Ги де Мопассан - Французский язык с Ги де Мопассаном. Заведение Телье
- Название:Французский язык с Ги де Мопассаном. Заведение Телье
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Rosa la Rosse, une petite boule de chair tout en ventre avec des jambes minuscules, chantait du matin au soir, d'une voix éraillée, des couplets alternativement grivois ou sentimentaux, racontait des histoires interminables et insignifiantes, ne cessait de parler que pour manger et de manger que pour parler, remuait toujours, souple comme un écureuil malgré sa graisse et l'exiguïté de ses pattes; et son rire, une cascade de cris aigus, éclatait sans cesse, de-ci, de-là, dans une chambre, au grenier, dans le café, partout, à propos de rien.
Rosa la Rosse(Роза-Рожица) , une petite boule de chair(маленький шарик <���плоти>; chair — мясо; плоть; мякоть ) tout en ventre(вся /как бы один/ живот) avec des jambes minuscules(с крошечными ножками) , chantait du matin au soir(распевала с утра до вечера) , d'une voix éraillée(разбитым голосом) , des couplets alternativement grivois ou sentimentaux(то похабные, то сентиментальные куплеты) , racontait des histoires interminables et insignifiantes(рассказывала бесконечные и бессодержательные истории; terminer — заканчивать; signifier — значить, означать; signe — знак ) , ne cessait de parler que pour manger(прекращала говорить только затем, чтобы поесть) et de manger que pour parler(а есть — чтобы говорить) , remuait toujours(все время в движении; remuer — двигать(ся), шевелить(ся)) , souple comme un écureuil(проворная, как белка) malgré sa graisse(несмотря на свою тучность) et l'exiguïté de ses pattes(и крошечные лапки: «крохотность своих лапок») ; et son rire(и её смех) , une cascade de cris aigus(/целый/ каскад пронзительных взвизгиваний; cris — крик ) , éclatait sans cesse(без конца раздавался) , de-ci, de-là,(там и сям) dans une chambre(в комнате) , au grenier(на чердаке) , dans le café(в кафе) , partout(повсюду) , à propos de rien(без всякого повода: «по поводу ничего»).
Rosa la Rosse, une petite boule de chair tout en ventre avec des jambes minuscules, chantait du matin au soir, d'une voix éraillée, des couplets alternativement grivois ou sentimentaux, racontait des histoires interminables et insignifiantes, ne cessait de parler que pour manger et de manger que pour parler, remuait toujours, souple comme un écureuil malgré sa graisse et l'exiguïté de ses pattes; et son rire, une cascade de cris aigus, éclatait sans cesse, de-ci, de-là, dans une chambre, au grenier, dans le café, partout, à propos de rien.
Les deux femmes du rez-de-chaussée, Louise, surnommée Cocote, et Flora, dite Balançoire parce qu'elle boitait un peu, l'une toujours en Liberté avec une ceinture tricolore, l'autre en Espagnole de fantaisie avec des sequins de cuivre qui dansaient dans ses cheveux carotte à chacun de ses pas inégaux, avaient l'air de filles de cuisine habillées pour un carnaval. Pareilles à toutes les femmes du peuple, ni plus laides, ni plus belles, vraies servantes d'auberge, on les désignait dans le port sous le sobriquet des deux Pompes.
Une paix jalouse, mais rarement troublée, régnait entre ces cinq femmes, grâce à la sagesse conciliante de Madame et à son intarissable bonne humeur.
Les deux femmes du rez-de-chaussée(две женщины нижнего этажа /были/) , Louise, surnommée Cocote(Луиза, прозванная Цыпочкой; surnommer — прозвать, дать прозвище; nom — имя ) , et Flora, dite Balançoire(и Флора, которой дали кличку Качель; dire — говорить; называть ) parce qu'elle boitait un peu(потому что она слегка прихрамывала) , l'une toujours en Liberté(одна /из них/ всегда была /наряжена/ Свободой) avec une ceinture tricolore(с трехцветным кушаком) , l'autre en Espagnole de fantaisie(а другая — фантастической испанкой) avec des sequins de cuivre(с медными цехинами) qui dansaient dans ses cheveux carotte(которые звенели: «танцевали» в волосах морковного /цвета/) à chacun de ses pas inégaux(при каждом её неровном шаге; égal — равный; одинаковый ) , avaient l'air de filles de cuisine(/обе они/ имели вид судомоек; cuisine — кухня ) habillées pour un carnaval(разрядившихся для карнавала; habiller — одевать ) . Pareilles à toutes les femmes du peuple(похожие на любую женщину: «на всех женщин» из простонародья) , ni plus laides, ni plus belles(ни хуже, ни лучше; laid — урод ) , vraies servantes d'auberge(настоящие трактирные служанки) , on les désignait dans le port(в порту их знали; désigner — обозначать; указывать ) sous le sobriquet des deux Pompes(под прозвищем двух Насосов).
