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Simenon, Georges - Laffaire Saint-Fiacre

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    Laffaire Saint-Fiacre
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Simenon, Georges - Laffaire Saint-Fiacre краткое содержание

Laffaire Saint-Fiacre - описание и краткое содержание, автор Simenon, Georges, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки LibKing.Ru

Un grattement timide à la porte ; le bruit d'un objet posé sur le plancher ; une voix furtive : « Il est cinq heures et demie ! Le premier coup de la messe vient de sonner… » Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur les coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente, la voix reprit : « Est-ce que vous communiez ? »


Maintenant, le commissaire Maigret était debout, les pieds nus sur le plancher glacial. Il marcha vers la porte qui fermait à l'aide d'une ficelle enroulée à deux clous. Il y eut des pas qui fuyaient, et, quand il fut dans le couloir, il eut juste le temps d'apercevoir une silhouette de femme en camisole et en jupon blanc. Alors il ramassa le broc d'eau chaude que Marie Tatin lui avait apporté, ferma sa porte, chercha un bout de miroir devant lequel se raser.


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— Tu n’as pas compris que j’étais ton grand ami ?

— Oui… Vous avez donné vingt francs à maman…

— Et alors ?…

Le gosse tenait sa vengeance.

— En rentrant, maman m’a dit qu’elle ne m’avait giflé que pour la frime, et elle m’a donné cinquante centimes…

Tac ! Il savait ce qu’il faisait, celui-là ! Quelles pensées roulait-il dans sa tête trop grosse pour son corps maigre ?

— Et le sacristain ?

— Il ne m’a rien dit…

— Qui a pris le missel sur le prie-Dieu ?

— Je ne sais pas…

— Et toi, où l’as-tu trouvé ?

— Sous mon surplis, dans la sacristie… Je devais aller manger au presbytère. J’avais oublié mon mouchoir… En bougeant le surplis, j’ai senti quelque chose de dur…

— Le sacristain était là ?

— Il était dans l’église, occupé à éteindre les cierges… Vous savez ! ceux avec les lettres rouges coûtent très cher…

Autrement dit, quelqu’un avait pris le missel sur le prie-Dieu, l’avait caché momentanément dans la sacristie, sous le surplis de l’enfant de chœur, avec l’idée, évidemment, de venir le reprendre !

— Tu l’as ouvert ?

— Je n’ai pas eu le temps… Je voulais avoir mon œuf à la coque… Parce que le dimanche…

— Je sais…

Et Ernest se demanda comment cet homme de la ville pouvait savoir que le dimanche il avait un œuf et des confitures au presbytère.

— Tu peux aller…

— C’est vrai que j’aurai ?…

— Un missel, oui… Demain… Au revoir, mon garçon…

Maigret lui tendit la main et le gamin fut un instant à hésiter avant de donner la sienne.

— Je sais bien que ce sont des blagues ! dit-il néanmoins en s’éloignant.

Un crime en trois temps : quelqu’un avait composé ou fait composer l’article, à l’aide d’une linotype, qu’on ne trouve que dans un journal ou dans une imprimerie très importante.

Quelqu’un avait glissé le papier dans le missel en choisissant la page.

Et quelqu’un avait repris le missel, l’avait caché momentanément sous le surplis, dans la sacristie.

Peut-être le même homme avait-il tout fait ? Peut-être chaque geste avait-il un auteur différent ? Peut-être deux de ces gestes avaient-ils le même auteur ?

Comme il passait devant l’église, Maigret vit le curé qui en sortait et qui se dirigeait vers lui. Il l’attendit sous les peupliers, près de la marchande d’oranges et de chocolat.

— Je vais au château… dit-il en rejoignant le commissaire. C’est la première fois que je célèbre la messe sans même savoir ce que je fais… L’idée qu’un crime…

— C’est bien un crime ! laissa tomber Maigret.

Ils marchèrent en silence. Sans mot dire, le commissaire tendit le bout de papier à son compagnon qui le lut, le rendit.

Et ils parcoururent encore cent mètres sans prononcer une parole.

— Le désordre appelle le désordre… Mais c’était une pauvre créature…

Ils devaient l’un et l’autre tenir leur chapeau, à cause de la bise qui redoublait de violence.

— Je n’ai pas eu assez d’énergie… ajoutait le prêtre d’une voix sombre.

