

— Non… C’est-à-dire que j’ai entendu parler de lui…

— Et ?…

— Rien ! Je ne sais rien… À quelle heure… le…

— Le crime a dû être commis entre huit et neuf heures… »

M. de Saint-Marc soupira, lissa ses cheveux argentés, adressa un signe de tête à Maigret et se dirigea vers l’escalier conduisant à son appartement.

La concierge s’était tenue à l’écart. Puis elle avait rejoint quelqu’un qui allait et venait penché en avant, sous la voûte. Quand elle revint vers le commissaire, celui-ci la questionna.

« Qui est-ce ?

— M. Martin… Il est en train de chercher un gant qu’il a perdu… Il faut vous dire qu’il ne sort jamais sans gants, même pour aller acheter des cigarettes à cinquante mètres d’ici. »

M. Martin, maintenant, tournait autour des poubelles, allumait quelques tisons, se résignait enfin à remonter chez lui.

Des gens se serraient la main, dans la cour. Le Parquet s’en allait. Le juge d’instruction eut un court entretien avec Maigret.

« Je vous laisse travailler… Naturellement, vous me tiendrez au courant… »

M. Philippe, toujours correct comme une gravure de mode, s’inclinait devant le commissaire.

« Vous n’avez plus besoin de moi ?

— Je vous verrai demain… Je suppose que vous serez à votre bureau ?…

— Comme d’habitude… À neuf heures précises… »

Il y eut soudain une minute émouvante, sans pourtant qu’elle fût marquée par le moindre événement. La cour était toujours plongée dans l’ombre. Une seule lampe. Puis la voûte avec son ampoule poussiéreuse.

Dehors, les autos qui embrayaient, glissaient sur l’asphalte, éclairaient un instant les arbres de la place des Vosges de leurs phares.

Le mort n’était plus là. Le bureau semblait avoir été mis à sac. Personne n’avait pensé à éteindre les lumières et le laboratoire était éclairé comme pour un travail de nuit intensif.

Et voilà qu’ils se retrouvaient à trois, au milieu de la cour, trois êtres dissemblables, qui ne se connaissaient pas une heure plus tôt et que, pourtant, de mystérieuses affinités semblaient réunir.

Mieux encore : ils étaient comme les membres de la famille qui restent seuls, après un enterrement, quand les indifférents sont partis !

Ce n’était qu’une impression fugitive de Maigret, tandis qu’il regardait tour à tour le visage chiffonné de Nine, les traits tirés de la concierge.

« Vous avez mis vos enfants au lit ?

— Oui… Mais ils ne dorment pas… Ils sont inquiets… On dirait qu’ils sentent… »

Mme Bourcier avait une question à poser, une question dont elle avait presque honte mais qui, pour elle, était capitale.

« Est-ce que vous croyez… »

Son regard fit le tour de la cour, sembla s’arrêter à toutes les fenêtres éteintes.

« … que… que c’est quelqu’un de la maison ? »

Et maintenant c’était la voûte qu’elle fixait, ce large porche à la porte toujours ouverte, sauf après onze heures du soir, qui faisait communiquer la cour avec la rue, qui permettait l’accès de l’immeuble à tout l’inconnu du dehors.

Nine, elle, avait une pose contrainte, et de temps en temps elle lançait un regard furtif au commissaire.

« L’enquête répondra sans doute à votre question, madame Bourcier… Pour l’instant, une seule chose paraît certaine ; c’est que celui qui a volé les trois cent soixante mille francs n’est pas le même que celui qui a tué… Du moins est-ce probable, puisque M. Couchet fermait le coffre-fort de son dos… À propos, y avait-il ce soir de la lumière dans le laboratoire ?

— Attendez !… Oui, je crois… Mais pas tant que maintenant… M. Couchet devait avoir allumé une lampe ou deux pour aller aux lavabos, qui sont tout au fond des locaux… »

Maigret se dérangea pour tout éteindre, tandis que la concierge restait sur le seuil, bien que le corps ne fût plus là. Dans la cour, le commissaire retrouva Nine qui l’attendait. Il entendit du bruit quelque part au-dessus de sa tête, le bruit d’un objet qui frôle une vitre.

Mais toutes les fenêtres étaient closes, toutes les lampes éteintes.

Quelqu’un avait bougé, quelqu’un veillait dans l’ombre d’une chambre.

« À demain, madame Bourcier… Je serai ici avant l’ouverture des bureaux…

— Je vous suis ! Il faut que je ferme la porte cochère. »

Nine, au bord du trottoir, remarquait :

« Je croyais que vous aviez une voiture. »

Elle ne se décidait pas à le quitter. En regardant par terre, elle ajouta : « De quel côté habitez-vous ?

— À deux pas d’ici, boulevard Richard-Lenoir.

— Il n’y a plus de métro, n’est-ce pas ?

— Je ne pense pas.

— Je voudrais vous avouer quelque chose…

— J’écoute. »

Elle n’osait toujours pas le regarder. Derrière eux, on entendait les verrous tirés par la concierge, puis les pas de celle-ci, qui regagnait sa loge. Il n’y avait pas une âme sur la place. Les fontaines chantaient. L’horloge de la mairie sonna une heure.

« Vous allez trouver que j’abuse… Je ne sais pas ce que vous penserez… Je vous ai dit que Raymond était très généreux… Il ne connaissait pas la valeur de l’argent… Il me donnait tout ce que je voulais… Vous comprenez ?…

— Et ?…

— C’est ridicule… Je demandais le moins possible… J’attendais qu’il y pense… D’ailleurs, puisqu’il était presque toujours avec moi, je n’avais besoin de rien… Aujourd’hui, je devais dîner avec lui… Eh bien !…

— Fauchée ?