Une paix jalouse(ревнивый мир) , mais rarement troublée(но редко нарушаемый; troubler — мутить, возмущать; нарушать спокойствие, порядок ) , régnait entre ces cinq femmes(царил между этими пятью женщинами) , grâce à la sagesse conciliante de Madame(благодаря мудрому умиротворяющему влиянию: «примиряющей мудрости» Хозяйки) et à son intarissable bonne humeur(и её неиссякаемому добродушию; tarir — иссякать ).
Les deux femmes du rez-de-chaussée, Louise, surnommée Cocote, et Flora, dite Balançoire parce qu'elle boitait un peu, l'une toujours en Liberté avec une ceinture tricolore, l'autre en Espagnole de fantaisie avec des sequins de cuivre qui dansaient dans ses cheveux carotte à chacun de ses pas inégaux, avaient l'air de filles de cuisine habillées pour un carnaval. Pareilles à toutes les femmes du peuple, ni plus laides, ni plus belles, vraies servantes d'auberge, on les désignait dans le port sous le sobriquet des deux Pompes.
Une paix jalouse, mais rarement troublée, régnait entre ces cinq femmes, grâce à la sagesse conciliante de Madame et à son intarissable bonne humeur.
L'établissement, unique dans la petite ville, était assidûment fréquenté. Madame avait su lui donner une tenue si comme il faut; elle se montrait si aimable, si prévenante envers tout le monde; son bon cœur était si connu, qu'une sorte de considération l'entourait. Les habitués faisaient des frais pour elle, triomphaient quand elle leur témoignait une amitié plus marquée; et lorsqu'ils se rencontraient dans le jour pour leurs affaires, ils se disaient: «A ce soir, où vous savez», comme on se dit: «Au café, n'est-ce pas? après dîner.»
Enfin la maison Tellier était une ressource, et rarement quelqu'un manquait au rendez-vous quotidien.
L'établissement(заведение) , unique dans la petite ville(единственное в маленьком городке) , était assidûment fréquenté(было усердно посещаемо) . Madame avait su lui donner(Хозяйка сумела придать ему; savoir ) une tenue si comme il faut(такой приличный вид) ; elle se montrait si aimable(она была: «показывала себя» такой любезной) , si prévenante envers tout le monde(такой предупредительной ко всем; envers — по отношению к ) ; son bon cœur était si connu(её доброе сердце было так /хорошо/ известно) , qu'une sorte de considération l'entourait(что её окружало своего рода почтение) . Les habitués faisaient des frais pour elle(завсегдатаи старались ей угодить; faire des frais pour qn — стараться для кого-л; frais — усилия ) , triomphaient(/и/ торжествовали) quand elle leur témoignait une amitié plus marquée(когда она выказывала им более явное расположение; amitié — дружба ) ; et lorsqu'ils se rencontraient dans le jour pour leurs affaires(а когда им случалось встретиться среди дня по своим делам) , ils se disaient(они говорили друг другу) : «A ce soir, où vous savez»(до вечера, вы знаете где) , comme on se dit(как говорят друг другу) : «Au café, n'est-ce pas? après dîner(/увидимся/ после обеда в кафе, не так ли?) .»
Enfin la maison Tellier était une ressource(словом, заведение Телье было источником /истинной отрады/) , et rarement quelqu'un manquait au rendez-vous quotidien(и редко /случалось, чтобы/ кто-нибудь отсутствовал на ежедневном свидании).
L'établissement, unique dans la petite ville, était assidûment fréquenté. Madame avait su lui donner une tenue si comme il faut; elle se montrait si aimable, si prévenante envers tout le monde; son bon cœur était si connu, qu'une sorte de considération l'entourait. Les habitués faisaient des frais pour elle, triomphaient quand elle leur témoignait une amitié plus marquée; et lorsqu'ils se rencontraient dans le jour pour leurs affaires, ils se disaient: «A ce soir, où vous savez», comme on se dit: «Au café, n'est-ce pas? après dîner.»
Enfin la maison Tellier était une ressource, et rarement quelqu'un manquait au rendez-vous quotidien.
Or, un soir, vers la fin du mois de mai, le premier arrivé, M. Poulin, marchand de bois et ancien maire, trouva la porte close. La petite lanterne, derrière son treillage, ne brillait point; aucun bruit ne sortait du logis, qui semblait mort. Il frappa, doucement d'abord, avec plus de force ensuite; personne ne répondit. Alors il remonta la rue à petits pas, et, comme il arrivait sur la place du Marché, il rencontra M. Duvert, l'armateur, qui se rendait au même endroit. Ils y retournèrent ensemble sans plus de succès. Mais un grand bruit éclata soudain tout près d'eux, et, ayant tourné la maison, ils aperçurent un rassemblement de matelots anglais et français qui heurtaient à coups de poings les volets fermés du café.
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