— Vous ?

— Tous les jours elle me revenait… Elle était prête à rentrer dans les voies du Seigneur… Mais tous les jours, là-bas…

Il y eut de l’âpreté dans son accent.

— Je ne voulais pas y aller ! Et pourtant c’était mon devoir…

Ils faillirent s’arrêter, parce que deux hommes marchaient le long de la grande allée du château et qu’ils allaient les rencontrer. On reconnaissait le docteur, avec sa barbiche brune, et, près de lui, le maigre et long Jean Métayer qui discourait toujours avec fièvre. L’auto jaune était dans la cour. On devinait que Métayer n’osait pas rentrer au château tant que le comte de Saint-Fiacre y était.

Une lumière équivoque sur le village. Une situation équivoque ? Des allées et venues imprécises !

— Venez ! dit Maigret.

Et le docteur dut dire la même chose au secrétaire qu’il entraîna jusqu’au moment où il put lancer :

— Bonjour, monsieur le curé ! Vous savez ! Je suis en mesure de vous rassurer… Tout mécréant que je sois, je devine votre angoisse à l’idée qu’un crime a pu être commis dans votre église… Eh bien ! non… La science est formelle… Notre comtesse est morte d’un arrêt du cœur…

Maigret s’était approché de Jean Métayer.

— Une question…

Il sentait le jeune homme nerveux, haletant d’angoisse.

— Quand êtes-vous allé pour la dernière fois au Journal de Moulins ?

— Je… attendez…

Il allait parler. Mais sa méfiance fut mise en éveil. Il lança au commissaire un regard soupçonneux.

— Pourquoi me demandez-vous ça ?

— Peu importe !

— Je suis obligé de répondre ?

— Vous êtes libre de vous taire !

Peut-être pas tout à fait une tête de dégénéré, mais une tête inquiète, tourmentée. Une nervosité fort au-dessus de la moyenne, capable d’intéresser le docteur Bouchardon, qui parlait au curé.

— Je sais que c’est à moi qu’on fera des misères !… Mais je me défendrai…

— Entendu ! Vous vous défendrez !

— Je veux d’abord voir un avocat… C’est mon droit… D’ailleurs, à quel titre êtes-vous ?…

— Un instant ! Vous avez fait du droit ?

— Deux ans !

Il essayait de reprendre contenance, de sourire.

— Il n’y a ni plainte ni flagrant délit… Donc, vous n’avez aucune qualité pour…

— Très bien ! Dix sur dix !

— Le docteur affirme…

— Et moi, je prétends que la comtesse a été tuée par le plus répugnant des saligauds. Lisez ceci !

Et Maigret lui tendit le papier imprimé. Tout raide, soudain, Jean Métayer regarda son compagnon comme s’il allait lui cracher au visage.

— Un… vous avez dit un ?… Je ne vous permets…

Et le commissaire, lui posant doucement la main sur l’épaule :

— Mais, mon pauvre garçon, je ne vous ai encore rien dit, à vous ! Où est le comte ? Lisez toujours. Vous me rendrez ce papier tout à l’heure…

Une flamme de triomphe dans les yeux de Métayer.

— Le comte discute chèques avec le régisseur !… Vous les trouverez dans la bibliothèque !…

Le prêtre et le docteur marchaient devant et Maigret entendit la voix du médecin qui disait :

— Mais non, monsieur le curé ! C’est humain ! Archi-humain ! Si seulement vous aviez fait un peu de physiologie au lieu d’éplucher les textes de saint Augustin…

Et le gravier crissait sous les pas des quatre hommes qui gravirent lentement les marches du perron rendues plus blanches et plus dures par le froid.

IV

Marie Vassilief

Maigret ne pouvait être partout. Le château était vaste. C’est pourquoi il n’eut qu’une idée approximative des événements de la matinée.

C’était l’heure où, le dimanche et les jours de fête, les paysans retardent le moment de rentrer chez eux, savourant le plaisir d’être en groupe, bien habillés, sur la place du village ou bien au café. Quelques-uns étaient déjà ivres. D’autres parlaient trop fort. Et les gosses aux habits roides regardaient leur papa avec admiration.

Au château de Saint-Fiacre, Jean Métayer, le teint jaunâtre, s’était dirigé, tout seul, vers le premier étage, où on l’entendait aller et venir dans une pièce.