— Ce n’est même pas cela ! protesta-t-elle. C’est plus stupide ! Je pensais lui demander de l’argent ce soir. J’ai payé à midi une facture… »

Elle était à la torture. Elle épiait Maigret, prête à se replier au moindre sourire.

« Je n’ai jamais imaginé qu’il ne viendrait pas… J’avais encore un peu d’argent dans mon sac… En l’attendant, au Select, j’ai mangé des huîtres, puis de la langouste… J’ai téléphoné… C’est en arrivant ici que je me suis aperçue qu’il me restait juste de quoi payer mon taxi…

— Et chez vous ?

— Je suis à l’hôtel…

— Je vous demande si vous avez un peu d’argent de côté…

— Moi ?

Un petit rire nerveux.

« Pour quoi faire ?… Est-ce que je pouvais prévoir ?… Même si j’avais su, je n’aurais pas voulu… »

Maigret soupira.

« Venez avec moi jusqu’au boulevard Beaumarchais. Il n’y a que là que vous trouverez un taxi à cette heure. Qu’est-ce que vous allez faire ?

— Rien… je… »

N’empêche qu’elle frissonna. Il est vrai qu’elle n’était vêtue que de soie.

« Il n’avait pas fait de testament ?

— Est-ce que je sais, moi ?… Est-ce que vous croyez qu’on s’occupe de ces choses-là quand tout va bien ?… Raymond était un chic type… Je… »

Elle pleurait tout en marchant, sans bruit. Le commissaire lui glissa un billet de cent francs dans la main, fit signe à une voiture qui passait, grommela en enfonçant les poings dans ses poches :

« À demain… C’est bien hôtel Pigalle que vous m’avez dit ? »

Quand il se coucha, Mme Maigret ne s’éveilla que juste le temps de murmurer dans une demi-conscience :

« Tu as dîné, au moins ? »

III

LE COUPLE DE PIGALLE

En sortant de chez lui, vers huit heures du matin, Maigret avait le choix entre trois démarches qui, toutes trois, devaient être faites ce jour-là : revoir les locaux de la place des Vosges et interroger le personnel ; rendre visite à Mme Couchet, qui avait été mise au courant des événements par la police du quartier, et enfin questionner à nouveau Nine.

Dès son réveil, il avait téléphoné à la Police judiciaire la liste des locataires de la maison, ainsi que de toutes les personnes mêlées de près ou de loin au drame et, quand il passerait à son bureau, des renseignements détaillés l’attendraient.

Le marché battait son plein, boulevard Richard-Le-noir. Il faisait si froid que le commissaire releva le col de velours de son pardessus. La place des Vosges était proche, mais il fallait s’y rendre à pied.

Or, un tramway passait en direction de la place Pigalle et c’est ce qui décida Maigret. Il verrait d’abord Nine.

Bien entendu, elle n’était pas levée. Au bureau de l’hôtel, on le reconnut et on s’inquiéta.

« Elle n’est pas mêlée à une histoire embêtante, au moins ? Une fille si tranquille !

— Elle reçoit beaucoup ?

— Rien que son ami.

— Le vieux ou le jeune ?

— Elle n’en a qu’un. Ni vieux ni jeune… »

L’hôtel était confortable, avec ascenseur, téléphone dans les chambres. Maigret fut déposé au troisième étage, frappa au 27, entendit quelqu’un remuer dans un lit, puis une voix balbutier : « Qu’est-ce que c’est ?

— Ouvrez, Nine ! »

Une main dut sortir des couvertures, atteindre le verrou. Maigret pénétra dans la pénombre moite, aperçut le visage chiffonné de la jeune femme, alla tirer les rideaux.

« Quelle heure est-il ?

— Pas encore neuf heures… Ne vous dérangez pas… »

Elle fermait à demi les yeux, à cause de la lumière crue. Telle quelle, elle n’était pas jolie et elle avait davantage l’air d’une petite fille de la campagne que d’une coquette. Deux ou trois fois elle se passa la main sur le visage, finit par s’asseoir sur le lit en se faisant un dossier de l’oreiller. Enfin elle décrocha le téléphone.

« Vous me servirez le petit déjeuner ! »

Et, à Maigret :

« Quelle histoire !… Vous ne m’en voulez pas de vous avoir tapé, hier au soir ?… C’est bête !… Il faudra que j’aille vendre mes bijoux…

— Vous en avez beaucoup ? »

Elle désigna la toilette où, dans un cendrier-réclame, il y avait quelques bagues, un bracelet, une montre, le tout valant à peu près cinq mille francs.

On frappait à la porte de la chambre voisine et Nine tendit l’oreille, esquissa un vague sourire en entendant frapper à nouveau avec insistance.

« Qui est-ce ? questionna Maigret.

— Mes voisins ? Je ne sais pas ! Mais si on parvient à les réveiller à cette heure-ci…

— Que voulez-vous dire ?

— Rien ! Ils ne se lèvent jamais avant quatre heures de l’après-midi, quand ils se lèvent !

— Ils se droguent ? »

Ses cils battirent affirmativement, mais elle s’empressa d’ajouter :

« Vous n’allez pas profiter de ce que je vous dis, n’est-ce pas ? »

La porte avait cependant fini par s’ouvrir. Celle de Nine aussi et une femme de chambre apportait le plateau avec le café au lait et les croissants.

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