— Si vous voulez venir avec moi… disait le docteur au prêtre.

Et il l’entraînait vers la chambre de la morte.

Au rez-de-chaussée, un large corridor courait tout le long du bâtiment, percé d’un rang de portes. Maigret percevait un bourdonnement de voix. On lui avait dit que le comte de Saint-Fiacre et le régisseur étaient dans la bibliothèque.

Il voulut y pénétrer, se trompa de porte, se trouva dans le salon. La porte de communication avec la bibliothèque était ouverte. Dans un miroir à cadre doré, il aperçut l’image du jeune homme, assis sur un coin de bureau, l’air accablé, et celle du régisseur, bien calé sur ses courtes pattes.

— Vous auriez dû comprendre que ce n’était pas la peine d’insister ! disait Gautier. Surtout quarante mille francs !

— Qui est-ce qui m’a répondu au téléphone ?

— M. Jean, naturellement !

— Si bien qu’il n’a même pas fait la commission à ma mère !

Maigret toussa, pénétra dans la bibliothèque.

— De quelle communication téléphonique parlez-vous ?

Et Maurice de Saint-Fiacre répondit sans embarras :

— De celle que j’ai eue avant-hier avec le château. Comme je vous l’ai déjà dit, j’avais besoin d’argent. Je voulais demander à ma mère la somme nécessaire. Mais c’est ce… ce… enfin ce M. Jean, comme on dit ici, que j’ai eu au bout du fil…

— Et il vous a répondu qu’il n’y avait rien à faire ? Vous êtes venu quand même…

Le régisseur observait les deux hommes. Maurice avait quitté le bureau sur lequel il était perché.

— Ce n’est d’ailleurs pas pour parler de cela que j’ai pris Gautier à part ! dit-il avec nervosité. Je ne vous ai pas caché la situation, commissaire. Demain, plainte sera déposée contre moi. Il est bien évident que, ma mère morte, je suis le seul héritier naturel. J’ai donc demandé à Gautier de trouver les quarante mille francs pour demain matin… Eh bien ! il paraît que c’est impossible…

— Tout à fait impossible ! répéta le régisseur.

— Soi-disant, on ne peut rien faire avant l’intervention du notaire, qui ne réunira les intéressés qu’après les obsèques. Et Gautier ajoute que, même sans cela, il serait difficile de trouver quarante mille francs à emprunter sur les biens qui restent…

Il s’était mis à marcher de long en large.

— C’est clair, n’est-ce pas ? C’est net ! Il y a des chances pour qu’on ne me laisse même pas conduire le deuil… Mais, au fait… Une question encore… Vous avez parlé de crime… Est-ce que ?…

— Il n’y a pas et il n’y aura probablement pas de plainte déposée, dit Maigret. Le Parquet ne sera donc pas saisi de l’affaire…

— Laissez-nous, Gautier !

Et, dès que le régisseur fut sorti, à regret :

— Un crime, vraiment ?

— Un crime qui ne regarde pas la police officielle !

— Expliquez-vous… Je commence à…

Mais on entendit une voix de femme dans le hall, accompagnée de la voix plus grave du régisseur. Maurice sourcilla, se dirigea vers la porte qu’il ouvrit d’un geste brusque.

— Marie ? Qu’est-ce que ?…

— Maurice ! Pourquoi ne me laisse-t-on pas entrer ?… C’est intolérable ! Il y a une heure que j’attends à l’hôtel…

Elle parlait avec un accent étranger très prononcé. C’était Marie Vassilief, qui était arrivée de Moulins dans un vieux taxi qu’on voyait dans la cour.

Elle était grande, très belle, d’une blondeur peut-être artificielle. Voyant que Maigret la détaillait, elle se mit à parler anglais avec volubilité, et Maurice lui répondit dans la même langue.

Elle lui demandait s’il avait de l’argent. Il répondait qu’il n’en était plus question, que sa mère était morte, qu’elle devait regagner Paris, où il la rejoindrait bientôt.

Alors elle ricanait :

— Avec quel argent ? Je n’ai même pas de quoi payer le taxi !

Et Maurice de Saint-Fiacre commençait à s’affoler. La voix aiguë de sa maîtresse résonnait dans le château et donnait à la scène un air de scandale.

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